Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

26 - Jeu d'échecs (1/3)

Arthus fixa Jia avec stupeur. Il s'était cru sauvé par des règles d'honneur, même s'il finissait à terre, blessé. Le corps fermé de son amie, aux bras croisés, lui envoyait en pleine figure son erreur. Quelle arrogance ! Quel naïf !

— Cependant, l'égalité ne sera complète qu'après ceci...

Son adversaire bondit vers Rouquin, lové contre son épaule, qu'il lui arracha par la peau du cou. Crachements rauques, griffes déployées, son chat se débattait. Soudain, un panache blanc envahit la mansarde, une détonation d'un pistolet résonna contre les murs... et un terrible silence s'abattit.

Que s'était-il passé ?

Le cœur affolé, Arthus chassa la fumée que le félin avait lâchée pour se défendre. En vain. Il était couché au sol sur le flanc, dans une large tache d'huile et mille engrenages.

Que s'était-il passé ?

Son cerveau n'arrivait pas à conclure la scène, refusait la vérité, tandis qu'Essam l'observait avec mépris. Jia, elle, caressait le chat doucement. Quand elle le ramassa pour le déposer dans le panier, celui-ci ne bougea pas et le voile de confusion dans la tête d'Arthus se déchira. Le tir de pistolet avait explosé le crâne de son animal.

Essam avait détruit Rouquin.

Non, il l'a tué !

La rage se rua dans ses veines, enflamma sa peau. Arthus fonça sur son ennemi, les poings en avant, et le roua de coups en lui hurlant dessus. Un uppercut dans le ventre lui répondit. Il tomba sur les genoux, mains au sol. La douleur qui se propagea dans son corps ne fut rien face à celle dans ses poumons. Il s'étouffait, il s'asphyxiait, il brûlait.

Alors qu'Arthus se consumait dans un effort désespéré pour inspirer cet air si précieux à sa vie, la voix glaciale d'Essam écorcha ses tympans :

— Maintenant, tu sais ce qu'est de perdre quelqu'un de cher. Et encore, je ne m'en suis pris qu'à ton vulgaire automate.

Le noble fouilla dans ses poches et extirpa son inhalateur en laiton. Quand Arthus voulut l'agripper, son ennemi referma un poing dessus. Ses doigts griffèrent la peau d'Essam. En vain. Un voile noir dansa devant ses yeux, un bruit sourd dans ses oreilles.

De l'air, de l'air.

Il criait à l'aide dans sa tête, trop faible pour prononcer les mots. Comme si son appel fut entendu, un ordre résonna dans le lointain :

— Respecte les règles !

Le froid du laiton toucha les lèvres d'Arthus, elles s'ouvrirent aussitôt. Il inspira profondément. Souffla. Plusieurs fois. La vie acceptait de revenir en lui, le brouillard visuel se dissipait, le bourdonnement s'atténuait.

Lorsqu'enfin son corps fonctionna à nouveau normalement, Arthus tressaillit : Jia bloquait Essam au sol avec une clé d'étranglement. Il récupéra son inhalateur et se releva d'un bond.

— Lâche-le ! Le combat n'est pas fini.

Son amie l'observa quelques secondes, puis arracha le masque de leur adversaire en maugréant entre ses dents :

— Vous êtes stupides.

Oui, mais cette histoire réclame une conclusion.

Les coups redoublèrent : lèvres fendues, goût du sang ferreux dans la bouche, mâchoire insensible à force d'encaisser. Tous les deux refusaient de plier, tels des boxeurs avides des hourras du public et de la gloire, quand seule Jia les regardait. Sans aucune admiration.

Au moment où Arthus prenait une pause avec son inhalateur, elle s'interposa entre eux :

— Ça suffit, vous avez prouvé votre valeur. Vous allez maintenant cracher le morceau et régler votre différend !

— Pou... pousse-toi, ânonna Essam. On n'a pas fini.

— Dans l'état où vous êtes ? Imbécile !

Jia d'une chiquenaude l'envoya mordre la poussière, et Arthus se laissa tomber.

— Elle... a raison. Même si tu gagnes... tu poursuivras ta vin... vindicte. Va voir son père, c'est tout ce que je te demande.

— Jérémie ne s'est pas suicidé ! Pas lui, je l'aurais remarqué, je l'en aurais empêché, je l'aurais sauvé. Tu paieras pour tes mensonges, au centuple.

Des sanglots soulevaient la poitrine de son ancien camarade. Il pleurait la mort de leur meilleur ami. Sa main se tendit vers le corps roulé en boule, s'immobilisa une seconde, puis retomba. Jamais Essam ne l'accepterait. Arthus essuya ses joues humides, un étau serrait sa gorge.

Quel gâchis, nous étions si heureux autrefois !

— Partons, tu n'as pas terminé ta mission, souffla Jia.

L'aéronaute l'aida à se relever. Arthus étira chacun de ses membres, tourna son cou dans tous les sens et tâta son visage tuméfié. En dehors de la douleur, il n'avait rien de casser. La pilote arrangea tant bien que mal ses habits déchirés.

— Ton masque cachera tes blessures, mais garde-la tête baissée le plus possible. On y va.

— Merci, murmura-t-il.

Arthus attrapa le panier de Rouquin. La perte de son chat automate l'affecterait longtemps, pourtant, il n'éprouvait plus de colère contre son « assassin ».

Essam souffrira bien plus que moi.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro