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Chapitre 19⭐

PDV Estéban :

De nouveau. De nouveau je me retrouve dans une situation des plus délicate. Je n'ai jamais été discret, tout le monde me remarquait, mais pas de la bonne manière.

Pas des nôtres. C'est ce que j'ai retenu de ma sixième, dans un classe qui ne m'appréciait pas à ma juste valeur, si je puis m'exprimer ainsi. Et depuis, j'essaye de me fondre dans la masse, de paraître pour un être banale parmi les autres. Je ne veux pas de problème. Pour ce qui est de ma situation d'en ce moment, elle est assez délicate. Je suis pris. Deux gardes m'agrippent les bras. Ils m'emmènent dans la partie interne de cet espèce d'amphithéâtre.

-Chef ?

-Qui es—là ?

-Nous avons une surprise pour sa Grandeur.

-Entrez !

Toute la nuit, ces gardes m'ont surveillé. J'étais installé sur une couchette dans la cage réservé aux prisonniers. Maintenant, ils me présentent comme un esclave.

-Qui est—tu ?

Je ne réponds pas. Qui je suis ? Il me tuerait s'il savait.

-Bon, si tu ne veux pas me répondre, on ne va pas être copains toi et moi, crois—moi. Je te repose la question. Qui es—tu ?

-Je ne sais pas.

-Comment ça ?

-Je ne sais pas quoi vous dire. Je suis un simple voyageur qui ne demande qu'une chose, c'est continuer son chemin.

-Je vois. Mais tu comprends bien que nous ne pouvons pas te laisser partir.

Evidemment. C'est là que ça coince, j'ai l'air toujours trop suspect pour les autres. Il continue cet interrogatoire qui lui tient tant à cœur.

-Mes gardes vont t'emmener. Ne t'inquiète pas, ce ne sera pas douloureux.

Euh ? Comment ça ? Ils m'agrippent de nouveau par les aisselles. Je traîne des pieds. Ils me tirent un peu plus. Je bouge de trop. Ils serrent un peu plus. Je me fais petit et me laisse faire. On arrive dehors. Des combattants s'entrainent entre eux. Qu'est—ce que je fais là ?

-Toi, donnes—lui une arme.

Un homme, armé jusqu'au cou, s'approche et ricane. Il lâche une épée et la lance. Je la rattrape tout juste.

-Joli réflexe pour un simple voyageur.

Je rougis. Surtout, ne rien dévoiler. L'homme m'entraine sur le terrain. Je le suis à contrecœur. Le sable atteint mes pieds nus. Ils sont couverts d'ampoules. C'est le moment. Je brandis une épée en sa direction.

-Tu fais quoi ?

Exactement, qu'est—ce que je fais ? Je n'y connais rien, à quoi bon le cacher ?

-Tu crois vraiment m'impressionner ? Ne serait—ce que la tenir de la bonne façon est déjà un problème. Plus droit, plus d'énergie, c'est mou tout ça.

Je tremble de tous mes membres et tente une attaque.

-Bon, je vois. Va plutôt te faire les muscles, tu reviendras quand je serai face à un véritable adversaire. Tu vois certainement de quoi je parle.

Humilié. Enfin bon, de ma part, je n'attends rien de spécial.

L'air est humide, il sent la transpiration et le sang séché. Il sent la peur de tous les combattants. Il sent le travail et la force de tous. Il sent tout ce qu'il y a à sentir.

PDV Anne :

-T'es prête ?

-On ne peut plus prêtes.

-Les cartes d'identité, nos costumes ?

-Oui, tout y est.

-Bon allons—y.

J'enfile mes habits. Ils grattent mais c'est notre seule chance. Nous montons dans le chariot. Sherlock, suivait derrière. Il n'avait pas prononcé un mot depuis notre arrivée. On y sera en quelques minutes. Pour vaincre, il faut de l'énergie. Nous y serons à temps, je l'espère. Anne ?

-Oui ?

Elle comprend tout.

-Qu'est—ce que ça te fait d'être séparé ?

-Je ne sais pas. Toi ?

-Evidemment, ça me dérange. Je ne pense qu'à ça. Je ne dors plus, mes réflexions deviennent de plus en plus terribles. Cath, tu l'as vu comme moi dans le miroir, elle était engloutie par quelque chose. Comme coincée entre deux murs ? Mais où ? Et puis, qu'est ce qui te dit qu'elle est encore vivante, et si...

Elle est bouleversée. Je la tiens contre moi. Il faut se serrer les coudes. Il fait froid dehors, mais sa présence m'apaise, j'ai besoin de quelqu'un sur qui compter. Este n'est plus là, Cath est coincée.

Nous arrivons. L'arène est bondée. Je me faufile entre des dizaines de gens et tente d'entrer.

-Papiers ?

Si prévisibles. Tout était prévu de la sorte. Je présente mes papiers rédigés à la main et poursuit ma course. Liana nous attends à la sortie. Il ne manque plus qu'à trouver Este. Mais où ? Parmi les combattants je suppose. Et puis, il y eut ces cris. Les premiers combats commencent. Nous prenons place. Nous nous melons à la foule et applaudissons. Nos voisins crient jusqu'à essoufflement un nom inaudible. Chacun encourage son idole, pour qu'au final, les mots ne leur parviennent pas. En courant, les combattants entrent dans la carrière. Ils poussent des grognements, tel un gorille dans la jungle.

« -Maman ? Tu as vu ? Qu'est—ce qu'il fait ?

-C'est un gorille ma chérie, il protège son territoire.

-En poussant des grognements ?

-Oui, bien sûr, il cherche à nous intimider.

-Alors c'est la même chose pour la vache qui meugle, le mouton qui bêle, l'oiseau qui piaille, le cheval qui hennit, la grenouille qui crosse, le chat qui miaule, le chien qui aboie...

Elle m'arrête et souris. Ce sourire, c'était celui, qui le soir me souhaitait bonne nuit, c'est celui qui rit de mes blagues, parfois pas drôles, celui qui me rassure. Je souris à mon tour.

-Hum, tous les animaux ont un cri polyvalent. Chacun a sa fonction et son rôle dans le cycle de la vie.

-Si j'ai bien compris, le gorille cherche à faire peur, et l'oiseau, il fait quoi ?

-Il attire la femelle.

-Pour quoi faire ?

-Et bien, pour s'accoupler.

Je n'avais pas tout à fait compris, je fis mine de rien. »

Est—ce qu'Este est parmi eux ? Est—ce qu'il va bien ?

-Mesdames et messieurs, le spectacle est sur le point de commencer. Comme vous le savez surement, le vainqueur remportera une lame de temps, à ses risques et périls ! Acclamez—les tous bien fort !

Une lame de temps ?

Je remarque Este. Il est posté, face au dénommé « Migar ». J'arrivai à distinguer en Este, un regard malin et confiant. Il avait peur, cela se sent, mais il a une idée. Il possède une information que nous n'avons pas. Sûr de lui, il mène chacun de ses pas vers la victoire. Nous étions assises devant la carrière, un peu à l'écart pour ne pas éveiller les soupçons.

-Ça y est, les combats commencent ! Allez Este !

Je le cherche des yeux parmi le sang et les nuages de poussière. Il avait une avance de plus que son adversaire, trop lourd et imposant pour passer entre les fils. Son épée le rata de peu mais il recommença.

-Este ne cherche pas à le tuer, je déclare. De toute évidence, il cherche simplement à le rendre plus vulnérable qu'il ne l'est déjà.

-Oui. Migar, est plus fort que lui. Je doute qu'il l'échappe aussi facilement. Ne nous faisons pas de fausses joies.

-Allez Este !

C'est ce qu'il fit et gagna le combat. Ceux-ci s'enchainèrent et pour le moment, il s'en sortait avec des entailles sur les membres supérieurs. Du sang gicle, mais il continue. Je le sens faible mais trop près de la victoire pour abandonner. Il boitait. Sa jambe le dérangeait encore un peu dans ses pas mais il contrôlait mieux ses mouvements que moi je ne l'aurai fait dans pareille situation.

-Et le dernier combat, annonça quelqu'un, celui que vous attendiez tous est sur le point de débuter. Qui contre qui ? Faites donc place à le dit « Barladim » et une nouvelle recrue, le dit « Este » Il prétend être un simple voyageur, mais visiblement, nous en avons tous vu les résultats.

Une masse d'applaudissements s'en suivit. « Barladim » est sans pitié. Il tient tête à Este et fait du mieux qu'il peut pour le mettre à terre. L'arme d'Este fut vite hors d'atteinte. Il crie, hurle, frappe recommence. Je ne le lâche pas du regard. Ses gestes sont maladroits, il n'avance plus. « Barladim » se jette sur lui. Este tombe au sol. Je bondis et crie de fureur.

La foule applaudit. Le combat était terminé. Tous, partaient déjà, avant même de la remise des prix. Este jonchait au sol, mort. J'hurle et ne me contrôle plus. Marie éclata en sanglots. Beaucoup peuvent mourir, mais Estéban, je ne peux pas l'accepter. Il tomba à terre et s'écrasait dans un panache de fumée. Barladim a gagné le combat, il se jeta sur son adversaire et fit de son corp une tâche de chair et le laissa tomber deux fois au sol. Este. Il le martyrisait. Je ne savais pas si je le rêvais ou tout simplement que la scène se déroulait sous mes yeux. Je respire un grand coup et m'assied en silence. Il n'y a plus un bruit. Je fixe l'arène. Cette arène qui aura coûté la vie à un innocent. Je ne l'accepterais pas. Il n'est peut-être pas mort.

-Marie, lève-toi, nous avons encore une chance !

-Anne, je sais qu'il comptait beaucoup pour toi mais il faut que...

-Non, viens, dépêche—toi.

-Anne !

-Quoi ?

-Il est mort.

-Oui. Mais son corps a été amené à brûler. C'est ce que tu veux ?

-Non, bien sûr, mais il est trop tard.

-Il n'est jamais trop tard, viens !

D'un pas rapide, nous parvenons dans les coulisses. Des gardes avaient emporté le corps d'Este et s'apprêtaient à le clouer sur le mur. J'ordonne et crie l'arrêt.

Je prends le corps de la brouette et le tient à deux mains. Je l'emporte loin, hors d'atteinte. Marie me suit en courant. Son cœur bat encore, mais il ne tiendra pas le coup. Ses muscles se relâchent lors que je poursuis dans ma trajectoire. Une dernière chance, il n'y en aura pas trois.

-Anne ? Attends ! Où vas-tu ?

-Je vais voir Liana.

J'essuie mes larmes avec ma manche.

Attends-moi !

Je freine la course et attend Marie pour repartir plus vite encore. Nous sortons du bâtiment. J'avais envie de me défouler sur le monde. Le soleil redescend. Liana nous attend. Elle sait déjà.

-Entrez, vite !

Je dépose Este sur l'herbe humide et entre dans la tente.

Non, je ne veux pas que cela finisse ainsi. Toutes les aventures que nous avons vécues ensemble ne faisaient que commencer. Non, ce n'est pas possible ! J'enrage. L'ami qui m'était cher était mort sous mes yeux. D'abord Neven, puis Este. Ça fait beaucoup à vivre pour une seule et même personne.

-Liana ?

Elle tourne la tête.

-Tu vas trouver une solution, n'est-ce pas ?

-Il y en a bien une, mais...

-Oui, très bien, ce que tu veux.

-Je peux remonter le temps. Il suffirait qu'il gagne pour reprendre le cours normal, mais...

Elle hésite. Elle reprend à contrecœur.

-Il faut pour cela faire un sacrifice.

-De quel genre ?

-Toute personne qui voudrait remonter dans le temps doit fournir dix ans de sa vie.

-Je mourrai dix ans avant l'heure ?

-C'est un peu ça. Mais, tu n'es pas obligée.

-J'ai choisi. Ma vie n'a aucun sens sans les personnes que j'apprécie. Il est mon meilleur ami.

-Changer le temps, peut s'avérer dangereux.

-Comment nous y prend-t-on ?

Je n'ai jamais été aussi sûre de moi de toute ma vie. Quand Este ne s'est pas relevé, quand je l'ai vu, j'ai su. Je l'ai sentie jusqu'au fin fond de mes entrailles. Depuis, je ne pense qu'à ça. Tout s'est enchainé et je n'ai pas eu le temps de réaliser, qu'il était parti, pour de bon.

-Ah oui, tiens, prend cette clé. Tu la glisseras dans l'horloge principale du village.

-Et Cath ?

-La lame de temps. Elle permet l'entrée et la sortie d'un être dans l'espace-temps, un milieu définit entre passé et avenir. Ce n'est pas le présent, c'est autre chose.

-Bien.

-Bonne chance. La clé ne permet qu'une journée en arrière. Vous n'aurez pas deux chances de le sauver, les astres ne peuvent tolérer un abus de la magie. Ensuite, je veux que vous partiez. Il faut m'oublier, ce que je vous ai dit, oubliez votre aventure et filez. Pour vous, et pour moi.

Ceci étant dit, nous fuyons à travers la rase campagne, qui plus est, illuminée par le firmament.

L'horloge est un peu plus loin dans le village.

-Vas-y Anne, enclenche.

C'est à ce moment précis que je compris. J'avais mal, très mal. Une douleur telle que l'on m'en retirera les entrailles. Je suffoque et retombe par terre. Nous reprenions depuis le début. Je sentais ces dix années s'envoler et me passer dans le corps. S'il fallait vivre moins pour donner une chance à un ami, je n'ai pas hésité. Est-ce que ça incluait le fait que je serais plus mature ou plus grande. Et mon apparence physique ? Allait-elle changer ? Tandis que je résistais à la douleur et à la rage injustifiable que j'éprouvais, une main effleura mon bras. Elle sortait d'elle-même. C'était comme si, en quelques minutes, j'avais éprouvé toutes les émotions possibles et inimaginables.

« -T'es prête ?

-On ne peut plus prêtes.

-Les cartes d'identité, nos costumes ?

-Oui, tout y est.

-Bon allons-y.

J'enfile mes habits. Ils grattent mais c'est notre seule chance. Nous montons dans le chariot. On y sera en quelques minutes. Pour vaincre, il faut de l'énergie.

-Anne ?

-Oui ?

Elle comprend tout.

-Qu'est-ce que ça te fait d'être séparé ?

-Je ne sais pas. Toi ?

-Evidemment, ça me dérange. Je ne pense qu'à ça. Je ne dors plus, mes réflexions deviennent de plus en plus terribles. Cath, tu l'as vu comme moi dans le miroir, elle était engloutie par quelque chose. Comme coincée entre deux murs ? Mais où ? Et puis, qu'est ce qui te dit qu'elle est encore vivante, et si...

Elle est bouleversée. Je la tiens contre moi. Il faut se serrer les coudes. Il fait froid dehors, mais sa présence m'apaise, j'au besoin de quelqu'un sur qui compter. Este n'est plus là, Cath est coincée.

Nous arrivons. L'arène est bondée. Je me faufile entre des dizaines de gens et tente d'entrer.

-Papiers ?

Si prévisibles. Tout était prévu de la sorte. Je présente mes papiers rédigés à la main et poursuit ma course. Liana nous attends à la sortie. Il ne manque plus qu'à trouver Este. Mais où ? Parmi les combattants je suppose. Et puis, il y eut ses cris. Les premiers combats commencent. Nous prenons place. Nous nous melons à la foule et applaudissons. Nos voisins crient jusqu'à essoufflement un nom inaudible. Chacun encourage son idole, pour qu'au final, les mots ne leur parviennent pas. En courant, les combattants entrent dans la carrière. Ils poussent des grognements, tel un gorille dans la jungle.

Est-ce qu'Este est parmi eux ? Est-ce qu'il va bien ?

-Mesdames et messieurs, le spectacle est sur le point de commencer, comme vous le savez surement, le vainqueur remportera une lame de temps, à ses risques et périls ! Acclamez-les tous bien fort !

Une lame de temps ?

Je remarque Este. Il est toujours posté au même endroit, face au dénommé « Migar ». J'arrivais encore à distinguer en Este, un regard malin et confiant. Il avait peur, cela se sentait, mais il avait une idée. Il possédait une information que nous n'avions pas. Sûr de lui, il menait chacun de ses pas vers la victoire auxquelles j'avais cru. Nous étions assises devant la carrière, un peu à l'écart pour ne pas éveiller les soupçons.

-Ça y est, les combats commencent ! Allez Este !

Je le cherche des yeux parmi le sang et les nuages de poussière. Il avait une avance de plus que son adversaire, trop lourd et imposant pour passer entre les fils. Son épée le rata de peu mais il recommença.

-Este ne cherche pas à le tuer, je déclare. De toute évidence, il cherche simplement à le rendre plus vulnérable qu'il ne l'est déjà.

C'est ce qu'il fit et gagna le combat. Ceux-ci s'enchainèrent et pour le moment, il s'en sortait avec des entailles sur les membres supérieurs. Du sang gicle, mais il continue. Je le sens faible mais trop près de la victoire pour abandonner.

-Et le dernier combat, annonça quelqu'un, celui que vous attendiez tous est sur le point de débuter. Qui contre qui ? Faites donc place à le dit « Barladim » et une nouvelle recrue, le dit « Este » Il prétend être un simple voyageur, mais visiblement, nous en avons tous vu les résultats. »

C'est le moment ! Nous nous ruons dans les coulisses, qui mènent à l'arène. Je pioche au passage une arme au hasard, pourvu qu'elle soit bien aiguisée.

-Sherlock ! Nous aurons besoin de toi !

Il se glisse entre mes jambes et passe par derrière.

-Comment ?

« Elle vous fera revenir une journée en arrière, pas plus. Vous n'aurez pas deux chances de le sauver, les astres ne peuvent tolérer un abus de la magie. »

Etait-ce mal de vouloir en abuser ? Et si nous échouons ? Non, il ne faut pas y penser. Je dois rester concentrée sur mon objectif. Marie presse le pas.

-Sherlock, apporte cette arme à Estéban.

Il était déterminé à nous aider. Des lances se projetaient du sol. Il traversait l'arène malgré les dangers évidents et passa l'arme sous les pieds de notre ami. On croise les doigts. Et puis, le drame. Une arme touche la patte de Sherlock. Il s'écroule à mes pied. Je le prends dans mes bras.

-Eh, vous !

Surtout, ne pas fuir, ça ne ferait qu'empirer les choses.

-Qui êtes-vous ?

-Des collègues, tiens donc.

Je prends la grosse voix et imite ses faits et gestes.

-Menteurs !

-Et bien, en ce cas, nous surveillerons la zone pour vous. Allez prendre un congé, vous l'avez mérité je pense.

Evidemment, quelle idée ? Je suis le chef, non ? Je ricane. Le théâtre ne sert pas à rien en fin de compte.

-Este semble mener la marche ! Barladim tombe mais se relève !

Nous nous précipitons et croisons les doigts pour que notre plan fonctionne. Comme il était prévu, l'épée d'Este se fendit en deux, et se retrouva à l'autre bout du jeu. Il n'a plus d'arme. Je le fixe des yeux. Il l'a vu. Il brandit la hache que nous lui avons fourni par hasard et fend la tête de son adversaire. Il a gagné, il remporte le tournoi.

Quelques instants après, il se voit remettre la fameuse lame de temps, connu comme la plus belle distinction jamais offerte. Imaginer pouvoir faire un aller-retour dans le temps est un rêve devenu réalité.

-Pst. Pst ! Este !

-Il ne nous entend pas.

-Regarde, il s'approche.

-Viens ! Este ! C'est nous !

-Ça y est, il nous a repéré !

Jusqu'à la sortie il nous suit et puis, dans la nuit nous filons. Il me regardait. Je le regardais. Il ne savait pas et il ne saura jamais ce qu'il s'est passé, le sacrifice que j'ai dû faire. Je le lis dans ces yeux si innocents et si doux.

Nous étions presque au complet. Cath.

-Vite, Este, la lame de temps !

Il brandit sa récompense, toujours dans ses mains et me la donne.

-Vous savez ce que c'est ?

Je le regarde avec malice. Oui.

-Marie ? une idée ? Liana a oubliée de nous dire comment s'y prendre.

Je fends le ciel. Je dessine une étoile, un nuage, un...une forme. Et puis. Un éclair et la tout s'éclaire. Je passe ma main à travers le trou formé.

-Cath ?

-Oui ! Qui c'est ? Je suis là.

-C'est moi, Anne, nous venons te chercher.

Sans blague.

-Tends ta main, que je puisse te tirer.

Elle s'exécute. Je l'attrape par le poignet et la tire vers moi. Je m'écroule sous la pression. C'est bon, nous sommes au complet.

-Tout le monde va bien ?

-Non Sherlock ! Il faut l'aider.

Je lui caresse les oreilles et la nuque. Il jappe et se redresse. Sa blessure était superficielle mais sa patte tremblait. Je pris une feuille de l'arbre voisin et, avec de l'eau, épongea sa plaie. Un bout de métal avait infecté la plaie.

-On fait quoi ? Marie ?

-Je...Il faut mettre de l'eau.

Je rassurais notre ami qui délirait. Il perdait du sang, beaucoup.

-Il faut trouver un médecin.

-Liana ?

-Elle nous a dit de ne pas revenir.

-J'irai seule.

-On t'attends.

Je me précipite dans la vallée pour rejoindre sa cachette, un kilomètre plus loin. Elle avait lancé un feu. Je souris. Comment allait-elle réagir ?

-Liana ?

Elle prit peur et me lança un regard noir. Elle s'approcha et comprit. Sherlock suait. Il avait besoin d'aide.

-Tu veux ma mort. A force de faire des allers retours, tu vas monter une émeute contre moi.

- Je ne veux pas perdre Sherlock. Il a risqué gros en aidant Estéban quand il avait besoin de lui. Il a perdu ses maitres, qui l'ont abandonné.

-Bon, rentre. Je vais le soigner.

Elle l'allonge sur la table et prit délicatement la patte infectée.

-Comment ?...

-Il a pris une lance en pleine patte. J'ai retrouvé un bout de métal dans la plaie.

Elle s'obligea de porter la main sur le chien. Ses doigts étaient baignés de sang.

Elle prit dans son étagère une des fioles dont le contenu avait été appliqué sur ma peau il y a deux jours.

-Celle-ci est destinée aux animaux. Je te la donne, ainsi sue l'autre. Votre chemin est encore long. Je vois d'autres blessures. Faites bien attention.

Elle l'applique sur la patte en question. Sherlock se redresse. Il allait soudain beaucoup mieux. Je la remercie.

-Anne ?

-A propos de ce que tu as fait avec pour ton ami, il faut que je t'avertisse.

-De quoi ?

-Tu verras. Tu risques de ressentir de la fatigue. Et puis ton poignet, regarde-le régulièrement. Des numéros devraient s'afficher.

-A quoi correspondent ils ?

-Je ne sais pas. Jamais je n'avais vu en œuvre pareil phénomène. Il est inoffensif.

-Merci beaucoup.

-C'est bon ? Je ne vous reverrai plus ?

-Non, c'est promis.

-Faites bien attention, tous ne sont pas digne de confiance.

-Nous partons. Tu vas nous manquer.

Une larme s'écoule de son visage. C'était réciproque mais elle n'osa le dire. Je rejoins mes compagnons avec Sherlock qui se carapatait pour les rejoindre le plus rapidement.

-Tu vas mieux ?

-Jamais je ne m'étais senti aussi jeune. Ma jambe me fait encore mal et j'ai encore quelques frissons.

-Fais voir ta plaie.

Elle s'était régénérée et avait cicatrisée.

-Tout va bien.

Personne ne répondrait. J'avais mal à la tête et je voyais double. Il me fallait m'asseoir un peu. Je suais mais ça irait mieux.

-On pourrait s'asseoir un peu, j'ai mal à la tête.

Marie sur rue vers moi et me trouva un tronc sur lequel s'asseoir. Ce serait notre secret à nous deux. Elle savait aussi.

-Pose ton sac. Nous continuerons plus tard. Pour le moment, il faut remettre les choses au clair.

-Je t'avoue être un peu perdue, Anne, déclare Cath. Où étais-je ?

-Entre le passé et le futur.

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