Je viens manger un bout avec l'infirmière Joëlle, même si elle doit se lever toutes les deux minutes pour s'occuper de ses "clients". Je ne comprend pas ce qui ce passe vraiment, des gamins la plupart du temps ramène des Pokemons dans leurs bras, ou partent avec, ou donnent ou reçoivent des boules rouge et blanche. Je ne veux pas poser ce genre de question maintenant, cela aurait l'effet de me trouver encore plus bizarre. J'observe et j'étudie. Nous sommes dans une sorte d'hôpital pour Pokemon, et l'infirmière et son acolyte Leveinard (qui s'est poliment présenté en la croisant dans le couloir) les soigne. Je mange un délicieux sandwich au jambon fromage je crois, qui a un goût divin. Je n'échappe tout de même pas à l'interrogatoire de Joëlle, écouter par un Carapuce a moitié somnolant :
« Ca s'est bien passé ta journée ?
- Oui, un peu
- toujours pas retrouvé ta mémoire non ?
- Non hélas. J'ai beau chercher, ça ne viens pas.
- Ne t'en fais pas, nous cherchons tes parents, et pour ta mémoire, elle reviendra en temps et en heure.
- Oui.... et pour Carapuce ? On a retrouvé les coupables ?
- Ca doit être des vacanciers, ils ne respectent rien ici.
- Quel honte, je conclu. »

En disant cela, Carapuce se glisse vers moi, et dors collé à côté de moi.
« Tu as réussi à l'apprivoisé, constate-t'elle. »

Je ne répond pas, je ne sais quoi répondre à cela. Elle poursuit alors :
« Tu pourrai le prendre avec toi comme compagnon ?
- Je saurais pas comment m'en occupé, je répond immédiatement.
- Tu peux essayer... »

Je ne répond pas cette fois-ci non plus, préférant manger. Carapuce est gentil, mais je sais pas m'en occuper, si c'était un animal, d'accord, mais ça c'est....spécial. Je caresse machinalement sa peau douce et un peu visqueuse.
« Je suis sûr que tu y arrivera, conclu Joëlle avant de se lever. »

L'après-midi est consacré au tache un peu ingrate, nettoyer les salles, changer les affiches  et les feuilles sur le tableau d'affichage, ... je me plains pas au contraire, cela m'occupe. Carapuce m'aide aussi, même si je lui demande plusieurs fois de ne pas m'aider, il se sert de son tour de magie à faire apparaître de l'eau depuis sa bouche. C'est extraordinaire, je ne sais pas comment il arrive a faire cela. En fin de soirée, Jenny vient me récupérer, après avoir eu une petite discussion avec Joëlle, dont le sujet devait être moi au vue des coups d'œil répétés vers moi. Nous rentrons à la maison, mon foyer provisoire, accompagné de mon nouvel ami. Il reste collé à moi, parle peu, mais fait Out pour que je sois à l'aise avec lui. J'ai l'impression qu'il a trouvé en moi du réconfort. Je le caresse machinalement la queue bleu qui termine en spirale, et il fait des petits bruits mignons en réponses à ses caresses. Jenny qui me conduit, m'explique sa journée, surtout son avancée, où plutôt sa "non" avancée :
« Pour l'instant nous faisons choux blanc, nous avons fais diffuser ton portrait partout sur l'île et le continent, rien. Nous continuons nos recherches, t'inquiètes pas, nous finirons par trouver. »

Je savais qu'elle me rassure avec ces mots, mais que la réalité est plus dure : Je suis personne et personne ne veut de moi. Je suis arrivé hier matin sur cette plage, nu, sans blessure, juste une tache bleue sur l'épaules, personne ne me recherche. Mais moi je reste persuadé d'être plus vieux et de venir d'un autre monde. Maintenant, je ne chercherai plus qui je suis, mais qui j'étais...
Nous rentrons à la maison, Carapuce dans les bras, et Jenny avec des sacs de courses entre les mains. Elle avait fait les courses pour nous mais aussi pour notre nouveau locataire, des jouets, de la nourritures, des gamelles,... je donne de la nourriture dans sa gamelle, et il mange de bons cœurs. Je le regarde faire. De temps en temps il s'arrête  pour me donner un sourire, et retourne manger et boire. Le soir, comme je l'imagine, il vient dormir avec moi.
« Pourquoi tu as peur de nous, ma lance-t'il d'un coup.
- Je ne sais pas, je lui répond. J'ai l'impression de ne pas être née ici, ce n'est pas qu'une question d'amnésie.
- Pas grave, tu es là maintenant ! »

Il me sourit en sortant cela, comme si cela ne le dérange pas. J'avais envie de lui dire que non, c'est peut-être grave, que c'est peut-être le prémisse à quelque chose de plus dangereux, mais en le regardant, je savais que mes paroles étaient inutiles. J'étais inconnu pour tout le monde, sauf pour Carapuce, je suis Ami. Je vais chercher un nom et une nouvelle identité ici, mais maintenant j'ai un nouvel objectif avant retrouver la mémoire : apprendre ce monde...