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Chapitre 25⭐

- Gaspard ?

Son regard était vide, son âme inexistante. Il n'était plus psychologiquement présent. Il ne restait que son corps et ses fioles.

- Vous avez fait ce que vous deviez faire.

- Vous avez sans doute raison les enfants.

Voilà, nous sommes libres.

- Alaric ?

- Oui.

- Merci beaucoup. Comment avez-vous fait pour savoir ?

- Savoir quoi ? Ce que Gaspard mijotait ?

- Oui.

- Je le savais depuis longtemps. Quand on apprend peut après notre naissance, qu'un frère se joindrait à la famille, un sixième sens se développe. Bien que je n'aie pas les capacités d'être physiquement là pour lui, je peux deviner ce qui se passe sans sa tête. Et d'ailleurs, il en parlait déjà quand nous étions encore en formation. C'était pour poursuivre ce projet qu'il a quitté ses études. Il s'est consacré au portail de Merlin, notre père.

- C'était votre père ?

- Oui. Il est mort, il y a des années.

- Et toutes ces légendes que nous connaissions à propos de la forêt, elles sont donc fausses ?

- Hélas, beaucoup proviennent des rumeurs de Gaspard et de sa femme, Deborah. Gaspard pensait qu'en agissant ainsi, des merveilles se produiraient. Il pensait que nous pourrions nous allier avec les vôtres, que nous pourrions changer et faire un monde encore plus nouveau que les deux qui existent. Il savait plus de choses que moi à cette époque, c'est normal quand on est jeune d'avoir cet envie de changer le cours du temps, de laisser une marque de son existence.

- Et votre père, Merlin ? Est-il réellement ce que nous croyons ?

- Mon père était un grand homme. A son époque, nos peuples étaient en guerre et ne se supportaient plus. C'est lui qui créa cette division de territoire et la fertilité de chacun. Il aurait pu devenir chef, mais...

- Mais quoi ? Que s'est-il passé ?

- Une méchante maladie l'emporta quand nous étions très jeunes.

- Toutes nos condoléances, répliqua Cath.

- Non, ne le soyez pas. Je suis peut-être un homme à l'eau de rose, mais j'ai un père qui nous aime, quoique nous fassions. C'est bien le principal non ?

- Que ferez-vous de Gaspard ? Ou plutôt ce qu'il en reste ?

- Et bien, je repars chez moi, je l'emmène. Maintenant, je vous ouvre le portail. Vous devez partir.Vous devez nous oublier. De mon côté, ce ne sera pas le cas mais je ne veux pas que vous en parliez avec qui que ce soit autre que vous quatre.

-Une dernière chose !

-Je vous écoute.

-Nous avons croisé un drôle d'individu, petit, la tête énorme, des cheveux blancs. Ils stockaient dans sa cabane des avis de recherche. Tenez, regardez par vous-même

Je lui tends le bout de papier, plié en huit, qui trainait dans ma poche.

-Je m'en occupe.

-De qui parle-t-on ?

-Devine !

-De vous ?

-Également de mon frère. Nous étions recherchés par tous le royaume mais nous n'avions que huit ans à cet époque. Alors, nous nous sommes cachés.

- C'est d'accord. J'ai quand même une faveur à vous faire, je demande.

- Vas-y !

Je m'écarte du groupe et discute avec Alaric.

- Le problème est déjà réglé, ne t'en fais pas.

- En êtes-vous sûr ?

- Oui, maintenant va !

Nous fîmes nos adieux à Alaric pour la seconde fois et traversons le portail violet que nous connaissions que trop bien. Cette fois nous ne ferons pas demi-tour. Cette fois, nous rentrons chez nous. Je n'aurai pas imaginé voyager et rencontrer des créatures aussi fantastiques. Malgré les épreuves que nous avons dû surmonter, nous étions heureux là-bas.

- Tu viens Anne ?

- Oui, attendez, je...

Derrière moi, il y avait une ombre. Cette silhouette quasiment transparente m'était apparu quand tout le monde avait déjà détaché son cheval. Je la regardais, elle me fixait. Je cligne un œil, elle ferme les deux.

- Qui es-tu ?

Je plisse les yeux et finit par sursauter. Neven ! Devant moi. Un mort-vivant ? Non, Alaric avait tenu sa promesse. Il est là, bien vivant.

- Marie ! Cath ! Este, venez !

- Non, tais-toi ! Il ne faut pas qu'ils sachent.

- Enfin, pourquoi ? Nous avons pleuré ta perte, ils ont le droit.

- Oui, mais...

- Oui ?

- Je ne peux pas rester ici, très longtemps. Je suis vivant, certes, mais je dois repartir. Le monde humain n'est pas fait pour moi.

- D'accord...Hum, merci d'être venu nous voir. Et maintenant que vas-tu devenir ?

- Ne t'inquiètes pas pour moi. Je vais bâtir une nouvelle vie. Peut-être parmi les miens, je ne sais pas.

- Je suppose qu'on ne se reverra pas. Si ?

- C'est trop compliqué, ma vie est devenue compliqué. Je ne connais pas demain, je vis au jour le jour. Sinon... Enfin laisse. Au revoir, ou Adieu. Je suis confus.

- Oui !

La seconde d'après, il avait disparu. Je fis demi-tour et rejoint le groupe. Ils ont pris de l'avance. Je dois oublier ce qui vient de se passer.

- Anne, on t'attend !

- Oui, j'arrive.

A cheval, je pique un sprint jusqu'à la lisière de la forêt. On a fini. Cette aventure a peut-être bouleversé notre vie, mais on doit reprendre celle d'avant. Rien ne doit changer. Je continue mes études, je ferai de grandes choses, je mangerai encore des tas de tartes aux pommes et des fondants au chocolats

Dernier instant avant de retourner dans une vie normale. Dernier instant sans ma famille, libre. Dernier instant pour profiter de ce moment qui ne se produira qu'une fois dans ma vie. Le problème n'étant évidemment pas ma famille, mais cette liberté que l'on peut ressentir en tant que fille de quinze ans, cette liberté qui perturbe tes esprits, cette liberté qui te permet de vivre ta vie à ta façon.

De temps en temps, c'est ce dont nous avons tous besoin mais dans d'autres, c'est exactement le contraire. Nous avons vécu quelque chose qu'aucun être sur Terre n'aurait jamais pu vivre si nous n'avions pas trouvé le passage secret, et même avant cela, nous n'aurions jamais pu le trouver si nous n'avions pas fait cette balade à cheval.

Les chevaux étaient bien installés, toujours attachés, en train de brouter l'herbe rafraîchit par la rosée du matin. Aucun de nous n'avait réellement l'envie de retourner à la maison. Les monstres et les mondes que nous avons traversés, m'ont marqué à vie.

Si j'avais décidé d'abandonner le monde réel pour le surnaturel, je l'aurais déjà fait mais, voilà. Plus on remet à des heures plus tard notre retour, plus nos parents vont s'inquiéter. Qui sait, des policiers sont peut-être à notre recherche, nous avons peut-être notre photo dans le journal, un avis de recherche affiché dans les quatre coins du village. On est peut-être passé à la télévision. Je pense que je m'emballe un peu trop mais tout de même.

Il est environ huit heures. Le soleil est suffisamment haut pour que l'on puisse repartir, même si de toute façon, nous n'avons qu'un quart d'heure de cheval. Etrangement, tout est à la même place, exactement comme nous les avions laissés.

- Sherlock, où vas-tu comme ça.

- Tu ne veux pas savoir ! La nature m'appelle.

- Oh, je vois !

- Nous devrions y aller ! je m'écrie.

Et nous partons. J'enfourche mon cheval et part en tête du groupe. En fait je suis assez excitée. Nous arrivâmes dans le jardin de la petite chaumière que nous aimons tous et que nous avions hâte de retrouver. Les autres chevaux chevauchaient dans le pré tandis que d'autres mangeaient leur petit déjeuner tranquillement. Nous remettons les chevaux dans leur box et les sortons directement dans le pré pour qu'ils puissent se dégourdir eux aussi les jambes.

J'écarquille les yeux. Tout autour de la maison, des rubans rouges et blancs barricadaient toute entrée extérieur. Je voyais des sirènes de polices, des tracts collés aux portes des boîtes aux lettres environnantes. Il y avait nos têtes placardés sur tous les murs du village, ou presque. J'en prend une tombée par terre dans le champ et la lit : « avis de recherche, Cath, Marie, Estéban et Anne, forte récompense pour qui aurait des indices à fournir pour l'enquête ». Je panique. Qu'allions-nous faire ? Entrer comme si de rien n'était ? Nous cacher jusqu'à qu'un chasseur nous trouve « par hasard ». Bref, nous y sommes allés au vif. Je prends mon courage à deux mains et m'approche dangereusement de la maison. J'hésite mais je continue.

Nous sommes ensuite allés à la porte pour toquer. C'est le moment que nous attendions tous, nos retrouvailles.

-C'est qui ? Demande une voix provenant de derrière la porte.

Nous ne savons que répondre mais seulement le fait d'entendre des voix d'enfants, on ouvre la porte. C'est ma mère qui se présente devant nous. Nous la regardions et bizarrement aucune réaction de sa part. Je m'attendais à de la surprise, des cris, je ne sais pas.

Ça se passa très vite. D'abord, ma mère a poussé un cri hystérique. D'après elle, nous aurions disparu depuis trois bonnes semaines. Nous ne réagissions plus. Maman me prend par la manche de mon blouson et m'enlace du plus fort qu'elle aurait pu faire dans une vie entière. Je le sentais. Ils avaient très peur. Nous étions des fantômes ou des revenants à leurs yeux. Ils pleuraient, s'obligeaient un sourire, riaient. Aucune de ces émotions n'aurait été adaptées dans ces circonstances, c'était un mélange des trois. Nous nous déchaussons et entrons dans la maison pour la première fois depuis ce qui représenterait pour nous, une éternité. J'enfiles mes chaussons et me tient près du feu. Mes doigts étaient gelés, ma peau toute fripée. Je sentais que nos parents voulaient parler, mais ils n'en eurent pas le courage. Pour le moment, ce qui comptait à leurs yeux, c'est notre sécurité. Qui sait ce qu'il pensait en ce moment ? On aurait été agressés ? kidnappés ? Perdus ? Maman me fixe de la pointe des pieds, jusqu'au bout de mon crâne.

Este se rapproche de moi et me lance un regard. En traduction : « rendez-vous dans la chambre ». Je fis signe aux filles de monter. Alors que je m'apprêtais à quitter l'entrée pour rejoindre l'étage, maman s'écria fermement :

- Vous allez où comme ça ?

- Dans nos chambres, nous reposer.

C'était plus une proposition qu'une affirmation.

- Non, il n'en est pas question. Vous ne pouvez pas arriver ici et repartir comme n'importe quel jour de la semaine en se réveillant. Vous descendez, l'inspecteur vous attend.

- Mais maman, on va très bien, on...

- Dehors !

Je ne la connaissais pas sous cet angle-là. Jamais elle n'aurait crié aussi fort. A la fin, elle s'est mise à pleurer. Elle repart dans la cuisine et court chercher Tante Martine, qui dormait dans son fauteuil. Pour la deuxième fois, je mis mes chaussures et sors. J'attendis les autres devant l'entrée. Nous avions la tête baissée, et un regard inquiet.

- Suivez-moi !

J'embarque dans la voiture et m'assied à l'avant. N'ayant que cinq places dans la voiture, Estéban accompagne un parent dans la deuxième. Peu de temps après, nous arrivions au commissariat. Là, maman nous demanda de patienter dans la salle d'attente. Nous nous trouvions seuls dans l'immense pièce. A cette heure-ci, il n'y a surement jamais personne. Je fixe un à un les objets qui nous entoure. La table. Les sièges. La lampe. Les magazines. La plante verte. La tapisserie jaune canari. Cette méthode est certifiée pour diminuer autant que possible notre stress. Nous n'échangeons pas de regard et attendons le sort qui nous ait réservé. Je me prépare dans ma tête aux questions éventuelles de l'agent de possibles ? Qu'est ce qui nous est arrivé ? Qui l'a provoqué ? Devais-je répondre le plus sincèrement possible ou éviter que l'on nous prenne pour des fous en parlant de notre aventure. Este ce qu'il fallait que je dise que nous avions fait une découverte qui pourrait changer la vision de l'Homme sur le monde ? Que nous avions prouvé l'existence de la magie ? Mon esprit n'est pas tranquille. Les salles d'attentes sont censées marquer une pause entre ce qu'il se passe et ce qui se passera. Elle est le présent, coincé entre le passé et l'avenir. C'est une idée des salles d'attente qui m'ait propre, et qui n'est pas nécessaire d'être partagée.

La porte s'ouvre. Un agent en uniforme nous fait signe d'entrer. Maman sort. La discussion que nous entretiendront avec l'inspecteur risque d'être privé. Maman attendra à l'extérieur le bilan de la conversation à venir. Nous nous asseyons sur différent sièges qui nous ait proposés autour d'une table. Il est face à nous, un papier et un crayon dans la main. Avant de prononcer un mot, il feuillète chacun de nos dossiers et nous dévisage.

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