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Chapitre 20⭐

Elle pâlit.

-Tu n'avais pas compris ?

-A ton avis, je me suis vue aspirée et puis, plus rien. J'étais coincée entre deux murs.

-C'est compréhensible. Estéban, tu as été super !

-Tu ne savais pas ? Je fais du maniement d'arme tous les jours avec un ami.

-Pas en France, j'imagine ? Je réponds.

-Hum...

-C'est bien ce qu'il me semblait.

Je pars en fou rire. Il rougit, gêné de la situation.

-Il nous reste encore du chemin à faire, les amis.

-On s'en doute Estéban.

-Quel ambiance !

Je me lève. Nous pouvons repartir.

-Anne, ta tête ?

-Supportable.

-On repart ?

-Quelle question ? Nous avons encore du chemin !

Qui aurait cru que je marcherai aussi longtemps dans un délai de quelques semaines ?

Nos chemisiers étaient troués un peu partout à force de marcher dans les ronces et les buissons.

La nuit était sur le point de tomber. Il n'y avait rien, sinon une simple cabane délabrée au pied d'un arbre. J'actionne la poignée et attend avant de pénétrer dans l'inconnu. Personne n'y habitait depuis longtemps. Il y avait de la poussière partout. Sur les étagères reposait des cristaux aux couleurs fascinantes. Rouges vertes, bleues, de toutes beauté.

-Nous serons à l'abri, posez vos sac.

La profondeur de la cabane est assez impressionnante. Nous nous enfonçons un peu plus, cherchant à nous protéger du gel et de la pluie.

-Cath, décale les meubles, il n'y aurait pas assez de place pour nous tous.

Elle s'exécute et pousse le meuble poussiéreux à l'extérieur. Je prends l'initiative ensuite de passer un coup de balai et d'arranger la pièce du mieux que nous le puissions pour la rendre viable.

-On repart demain. Soyez prêts, réplique Este. Mais avant tout, j'aimerai vous dire que...

Décidemment, Cath avait pris l'habitude de couper la parole.

-Non, attend, Regardez, cette trappe.

-Comment...

-Je reste en haut, vous me rejoignez, dis Sherlock. J'ai faim, ne m'oubliez pas quand vous mangerez. Nous étions déjà en bas. Le sous-sol était faiblement éclairé par la lumière du jour. Plus loin, un tunnel. Nous l'emprunterions une fois mieux situés.

-Quelqu'un est venu récemment.

-Qui ça ?

-Je ne sais pas, mais ce quelqu'un qui aurait laissé ses restes de repas sur place.

-Nous devrions remonter, vous ne croyez pas ?

-Si, bien sûr, la dernière fois, s'enfoncer encore plus ne nous a pas vraiment aidé.

-Oui, mais regardez, il y a de la lumière au fond. J'ai un couteau dans ma poche, si besoin. S'il vous plaît....

Nous continuons. Je restais aux aguets et regardais constamment derrière moi. Les murs étaient fendus, la mousse s'y était accumulée. Je frotte mes mains sur mon pantalon.

Je devais refaire mes lacets. J'étais derrière, ils ne m'avaient pas vu. J'accélère le mouvements et les rejoint aussi vite que je le pouvais. Surtout, rester ensemble.

Nous nous rendons compte peu de temps après qu'il mène à une grande salle. Cette salle est une immense plateforme sur lequel des petits cristaux se développent et se nourrissent de minéraux.

-Une mine de diamants !

-N'allons pas si vite dans nos déductions, observons avant. Il est probable qu'il s'agisse d'un autre matériau. Qui sait, il peut être dangereux.

-Admets quand même que c'est assez incroyable.

-Certes, mais nous ne restons que quelques heures, le temps que la météo s'améliore.

Nous nous asseyons en tailleur dans un coin et attendons. Le silence régnait dans la pièce. Aucun son, aucun bruit, un véritable mystère.

-Alors, voyons ce que les cristaux sont capables de faire.

-Non arrête !

-Qu'est-ce qui pourrait m'arriver ? demande Cath.

-Je ne sais pas, ne touches pas à cela, tu veux bien ?

Cath se crispe et obéis sans broncher. L'avenir ne nous dit pas ce qu'il pourrait arriver.

-Nous avons finis nos sept tâches, il ne nous reste plus qu'un détour et c'est fait !

-Restons tout de même vigilants.

-Nous n'avons plus rien à manger, les cristaux sont peut-être magiques. Et regarde toute cette eau, dit Cath en pointant du doigt une fontaine, nous n'avons rien à perdre.

-Si, absolument tout !

Cath donne un coup de pied dans le mur. Il commence à trembler et à s'animer, Nous reculons d'un pas. Il n'adviendra rien de plus. Soyons prudents, l'accident est vite arrivé.

Dans la nuit, une ombre surgit de derrière. Nous nous en apercevons que quelques instants plus tard. C'était un animal. Il s'abreuve dans la fontaine et cela fait, repart comme il était arrivé par un deuxième tunnel.

Si les animaux s'en étaient allés à la chaîne vers le couloir suivant, nous entrons prudemment.

Les diamants se propagent sur tous les murs jusqu'à notre arrivée dans une clairière, abritée de l'extérieur. Elle était somptueuse avec ces pins et sa rivière d'un bleu pur. On aurait dit un beau soleil, en haut, derrière deux petites collines. Les animaux viennent par dizaine dans ce tunnel chaque jour. Pourquoi s'abreuver plus loin alors qu'ils ont déjà ce qui leur faut ? Cette eau, dans le tunnel, doit avoir des propriétés bien particulières.

Nous remplissons nos gourdes d'eau fraîches et fouillons les sous-bois, histoire de trouver quelque chose à nous mettre sous la dent.

-Enfin, des fruits comestibles. Je n'ai croisé que des baies toxiques depuis notre départ. Qu'est-ce que ça fait du bien !

-C'est clair !

Marie cueille des fruits, plus loin et en fourre deux ou trois dans sa poche. Chacun se fait sa réserve personnelle.

-Vous ne trouvez pas que l'eau a un goût bizarre, dit Marie en buvant une gorgée d'eau.

-Ah ? Elle est peut être simplement plus salée.

- Non, je sens un gout âcre et métallisé. Je penche pour du sang.

- Impossible.

Nous rebroussons chemin ? Cette clairière me semblait trop parfaite pour être réelle. On aurait dit un conte. Je m'y sens bien et pourtant ce lieu m'est totalement étranger. Que se passe-t-il ? Je ne peux m'en détacher. Il suffirait d'un regard pour embellir le lendemain. Et pourtant un bras m'arrache de cette beauté et me traîne jusque dans les tunnels.

- Non, attends, je veux rester.

- J'ai pris des provisions. On perd du temps à rester ici.

-Passons la nuit dans la caverne, il fait trop noir pour continuer notre chemin de toute façon.

C'est ce que nous faisons. Je m'assieds contre le mur et m'évade dans mes pensées. Un anniversaire dans des mondes comme ceux-là, c'est sans aucun doute le rêve de tout autre enfant. Même la plus belle peluche ou le plus beau voyage n'aurait pu satisfaire ce besoin avide de nouveauté.

-À table !

-Nous allons-nous régaler, j'en suis certaine.

« Je m'arrête. Je suis sur une route. Le soleil est cuisant. Je vois des tâches et distinguent certains mouvements. Il fait beau mais j'ai froid. Je ne sens plus mes jambes. Certains me lançaient des regard méprisants, d'autres passaient devant moi. J'appelai à l'aide mais personne ne m'aida. Le soleil tapait sur mes épaules. Des coups de soleils, je dois déjà en avoir plusieurs. Je suis au milieu de la route et pourtant aucun bruit. Les voitures avaient disparu. Je me déplaçais comme ça tout en gardant les idées claires. Je suivais les bandes blanches et levait la tête pour voir les panneaux ; J'irai dans le village le plus proche. Et, si je croise une voiture, elle me prendra avec elle. Pourtant, personne n'arrivait. Je sentie une vague d'inquiétude monter en moi. Je n'avais plus rien pour me défendre. J'étais devenue un monstre à force de transpirer et les cheveux en batailles n'ont fait qu'accentuer les choses.

-Que faites-vous là, nom d'un bouc. Sortez d'ici immédiatement !

Je me réveille en sursaut. Il faisait nuit, mais devant nous, se dressait la tête hirsute d'une créature, éclairée d'une torche. Je pâlis.

-Sortez d'ici, nom d'une chèvre. Vous êtes chez moi !

J'hurle. Je crie. De sous ma couverture, je tremblais.

-Sortez !

Il avait des yeux globuleux et des cheveux blancs, des rides aussi. Il était cependant petit, et maigrichon.

-Este ! ?

Je me lève. Il se tenait toujours devant moi, et m'observait de la tête au pied. Il gênait. Je m'empressais de rassembler mes affaires et de courir. Et puis, je pleurais, je criais, j'hurlais à la mort.

-Anne, reste-là ! Il me tient !

Marie. On l'avait attachée et il tirait. Le bonhomme nous escorta jusqu'à la sortie. Là, je le découvris. Sherlock aboyait, dans un sac en toile.

-Relâchez-le !

-Oui, relâchez-moi.

-Sherlock, ce n'est pas le moment.

Il aboya de plus belle. La tête hirsute du personnage se pointa devant moi, nez à nez.

-Ça suffit !

Je reçu ses postillons en pleines face, et je grimace.

-Bougez-vous !

Marie, Cath et Este étaient restés à l'intérieur. Ils sortirent par la trappe. Le bonhomme se contenta de leur marcher sur les mains. Cath gémissait. Il s'en fichait.

-Qui êtes-vous ?

-C'est une question ?

-Peut-être préfères-tu que je demande à ta boule de poils ? Je reconnais que ce ne sera pas aussi agréable.

-Nous croyions la cabane inhabitée.

-Oh, et vous êtes entrés ?!

-Il faisait froid, la nuit tombait...

Il relâcha la pression qu'il avait sur mon bras et fit les cent pas dans la pièce.

-Je ne devrais pas être vu.

-Pour quelle raison ?

-Ça vous regarde ?

Je baisse la tête. Il continue.

-Qu'est-ce que je fais de vous ? Je vous tuerais bien mais soit. Ce serait lâche de tuer des mioches.

Il nous jeta dehors.

-Débrouillez-vous. Je ne veux plus vous entendre.

-Nous partons, nous partons.

-Parfait ; emmenez votre bestiole avec vous. Vous avez de la chance que je sois de bonne humeur, beaucoup de chance.

Ainsi, il jeta le sac par terre. Je l'ouvre et libère Sherlock. Il saignait de la tête et marchait en tremblant. Je le prends dans mes bras et court jusqu'à être hors de portée du bonhomme. Et puis, une feuille tomba du sac. Elle était jaunie par le temps.

-C'est un avis de recherche.

-De qui ?

-Deux enfants. Ils semblent jeunes. Les pages on jaunis. Il en a quatre ou cinq exemplaires.

-Qui es cet homme ?

J'en prend un et le glisse dans ma poche.

Une porte s'ouvre. Le personnage prend les papiers et claque la porte. Nous repartons dans la nuit noire.

-Faisons une pause. Sherlock ne tiendra pas si nous ne l'aidons pas.

Le concerné louchait des yeux mais restait tout de même conscience de ce qui se passait autour de lui.

-Sherlock, tu nous entends ?

Il jappait, grognait, sa tête continuait de saigner.

-Du miel, il nous faut du miel !

-Du miel ?

-Le miel a un grand pouvoir antibactérien, antiseptique. Il s'agit aussi d'un excellent cicatrisant. Sa blessure n'est que superficielle. Nous devrions y arriver.

Je me lève et cherche une ruche dans les horizons. Où, est ce que nous pouvions trouver ce nectar dans une forêt fantastique. Je constatais l'attirance de plusieurs animaux sur cet hydromel qui jonchait au sol. Il prenait une couleur ocre. Du sang ? Du miel ? J'en ramasse une couche, le nettoie des poussières qui l'avait agrippé et l'apporte à notre infirmière. Sherlock avait sa tête callée sur une pierre, à côté de mari qui le massait.

-J'ai trouvé cette substance. Elle a une odeur sucrée. Je pense qu'il doit s'agir d'une similarité du miel.

Marie l'applique sur la blessure. Et puis, avec l'eau qui me restait dans la gourde, elle nettoie la blessure et stoppe le saignement.

-Encore !

La substance ne fit que l'aggraver. Des pustules rouges lui poussèrent à même la peau.

-Tenez, essayez plutôt !

Je sortis la fiole de Leila.

-D'où sort tu ça ?

-Leila me l'a donné.

-Elle a bien fait. Pour des coups, Sherlock en prend beaucoup en si peu de temps.

Il remuait plus naturellement. Ça y est, il était tiré d'affaire.

-Sherlock ?

-Anne ?

-C'est bon ! Bravo Marie !

La nuit, toute sorte de chose peut arriver, même les plus étranges et inattendues.

Tandis que nous nous préparions, le soleil se levait, la lumière pénétrait dans l'espèce forêt où nous nous étions réfugiés. Je pousse un cri, accompagnée du sursaut d'Estéban.

-Marie, regarde tes cheveux, ils sont..., s'exclame Este.

-Vas-y je t'écoute ?

-Il n'y en a plus un seul, ta tête est rasée et est devenu légèrement plus ovale.

-Comment ça, ma tête est ovale. Je n'ai pas demandé de commentaire concernant la forme de mon crâne.

-Ce n'est pas ce que je voulais dire, il me faut un miroir ! Cath ! Anne !

Je pioche dans mon sac un bout de verre brisé et le tend à Este. Marie se regarde attentivement et hurle de frayeur. Elle se transformait à vue d'œil. Et puis, les choses s'enchaînèrent très rapidement. Cath avait l'air de rire et moi je paniquais.

- Ne ris pas Cath. Il t'arrive la même chose.

Elle palpe son crâne.

- Non ! mes cheveux sont toujours là. Et...

-Tu n'as peut-être rien au niveau du crâne, mais ton nez se transforme à mesure que le temps passe. Des plumes se forment sur ton dos et ton bassin. Tu es en train de changer, de te métamorphoser.

-Qu'est-ce que vous avez mangés ou bu récemment ? demande Marie, les sourcils froncés et un regard énigmatique.

-Des abricots que j'avais trouvé dans un arbre de la clairière.

-De l'eau.

-Voilà ce qui ne va pas ! Je vous avais dit que la clairière était louche. Nous n'aurions jamais dû manger ces fruits. Ce sont des fruits gorgés d'essence de magie. Je ne comprenais pas au début, mais c'est ça !

-Pourquoi s'en faire, on trouvera bien quelqu'un qui aura un remède.

-J'en doute fortement.

Nous fuyons. La clairière était trop effrayante et a causée assez de mal comme cela. Nous devons tester chaque fruit avant de les donner aux filles, elles sont à risques.

La potion qu'avait donné Gaspard n'a pas anéantit le venin, il a juste freiné les effets secondaires. On n'aurait pas pu l'éviter. Plus je progressais dans ma lutte, plus j'avais l'impression de côtoyer des animaux sans âme. Si elles l'avaient pu, Cath se serait échappée en une fraction de seconde et un battement d'ailes. Marie trépignait d'impatience de pouvoir galoper et s'évader dans les plaines qui nous entouraient.

Nous arrivons dans un hameau. Là, nous demandons notre chemin à un passant dans la rue :

-Où faut-il aller pour soigner des blessures ?

-Demandez à ma voisine, elle sait à qui demander. Il pointa du doigt une demoiselle encore très jeune. Nous lui expliquons le problème et s'empresse de répondre :

-Il y a une hutte, à la lisière de la forêt. A l'intérieur, vit un vieil homme. Il sait.

Nous courons à la recherche de la hutte et procédons de façon rapide. Il examina le phénomène et répondit de façon brève et rapide.

-Je ne peux vous aider, c'est un venin très puissant et seul un grand magicien pourrait tenter un sortilège contre lui. Je suis désolé.

-Merci.

Il ne résout pas notre problème, il l'intensifie au contraire. Mes cousines ne sont rien d'autres que des animaux qui parlent. Leur âme n'a pas encore disparu, elles pensent et réfléchissent comme nous tous. Et pourtant, j'en doutais encore.

Cela ne dure pas très longtemps pour que, l'une après l'autre, acquière un comportement animal.

-ll faut les maîtriser, ils sont capables de s'enfuir d'une seconde à l'autre. Un animal n'aime pas être maîtrisés et enfermé. Nous n'y pouvons rien, hurle Este.

Elles devinrent incontrôlables. L'une se cabrait et l'autre déployait ses ailes et s'envolait sans perturbations. Elles sont en liberté et ne réagissent plus comme avant : manger, s'accoupler, se protéger. Voici la devise de tout animal au cours de sa vie.

-Suivons-les ! Dit Este sans plus attendre.

Nous avions beau les suivre et courir autant que nous pouvions, leur taille et leurs capacités sont bien plus élevées que le plus sportif des humains. Nous les perdons de vue. Ce qui devait arriver, arriva.

Sans Cath et Marie, les journées seront bien longues. Heureusement qu'Este a été épargné, au moins je ne serais pas en mauvaise compagnie. Il faut les retrouver et les ramener saines et sauves. Deux animaux géants ne doivent pas passer inaperçu. Nous devons continuer.

-Allez, en avant, nous avons une longue marche qui nous attend Este. Au programme : une pause le soir !

Je me retiens de pleurer. Je ne veux pas montrer mes émotions et me laisser dépasser. Il nous faudra beaucoup de courage pour les retrouver.

********************

La vaste campagne était bien tranquille depuis que la guerre avait cessé. Rien n'avait perturbé la vie de ses habitants depuis plusieurs générations déjà. Mais qui l'eut cru ? Deux animaux géants se baladent à présent. Les deux animaux avaient poursuivi leur chemin. Marie cherchait quelque chose à manger et Cath menait la belle vie au beau milieu des usages. Chacune d'elles n'avait pas l'air d'être si dérangées. Évidemment, un dinosaure qui passe ne peut pas ne pas laisser de dégâts. De nombreuses forêts sont décimées, écrasées sous le poids des pas de l'animal. Les rivières sortent de leurs lits et produisent des raz-de-marée dans toutes les régions environnantes. Il y avait sans doute des créatures qui vivaient dans ce merveilleuses forêts, même les plus petites d'entre elles n'aurait pu être épargné du choc.

Quant à notre chère Cath, elle ne se doute sûrement pas que ses ailes sont plus puissantes qu'un avion en pleine vitesse. Les vents sont détournés, les températures changent brusquement de tournure. Il ne s'agit plus de quelques degré dorénavant. Il s'agit d'un changement considérable de climat. Un monde entièrement recouvert de glace pourrait finir en une plaine brûlante et aride. Et ainsi de suite, les dégâts sont importants. L'heure est grave.

*****************

-Nous faisons une pause dans une heure, d'ici là on continue de marcher, dit Este.

Enfin ! Este commence à s'imposer et s'exprimer de façon directe. Jusque-là, je ne l'avais jamais sentie capable de contradiction ou de se permettre de dire sa façon de penser.

J'avance d'un bon pas et constate, au fil de notre avancement, des dégradations, semées un peu partout dans le paysage. Nous avons fait une grosse bêtise en nous relâchant. Tous ceci ne serait jamais arrivé. La situation s'est retournée contre nous, les événements se sont enchaînés trop vite pour réagir. Qu'est ce qui va se passer, si nous ne les ramenons pas tout de suite au portail ! La tournure des choses ne va plus être la même à présent.

Je n'arrive plus à respirer. Je n'ai pas l'impression d'avancer, j'ai l'impression au contraire de l'enfoncer au fur et à mesure que je marche.

-Je n'en peux plus, je dis, je suis exténuée.

-Arrêtons-nous un instant et prenons le temps de réfléchir. Ici, nous sommes, si je ne me trompe pas, au point le plus haut. Nous aurons une vue d'ensemble.

-Les choses se font bien ! Tout va bien se passer, poursuit Este en me dévisagent.

Une larme inopinée sortis et glisse le long de la joue. Je m'essuie d'un geste rapide et efficace mais j'ai toujours cette boule au ventre, ce nœud qui m'empêche de faire le tri dans ma tête. Je ne veux pas perdre mes amies. Je ne veux pas que cela affecte leur avenir. Je ne veux pas les abandonner ici. Je ne partirai pas sans elles. Nous pourrions mettre cent ans à les retrouver que je ne changerai pas d'avis. Quoi qu'il faille endurer, je suis prête, j'attends.

***********************

Marie s'arrête pour s'hydrater, à l'ombre d'un arbre, dans un étang. C'est une occasion pour les deux rescapés de prendre de l'avance. Cath sens—tu perché à la cime du plus haut arbre de la forêt et ne comptes pas poursuivre son chemin de sitôt. C'est l'heure de la pause pour les animaux. Le soleil tape fort en début d'après—midi, un moment propice pour faire une sieste et se reposer au frais.

Enfin une vie tranquille, sans obligations, ni contraintes.

******************

Chacun de son côté, aucun n'a oublié le plus important : l'amitié. Même un animal peut éprouver un manque vis à vis d'un compagnon. Il peut s'attacher à lui et lui faire preuve de son attention. Quoiqu'il arrive, ils seront prêts à se sacrifier pour l'autre. Nous ne pouvons pas décider du futur, nous pouvons l'améliorer et le rendre meilleur, l'avenir ne dit pas tout. C'est en commettant des erreurs que l'on réalise que tout n'a pas été acquis et qu'ils nous restent des tas de choses à découvrir vis à vis de l'autre

Il suffit d'une étincelle pour créer un feu de vastes proportions. L'étincelle, la voici, notre dinosaure en cavale. Les dégâts deviennent sérieux et fatales pour de nombreux villages. Le monde est plongé dans un désespoir profond. Qui pourrait empêcher un monstre échappé ? Oui, personne ne le peut. Marie ne voyait pas le ronflement venir. Les habitants se réunissaient déjà dans le but de le traquer et de le capturer.

-Nous aurons besoin de son essence, dit l'un.

Nous savons tous fort bien que tout être magique puise sa force en un objet naturel, magique et essentiel à leur vie. Ces créatures se doutaient qu'un jour, leur réserve, pourtant primordial, finirait par s'épuiser.

-Oui, admettons que nous l'ayons trouvé, comment procèderions-nous ?

-Il n'y a qu'à demander au plus malin d'entre nous.

Deux créatures, plus petites qu'un doigt de pieds discutait et réfléchissait à une solution plausible au problème collectif. Il n'était pas très malin, mais pourtant avait un courage formidable.

-Nous le presserons à mains nue.

Cela dit, ils sont assez ambitieux dans leur démarche.

-Ça ne fonctionnera jamais ton plan, il nous faut un plan solide, qui tienne la route.

Et pourtant deux personnages, tous deux habillés de la même manière, s'approchent du groupe. Au début, ils ne faisaient qu'écouter avec un air aussi narquois que le pouvait être e un singe. Et puis ils ouvrirent enfin la bouche :

-Nous pouvons vous débarrasser du problème. Vous voulez de l'essence ? Il y en aura ! Beaucoup et pour tous ! Nous devons nous serrer les coudes. Nous devons vaincre l'ennemi. Marre de travailler ! Marre de suer sang et eau pour une fiole seulement de ce délicieux hydromel. Les amis, nous nous chargeons de tous. N'ayez crainte !

Et tous poussèrent des hurlements. Ils acclamaient la solution à leur problème.

Chacun rentre chez lui et rassemble ses affaires. Le moment est venu pour eux de se réfugier dans les falaises, à l'abri des pas du monstre. Ils chercheront une solution plus tard.

C'est ainsi que du haut des plus grandes collines, sur les plaines, nous pourrions distinguer des points noirs du côté des montagne.

*********************

—Tu as vu ? Je dis.

—Vu quoi ? Répond—il.

-Regarde, ces points noirs qui traverse la plaine, on aurait dit un village tout entier.

-C'est possible. Nous en saurons plus sur place de toute manière.

Nous étions allongés, au pied d'un arbre. Nous venons de nous réveiller. La journée s'annonce encore passionnante. Nous remballons le peu d'affaires que nous avons et descendons la colline. Nous nous approchons du village central. Là, nous constatons effectivement la disparition de tous les villageois. La destruction de celui—ci est imminente.

Nous continuons et reprenons la route quand soudain, nous entendons crier :

-Il faut agir !! Qui est avec moi ?

-Nous ! Crient-ils tous en chœur.

Nous nous mêlons dans la foule et essayons de comprendre ce qui se trame.

-Allons-y quérir la bête !

-Oui !!

Ce brouhaha incessant était impressionnant. Nous les suivons, parmi les fourches et les bâtons qu'ils tenaient à la main. Il suffisait de suivre les traces gigantesques de Marie.

-Et bien, où est-il à présent ? Demande le chef.

Les traces s'arrêtent. Sur le sol, des traces de lutte ont été laissées. Il s'est passé quelque chose. Nous nous glissons dans un coin et échangeons deux mots :

-Quelqu'un s'en est pris à elle ! C'est évident. Reste à savoir qui et pour qu'elle raison.

-Il faut se renseigner.

Nous repartons. Le prochain village est à quelques kilomètres d'ici. En peu de temps, nous le rejoignons et nous renseignons auprès d'une commerçante.

-Auriez-vous vu une gigantesque créature récemment ?

La question était directe.

Elle ne comprend pas notre langue. Je recommence avec un dessin griffonné sur un coin de papier. Elle pousse un cri. J'essaye de la calmer. Elle reprend son souffle et puis, nous indique une direction à prendre. Marie avait été emmené par les habitants afin d'être jeté dans le volcan.

-Et c'est reparti ! Je m'exclame. Nous n'en finirons jamais.

Nous nous enfonçons dans un bocage humide et boueux. L'humidité de l'air a rendu mes cheveux plus sombres que jamais.

Ils n'avaient pas été lavés depuis longtemps, la saleté s'y accumule. De multiples insectes et animaux rendaient l'atmosphère moins silencieuse et inquiétante. Les branches poussaient vers le bas et nous permettait une vue d'ensemble. A l'abri des intempéries, nous nous posons contre un tronc d'arbre et entamons une discussion quelconque.

Nous parlions de notre vie d'avant et nos projets d'avenirs, si un jour, nous revenions chez nous. Notre quête paraissait indéfinie, nous avions totalement oublié notre vie d'avant, nos passions et activités. Nous oubliions le plus important : Qui nous étions et que faisions nous avant tout cela ? Nous avions une vie mais laquelle ? Cela remonte à trop loin à présent. A l'orée du bois, des plumes dépassaientt d'un buisson. Interloquée, je m'approche un peu plus près. La créature remuait de plus belle, cachée parmi les branches. Je jette coup d'œil rapide et, recule d'un mouvement. L'oiseau en question sort de sa cachette. En l'occurrence, nous avions retrouvé un oiseau géant, qui trois jours avant s'était échappé. Je parle bien sûr de ma cousine Cath.

-Cath ! Viens ! Approche.

Elle ne se manifeste pas tout de suite. De ses grands yeux, elle nous regarde à peine. Elle ne nous prête aucun intérêt et continue de vivre sa vie à la recherche d'un nectar fabuleux ou d'une baie à grignoter. Je sors de mon sac un bout de pain et lui tend au creux de la paume de mes mains. Face à elle, nous paraissions plus petite qu'une souris dans les hautes herbes. Elle approche son énorme bec vers ma main, et trop gourmand, le croque goulument.

-Que c'est bon !

Elle parle ? Je ne comprends plus ? Elle vient de parler, je ne suis pas folle !

-Este, donne-lui un autre bout de pain, elle nous dira où est Marie !

-Comment tu peux penser cela ! Elle parle à peine !

-Tu vas voir.

-Cath ?

-Tu vois ?!

-Oui ?

Saura-t-elle nous dire précisément la localisation de Marie ?

-Où est Marie ?

-Gros dinosaure, croa—croa, dans volcan ! Méchants !

-Lequel ?

-Suiiiiivez—moi ! Dit Cath en s'envolant d'un bref coup d'aile.

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