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Chapitre 2🌟

Je m'esquivai du jardin pour rejoindre la clairière, côté sud du village. Sans bruit, j'avançai pas à pas, histoire d'avoir une chance de rencontrer un animal. En tant que passionnée d'ornithologie, il était de mon devoir de percer à jour cette connaissance et de chercher à en identifier de nouveaux. Malheureusement, ces boules de plumes se faisaient plus rares en centre-ville. Et je n'offensais pas les pigeons ! Ils étaient certes très nombreux, mais je les respectais. C'était dans ces moments-là que j'appréciais mes cousines. On se complétait : entre celle qui jouait du violon merveilleusement bien et l'autre qui se battait avec ses moyens pour la planète, je trouvais qu'il n'y avait pas de meilleur trio que le nôtre. Pour couronner le tout, nous n'avions qu'un an d'écart !

Je m'aventurai sur le sentier orangé par l'automne. Alors que je n'avais que quelques pas à accumuler pour arriver, j'entendis des voix familières résonner dans la minuscule clairière. Elles évoquaient une surprise et débattaient au sujet d'un apéritif. Je ne désirais pas les décevoir alors je m'accroupis dans l'herbe pour me faire toute petite. En quelques minutes, j'avais les fesses trempées. Je me levai brusquement et sortis de ma cachette lentement :

— Salut !! Je m'exclamai, accompagnée d'un geste de la main, un peu inquiète de leur réaction.

Elles sursautèrent.

— Te voilà ! Crièrent-elles en chœur. Comment vas-tu ? Nous t'attendions avec tellement d'impatience. Tu n'as rien entendu ?

— Je viens seulement d'arriver, mentis-je, vous parliez de quoi ?

— Aucune importance. Maintenant, si tu le veux bien, mets vite ce bandeau sur tes yeux et suis notre voix ! s'exclama Cath.

Le jeu immédiatement ? Quel bonheur de les retrouver !

J'embrassai un tronc d'arbre ; je butai sur une pierre. Elles riaient.

Le silence se fit. Je n'entendais plus que le bruissement des feuilles et la douce brise qui sifflait doucement. Mon cœur s'accéléra. Je rompis le silence :

— Eh oooooooooh, où êtes-vous ?

Personne ne répondit. Qu'est-ce qu'elles faisaient ? Je retirai mon bandeau et sans un mot, j'écarquillai grand mes yeux :

— Surprise !

Une petite table de jardin était posée où des gâteaux faits maison et des chocolats y avaient été déposées à mon attention. Je m'empressai de croquer à pleines dents un muffin sorti du four.

Le bonheur.

— Anne ?! S'exclama Marie. Reste ici, nous revenons dans un instant. Il y a quelqu'un que nous voudrions te présenter.

J'en viens. Pour commencer, je tenais à déclarer que ce nom n'aurait pas été mon premier choix, mais que je le trouvais tout de même sympathique. Pour plus de détail, ce nom voudrait dire « grâce ». Et factuellement, je n'en étais pas le premier exemple. Quand j'étais petite, j'avais pris des cours de danse classique. Je me croyais douée, et pourtant au premier pas chassé, on aurait dit un éléphant en tutu. À cette époque, ça m'avait fait de la peine. Aujourd'hui j'en ris si fort que rien n'aurait pu m'arrêter dans le délire.

— Encore un cousin éloigné ? Il y en a tellement. J'ose à peine les compter !

— Non, pas cette fois. Maintenant, assieds-toi et profites. Quand nous reviendrons, je t'assure que ces gâteaux auront vite été terminés.

Pour jouer le jeu, j'enfilai deux bouchées de muffin dans ma bouche. Je les recrachai l'instant d'après : trop pour ma petite bouche. Elles s'éloignèrent dans le bois. Je les suivis des yeux depuis la clairière. J'entendais des pas, des bruits, des rires. Et puis elles revinrent. Cette fois, trois silhouettes reflétaient sur le tronc du chêne. Je poussai un cri.

— Une autre surprise les filles ?

— On peut dire ça ! S'esclaffa Cath.

— Ferme les yeux et attend cinq bonnes minutes, mais cette fois, sans bandeau ! s'exclama Marie en rigolant.

Pour une surprise, ça, c'était une surprise :

— Estéban ! Tu es là !

Il me fit la bise et timidement, s'accroupit dans l'herbe.

— Ma mère pensait que ça te ferait plaisir de nous voir tous réunis, ajouta Estéban. « Ce soir, nous allons faire un grand dîner pour vous souhaiter la bienvenue à tous » avait-elle dit avant de me laisser repartir avec ces deux folles. Je suis arrivé, il y a déjà une bonne heure, tu n'es pas arrivée trop tôt. Exactement ce qu'il nous fallait.

— Mais enfin, comment ?? Tu les connais ? Je demandai en pointant du doigt les deux folles du coin.

— Moi, non, nos parents, ce sont des amis de l'université ou je ne sais quoi encore. Ma mère m'a baragouiné quelque chose, mais je n'en ai pas écouté deux mots. Le monde est petit, parait-il !

— Oh !

— Tu as l'air d'aimer ces muffins. J'ai un peu hésité avant de les poser sur cette table. Tu connais mes talents de cuisinier...

— Ils ne sont pas mal du tout. Mais je t'assure, si tu n'en veux pas, tu me les réserves.

— Enfin bon, nous voilà tous réunis, mais j'ai promis de revenir dans une heure.

Il rit et nous prîmes le chemin du retour.

— On y va !

« Un grand dîner » ?

J'avais gardé un bon souvenir des délicieux plats que nous concoctait Tante Martine, le soir, avant de nous coucher. Elle passait beaucoup de temps à découvrir de nouvelles recettes. Tante Martine qui m'avait gardée enfant, nous lisait souvent des légendes au sujet de la forêt de Brocéliande et de ses créatures étranges.

Je n'étais pas très à l'aise sur les grandes tables. J'étais facilement embarrassée à l'idée de répondre à des questions trop personnelles. J'espérais que tante Martine n'aurait pas prévu d'inviter la moitié du village ! Nous montâmes tous les quatre dans nos chambres attribuées et nous nous préparâmes avant l'arrivée des premiers invités. Tout en descendant les escaliers, je rougis de honte à la vue du monde qui était venu nous accueillir. Les voisins étaient présents, les amis de nos voisins aussi d'ailleurs. Certains ne m'auraient pas reconnu aujourd'hui, mais se souvenaient de moi lorsqu'ils me gardaient quand mes parents travaillaient. Tante Martine en faisait toujours trop.

Les couleurs des robes et des costumes de chacun ne m'auraient pas fait plus plaisir. Les perles dansaient parmi les dames et les papillons et cravates accessoirisaient les gendres et les messieurs.

— Tu es superbe, Anne !! Dirent en cœur Cath et Marie.

— Radieuse, déclara Estéban ;

— Toujours aussi gentils ...

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