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Chapitre 4🌟

— Attendez ! Regardez, il n'y a pas que ça ! Nous avons à disposition une carte de ces mondes.

Je la prends à deux mains et pointe. Puis, je regarde la légende. En rouge ont été entourées les zones où aller trouver pour avancer dans notre mission. Si j'en déduis avec mes doigts, la position de chacune d'elles, je dirais que la destination la plus proche est le monde des abysses.

— On devrait commencer par une destination facile.

— Pourquoi pas au contraire, le plus loin ? ça ne serait pas plus logique, riposte Cath en fronçant les sourcils.

— Et pourquoi pas ! Vous êtes prêts à faire des dizaines de kilomètres dès la première destination ?

— Non, mais regarde la carte ! Il y a le monde des rêves juste à côté. Cela me semble plus approprié. Et on doit aller chercher... l'éclair de larme !

Eclair ? je savais que ce ne serait pas un éclair au chocolat que nous allons chercher à la boulangerie, non, un éclair comme l'orage.

Avant de poursuivre, il faut savoir que j'ai peur des orages. Contrairement à d'autres, ce n'est ni le bruit ni les coupures d'électricité. J'en ai peur à cause de cette puissance de la nature contenue dans un faisceau de lumière. Tous les ans, des quinzaines de gens meurent, frappés par la foudre. Les hommes ne sont surement pas les seuls à être touchés. Les animaux sont bien plus nombreux à être foudroyés chaque année et je ne parle même pas des biens matériels. Alors oui, les parents disent « tout va bien se passer », et puis le jour où ça arrive, nous ne sommes pas préparés. En entendant le mot « éclair », j'ai simplement paniqué. Pas de ce que je crois en tant qu'humaine et pourtant. Aussitôt je pense à Estéban. Il me regardait par mégarde à cet instant précis et je pris des conclusions trop hâtives.

Nous débutons une grande aventure, un chemin qui ne se terminera peut-être, qu'arrivée à la ligne de départ.

A mesure que j'avançais, notre découverte me paraissait plus concrète, et pour passer le temps, j'examinais chaque détail susceptible de m'intéresser dans la parcelle où nous étions. Pour la première fois depuis quelques minutes, nous rencontrons le premier être vivant dans ces mondes surréalistes. Je m'adresse à lui comme je le ferais avec une humaine. Il me comprend. Je le fixe, éberluée. La bouche grande ouverte, de la salive qui coulait sur le bord de mes lèvres, je m'immobilise. Este prend le relai, me décale et lui demande des informations au sujet de notre première étape.

—Vous n'êtes pas d'ici vous, dit-il en rigolant, vous voyez le pic là-bas, dit-il en pointant le pic en face de nous, avec son gros doigt poilu. Si vous cherchez le monde des rêves, il est là, au sommet.

L'individu n'était pas plus différent de nous. Seulement, il avait les yeux violets électrique et une fine moustache qui le différenciait de nos hommes. Pour seuls vêtements, il portait une chemise trop grande pour sa petite silhouette ainsi qu'un chapeau de paille.

—Merci monsieur, répondit Este à « monsieur-boule de poil ».

Sans de bonnes chaussures à crampons, sans nourriture et pire encore, sans eau, nous n'irons pas loin... Je fais le point dans mon sac : il nous restait un fond de limonade et le quart d'une tarte aux pommes. Pour ce qui est du matériel, ce n'était pas incroyable non plus. Nous avions bien sûr le bloc note et le crayon, le sac qui a servi à transporter notre pique-nique, une lampe de poche et mon couteau suisse. Nous devrons nous contenter de ça pour le moment.

Mais comme on l'entend souvent, « rien n'est impossible ». Il fallait au moins que je reste optimiste pour redresser le groupe déjà découragé. Alors, nous nous éloignons de la créature et nous nous persuadons d'y arriver. Nous avançons prudemment sur un sentier typique de montagne en se vidant la tête de toute négativité. La route est longue et la tentation, forte, très forte d'abandonner au premier jet, à la première difficulté. J'entame une discussion aussi pathétique qu'elle peut sembler.

— Marie, tu en penses quoi ?

— Je suis bien obligée d'admettre que c'est incroyable.

Notre épuisement est presque complet. Je n'ai pas été habituée à la randonnée depuis que je suis jeune. J'évitais surtout d'y aller quand on me le proposait. Maintenant, je reviens sur mes décisions. Nous sommes au beau milieu des nuages sans horizon. Nous avançons et la brume se déchire enfin. J'aperçois un village. Il est comme enraciné dans les nuages. Des cabanes sur pilotis dominent le ciel et l'horizon rayonnant de couleurs C'est merveilleux. Nous le contemplons le avec audace et fierté.

— Et vous êtes ?

Nous nous retournons. Quelqu'un nous a interpellé. Une créature se tenait devant nous, attendant une réponse. Elle avait les yeux aussi verts qu'un émeraude pur, la peau couleur café au lait. Il portait sur sa tête un chapeau de couleur marron et nous fixait avec curiosité. Le bouc lui allait sans dou te très bien. Pas un son n'en sortit de ma bouche. Cath finit par baragouiner :

— Nous cherchons le monde des rêves.

— C'est assez incroyable que vous ne le voyiez pas ! Là, devant vous !

— Oh, mais, nous ne pouvons pas y accéder.

— Il y a une passerelle plus loin ! Mais s'il le faut, je peux vous accompagner.

Il était bavard, c'est le moins qu'on puisse dire. Je remarque néanmoins un petit détail dans sa voix qui finissait par m'agacer. Il donnait l'impression de mastiquer une gomme chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Ainsi, il nous raconte son quotidien sans trop réfléchir à ce pourquoi nous l'avions rencontré. Comme si, dès la première heure écoulée, il avait déjà tout oublié.

Aussi, pour l'arrêter dans sa course effrénée nous lui racontons notre propre histoire. Il prêtait énormément d'intérêts aux objets de notre quotidien. Ce qu'était une « voiture », « une ampoule », par exemple.

— Donc, si j'ai bien compris, une « ampoule » sert à produire de la lumière autre que celle de la boule ? Et l'électricité c'est quelque chose que je ne comprends pas. Qui fait de la lumière ? C'est ça, donc.

— La boule ?

— Oui, enfin, la chose que vous voyez en haut.

— Le soleil, donc.

Je rigole.

— Oui, à peu près, si on veut. Et la voiture, elle marche automatiquement et transporte des personnes ?

— Elle roule.

— Oui, c'est ça, elle rouuuuuuuleuh.

Il poursuit :

— Pour faire simple, je ne suis pas quelqu'un qui ait bougé très souvent dans sa vie. Je vis là-bas depuis que je suis tout petit et je pense que cela ne changera jamais. J'ai un métier, bientôt une vraie famille, une vie !

— Ne prenez pas de décisions hâtives. Il se pourrait que votre situation change. En fin de compte, la vie nous réserve bien des surprises.

Nous empruntons une passerelle, suspendue dans le vide et rejoignons la ville-centre. Le sol me donnait l'impression de marcher sur un matelas à longueur de journée. Je m'arrête un instant et contemple avec étonnement un bâtiment qui méritait une attention particulière. De l'intérieur émergeaient d'imposantes bulles agrémentées d'un dessin ou d'une photo. Comme les pizzas ou les ventes à emporter, ces bulles étaient commandées pour les enfants, afin qu'ils aient une nuit calme et paisible.

— Nous ne vous dérangeons pas j'espère, je dis troublée.

—Non, bien sûr.

Il marque une pause et hésite à continuer.

— Simplement, si vous le voulez bien, j'espérais que vous vous feriez discrets afin de ne pas nous attirer des ennuis. Il dépend de chacun de faire des efforts pour la survie de tous.

— De quoi parlez-vous ?

— Le roi. Nous vivons ainsi depuis des décennies. Cette année, il a été décidé que tout étranger ne serait admis en ces lieux sans une recommandation de la royauté. Des humains ne seraient guère acceptés, nous risquons la mort et pire encore.

— Qu'y a-t-il de pire que la mort ?

— Vous n'imaginez même pas.

La discussion ne s'enchaine pas. Nous suivons Alex jusque chez lui. Il nous indique notre chambre provisoire et nous souhaite une bonne nuit. Je ferme les yeux.

— Demain, réveil tôt ! Je vous attends au lever du soleil

— Pas de problème, on sera là.

Ma tête s'écroule sur l'oreiller. Je fixe des yeux un petit point noir sur le plafond et repense à ces dernières heures qui changeront tout une vie. Si nous avançons à cette vitesse dans notre quête, je suis sûre que nous en finirions bientôt. Je ferme enfin les yeux, l'esprit tranquille. Au point où on en est, il vaut mieux ne pas trop réfléchir.

« —Bonne nuit ma chérie.

—Non, maman, encore une histoire, je n'ai pas sommeil ;

—Ma chérie, c'est la dernière.

Elle s'agenouillait auprès de moi et me contait une de ces fabuleuses aventures dont elle avait le secret.

—Il existait autrefois, un petit garçon, nommé Dimitri. Il habitait, avec ses parents, une petite chaumière, de l'autre côté du bois. Il n'avait pas d'amis et ses frères ne voulaient pas de lui. Alors, pour s'occuper, il partit dans la forêt. Il voulait savoir ce que cette forêt avait de si mystérieux. Et, sur le chemin, tu sais qui il rencontre ?

—Non, dis-moi !

Il rencontra un elfe, pas plus grand que lui, qui l'attendait. Le jeune garçon se mit à lui parler de ses problèmes à l'école, de ses rêves. Il revenait tous les jours pour discuter avec lui. Il s'attacha à lui, si bien qu'un jour, il décida de ne plus le quitter et ne revint ja-ais. Certains croit l'avoir vu jouer à cache—cache dans la forêt. D'autres pensent qu'il fut transformé en elfe.

C'est déjà terminé ?

C'est l'heure de dormir ! Bonne nuit, dit maman en me faisant un câlin.

Je t'aime.

Moi aussi. »

Le jour s'est levé. Je saute du lit et me prépare rapidement. Le temps de réveiller mes cousines, nous partons en direction de la colline, le point culminant du village. Les rues sont absolument désertes. Aucun bruit. Qu'est-ce que ça fait du bien !

Je me rafraichis le visage en compressant un nuage sur mes joues transpirantes. Du centre, nous distinguions deux silhouettes sur la colline. Celle de Alex évidement, ainsi que celle d'un engin. Je m'empresse de les rejoindre et trottine. De toute évidence, il s'agissait d'une montgolfière, comme celles imaginés au dix-huitième siècle. Elle possédait une nacelle en osier, un ballon et des sacs de sables pour équilibrer le tout. Et Cath ? Marie ? Este ? Ils suivront.

Une fois en haut, il fait les présentations. Pour ainsi dire, il parlait à un engin comme avec sa propre fille.

— C'est mon trésor, j'y tiens beaucoup. Saviez-vous qu'il m'a fallu environ cinq de vos semaines terrestres pour récupérer le matériel nécessaire à la réalisation de ce bijou. Quarante jours à parcourir le monde à bord de cette beauté.

— Bien sûr. Il suffit juste de nous expliquer comment le manipuler...

Este était en train de manipuler les cordages avec curiosité.

— Non ne touche pas au système ! C'est la pièce la plus fragile et la plus rare de mon trésor. Si jamais elle se cassait, ce serait la fin de mes rêves et de mes années d'efforts à me construire ce projet de vie.

— Excusez-moi, je ne savais pas.

— Je vous accompagne ! J'ai peur de ne jamais revoir ma poupée et...

Il marque une pause.

— Et de vous évidement. C'est simplement que mon travail en dépend. Sans lui, je ne peux rien faire.

Il finit sa phrase avec un rire gêné. Nous le regardions sans prononcer un mot.

Je m'impose et m'installe dans un coin, plus agréable, paraissait-il. Après s'être installés confortablement, Alex détache la corde. Nous nous envolons à travers les nuages blancs et purs qui chargent le ciel. Alex conduit le ballon avec une perche et se dirige loin, afin d'arriver le plus rapidement possible. Il semble avoir fait cela toute sa vie. Son maniement de la perche et son aise à guider l'engin est une preuve irréfutable de ce savoir-faire.

— Dans quoi travaillez-vous ?

— Je suis dans le service postal. Ceci, est mon véhicule de transport. J'y livre principalement des bouteilles d'air. Les gens ont besoin de respirer correctement.

— Ici, l'air est pollué ?

— Si vous voulez dire qu'il est irrespirable, non ce n'est pas pour cela. Nous vivons en altitude. Plus on monte, plus l'air est sec. On respire mal, là-haut. C'est pour cela, que toutes les semaines, je livre des bouteilles d'air pour qu'elles soient vidées dans l'enceinte du village.

Cath s'intègre dans la discussion et s'amusait à contester les dires du jeune monsieur.

— Vous saviez que certains ont besoin de plusieurs jours, pour que ses organismes puissent s'habituer à l'air de montagne. Cette nuit, j'ai mal dormi, pourquoi ? Et bien puisque l'on respire moins bien, on cherche à prendre de l'air plus rapidement et le cœur s'accélère.

— Je suis désolée si je n'écoutais pas en cours, mais je n'ai pas compris le message que vous vouliez me faire passer, s'excuse Alex en tirant la corde pour nous faire monter plus haut.

— Ce n'est pas grave, j'ai l'habitude de ne pas être comprise.

Les nuages s'épaississent. Nous descendons, tout en nous accrochant les uns les autres. Il atterrit sur une vaste pelouse, encombrée de nuage et de fumée. Elle brillait et contrastait avec le paysage. Il ancre son véhicule et nous guide jusqu'à arriver à destination. Nous étions perchés encore haut dans le ciel, et pourtant des végétaux poussaient. Cath voulait en toucher un mot, mais j'anticipai ses faits et gestes et lui donnai un coup de coude. Quant à moi, j'étais fascinée et si émerveillée de pareilles splendeurs.

— Vous êtes sur le bord du précipice du non—retour, nous informe Alex. Je vous prie de m'excuser mais, j'ai du travail qui m'attends, je dois repartir. En tout cas, bonne chance !

— Bon courage !

Aussitôt arrivé, il repart en toute hâte et disparait parmi les nuages. Je fixais éperdument sa longue et fine perche et la voyait s'éloigner peu à peu.

Le précipice ne me donnait rien qui vaille. J'étais focalisée sur ce qui adviendrait si l'un de nous tombait. En bas, il y avait un lac déchainé et des rochers aussi pointus qu'une lame de compas. Le cours d'eau n'est autre qu'un lac enfermé dans un gouffre. Pourtant, l'eau arrive à s'écouler à travers de fines failles et provoque un courant comme je n'en ai jamais vu auparavant.

— Vous y croyez, vous ? Un lac au milieu des nuages ?

— Ma foi, tout est possible !

— De toute évidence, une personne suffit pour cette étape. Quelqu'un est censé se suspendre dans le vide et attendre que cela se passe. Je n'ai pas plus d'informations. Je n'ai que des dessins pour m'aider.

— Montre !

Nous observons un petit bonhomme accroché au milieu du vide, avec un filet. Ce dessin est accompagné du « monde des rêves », écrit en script sur la page jaunie.

— Alors pierres feuilles ? propose Cath.

— Allons-y en trois manches ! s'exclame Marie.

Nous étions tous focalisés sur un seul et même but : pierre, feuille ou ciseaux ? Une première manche : Je perds. Et ce jusqu'à la fin. Je m'obstinais à choisir la pierre à chaque fois. Ma chance m'abandonne et me laisse me débrouiller avec le peu de moyen et de courage que je possédais.

Tandis que je paniquais, Marie s'était déjà mise à l'œuvre. Elle confectionnait une corde solide en tressant des lianes. Je la regardais faire et attendais qu'elle ait fini. Plus vite cela sera fait vite, plus vite j'abrègerai mes souffrances.

Elle m'attacha la corde autour de la taille. Je ferme les yeux. C'est le moment de sauter. Le pire étant que je n'étais soutenue que par une branche d'un arbre quelconque. Deux grosses larmes coulèrent sur mes joues silencieusement.

— J'aimerai te dire bonne chance, mais tu n'en auras visiblement pas besoin.

Je murmure un faible oui.

— Prête ? Beugla Estéban en me tirant vers lui.

— Vas-y !

— A la une, à la deux et.... A la trois !

Cette pleine conscience du vide en dessous me fit perdre mes moyens. Je suis terrorisée.

Je jetai un bref coup d'œil à la liane qui me retenait et en tire la conclusion que tout allait bien de ce côté-là. Pourtant, alors que je me balançais dangereusement sur les côtés, la liane commençaient à céder par petits bouts. Il m'a fallu peu de temps pour m'exciter et paniquer. La corde qui me retenait, jusque—là finit par céder. Je tombe.

— Anne !

— Non !!!!!!

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