Chapitre 8🌟
J'analysais la situation. Il était tous pris dans une espèce de plante invasive, des racines. Elles s'étaient développées quand nous étions arrivées. Elles devaient avoir faim pour s'attaquer à des humains trois fois plus lourds qu'elles. Leurs ravisseurs détenaient des tentacules et des ventouses si puissantes que même le bois de l'arbre d'à côté ne put s'en détacher. Je restai figée. Que faire ? Les plans, ce n'est pas mon truc. C'est habituellement le boulot d'Este.
— Anne ! On ne va pas tenir très longtemps.
— Je réfléchis ! J'arrive !
— Trouve vite !
Je grimpai à l'arbre le plus proche et m'y suspendis. Ils s'avéraient que plus nous nous tenions hors de portée des ventouses, plus j'obtenais de chances de les sauver. Pour remonter, j'avais besoin de la coopérativité de tous.
Chacun se pris par la main. Je tire. Ils pesaient, à eux quatre, un âne mort. La plante serra de nouveau. Je me penchai encore un peu. Non, ça ne fonctionnera pas. Une racine m'agrippe et m'emmène à elle. Je me relâche. Aucune chance. On va finir par tous mourir.
Je m'affaisse au sol, éreintée. Chacun se serait fait sa propre idée de mes fabuleuses inventions. Quoiqu'il en soit tous ont déjà perdu connaissance. Je sombre, à mon tour, dans un sommeil incontesté.
« Je me réveille. Il fait jour. Je dors encore dans ma tête mais ça va. Je tire mes rideaux, m'habille et me brosse les cheveux. On n'entend pas grand monde. Seulement de fines gouttelettes d'eau tomber sur la fenêtre de ma chambre. Je m'assieds un moment. Il n'y a pas que ça. Il y a, cette présence que je sens tout au fond de moi. Quelqu'un m'épie. Je rentre dans mes couvertures. Quelqu'un descend l'escalier. J'éteins la lumière. Ce n'était ni mon oncle, ni mes frères, ni maman, ni son père. C'était quelqu'un qui cherchait quelque chose. J'agrippe ma couverture et la serre encore plus fort. Je me tiens immobile. Il s'approche mais ne m'a pas vu. Je ferme les yeux et imagine qu'il n'y a personne. Non, il y avait toujours quelqu'un. Il s'approche des lits de mes frères. Je ne respire plus. Je suis en sueur. Il m'agrippe des mains.
— Coucou ! »
...
— Non ! Non, je ne veux pas ! Laissez-moi !
— Qu'y-a-t-il ? Tout va bien ! Tu es en sécurité ! Réveille-toi !
Ça y est, mon cauchemar est terminé, mais j'ai mal. Je me mets à pleurer. Où suis-je ? Dans la forêt ? En train de rêver ? Au paradis ? Ou les enfers ?
A présent, je dors dans un lit des plus confortables et me tiens ainsi redressée par la pile d'oreillers qui maintenait mon buste droit. Des bandages poisseux recouvraient mes membres et un linge tiède avait été appliqué à même mon front.
— Chut, tu dois te reposer, je t'ai apporté une potion qui va te permettre de guérir tes blessures, dit-un inconnu en constatant mes bandages tachetés de sang.
Décidemment j'étais une connaisseuse en matière de chute et d'inconscience. Et ce rêve ! Quel rêve. J'ai eu vraiment peur. Je croyais vraiment que... Enfin, maintenant, tout va bien. C'est terminé.
Sa phrase finit, il repart. Je rougis. Il s'agit d'un jeune homme, d'une quarantaine d'années. Il portait un chapeau melon sur son crâne chevelu. Je le regardais ainsi de longues minutes : une dizaine de perruches s'affairaient sur ses épaules et picoraient ce qui semblait des graines. Rire ne m'avait fait mal auparavant. Des bleus m'en empêchaient. Jamais je n'avais vu pareil dresseur. Il avait la peau mate et un regard droit, rêveur. La potion qu'il m'a donnée n'a pas l'air appétissante, voire même repoussante.
C'est un liquide marron, compacte, semblable à de la peinture, et rejette de la fumée verdâtre. Je me remets sous mes couvertures, au chaud et m'endors.
Ce devait être l'après-midi car déjà, le soleil commençait à se coucher. Je me redresse un moment pour admirer un paysage de soirée, à travers la minuscule fenêtre qui dominait la forêt toute entière. La pièce n'était pas très grande, suffisamment pour contenir un lit et un meuble de bureau. Rien de plus. Il faisait froid et le poêle ne s'était pas rallumé depuis. Je l'appelle discrètement en murmurant :
— Monsieur ? S'il vous plaît !
Des pas précipités se dirigèrent vers ma chambre, l'inconnu arriva et se tenait auprès de mon lit, assis sur un trépied.
—J'aimerai savoir si mes amis vont bien. Il faut que je les voie
Il hésite puis répond avec beaucoup de douceur.
— Il y a deux jeunes filles dans la pièce d'à côté, elles se ressemblent, elles sont sûrement de la même famille.
— C'est Cath et Marie !! Mais nous sommes cinq. Deux garçons nous accompagnent, l'un plus jeune que l'autre.
— Ils sont dans la chambre d'à côté. Vous ne devez pas vous inquiétez, les deux jeunes hommes vont bien. D'ailleurs, j'ai remarqué que l'un d'eux portaient le tatouage de naissance du peuple de la couleur. C'est un ami.
— Plutôt une rencontre. Mais dites-moi, qu'en est-il de mes cousines. Elles s'en remettront, pas vrai ?
— Je ne suis pas sûre de moi. J'attends leur retour du coma. Cath et Marie sont robustes, elles résisteront, j'ne suis certain.
— Vous connaissez leurs noms ?
— Il suffit de vous entendre crier pour comprendre.
Je rougis. Este. Il m'en aura fait voir.
— Vous avez parlé de mes coéquipiers, mais j'aimerais savoir pourquoi vous me retenez. Je me sens en pleine forme.
— Comme te l'expliquer simplement...Vous avez été victime des propriétés du venin de la plante qui vous a engloutie. Ce venin, répandu dans le sang, peut tuer en l'espace de quelques heures. Pourtant, certains s'en sortent mais différemment. Bien ou mal, tout dépend. Je t'ai sauvé et soigné avant que cela dégénère. Le sang n'a pas eu le temps de coaguler que le virus était partiellement neutralisé. Dans ce cas, tu te remets facilement. Je vais tout de même te voir partir complètement guérie. Il faut être patient. Tes amis n'ont pas la chance que tu as eu.
— Je veux les voir !
— Non, pas pour l'instant.
— Je n'ai pas à vous écouter. Et d'abord qui êtes-vous ?
— Je m'appelle Alaric. Je suis un des protecteurs de cette forêt. Et je te présente Miranda, Leia, Cassandra et Iva. Ce sont mes compagnons.
Une des perruches vient se poser sur mon poignet. Il s'agirais donc de Cassandra.
— Enchantée Cassandra !
La créature se ravise et murmure enfin deux mots :
— Raaaaaavie....deeeee fairrre ta connaissance Anne !
Elle frotte sa petite tête contre ma peau. Je m'agite et détache un sourire en coin.
— Elle t'aime bien.
— Oui et vous ? Comment se fait-il que vous sachiez où nous étions ? Vous nous espionniez si je comprends mieux...
— Quand je vous ai entendu crier, je me suis précipité à votre rencontre. Je vous ai vu, à terre, inconscients. Après avoir régler le problème de ces plantes, je vous ai porté jusqu'ici, chez moi.
Il est clair que nous pouvions lui faire confiance après ce qu'il a fait pour nous. Mais j'avais toujours ce doute qui m'empêchait d'avancer. Il en demande plus concernant notre histoire et nos origines. Je lui raconte tout depuis le début.
Tandis qu'il relançait son feu de cheminée, je me lève. Je profite de ces instants privilégiés pour demander plus d'informations concernant la licorne. A quoi ressemblait-t-elle ? où se trouvait-elle ? Comment lui retirer sa corne ?
— Je ne passe pas par quatre chemins, il faut tuer la bête pour avoir une chance de lui soutirer cette corne. La licorne est un animal féroce, la déranger serait une grosse erreur pour rester en vie. Elle a l'énergie de deux... comment appelez-vous ça...ah oui, des « antilopes » et la force de quatre taureaux.
Tuer ce je vénérais quand j'avais cinq ans, c'est impensable voyons !
— Que puis-je faire pour aider mes cousines ?
— Rien. Elles ne sont pas encore réveillées. Jusque-là, je ne peux absolument rien faire.
— Alors comment VOUS aider ?
— Rien, repose-toi. Je m'occupe de tes cousines.
— C'est grave à ce point ?
— Si tu savais. Une semaine pour les soigner devrait me suffire pour anéantir ce virus qui plane autour d'elles, à la seule condition qu'elle se réveillent cette nuit. Mais je ne sais pas comment cela va finir, elles n'auront sans doute pas le même aspect. Ces plantes ont des sortes de pouvoirs magiques qui peuvent se déclencher parfois, lors de pénuries et de manque de nutriments sous terre.
Il poursuit. Le liquide, posé sur la surface de ces branches peut parfois déclencher une sorte de réaction sur la peau et peut changer l'apparence de la personne, malheureusement tes amies en ont été victime.
— Mais...
— Je pars mais reviens dans une heure maximum. J'ai besoin d'aller chercher des florae. Voyons, tu ne comprendrais si je t'en parlais. Bref.
Déçue, je baisse la tête. Il me regarde d'un air attendri et répond :
— Je t'emmènerai les voir tout à l'heure, tu seras un peu surprise de leur transformation.
En attendant qu'il revienne, je m'allonge et lis un livre, ou plutôt, regarde des images. Je rêvassais ainsi un long demie-heure jusqu'enfin les douze coups de midi retentissent depuis la salle à manger. Je me reprends et m'habille enfin d'une tenue plus convenable. De nouveaux vêtements avaient été glissés dans un tiroir. Les anciens sont bien trop abimés pour continuer à les porter. Une nouvelle journée que je ne manquerai pas. Nous étions peut-être coincés quelques jours encore mais la bibliothèque d'Alaric me semble suffisamment pleine pour occuper mes heures perdues. Tandis que je me dirigeais vers le bazar poussiéreux de notre « protecteur des forêts », la porte d'entrée s'ouvre.
Il revient, plus tôt que prévu, ses « florae » à la main.
— Déjà revenu ?
— Il suffit de savoir où les trouver.
— Oh, je vois. Si vous n'êtes pas trop occupé, vous pourriez....
— Donnez-moi une minute et je vous montre la chambre de vos amies.
— Cousines.
— Oh, je vous demande pardon.
— Et s'il vous plait, tutoyez-moi, j'ai horreur d'être prise pour une bonne femme de l'ancienne génération.
— Pardon, je ne savais pas.
Les gens qui s'excusent pour un rien m'agacent au plus haut point. Mais pour ainsi dire, nous n'avions pas grand-chose à lui reprocher. Et ses perruches sont rigolotes, alors tant mieux.
Il pose ses fleurs, se débarrasse de tout encombrant et m'accompagne enfin.
Je ne m'attendais pas à cela du tout ! Alaric ne m'avait jamais dit que la transformation était quasiment complète. Elles sont installées sur un double lit et sont pansées de la tête au pied. Marie a acquéri des sortes de piques en ivoires comme ceux des brontosaures, ces dinosaures disparus depuis plusieurs millions d'années, le long du bassin.
Je fixe du regard le lit de Cath. Des plumes noires et rouges au niveau de la tête, éparpillées un peu partout sur son dos et sa poitrine y poussent. D'accord. . . J'ai une cousine transformée en brontosaure et une autre en pic noir.
— Est-ce que cette transformation va changer leurs caractères ? Je demande.
— Non, je ne pense pas, ces plantes transforment une personne physiquement et non psychologiquement.
— Ce sont-elles réveillées ?
— Elles n'ont montré aucun signe de vie jusqu'à maintenant, mais ça ne devrait pas tarder. Enfin, je crois.
« Je crois ». Deux petits mots qui peuvent changer la vie de quelqu'un et son avenir. Ces deux petits mots qui provoquent le doute, qui découragent. Je soupire. Faire confiance. Il faut que je fasse confiance à un inconnu, même si c'est difficile. Je n'ai pas d'autre choix. Je ferme la porte sans la claquer et tourne la tête.
En plus des tubes à essais et de son matériel de chimie, une petite bibliothèque attire mon attention. Elle est remplie de vieux grimoires recouverts de poussières.
Au fond du même couloir que nos chambres se trouve une autre porte en bois. Ce devrait être la chambre où se trouve Este et Neven.
Quand je suis arrivée, chacun d'eux était occupés avec un livre.
— Coucou ! Je murmure doucement.
— Anne !!! disent—ils en chœur avec un sourire jusqu'aux oreilles, tu vas bien ? Alaric nous a raconté pour vous toutes !
— Oui..., murmura Neven en tremblant.
— S'il vous a parlé d'un venin d'une plante extrêmement rare, d'une mort éventuelle, de transformations physiques d'une personne, d'un mélange de mon sang et du venin, alors oui, vous savez tout.
J'agrippe un oreiller et le jette par la fenêtre avant de l'avoir mordu et arraché.
— Anne, qu'est ce qui se passe ?
— Tu ne le vois pas. Si nous n'avions pas été dans cette maudite tombe, si nous n'avions pas été inconscients, on serait dans le jardin en train de goûter une tarte aux pommes sortie du four. Si nous n'avions été ensorcelés par cette magie et ces mondes merveilleux, on n'en serait pas là. A présent, la vie d'amies est incertaine. Il a prononcé ces mots : « je crois », je ne suis plus sûre de rien. Tu ne comprends pas, j'ai peur. J'ai peur de mourir, j'ai peur de ne jamais revoir mes parents et ma famille, mes frères.
Tout ce que j'avais gardé pour moi, ressortait, tel une éruption de l'Etna.
Et c'est alors que Estéban déclara :
— Anne, tu n'y es pour rien. On est dans la même galère ! Tout va bien se passer. On ne connait pas leur maladie, on ne sait rien du futur, c'est vrai, mais, elles vont s'en sortir comme elles l'ont toujours fait, tu es la mieux placée pour le savoir.
— Oui, mais... j'ai peur.
— Tout le monde a peur. Et pourtant, on continuera cette aventure à cinq.
— Rien n'est sûr.
— Aie confiance.
Je me calme et m'assied sur une chaise. J'irai chercher l'oreiller plus tard.
Les jours passent depuis la discussion que nous avons eue. A mon grand soulagement, Cath, suivie de Marie se réveillent. Elles portent toujours plumes et écailles, mais elles sont en vies, c'est ce qui compte. La plus grande partie des journées sont consacrées aux soins. Este, s'est remis sur pied et Neven dit n'avoir jamais été aussi bien depuis longtemps.
Cath et Marie vont mieux, de jours en jours mais leur transformation ne disparait pas. Ce n'est sans doute qu'une question de temps. De toute manière, elles ne changeront pas, même avec des rugissements de dinosaures ou un plumage de marteau piqueur.
C'est ainsi que les repas se déroulaient :
Quand vient l'heure du déjeuner, je ne peux pas manger les mêmes choses. Je dois me contenter de soupe, d'un peu de raisin et de légumes cuits. Les autres aliments pourraient causer ma mort, pour le moment du moins. Pour faire simple, je bois et mange des médicaments à chaque repas.
Au fil des jours, je me baladais, en communion avec la nature, aux alentours de la maison, et enfin dans son jardin.
Celui-ci est composé d'un petit potager consacré aux herbes médicinales et aux arômes, sûrement là où Alaric prélève les ingrédients composants les remèdes qu'il nous donne à boire pour nous soigner. Un peu plus loin, des légumes sont plantés dans la terre au pied d'un cèdre en pleine forme. Ce jardin me fait penser à celui d'Oncle Henri.
Et enfin tout, au fond du jardin, un verger complet a été planté. Des citrons, des oranges, des poires, des cerises...et j'en passe.
Alaric m'appelle et je rentre dans la chaumière. Le moment de la dernière vérification de mon sang par Alaric est venu :
— Je crois que c'est bon, pour moi tu es complètement guérie, dit Alaric avec sérieux.
— Merci infiniment Alaric, je ne saurai jamais vous remercier à la hauteur de votre geste envers nous.
— Tu sais, j'aime les enfants, malheureusement je n'en ai jamais eu, dit—il en souriant.
— Vous n'avez pas rencontré le Grand Amour, je me trompe ?
— Ce n'est pas exactement ça.
— Ah, bon, je croyais.
Je souris et rejoins les garçons avec empressement. Le moment des adieux est venu mais Cath et Marie nous rejoignent tout de même avec leur transformation. Elles sont en pleine santé mais conservent un aspect très préoccupant. Déjà, j'anticipais leur rentrée : les plumes de Cath peuvent facilement être cachées sous un tee-shirt mais pour Marie les choses sont évidemment moins simples.
— Adieu, les enfants ! Déclare Alaric au pas de la porte quand nous nous apprêtions à partir. Notre situation s'arrangera avec le temps nous assure-t-il.
— Je l'espère, dis-je d'un air assuré.
— Saluez Gaspard de ma part, à l'école de sorcellerie, nous étions de très bons copains et depuis je n'ai jamais eu de ses nouvelles.
— Nous voudrions exaucer votre souhait avec grand plaisir, mais pouvez-vous nous donner des indications sur l'endroit où il se trouve et à quoi il ressemble, je demande.
— Quand nous étions jeunes, il était brun à lunettes et le plus doué de nous tous. Bon évidemment il a vieilli. Brocéliande vous dites ? Oui certainement, vous le trouverez accompagné d'une chouette. Je parierai plutôt sur une vie dans un arbre.
A l'époque du Moyen-Âge, dans pratiquement toutes les contrées, les habitants croyaient que la licorne existait réellement. Que c'était un animal auquel seuls les gens les plus purs, pouvaient s'en approcher. Les gens croyaient aussi que la poudre de sa corne permettait la guérison à qui la mangeait.
Alaric que nous quittions, nous précisa que les licornes se reposaient dans une prairie, en fin d'après-midi, un peu plus loin, au cœur de la forêt.
— Tu crois qu'en achetant des vêtements plus amples, on ne le remarquera pas ? demande Marie. Il faut que je change ma garde-robe.
— Oui, ça serait adapté.
— Et moi, une épilation aviaire, ça doit exister ? non ?
— Tu crois ? En tout cas, tu serais à leurs yeux le spécimen rare. C'est vrai, que parmi les pigeons, tu te confondras parfaitement dans la masse.
— T'es sérieuse ? En tout cas, moi je le suis. Toi, ça ne te fait rien. Tu n'auras pas à le vivre tous les jours.
— Oui, pardonne-moi.
Arrivés au lieu-dit, nous nous installons et attendons. Soudain, Cath attire notre attention en faisant un geste brusque dans le but de pointer du doigt quelque chose.
— Là, regardez, dit-elle en chuchotant, en pointant du doigt un buisson de broussailles.
— Mais je ne vois rien, moi, hé, vous autres ? Ajouta Este.
— Et bien, je dis en scrutant le buisson en question. Je ne vois absolument rien, qu'est-ce que tu as vu ?
— La licorne !!! Celle que nous attendons depuis plusieurs heures, répond Marie, exaspérée. Vous êtes myopes ou quoi ?
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