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Chapitre 18⭐

-Qui pour descendre en bas ?

-Non, merci ! Je m'en passerais très bien !

-Tant pis !

Elle descend en prenant soin de louper aucun des échelons. Je sentais que quelque chose n'allait pas.

-Tu vois, il n'y a rien à craindre.

Et puis, il y eut un bruit, celui d'un aspirateur que l'on active avant de dormir. Tout se passa très vite. Cath rapetissait et puis, plus rien. Une trappe s'ouvrit sous ses pieds. Je relâche la pression sous mes pieds. Il y avait quelque chose qui bloquait mon mouvement. Je regarde et constate la pédale. Je l'avais enclenchée et, maintenant il était trop tard pour reculer.

Je ne dis plus rien car elle n'était plus, elle n'existait plus, elle avait disparu. Je ferme les yeux et les rouvre. C'est bien ce que je pensais, elle a bel et bien disparu. L'instant d'après, l'ascenseur, aussi étrange soit—il, remonte dans un crissement de ferraille. Des boutons s'allument. Un rouge et un vert. Nous échangeons des regards.

-Bon, et maintenant ?

-Eh bien, qu'est que tu pensais faire ?

-Je ne sais pas, trouve une idée, je lance à Marie.

-Autant la rejoindre, vous ne croyez pas ?

-Non, on pourrait se trouver dans une situation fâcheuse.

-L'ascenseur est remonté, il a l'air de fonctionner.

-Oui après avoir aspiré, tel un éléphant avec sa trompe, une amie un peu crédule, se justifie Marie en rattachant ses cheveux en un chignon de troisième classe.

-Et si, nous trouvions la solution, une fois en bas. C'est cette pédale dorée qui nous a cause des ennuis.

-Hum, comme tu voudras. Je remonte au moindre bruit suspect.

-Soit.

J'appuie sur un des boutons. La porte s'ouvre, nous y pénétrons et refermons la portière. Je croise insouciamment les doigt et presse le bouton vert. L'ascenseur remonte et nous emmènent au cœur des pierres et des rochers. Celui—ci allait à gauche, en diagonale ou en oblique, rien ne l'aurait empêché de fuir ce boulot insensé.

Et puis, Il freine subitement. Je sursaute et m'écrase dans l'angle du pavé. J'eus l'opportunité de constater une quantité importante de terre et de poussière au sol. La porte s'ouvre.

-On continue, on peut toujours rebrousser chemin.

-Tu en es sûre ?

L'ascenseur repartait comme il était arrivé, toujours accompagné de ce crissement inaudible pour mes oreilles si sensibles. De la poussière, de l'obscurité, un tunnel. Voilà comment j'aurais décrit le site où nous nous trouvons à présent. Je frissonne. L'air passait entre les broches les plus glaces et me passait le corps. J'en avais la chair de poule.

Plus loin, nous trouvons une trappe en bois un peu moisi. Je l'ouvre. Elle grince. J'hésite un moment et puis, j'emprunte une fine échelle prévue sur les bords d'un tunnel circulaire. Il y fait sombre, très sombre, je frissonne de peur.

-Faites attention, l'échelle est glissante.

J'expérimente la chose. En bas, j'entends des bruits, ceux de voix qui parlent. Qu'y trouverons—nous ? Cath ? Impossible, elle s'en est allée dans un endroit non répertorié. Nous sommes montés, elle est redescendue.

-Alors ? Demande Marie, à l'autre bout.

-Je n'y suis pas encore, une seconde.

Et puis, je mets pied à terre. Il se trouve que nous sommes dans un couloir éclairé de faibles lumières. Des cadavres pendaient, cloués au mur. Ça me donne la chair de poule. Qui sont ces gens ? Je me retourne. Estéban et Marie sont à mes côtés. Nous pouvons continuer. Première étape : ne pas se faire voir. Ensuite, et bien ensuite on verra. Nous nous glissons dans le couloir. Nous sommes plaqués contre le mur cireux.

-La voie est libre, allons—y !

L'odeur de cadavres et de sang tourne en boucle dans ma tête, comme un refrain d'une chanson dont on n'arrive pas à se délier. Je bouche mon nez et continue d'avancer. La sortie se distingue un peu plus loin dans l'allée.

-Allez ! Tu peux le faire !

-Et nous reprenons les jeux avec un duo des plus insolites. Pour plus de passion et de frissons, faites une pause et revenez nous voir. Le spectacle a l'air très prometteur.

Arène. Le bruit courrait dans les gradins. Les coulisses grouillaient de voyageurs et d'étrangers venus des quatre coins du pays pour assister à ces jeux. Des foules s'agitent, lèvent les bras, et excitent le spectacle : Un homme contre d'ignobles créatures. J'écarquille les yeux et admire violemment un homme, torse nu, se faire arracher la peau et se faire trucider. Je ferme les yeux d'un geste brusque. Le spectacle n'est pas à voir. Du sang se repend sur le sable épais, couleur ocre. Nous nous faufilons ainsi dans les coulisses, pour trouver un quelconque sortie. Le corps de ce mystérieux personnage est acheminé dans des caves. Il est bien mort.

-Attention !

Des gardes entrent dans la salle où nous nous trouvons. Nous les surprenons. Ils alertent leur chef d'un cri sec et rapide. Nous fuyons.

-Estéban !

-Partez, je vous rejoindrai, c'est promis.

Il parle parfois sans réfléchir, il se connait bien. Je tourne la tête en courant. Je le vois. Il est là, entre deux gardes, prêt à être embarqué. Et puis après... N'allons pas trop loin. Il faut nous protéger. Nous nous enfonçons dans la plus proche entrée des combattants. Certains y entrent, armés jusqu'aux dents.

-Et Estéban ? Il faut le récupérer. Je ne pars pas sans lui, je dis.

-Et nous ne partons pas sans toi. Alors, viens, on ira le chercher demain, s'interpose Marie en se précipitant.

-Mais...

-Allons—y.

Il fait nuit, nous avançons sur un sentier de terre battue. Je ne distingue pas à plus de vingt mètre. Il n'y a pas d'éclairages, pas de lumières.

-Eh ils sont là ! attrapez—les ! Morts ou vifs.

-Fuyons !

Honnêtement, je préfèrerais rester vivante, mais ils ne me donnent pas trop le choix. Je cours plus vite que je ne l'ai jamais fait. Nous prenons une longueur d'avance et profitons de l'obscurité pour les semer. Je cours, cours à m'arracher la bouche. Je suffoque et me ressaisit pour poursuivre dans la même trajectoire. Nous irons tout droit et nous continuerons à courir dans la vallée. Les jeux avaient repris, nous entendions crier de loin jusqu'à perdre contact avec tout garde ou vigile. Ils étaient retournés à leur poste et nous au nôtre : là où ils ne nous trouveront pas.

-Ils vont appeler du renfort, il faut se dépêcher de trouver une cachette.

Nous nous affolons.

-Pst, par ici.

-Vous avez entendu ?

-Pst, ici !

C'est moi ou ma conscience ?

-Les filles ! Par ici.

Derrière une arbre, il y avait une tente rouge bordeaux. Nous y entrons. Devant nous se dressait une jeune fille, pas plus âgée que nous, aux yeux rouges et cheveux bruns. Elle était habillée la plus étrange des manière : son air solennel et son regard vide était assorti à une cape rouge flamboyant orné d'un talisman. Ce talisman représente une horloge et des engrenages rouillés par l'humidité et le temps. Je ne la quitte pas une seconde du regard. Elle croise le mien, tout ceci suivi d'un long et profond silence. Marie finis enfin par dire :

-Qui êtes—vous ? Que vous nous voulez—vous ?

Elle ne répond pas. Cependant, elle ouvre grand les yeux et regarde mon bras, effrayé. Il saigne. J'ai dû m'égratigner pendant notre course.

-Ce n'est rien, je dis, juste une égratignure.

Elle s'agite et s'empresse de trouver un flacon.

-Et sinon, tes parents sont ici ? Tu m'as l'air jeune.

Elle fait mine de rien et remue un blanc presque transparent, applique le liquide sur ma peau. Je me laisse faire tant c'est agréable.

-Tu nous comprends ? Je demande encore une fois. Tu sais, nous ne voudrions pas te déranger.

Il y eut un énième moment de silence et puis, avec notre plus grande surprise, elle échappe un mot voire une phrase :

-Oui bien sûr que je vous comprends, je suis juste sous le choc et puis je n'ai pas l'habitude de converser avec quelqu'un. Cela fait maintenant cinq ans.

-Mais pourquoi donc ? Tu m'as l'air si sympathique.

-Si vous voulez tout savoir...je, non, je ne devrais pas.

-Tu peux nous faire confiance.

-J'ai fait confiance à des gens et ils m'ont trahi, comment prouver votre loyauté ?

-Nous sommes humains. Nous ne savons pas à qui nous fier. Si je te donne nos sacs ?

-Vous partiriez la nuit et me tueriez par la même occasion.

-Non, ce sac, il contient quelque chose que nous ne pourrions—nous défaire.

-Quoi donc ?

-Une liste. Nous avons une mission et nous mourront si nous ne la finissons pas.

-Montrez—moi.

Je sors de ma poche le papier en question et le tend à notre hôte.

-Oh, cette écriture... je l'ai déjà vue quelque part.

-Où ! ?

-Je ne sais plus, cela fait si longtemps, j'étais petite. C'était pendant la guerre, affichée au mur du village. Non, je ne vois pas. Enfin, asseyez—vous, je vais vous raconter.

Tandis que nous nous asseyions, elle poursuit :

-Maintenant que nous en sommes arrivés là, je vais tout vous dire. Pour commencer, je ne je ne suis pas une fille comme les autres, je suis... la fille du temps. Je suis l'unique à avoir survécu aux guerres des temps anciens.

-Anciens, mais dis—moi, sans paraître indiscrète, quelle âge as—tu ?

-Dans quelques années, j'aurai 118 aiguilles. C'est depuis ma naissance que je me cache dans cette tente. Quand les gens du pays ont appris ma naissance et le don tout particulier que j'avais acquis, ils ont pris peur et m'ont chassé. J'étais maltraité par les enfants de mon âge. Chaque année qui passe sur les épaules d'un enfant comme vous, ne sont que des poussières sur les milliers qui m'attendent.

-Qu'est ce qui te rend si particulière ? Je veux dire, de quoi avaient—ils peur ?

Elle nous fit asseoir sur un siège de velours et continua. Elle s'opposa un peu à nos multiples questions et se leva d'un geste lent. Elle cherchait quelque chose parmi de nombreuses étagères encombrés de toute sorte d'objet. Elle farfouille quelque minutes et tire d'un coin un petit miroir.

-Ça !

-C'est un simple miroir, je peux comprendre que vous aimiez vous regarder et...

Elle me fit taire. Je me renfloue dans moi—même.

-Il me permet de voir l'avenir. Je peux voir le passé et l'avenir. Je peux communiquer avec le temps, illustre personnage que je ne saurais vous présenter. Il se pointe dans ma tête et me fait prendre conscience de chose auxquelles je n'aurai pas pris attention. Cela se passe, tous les mois, le même jour à la même heure. Et ensuite, je disparais. Seulement quelques jours pour profiter des leçons de plus anciens. Je peux voir les choses qui se sont passées et celles qui se passeront. Je peux voir ce que les autres ne peuvent voir. Chaque détail compte lors d'une vision. Le destin est dangereux quand on ne le maitrise pas correctement. J'ai appris durant ces nombreuses années, j'ai appris à l'utiliser à bon escient.

-Je peux essayer ?

-Non, il n'est pas temps, demain, demain vous pourrez. En attendant, il se fait tard. Vous pouvez rester dormir ici, il y a de la place pour tout le monde. Quant au chien, il restera dehors.

-Je ne suis pas un simple chien qui aboie et qui lèche les pieds des humains. Ils sont si banals et si répugnant. Je suis de race pure, moi ? Appelez—moi Sherlock.

-Chien de race ou pas, tu resteras dehors mon coco.

Il grogne et, dépité, sors de la tente pour aller s'allonger au pied d'un arbre ; la tête entre les pattes.

-Je crois que vous l'avez vexé.

Elle rigole. Pendant ce temps, elle préparait déjà des lits.

-C'est bien gentil, mais nous dormirons à la belle étoile, il y a longtemps que nous ne l'avons pas fait.

-Et bien soit. Installez—vous, et rejoignez—moi pour un diner dont j'ai le secret. Vous verrez, vous adorerez.

Nous sortons. La nuit est paisible mais fraiche. Personne à l'horizon. Elle avait raison, ils ont peur d'elle. D'ailleurs, on ne connaît même pas son nom. Qui est—elle pour nous aider ? On n'est peut—être pas du même camp. Elle porte beaucoup sur ses épaules, et pourtant, elle est si jeune.

-Mais, si je puis me permettre une dernière fois, comment cela « la seule à avoir survécu aux guerres ». N'y en a—t—il pas d'autres ?

-Non, pas à ma connaissance. J'ai vécu des choses qu'aucun ne pourrait supporter. On m'a torturé, ils voulaient savoir, il voulait ce que je n'étais pas en mesure de leur offrir. Le temps. C'est un don, non un bien.

-Je comprends. Comme vous avez du souffrir. Mais enfin, comment t'appelles—tu ?

-Liana. Tu peux me tutoyer.

-J'aime bien.

-Tu connais le chef de tous ces gardes ? Réplique Cath en plongeant sa main dans un panier rempli de fruit.

-Oui, seulement, il est mort il y a des années. Il ne comprenait pas les gens comme moi et avait tués toutes mes amies, qui pourtant avaient tout fait pour me protéger. Vous savez ce que ça fait, vous de perdre des proches ? J'ai vu mourir ma mère, mon père, mes frères.

Mes yeux se gonflent. Une larme coule, puis deux. Ce n'est pas juste.

-Tout va s'arranger...

-Facile à dire quand on est de simples voyageurs. Je me cache jour et nuit, et le jour, je me fais oublier.

Il y eut une pause et puis une discussion plus calme reprend son cours.

-Et ce talisman, je demande en le pointant du doigts, vous l'avez eu à votre naissance je suppose ?

-Il se relaye de générations en génération. Mes ancêtres le portaient, je le porte aujourd'hui. Il me permet d'avoir les multiples pouvoirs que je possède.

-Il est beau en tout cas.

-Merci.

Je suis déjà en train de préparer un feu pour cette nuit. Les ombres des buissons m'effraient. Je me tiens blottis dans un coin et pense à ma famille. Mes frères auraient arrangé la situation s'ils avaient été là. Louis et Marius. Marius, est géomaticien maintenant. Ils nous rendent visite très rarement, toujours quelque chose à faire. Et puis, il y a Louis. C'est un artiste très doué, qui gagne sa vie avec ses coups de pinceaux.

-Il est prêt ?

C'est Marie. Elle me parle. Je ne l'ai pas entendue arrivée.

-De quoi ?

-Le feu, de quoi tu veux que je te parle ?

-Ah.

Il est éteint. A quoi fallait—il s'attendre ? Je remue les braises et reprend depuis le début. Encore une fois, je m'évade dans mes pensées. Quand cela arrive, je suis comme dans une bulle, incassable. Elle me préserve de toute perturbation. Je vis de ça quand je suis en colère, je l'écoute quand je suis triste. Il me faut peu pour me déconcentrer. Liana s'approche de nous. J'en profite :

-Racontez—nous un peu votre enfance, des souvenirs heureux, des événements qui t'ont marqué.

-Je ne sais pas par où commencer, tout cela est un peu flou. Mes souvenirs ne sont pas vraiment joyeux d'après ce dont je me souviens. Tout ce dont je peux me rappeler ce sont ces fourches et ses hurlements. Ma fuite. La création de mon repère. La peur que j'aie ressentie. Vous ne pouvez pas imaginer.

-C'est atroce. Ça n'a pas été facile de s'y habituer, j'imagine. Je me trompe ?

-Oui effectivement. Et puis mes parents n'ont pas assumer mon existence. J'étais si petite, si innocente, mes parents avaient peur. Ils ne savaient pas quoi faire et ma naissance n'était pas prévue le jour où je suis née. Il y a eu des complications. Enfanter un fille du temps n'est pas donné à tout le monde. Quand le village a appris la naissance d'une des leur, ils ont pris peur, vous connaissez la suite.

Pour la première fois, depuis notre départ, je voyais quelqu'un pleurer, autre que moi. Elle s'est laissée dépassé par les émotions, et maintenant, tête baissé, elle cache les larmes qui coulent sur son visage. J'ai peur. Peur de continuer. Peur simplement de la suite.

-Liana ?

-C'est bon, simplement j'aimerai prendre un temps seule, si vous me le permettez.

-Oui, bien sûr, à tout à l'heure.

-Ah et tenez des couvertures en plus !

-Nous n'en aurons pas besoin.

-Fais confiance. Je vois que tu auras vite froid aux pieds.

Marie se retourne vers moi.

-Tout va bien Anne ?

-Pourquoi ? ça se voit tant que ça ?

Je me suis encore une fois trahie.

-Non, je disais ça comme ça, tu divague encore dans tes pensées. Tu n'es pas une énigme complexe, tu sais.

-Tout ceci aura une fin n'est—ce pas ? Ces poursuites, ces énigmes qui n'en finissent pas, ces mondes, ces rencontres, ces cris, ces peurs, tout ceci sera bientôt fini n'est—ce pas ?

Elle soupire. Elle aussi n'aurait pas voulu, mais cependant garde son calme et me dis simplement :

-Je préfère ne pas penser à demain. Je vis le moment présent et fait de mon mieux pour nous sortir des épreuves les plus difficiles, que nous survivions tous.

Il vaut mieux que je ne parle pas des dinosaures et des ravages. Je ne veux pas compliquer les choses, mais ça m'amuse quand même. Je m'isole dans une couverture de laine. Le vent me traverse le corps de toutes les manières possibles. Mes pieds étaient gelés. Les conditions n'étaient pas les meilleures pour dormir avec une simple couverture de laine. Je détache mes cheveux et m'enroule dans mon pull pour me préserver du froid. Mes brulures me faisaient terriblement mal et notre dernière discussion m'avait déchiré le cœur. Je savais que la vie n'était pas un rayon de soleil, on devait faire des sacrifices. Mais avant que tous cela n'arrive, je n'avais jamais pris conscience de la réalité, j'avais trop souvent été préservée des réalités. Jamais un de mes proches étaient décédées, ma famille n'a jamais eu de complications et prendre conscience d'une réalité plus dure m'a frappé. Il est temps de dormir. Je me couche et essaye de m'assoupir malgré le vent et les débuts de pluies qui s'écoulaient au—dessus de nous.

« La forêt. Je suis seule parmi ces arbres et ses ombres étranges. Ils m'observent. Quelqu'un m'observe, peut—être même plusieurs. Je suis face à l'inconnu. Je ne me souviens plus de rien, je sais simplement que je ne peux compter sur personne. Aucun n'est assez loyal pour gagner ma confiance. N'importe qui peut me faire un coup bas, n'importe qui peut me trahir et me jeter comme une vulgaire ordure. N'importe qui même mes frères, même mes parents, même mon chat. L'adrénaline me monte tout d'un coup. Qui m'épie ? Qui me regarde ? je crie pour que quelqu'un m'entende. Quelqu'un arrive :

-Anne, c'est toi ?

-Estéban ?

-Je te tiens ! Gardes !!!!!

-Non s'il te plait, ils me tueront !

-Garde !

Je crie et tombe à la renverse, il me soutient le poignée, et se casse. »

Je me réveille. L'aube est déjà levée. Je transpire. Je respire un grand coup et me prépare à une nouvelle journée. Je me rince à l'eau douce. Elle est fraîche mais pas assez propre pour me décrasser entièrement. Tout le monde dort. Je secoue Marie d'un geste de la main. Nous nous préparons. Liana est déjà levée. Elle est assise en tailleurs et a les yeux fermés. Elle médite. Nous la laissons faire.

-Il faut s'infiltrer dans l'arène parmi les visiteurs.

-Pour ça, je suppose que vous aurez besoin de mon aide. Mais pour le moment, venez donc observer le miroir. Il vous donnera peut—être des réponses plus concrètes.

Elle sort de sa méditation et rentre dans la tente.

-Venez !

Nous pressons le pas.

C'est le moment de vérité. Je frémis d'avance. Que vas—t—on apprendre ? Une nouvelle horrible ou plutôt rassurant ? Nous entrons. Il fait noir. La lumière ne traverse pas le lourd tissu de la tente. Je m'assieds en tailleur. Le silence règne.

Elle installe son miroir au centre. J'attends. Liana ferme les yeux.

Et puis, on voit tout. Des images floues seulement. Un combat...du sang...Des foules en délire...des lances...des fourches...un filet...de la peur...des tâches...du sable...Cath...un couteau. Je vois Cath : elle crie, hurle et cherche quelqu'un. Elle nous cherche. Elle est prisonnière dans une fente. On dirait le vide ou de l'eau. Je ne sais pas ? Je ressens de la peur, de la tristesse. C'est sûr, il s'agit de Cath. La vision se poursuit. Une défaite. Un combat. Deux hommes. Qui ?

-Marie ? J'ai une hypothèse

-Vas—y je t'écoute.

-Et si, et si les combats étaient ceux de l'arène ?

-Continue.

-S'il s'agit de combats, on parle sans doute d'Este. Il est là—bas je te rappelle.

-Je sais bien, je n'ai pas oublié.

-Allons le chercher.

-Oui, facile à dire, le faire est autre chose. Tu as vu nos habits ?

-Oh ça, ce n'est pas un problème, vous pouvez prendre les miens. Ils sont plus discrets, et puis vous faites la même taille que moi.

Liana est intervenu dans notre discussion un peu tendue. Je soupire. Enfin de bonnes nouvelles. J'en attends.

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