Chapitre 2
Kakashi ouvrit la porte de sa maison. Devant lui s'étendait un capharnaüm d'objet. Une montagne de vaisselle l'attendait, des shurikens étaient dispersés au quatre coins du salon et de la nourriture non-identifiée traînait quelque part sur la table surchargée. Bienvenu à la maison ! Il s'avança prudemment, redoutant l'avalanche qui menaçait de lui tomber dessus au moindre faux pas. Le désordre était maître ici, mais au moins une chose était bien rangée : les petites figurines qui représentaient les Hokages, celles auxquelles Kakashi semblait vouer un culte. Elles étaient exposées dans une vitrine, bien en vue dans toute cette pagaille.
Kakashi s'assit tranquillement pour lire. Il prit le livre avec rapidité, l'ouvrit, le feuilleta. Les pages tournaient lentement, comme le ferait le pendule d'un hypnotiseur. Un hypnotiseur... Des yeux rouges lui vinrent à l'esprit. Un jeune garçon aux cheveux noirs profond, avec des lunettes de protection, le regardait, rieur. Une fille brune rigolait avec lui. Les mots se floutèrent, incohérents, et les phrases perdirent leur sens. Kakashi ne pouvait plus lire. Une immense fatigue s'empara de lui. Il reposa Icha Icha Paradaisu sur la petite table. Le ninja copieur ouvrit les fenêtres pour aérer. Soudain, Gaï apparu dans son champ de vision et cria en agitant les bras :
– Kakashi ! Il y a du grabuge à de la porte Nord !
« Oh non, tout mais pas lui, pensa Kakashi, il va encore vouloir me proposer un défi idiot. »
– J'arrive tout de suite, Gaï. Tu peux y aller, je te rejoindrai.
Les immenses sourcils noirs de Gaï se froncèrent.
– Ah non ! Je ne pars pas sans toi, car je dois te battre à la course !
Exaspéré, Kakashi sauta par la fenêtre et courut sans se retourner, même quand son ami le supplia de l'attendre. Il se rendit à la porte Nord par un raccourcit, une ruelle sombre et mal-famée. Dans sa course affolée, il trébucha sur un chat noir qui lui cracha dessus. Le ninja s'arrêta, et, gêné, il présenta ses excuses au félin sombre. Celui-ci en profita pour le griffer et partit en miaulant sauvagement. Kakashi se releva et aperçu une vieille femme emmitouflée d'un châle violâtre qui lui proposa :
– Jeune homme, voulez-vous connaître votre destin, pour une petite pièce ?
– Excusez-moi, mademoiselle, mais je suis pressé.
– Oh oh, petit flatteur, personne ne m'appelle plus mademoiselle depuis au moins cinquante ans ! Je vous le fais gratuitement, pour cette fois. Mais vous avez intérêt à revenir me voir !
– Je n'ai pas le temps. Je dois me rendre à la porte Nord.
– Ça ne prendra que quelques secondes, mon mignon. Les lignes de la main ou les cartes ?
– Les cartes.
La sorcière sortit de sous son châle un paquet de tarot divinatoire, protégé par un sac en velours pourpre, d'un grand raffinement. Kakashi se demanda brièvement pourquoi la vieille ne vendait pas ce sac, qui lui rapporterait de quoi manger, mais n'osa pas, de peur d'être indiscret.
– Votre passé : la XIII, la Mort. Votre passé est évidemment pendant la grande guerre, mais la Mort est vraiment proche de vous. Vous devez avoir perdu un ou plusieurs amis chers, et leur mort vous a profondément marqué.
La diseuse de bonne aventure retourna la deuxième carte.
– Votre présent : la X, la Roue de la Fortune. Vous êtes dans une sorte de routine instable, non ? Vos convictions sont souvent ébranlées et reconstruites. Les hasards que vous vivez ne sont plus des hasards, et vous le savez. Mais cette carte indique aussi le changement, et nous allons savoir lequel.
Kakashi retint sont souffle quand la voyante attrapa la dernière carte et la retourna d'une main habile.
– Votre futur : le 0, le Fou. Préparez-vous à un grand changement en vous-même, une sorte de voyage, aussi bien physique que psychique. La seule folie qui puisse vous guidez est l'amour, bien entendu. Une rencontre qui vous changera à jamais. Ce que vous cherchiez sans le savoir.
Kakashi remercia la vieille dame et se demanda comment elle avait fait pour connaître son passé et en deviner autant sur son présent. Il ne se questionna pas sur le sens de la troisième carte. On ne peut pas prédire le futur.
Il courut à la porte Nord et découvrit une scène de combat inquiétante. Des gardiens de Konoha essayaient de repousser les attaques de trois agents de l'ANBU, et une femme aux cheveux rouges gisait à terre, un kunai géant ensanglanté à ses côtés. Elle était très pâle et cela inquiéta Kakashi.
Il enleva son bandeau frontal et maîtrisa en quelques secondes deux des membres de l'ANBU. Il fallait bien avouer que son œil gauche était d'une puissance terrifiante. Le troisième ninja, celui qui avait un masque en forme d'oiseau, décida de se retirer. Avant que Kakashi n'arrive jusqu'à lui, il jeta une bombe fumigène et disparu sans demander son reste. Tout ça n'avait duré que très peu de temps, mais ça avait suffit pour qu'une flaque rouge se forme sous le corps de l'inconnue. Kakashi la prit dans ses bras.
_Attachez ces hommes avant qu'ils ne se réveillent. Ordonna-t-il.
Il courut en prenant soin de ne pas trop secouer la femme évanouie. Il espéra qu'elle allait tenir le coup. Il croisa Gaï sur le chemin.
_Kakashi ! Enfin, je te retrouve ! Mais dis-moi, qui est cette jeune femme ?
_Pas le temps de t'expliquer, suis-moi si tu veux, mais ne me gênes pas, c'est une question de vie ou de mort.
Gaï se poussa et fronça ses impressionnants sourcils. Pourquoi Kakashi avait-il toujours le beau rôle ? Mais comme il était curieux de tout ce que son ami faisait, il le suivit en silence, conscient de la gravité de la situation.
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