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21 - Espoir et désespoir (1/3)

— Impressionnant, murmura Jia. Je n'étais encore jamais venue ici.

Arthus observait l'université scientifique avec la pilote, assis dans le jardin public en face. Long, haut de cinq étages, il écrasait les maisons et petits immeubles aux alentours. Sa façade arborait des décorations en laiton ou cuivre, insignes des matières enseignées : plantes pour la botanique, pierres colorées pour la minéralogie, étoiles pour l'astronomie, roue crantée pour l'ingénierie et ainsi de suite.

Les Hirondelles n'est pas plus magnifique ? s'étonna Arthus. Perrine me le décrit toujours avec admiration.

— Je ne dirais pas le contraire, mais je n'imaginais pas un aussi large bâtiment.

— Il en cache plusieurs derrière, avec au centre un parc où étudiants et professeurs se promènent.

— N'importe qui peut circuler ? Chez Les Hirondelles, il y a une sécurité à l'entrée.

— Mais pas chez les Hirondeaux, d'après les récits de ma sœur.

— Indirectement, à cause de nos habits, que seule l'école peut nous fournir. Si l'écusson est absent de ta veste, en supposant qu'elle soit la bonne, un gardien viendra te contrôler.

— Des personnes de tout horizon côtoient les professeurs, étudiants, bourgeois, banquiers, artisans, comme tu peux le voir. Ce serait plus difficile de mettre en place une surveillance.

Son propos se confirma quand plusieurs groupes, dont les chapeaux et tenues révélaient souvent la fonction, entrèrent et sortirent par l'imposant portail en bois finement ciselé.

— « La réflexion amène la lumière, la préconception l'ombre. », lut Jia à voix basse. J'adhère à cent pour cent à cette devise, déclara Jia. Puisque nous sommes libres de circuler, et que nous n'attirerons pas les regards, allons-y ?

Ils portaient des habits confortables sans marque distinctive, à l'image des étudiants. Si Arthus avait voyagé ainsi, son amie avait dû se changer dans son aérocab après l'avoir parqué sur un ponton à l'écart, auquel elle avait accès avec une clé, entouré de hautes barrières aux pointes acérées. La protection servait plus à impressionner. Personne n'oserait voler un pilote : toute la compagnie chasserait le criminel et le ramènerait par la peau des fesses au poste de police. Avec les lourdes peines, le jeu n'en valait pas la chandelle. Cambrioler un magasin, voler un passant ou une carbomobile dans la cuvette apporterait plus sans trop de risques.

Arthus glissa une main dans le panier de Rouquin. Le doux ronronnement du chat automate à son toucher le rasséréna, assez pour qu'il traverse la rue avec Jia d'un pas décidé. 

Dans le hall de l'université, une pierre grise, usée par des milliers de chaussures, délimitait une large zone rectangulaire. En face, trois portes menaient au parc, et sur chaque grand côté un imposant escalier de bois emmenait aux étages. Sous le haut plafond, les précédents directeurs s'alignaient sur le pourtour dans des niches. Plus d'une demeurait vide, attendant leur prochain locataire.

— Le professeur Riversal travaillait au troisième, annonça Arthus.

Ils montèrent à la même allure que les étudiants, aux discussions souvent animées sur un sujet ou un autre, et empruntèrent le couloir en tomettes rouges. Le laboratoire du professeur se repérait bien avant de l'atteindre : une désagréable odeur de brûlé imprégnait l'air, malgré la fenêtre ouverte à l'extrémité. Arthus la renifla avec dégoût.

— J'ai emporté une écharpe pour visiter le bureau.

— Tu crains une crise d'asthme ? Je peux me charger de la fouille toute seule, si tu préfères.

— Pas question, nous irons ensemble.

Comme sur les façades, chaque salle possédait son insigne en laiton : une fougère dans une fiole erlenmeyer désignait celle réservée au professeur Riversal pour ses expériences et ses cours.

Arthus jeta un coup d'œil dans le couloir, les derniers étudiants se dirigeaient vers l'escalier pour l'heure du déjeuner. Il entrouvrit la porte, aperçut un homme en uniforme pourpre impeccable jusqu'au képi, agrémenté de menottes ; puis referma le battant.

— Policier devant le bureau.

— À moi de jouer !

Les étoiles brillaient dans les iris noirs de Jia, leur aventure lui plaisait. Moins à Arthus. Travailler derrière son établi à l'abri dans son atelier l'aurait mieux arrangé. Il hésitait à laisser passer son amie.

Les policiers sont venus te chercher chez toi !

Et il devait prouver son innocence. Définitivement. Avec un soupir, Arthus abandonna la place à Jia, laquelle entra dans la salle, un sourire éclatant aux lèvres. Lui la suivait, tête baissée.

— Bonjour, monsieur le policier, formula Jia d'une petite voix. Je travaille pour le journal des étudiants et nous aimerions rendre un hommage au professeur Riversal. Un grand homme. Pourrais-je vous poser des questions ? Bien sûr, nous citerions votre nom, sauf si vous voulez conserver l'anonymat.

Le visage du gardien de la paix, aux favoris blonds, se froissa.

— L'enquête est en cours, nous n'avons pas le droit de communiquer dessus.

Diantre, nos recherches se compliquent.


Jia ne se laissa pas abattre pour autant et murmura avec une moue boudeuse :

— Nous aimions tous le professeur Riversal, et nous nous inquiétons beaucoup pour lui. Sans vous compromettre, vous n'auriez pas quelque chose à nous mettre sous la dent ? Nous avons entendu dire qu'un artisan avait été arrêté. Un méchant qui mérite d'être puni ! Il faut le raconter à tout le monde, pour que le tribunal soit plein.

Arthus manqua de s'étouffer : son amie parlait de lui. Aiguillé ainsi, le policier pourrait le reconnaître. Une sueur glaciale coula le long de sa colonne vertébrale, il s'interdisait de regarder vers la porte de la salle. Sa sortie de secours !

Différentes émotions traversèrent les yeux du gardien de la paix : compréhension, hésitation, responsabilité.

— Nous ne vous citerons pas, je vous le promets, susurra Jia en rappel. Je ne vous demande même pas votre nom pour vous rassurer.

Le sésame pour la grotte au trésor fonctionna, l'homme aux favoris se détendit et confia :

— Je ne voudrais pas que vous lyncher cet artisan, il est innocent.

Arthus en aurait embrassé le gardien, un bon point, mais insuffisant. Découvrir l'assassin comptait toujours, le succès de la mission en dépendait. Il donna un coup de coude à Jia, qui en comprit la raison. Elle écarquilla les yeux de manière exagérée :

— Tant mieux pour lui, la police est très efficace. Aurait-elle une idée ?

Se retenir de se pencher, de secouer leur interlocuteur, qui se mordillait la lèvre inférieure.

— Après tout, quelle importance ? C'est...

— Que racontes-tu à ces étrangers, David ? tonna une grosse voix.

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