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Chapitre 14🌟

La cérémonie était sobre et certains passants nous fixaient. C'était mon premier enterrement. Fallait-il jeter des fleurs sur la terre battue comme dans les films ? Fallait-il entamer un chant d'hommage ? Un défilé. Quel était la coutume de ces mondes ?

Je pleurais de toutes les larmes de mon corps et m'accroupirait sur le corps de notre défunt ami. Il se mit à pleuvoir. Je rentre ma tête dans mon blouson et reste ainsi, de longues minutes à ravaler mon chagrin et ma peur de l'avenir. Mes cheveux empaquetés se collait à mon cou transpirant. Une fois la cérémonie achevé, les fossoyeurs du villages rentrèrent chez eux et nous fîmes de même.

Nous retournons à l'auberge et tachons de nous changer les idées. Je m'assieds et commence à parler :

- Les amis, il est temps. Il est temps de venger notre camarade et ce de la meilleure façon qui soit. Il nous faut un plan Este.

Ils acquiescèrent d'un signe de tête et marmonnèrent chacun dans leur coin.

- On commence par Georges et la reine ensuite ? Clair ? Ce sont des traitres, ils doivent payer.

- Es-tu folle ? Ils sont peut-être dérangés dans leurs têtes, ils ne sont pas idiots pour autant. Deux de leurs complices sont morts, ils vont bien s'en rendre compte ?!

- Et alors ?

- Et alors, ils sont préparés, ils nous guettent, ils nous attendent.

Je n'ajoute rien à cette réplique et m'oblige à rester calme. Après tout, je veux que les choses soient bien faites. Et à Marie d'ajouter :

- On part maintenant.

- Maintenant ?

- Oui, on a encore du chemin. Il faut...Il faut partir d'ici.

- Et le plan ?

- On sait ce qu'on veut. On sait ce qui est juste.

- B-Bien.

Cath râle mais n'ajoute rien de plus, forcé de prendre son parti.

Une heure plus tard, le plan achevé et rassasiés, nous descendons à la réception, payons et repartons en direction du palais, la potion en poche.

Les gardes jouaient à une partie de cartes. Ils se reprennent et nous bloquèrent le passage. Ils étaient trois...

Le garde de gauche, affaibli, ne trouve d'autres solutions que de s'enfuir. Le deuxième se cogne très fort sur les parois du bâtiment et est tué sur le coup. Une chose de moins ! Jamais nous ne trouverons la salle du trône sans un guide, et si Neven était avec nous, rien n'aurait été pareil.

- Bon, Cath et Este, partez de ce côté, si vous trouvez la salle faites le cri, euh...de la chouette, compris.

- Moi et Marie, je murmure, nous partirons à droite. Vous avez tous compris ?

- Je partirais seule.

Tandis que je progressais dans l'un des couloirs perdu de la bâtisse, je me rends compte d'une impasse.

- Ouh Ouh, enfin vous avez compris. J'ai trouvé !

- On arrive, je crie.

- Oui, nous aussi, s'exclament Este et Cath.

C'est le moment de vérité. On ne recule plus. On avance. Je crispais des dents et redoutais la confrontation avec une traitresse. A mon signal, nous poussons la porte d'un geste très bref, et entrons précipitamment dans la pièce. La reine, prise par surprise tourne la tête.

- Que faites-vous là ? Garde !

- A moins que vous ne vouliez les rejoindre là où ils sont, vous devriez vous raviser.

- Vous les avez tués ?

- Oui m'dame, les sept d'un coup, je réponds d'une voix aigre.

Elle s'offusque et se terre dans un coin de la salle.

- Je ne vais pas passer par quatre chemins. Nous savons ce que vous mijotez, aussi bien qui sont vos complices.

- Je ne vois pas de quoi vous parlez. En attendant...une boisson vous ferait plaisir ? Thé ? Café ?

- Oh, pitié, vous gaspillez votre salive ! Lardo m'a avoué. Je le reconnais, c'était stupide de sa part. Quoiqu'il en soit, vous avez tué un ami et nous venons le reprendre.

- Comment ? Il est mort de toute manière.

-Donc, vous le reconnaissez ?

- Et bien, maintenant, j'y suis bien obligée. Que voulez-vous ? ma mort ?

Elle le savait. J'extirpe du fourreau une lance qui était disposée comme objet décoratif. Je la dirige vers elle et pointe ma cible en plissant les yeux. Elle s'affole, je rigole. Je ne voulais pas tuer quelqu'un, mais j'avais soif de vengeance, une vengeance terrible. Nous ferions deux choses avant de partir.

- Anne, vas-y.

- NOON !

Trop tard, le sang coulait déjà. Elle l'avait reçue en pleine poitrine. J'étais satisfaite mais pas rassasié. Se venger ne donnait rien de bon à mon existence. Jamais, il ne m'avait produit un effet comme celui-ci. La vengeance, c'est un cercle vicieux. Plus on en fait, plus on en demande. J'avais si soif de tuer que je n'avais pas pris le temps des explications. J'aurais voulu avoir des détails concernant la mort de notre ami. Je n'avais, une fois de plus, pas réfléchi.

Je me relève. J'avais les mains tachetées de sang...violet ! Humaine ? Un mensonge, une fois de plus.

- Ça va ?

- Non, Georges.

- Ok. On y va !

Deux mots suffisaient à résumer un paragraphe. Tout avait été dit, en économisant de la salive.

- On tue Georges ?

- Non, la mort d'une suffit. Nous brulerons son chez lui.

- Il sortira...

- Peut-être, mais l'important c'est l'humiliation. Il ne possède que cette maison. En plus, nous aurons d'autres informations.

Comme le cottage de Georges était plus loin, nous arrivions après un petit quart de marche, avec cette fois une corde à la main. Georges n'est pas ou plus dans la maison.

Son plan avait trop bien fonctionné. Il avait embarqué ce qui lui restait comme provisions et s'était déjà installé dans une montgolfière. Il était au courant pour ses complices et la reine par je ne sais quel moyen.

- Et oui, mes gamins, vous êtes aussi bêtes que vos pieds mais pas moi. Vous ne pourrez pas m'empêcher de partir.

- Nous ne t'en empêcherons pas, simplement te freiner.

Il ricane. Néanmoins je possédais encore la lance à la main. Je n'avais pas osé m'en défaire, et j'avais bien fait. D'un jet, je propulse la pointe sur le ballon. Il crève. La nacelle tombe et s'écroule au sol. Je menace Georges avec ma lance.

- Ne me tuez pas.

- Bien. Alors dites-nous ce que vous avez fait de lui.

- De qui ?

- Vous m'avez comprise.

Cath me donne un coup de coude. Il ne savait pas.

- Neven !

- Il n'est pas avec vous ?

- Non, il est mort. Il a été empoisonné.

- Je vous jure que je n'ai rien à faire dans cette histoire. Je ne suis qu'un simple vieil homme qui, ne sachant pas quoi faire de ses journées, s'est attiré de gros ennuis.

Je soupire. Il nous sortait le grand jeu. Il reprend :

- Ce qui s'est passé ne concerne que notre leadeur, mais je vois que vous lui avez déjà réglé son compte. Quoiqu'il en soit, ce n'était même pas votre ami, et...

Je le menace de nouveau. Il titube et tombe à la renverse.

- Bien, bien. Neven a été empoisonné quand il était au palais. La reine lui a donné une de ces feuilles vénéneuses dont elle a le secret. Il ne s'en est pas rendu compte. Le sucre ne fait que l'activer et je suppose qu'il a dû en manger.

Il reprend son souffle. J'étais bouche bée.

- C'était si compliqué ?

- Laissez-moi !

- Il dit la vérité, partons.

- Non, on fait comme on l'a dit. Apportez-moi une torche.

Marie accourt avec des braises du poêle de la maison. Je les brandis en mains et les jettent dans la nace. Il ne partira plus. Le chewing-gum brûle avec difficulté mais les flammes se répandent peu à peu pour réduire la nace en un tas de cendre fraîches qui s'évaderont au vent.

- On peut partir.

Georges pleurait aux côtés de son évasion. J'avais presque de la peine pour lui. Peine, qui s'éclipsa ensuite. J'avais aussi pleuré Neven. Mais lui, il pleurait un objet ! Il pleurait un bien qu'il pouvait se procurer en mille exemplaires. Quant à Neven, il n'y avait qu'un exemplaire en stock, et il n'est plus.

- Vous n'allez quand même pas repartir sans provisions, prenez les confiseries et les fruits de Georges.

- Bonne idée, autant se servir, puisqu'elles ne seront sans doute pas mangées avant pas mal de temps, réponds Este.

Je m'empiffre de fruits et de sucreries. Je n'en avais pas mangé depuis longtemps. Et nous voilà repartis pour de bon, à quatre, comme au départ, sans idée de la suite. L'idée de faire mes adieux à un ami, m'était insupportable. Chaque bruit et chaque sensations me donnait l'impression du signe de notre séparation irréversible avec Neven.

A présent, nous commençons une nouvelle aventure. J'aimerai repartir de zéro, j'aimerai oublier.

- Je propose de leur demander la direction du monde.... Este, déformé, et puis ensuite la grotte mobile, les deux derniers seront à la fin.

Il croise ses doigts sur la carte et compare les distances. Cette carte, don d'Alex, était notre bien le plus précieux jusqu'à présent. Je regarde par-dessus son épaule en tachant de ne pas commenter.

- Oui, ça vaudrait peut-être mieux pour nous.

Cath s'avance vers l'un des paysans et lui demande poliment.

- Excusez-moi monsieur, s'il vous plait, pourriez-vous nous indiquer le chemin du monde déformé ?

- Sur l'une des îles que vous verrez en regardant à votre droite.

- D'accord... la grotte mobile est après, n'est-ce pas ?

- Disparue ! Envolée. On ne l'a jamais retrouvé !

- Oh.

- Nos anciens disaient l'avoir connue.

Il appuyait sa tête contre sa bêche en rêvassant. La situation était de plus en plus embarrassante.

- Cath, viens !

Elle me suit. Le paysan était toujours la tête posée contre son outil et l'âme dans les nuages.

Il s'agit donc des îles que nous avons aperçus en arrivant du monde précédent.

Il faut se procurer un bateau. Il y en avait justement un qui n'attendait que nous sur une plage improvisée un peu plus loin. C'est un joli voilier. Malheureusement, la coque avait été abimée, et l'eau passait à l'intérieur. Je le bouche avec la paume de mes mains. Il n'y avait que Marie qui pouvait ramer. Nous autres, étions occupées à éviter une noyade collective. S'il y avait malencontreusement un problème, la rive n'est plus très loin. Nous nagerions.

- L'eau s'échappe !

- Bouchez les trous comme vous le pouvez, on va trouver une solution.

- Quelle solution ?

Ma voix se débattait avec le vent et la houle. Une tempête se préparait. Je compris vite qu'il ne fallait pas se fier à la forte lumière du soleil pour définir la météo. Je ne continuerai pas comme ça. Je saute à l'eau.

- Anne, remonte sur ce bateau !

- Quoi, cette passoire ?

Marie plonge à son tour. Il n'en reste plus que deux. Ils nous regardaient de haut. J'ai froid, j'ai de l'eau jusqu'au cou et le vent me siffle dans les oreilles. Pour rester à la surface, je pousse et tape des jambes. Mon tee-shirt flotte et colle à ma peau.

- Descendez ou vous coulez.

Ils plongent. Nous abandonnons notre « navire » et progressons dans la masse d'eau. Ma vue se brouillait et j'avais du mal à respirer dans les courants froids.

- On y est !

Je m'écroule sur le rivage. J'inspire et respire un grand coup avant de rouvrir les yeux. Jamais la plage ne m'avait fait autant de bien. Il faisait froid mais je souriais. Mes vêtements étaient trempés mais je respirais. Tout allait bien. Je tourne la tête et regarde autour de moi.

- Tout le monde va bien ?

- Si, avoir froid et être trempé est synonyme de « tout va bien », alors oui.

Comme ça, je discutais avec Este, pendant que Marie et Cath reprenaient leur souffle.

Puis, quand tout le monde fut prêt à repartir, nous nous sommes relevés. J'essore mon haut et retire mes chaussures. Elles s'étaient réincarnées en éponges.

Nous marchions à l'improviste dans une jungle épaisse et lugubre. Des faisceaux de lumières perçaient la couche de végétaux pour faire ricochet au sol. Je regardais où je mettais les pieds et évitais tout ce qui me paraissais louche ou faux ami. J'ai la fâcheuse habitude de tomber dans les trous et les pièges auxquels personne n'aurait fait attention.

En réalité, un peu plus loin, nous changions de paysage. Qui sait ce qui se trouve à l'intérieur. Quels genres de monstres nous épient ? Elles ressemblaient étrangement à notre forêt et ses mystères.

J'entends des bruissements de feuilles de derrière et puis, après un craquement de branches.

- Qui est là ?

Pas de réponse, je continue mon chemin. De nouveau, le bruit se fait entendre.

-Il y a quelqu'un ?

Cette fois trois monstres sortent de leur cachette. L'un est un demi loup, l'autre un demi homme et enfin le dernier, et bien, c'est un chien.

- Tu as tout raté ! Dit le demi-loup au chien, Excusez-le, nous vous avions pris pour un ptégozone.

- Un quoi ?

-Wahwah.

- Evidemment tu es trop timide pour articuler.

- Il ne parle pas, enfin plus.

-Qui êtes-vous ?

- C'est à vous que nous voudrions poser la question !

- Nous sommes venus nous procurer du sang de cerf-tortue.

- Rien que ça ? Et vous savez comment vous y prendre ?

- Absolument pas !

- Vous êtes humains ? J'ai entendu de sacrés rumeurs à votre sujet. Il paraît que vous changez de couleur en fonction de votre humeur.

- Comment ça ?

- Rouge, blancs, violets, vous prenez toute forme de teinte à n'importe quel moment. C'est fort !

- Et là, nous sommes de quelle couleur ?

- Difficile à dire, je ne reconnais pas bien les couleurs. Je commence à me faire vieux.

- C'est une rumeur qui court depuis longtemps dans cette partie du territoire, continue le plus jeune, quand vous avez peur, vous devenez bleus, quand vous êtes jaloux, vous devenez verts, quand vous avez honte, vous devenez rouges, quand...

- On se passera de la suite. Merci bien.

Je ne deviens quand même pas bleue, à chaque fois que je fuis un taureau.

Oui, j'ai peur des taureaux, un problème peut-être ?

Vieux ? Il devait en avoir vingt, tout au plus. Il continue.

- Vous m'avez l'air perdus.

- Un peu. Nous venons d'arriver.

- En bateau ?

Je souris. S'il savait.

- Non.

- Ah, tant mieux, vous vous seriez pris une sacré sauce. Il y a eu une tempête.

Non, jure !

- Vous êtes trempés, venez-vous réchauffer chez nous.

Il y avait donc des maisons ici. Alors que nous progressions dans la forêt, je lui demande :

- Vous pourrez nous aider ?

- Ça dépend, vous avez quoi à nous donner ?

- Pas grand-chose.

- Si, ce magnifique bracelet en ficelle que tu portes, je te l'échange.

C'est un simple bracelet brésilien que j'ai fait il y a quelques années, aucune importance.

- C'est d'accord.

Nous suivons avec attention le mi-homme qui nous indique une cabane.

Je peine à croire ce que je voyais. Au bout du chemin, s'étendait une immense clairière. Et, enracinées, des fleurs à l'envers. Elles bougeaient au rythme d'une douce brise, mais les pétales étaient enfoncées dans la terre. Il en est ainsi pour tout ce qui se trouve aux alentours. Des arbres à l'envers, une espèce de coccinelle noire à pois rouges, et sa cabane.

- C'est notre chez nous. Il est protégé de tous les monstres qui nous entoure. Entrez, je vous en prie.

Je fixais cette partie de l'île.

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