CONTEXTE - Cet OS se passe avant qu'Inazuma n'ouvre ses frontières.

NOTE - Un OS un peu moins romantique, mais pas moins mignon, et qui représente un peu la couverture de ce recueil... (〃＾▽＾〃)

ABBREVATION - (T/P) : Ton Prénom

Assise à ton bureau, un livre que tu venais de finir posé dessus, tu tenais ton marque-page dans ta main. Ton regard plein de nostalgie, tu observais la fleur de cerisier séchée qui décorait l'épais bout de papier rectangulaire recouvert d'un paysage inazumien. Tu te perdais dans tes pensées alors que tes doigts caressaient le signet.

Tu sursautas alors que tu entendis quelqu'un tambouriner ta porte d'entrée. Le cœur battant encore vite de surprise, tu te levas pour aller voir qui venait te déranger.

« (T/P) ! Tu es là ? »

Ton regard s'adoucit un peu lorsque tu reconnus la voix de ton amie, et tu ouvris la porte avec joie. La jeune femme qui se trouvait devant ta porte posa ses mains sur ses hanches en te voyant ouvrir.

« Ah, (T/P) ! Amber l'éclaireuse au rapport ! S'exclama-t-elle avec enthousiasme.

– Oui, oui, soupiras-tu avec un sourire. Que me vaut cette agréable visite ?

– Tu ne vas pas croire ce qu'un marchand vient de ramener en ville ! Je suis sûre que ça va te faire plaisir !

– Vraiment ?

– Oui, viens ! Je t'y emmène !

– Très bien, j'arrive ! »

Tu t'empressas d'enfiler tes chaussures, curieuse de ce qu'Amber trouvait si fascinant chez les marchandises qui venaient d'arriver. Tu eus à peine le temps de fermer ta porte d'entrée que l'éclaireuse t'attrapa la main et se mit à courir, te forçant à la suivre au même rythme. Tu ne pus que sourire, emportée par son enthousiasme.

Elle t'emmena jusqu'à une boutique devant laquelle tu passais de temps en temps, et t'invita à y entrer. Ou plutôt, elle te poussa à l'intérieur alors que tu levais les yeux au ciel en la laissant faire.

« Alors ? T'en penses quoi ? » Te demanda-t-elle.

Tu posas enfin tes yeux sur les nouveaux arrivages que le marchand avait exposé. Tu écarquillas les yeux sous la surprise. Ta voix se perdit dans ta gorge, te rendant incapable de répondre à ton amie. Ton regard passait doucement d'un produit à un autre, alors que tu assimilais la joie, mais aussi la douloureuse pointe de tristesse qui t'envahissaient.

« Tiens, si ce n'est pas (T/P) ! S'exclama le vendeur. Toi qui viens d'Inazuma, que penses-tu de mes authentiques produits inazumiens ? En passant à Liyue la dernière fois, j'ai pu faire passer un contrat avec un commerçant d'Inazuma ! Le pays est fermé, mais n'empêche pas le commerce... Et j'ai pu obtenir tout ça ! »

Il continua à narrer quelques anecdotes plus secondaires sur sa transaction, mais tu n'écoutais plus vraiment. Tu t'approchas des étagères, avançant doucement, t'arrêtant pour observer de plus près quelques accessoires et autres babioles exposés. Tu reconnus un marquage semblable au tien, mais présentant un paysage différent d'Inazuma.

« Les produits d'Inazuma sont si différents de ce qu'on peut trouver à Mondstadt ! C'est magnifique ! » S'exclama Amber.

Elle avait attrapé un accessoire pour cheveux décoré de fleurs de cerisier, et le plaça sur sa tête avant de se regarder dans un miroir – un autre article en vente. Elle fit une petite moue, peu sûre d'elle, avant de se tourner vers toi. Tu étais absorbée dans ta contemplation, et te ne remarqua ce que faisait ton amie que lorsqu'elle posa l'accessoire sur ta tête. Surprise, tu lui lanças un regard interrogatif, et elle hocha vivement la tête, satisfaite.

« Oui ! Celui-là te va bien mieux à toi qu'à moi. Mais j'aimerais bien en trouver un pour moi... (T/P) ?! »

Amber s'inquiéta en remarquant que tu commençais à pleurer. Tu te repris très vite, essuyant tes joues et retrouvant contenance.

« Ne t'en fais pas, Amber ! Laisse-moi t'aider à trouver quelque chose qui t'irait.

– Vraiment ? Merci ! »

Ta tristesse passa rapidement alors que tu t'amusais à trouver l'accessoire qui irait le mieux à ton amie. Celle-ci fut rassurée de te voir retrouver le sourire. Elle pensait te faire plaisir en t'emmenant dans une boutique qui vendait des articles venant tout droit de ton pays natal, et elle ne s'attendait pas du tout à ce que tu te mettes à pleurer.

Lorsque vous eûtes fini votre "petit" tour, qui vous pris tout de même plus d'une heure à force de regarder chaque article en vente dans les moindres détails, vous payâtes chacune ce que vous vouliez acheter et partîtes ensuite vous asseoir sur un banc, épuisées d'avoir aussi longtemps piétiné.

« Ah, je déteste le shopping, vraiment ! S'exclama Amber en s'affalant sur le banc.

– Désolée, j'ai passé beaucoup de temps à tout regarder...

– Ne t'en fais pas, je t'ai emmenée en connaissance de cause ! Je suis contente si tu es contente !

– Merci beaucoup, Amber ! Ça me fait vraiment plaisir.

– Mais... tu es sûre que ça va ? »

Ton expression se voila d'une légère tristesse. Tu poussas un soupir et baissa la tête, triturant du bout des doigts la anse du sac dans lequel se trouvaient les objets que tu venais d'acheter.

« Tu sais... Je n'ai jamais regretté d'avoir fui Inazuma et d'être venue m'installer à Mondstadt. La vie là-bas est... pesante. Enfin, il y a plein de personnes qui y vivent très bien, mais moi... j'avais toujours l'impression d'être prisonnière de la région. Peut-être parce que c'était vrai, c'est quasiment impossible de sortir d'Inazuma... Et d'autres choses, comme l'attitude de certains samuraï, ou la façon dont les étrangers sont traités... J'avais l'impression d'être oppressée.

– (T/P)... Mais c'est affreux ! » S'exclama Amber.

Sa remarque te fit échapper un petit gloussement. Tu levas les yeux au ciel, profitant de la légère brise.

« C'est pour ça que je suis venue à Mondstadt, la cité de la liberté... Et je m'y épanouie comme je n'ai jamais pu le faire avant. Je suis plus heureuse que jamais. Mais... Inazuma reste mon pays natal. Malgré tout, je l'aime, et il me manque. Je n'ai pu prendre avec moi que le nécessaire, et mon marque-page porte-bonheur... Après tout, je partais en toute illégalité, je ne pouvais pas me permettre d'avoir du superflu, et c'est miraculeux que j'ai réussi à traverser la mer vivante. Alors voir tous ces produits d'Inazuma... Ça m'a juste rappelé ce sentiment. Désolée de t'avoir inquiétée, Amber.

– Ne t'excuse pas ! C'est moi... Je savais qu'Inazuma te manquait, mais en fait, je savais pas vraiment ce que tu ressentais... Désolée...

– Ne t'en fais pas ! Je te l'ai dit, ça m'a vraiment fait plaisir de voir des produits d'Inazuma et de pouvoir en acheter. En tout cas, j'espère que j'aurais l'occasion, dans ma vie, de voir Inazuma s'ouvrir aux autres nations... J'aimerais bien y retourner ! Je t'emmènerai voir les cerisiers, ils sont éternellement en fleurs ! Tu verras, c'est magnifique !

– J'espère aussi qu'on aura l'occasion de faire un voyage comme ça ! Je me demande vraiment comment c'est, ton pays natal. Ça a l'air magnifique ! Les cerisiers... J'ai vraiment envie d'en voir ! D'ailleurs, ta fleur préférée, c'est la fleur de cerisier, non ?

– Oui, c'est ça ! A ce propos... »

Tu sortis de ton sac le marque-page que tu avais aperçu dans la boutique et le tendit à Amber.

« Voilà pour toi ! »

Amber attrapa le signet et l'inspecta un peu.

« Il est comme le tien !

– Oui ! Je ne pensais pas en voir un comme ça dans la boutique. Le mien, c'était un ami très proche qui me l'avait offert, et il m'a toujours porté bonheur. Alors j'espère que celui-ci te portera bonheur aussi, Amber !

– Merci beaucoup ! Tu n'avais pas à faire ça !

– Tu comptes beaucoup pour moi, Amber. Et tu m'as accueilli à Mondstadt, tu as toujours fait de ton mieux pour que je me sente intégrée, j'ai pu me faire des amis grâce à toi et nous sommes devenues très proches... Un simple marque-page n'est pas suffisant pour tout ce que je te dois !

– Oh, mais c'est rien ! Et puis, ce n'est pas un simple marque-page, c'est un marque-page porte-bonheur ! »

Tu ris un peu à sa remarque. Maintenant reposées, Amber se leva et te proposa d'aller prendre le dîner au Bon Chasseur. Alors tu attrapas sa main, et une nouvelle fois, tu la laissas te guider.