Shoto fixa blond qui passait devant lui. Cela faisait presque une semaine que celui ci ne lui avait pas adressé un seul mot. Il avait beau se dire qu'il le méritait, il ressentait un pincement au cœur lorsqu'il le voyait. Bakugo aimait quelqu'un d'autre, et détestait désormais le bicolore. Il aurait tant aimé pouvoir repartir en arrière. Mais c'était trop tard. L'explosif le bouscula en passant, et le glaçon le regarda tourner au bout du couloir. Il ne lui avait pas accordé un seul regard. Shoto soupira doucement, avant de reprendre son visage impassible habituel.

Eijiro voyait bien que quelque chose n'allait pas. Depuis qu'il avait passé la soirée avec lui, Katsuki n'était plus le même. Il ne parlait quasiment pas, et était énervé en permanence. Bien sur, il l'était souvent, mais là, le roux ne pouvait plus dire un seul mot sans se faire crier dessus. Il avait vu Todoroki le fixer. Et il avait vu son ami éviter son regard. Qu'est ce qu'il lui avait fait ? Vache Kiri s'était décidé à parler à l'explosif, et il l'avait prit à part à la pause repas.

- Qu'est ce que tu me veux Tête d'ortie ?

- Qu'est ce qui va pas ?

- Toi.

- Sérieusement, Katsuki. S'il te plaît. Je vois que t'es pas bien. Laisse moi t'aider.

- Pas besoin de ton aide.

Katsuki s'apprêta à partir, bousculant son ami, mais celui ci l'arrêta.

- Si tu le fais pas pour moi, fais le pour Todoroki.

Eijiro vit le dos du blond se tendre à l'entente de ce nom. Il avait touché un point sensible.

- Qu'est ce qui te dit que je veux faire quelque chose pour lui ?

- Tu l'aimes.

- Ta gueule. Jamais j'aimerais un connard homophobe.

- Que... Je suis sûr qu'il y a eut un malentendu,  raconte moi ce qui c'est passé, on verra après. Si tu refuses je vais le voir directement.

- Tch... OK.

Katsuki fit une pause, le temps de rassembler ses pensées, avant de raconter sa soirée au blond.

- L'autre jour, quand j'ai passé une partie de la soirée chez toi, et que j'étais arrivé en retard... Oublie pas mon repas d'ailleurs.

- Oublie pas que tu dois le partager avec Todoroki.

- Tch... Ta gueule. ...Après être retourné dans ma chambre, je suis allé sur le balcon. J'ai gueulé sur un de tes putain de messages, et il était là. Sa chambre est juste au dessus de la mienne. Il m'a demandé si ça allait ,et puis on a un peu discuté. Et puis... Je lui ai dit que j'aimais quelqu'un, et que c'était un mec. Je le regardais pas à ce moment là. J'ai attendu qu'il me réponde... Sauf que quand j'ai tourné la tête, il avait disparu. Pas un au revoir. Pas un bonne nuit. Rien. Il est juste partit quand je lui ai dit que j'étais gay.

- ... Techniquement, tu lui as pas dit que tu étais gay. Tu lui as dit que tu aimais un mec, nuance. Tu pourrais très bien être bi, pan ou quoi que ce soit d'autre.

- La ferme vache kiri. C'est pas le sujet.

- Ah oui, parlons de ton cher Todoroki. Il aurait pu partir pour une tout autre raison, tu sais ? Il avait peut être une urgence.

- C'est pas mon Todoroki . Et même en ayant une urgence, il aurait pu parler. S'excuser. Ou même envoyer un putain de message ! Là, il a rien fait. C'est un connard, rien de plus. T'arrête de me faire chier maintenant ?

- T'inquiète, je vais aller lui parler. Vous êtes trop beaux ensemble ! Vous êtes virils et tout ! Ce serait ultra dommage de gâcher votre futur couple à cause d'une histoire comme celle là !

Eijiro s'apprêta à sauter sur le dos de son ami, mais celui le stoppa en pointant sa main vers lui.

- Ta gueule. Il m'aime pas. Et t'approche pas de moi ou tu te prends une explosion dans la tronche.

- Ok, ok... On va manger ? J'ai la dalle et la pause passe vite mine de rien.

La tête d'ortie recula les bras en l'air pour montrer qu'il ne ferait rien, puis suivit le blond lorsqu'il partit vers la cafétéria. Il resta quelques pas en arrière. Il était habitué aux crises de l'explosif, et il voulait réfléchir de son côté.

**********

- Euh... Todoroki ?

Shoto leva la tête. Kirishima se tenait devant lui, l'air gêné. Il se gratta la nuque et évita son regard.

- Oui ?

- Tu as quelque chose de prévu, là maintenant ? On a finit les cours, mais tu dois peut être aller quelque part ?

- Non, je n'ai rien de prévu.

- Super ! Euh, tu veux bien venir avec moi ? Je dois te parler de quelque chose.

- D'accord.

Le bicolore rangea rapidement ses affaires avant de suivre son camarade. Il l'emmena derrière le bâtiment, à un endroit où il y avait rarement du monde.

- Qu'est ce que tu voulais me  dire ?

- C'est à propos de ce que t'a dit Katsuki.

- Oh.

- Pourquoi tu es parti ?

- C'est... compliqué...

Shoto sentit ses joues le chauffer alors qu'il prononçait ces mots. Il ne pouvait pas lui dire qu'il avait des sentiments pour son ami. Et puis, qu'est ce qui lui disait que ce n'était pas lui que Bakugo aimait ? Il lui avait dit après avoir reçu un message du rouge. Et ces deux là avaient l'air très proches, si Kirishima était en courant de leurs conversations... Le bicolore releva les yeux en entendant son interlocuteur rassembler ses mots.

- Tu... n'es pas homophobe...n'est ce pas ?

- Hein ?! Non ! Bien sûr que non ! C'est même plutôt le contraire...

- Ouf... Attends... QUOI ?! T'es gay ??

- Je ne sais pas vraiment... Ce dont je suis sûr, c'est que je suis pas homophobe, et je ne le serai jamais.

La vache Kiri resta quelques secondes bouche bée, avant de se reprendre. Il entoura son bras autour des épaules de son camarade, et lui fit un grand sourire.

- Ok, je te comprends... En tout cas, si jamais t'as besoin de conseils, je suis là.

- Tu..

- Ouais, j'aime les mecs. Je le cache pas forcément, mais je préfère éviter que ça se sache. Il y en a beaucoup qui trouveraient pas sa viril...

- Bakugo et toi... Vous êtes ensemble ?

Eijiro resta un moment interdit, avant d'éclater de rire. Il n'avait pas du tout envisagé cette possibilité. Mais c'est vrai que d'un autre point de vue, on pouvait se poser la question.

- ... Non ! T'inquiète pas, c'est pas de moi qu'il parlait. On est juste de très bon potes, et il m'a beaucoup aidé.

- Oh...

- C'est pas tout, mais il commence à se faire tard ! Je voudrais pas te retenir trop longtemps. Passe une bonne soirée ! Et pour tout ce qu'on a dit ici, t'inquiète pas ça reste entre nous ! Parole de Red Riot !

Le rouge salua Shoto de la main puis s'éloigna à grand pas, le laissant seul avec ses pensées. Kirishima avait remplit sa mission.

**********

Quelqu'un toquait à la porte du bicolore. Entendant son visiteur s'impatienter, Shoto se leva et lui ouvrit. Bakugo était là, vêtu d'un débardeur et d'un simple jogging. Il ne put s'empêcher de le contempler. Le noir lui allait bien, et ses habits mettaient bien en valeur sa musculature. Il devait faire de l'exercice tous les jours pour avoir un corps pareil...

- Oï.

Shoto secoua la tête pour sortir de ses pensées. Il figea son regard dans celui de son camarade, et revint enfin à la réalité.

- Pardon... Bonjour, Bakugo. Qu'est ce qu'il y a ?

L'explosif ne répondit pas, rentra dans la chambre et tourna la chaise du bureau de Shoto. Il s'assit et attendit. Le bicolore referma la porte, perplexe. Bakugo ne disait rien, ce n'était pas dans son habitude. Il s'assit sur le sol, le siège étant déjà utilisé, puis prit la parole.

- Maintenant qu'on est seuls,  qu'est ce que tu me veux ?

- ...

- Si t'es venu pour ne rien dire, autant partir tout de suite.

Shoto ne pouvait s'empêcher d'être cassant. Après l'avoir évité pendant plusieurs jours, son camarade venait le voir, pour ne rien lui dire ? Il était patient, mais là il commençait à avoir des raisons de s'énerver.

- Je suis désolé.

- QUOI ??!?!?

- T'as parfaitement entendu, fais pas chier.

- ...

Katsuki souffla un grand coup, avant de se jeter à l'eau.

- J'ai été choqué par ta réaction, l'autre jour, et j'ai imaginé des trucs qui étaient faux... Je t'ai jugé sans savoir, et j'ai agis comme un connard, en pensant que tu en étais un. C'est pour ça que je le suis... C'est la première et la dernière fois que je te le dirai, alors profites en double face.

- Je suis... désolé aussi. J'aurais pas dû partir comme ça, alors qu'on discutait, ça ne se fait pas. T'avais raison de penser que j'étais un connard.

- Tch... On dirait qu'on a tous les deux fait des erreurs hein...

Todoroki se laissa tomber en arrière, fixant le plafond. Le blond suivit son mouvement du coin de l'œil. Pour une fois, double-face souriait.

- T'es pas si mal quand t'as pas ta tête de blasé en fait...

- Je rêve ou le grand Katsuki Bakugo, futur numéro 1, vient de me faire un compliment ?

- Va te faire. T'étais pas mieux quand tu m'as maté pendant cinq minutes après avoir ouvert la  porte.

- C'est pas... Je te matais pas...

- Vraiment ? C'est pas ce que dit ton visage.

Shoto toucha ses joues. Elles étaient brûlantes. Il rougit encore plus, honteux de sa réaction, et détourna les yeux.

- ... Non... J'ai juste remarqué que tu étais très musclé... Et que ton haut t'allait bien. C'est tout.

- Et tu avais besoin de cinq minutes pour le remarquer ?

Un sourire éclaira le visage du bicolore. Il venait d'avoir une idée. L'explosif allait être prit à son propre piège.

- Ça t'as vraiment déplu ?

Dans le mille. Katsuki rougit lui aussi, et ce fut son tour d'hésiter et de détourner les yeux.

- .... Pourquoi ça me plairait ?

- Je remarque juste que tu as attendu cinq minutes avant de m'interrompre. Il n'y a aucun mal à aimer être désiré, tu sais ?

- Donc tu me désires ?

- .... Je pense pas que tu sois en position pour faire une remarque, tu t'es pas gêné à l'infirmerie.

- Tu...

- Évidemment que je m'en suis rendu compte. Ton regard lubrique sur mon corps sans défense n'était pas très discret, tu sais...

L'explosif rougit et jeta un coussin à la tête du bicolore. Celui ci réagit tout de suite, et lui renvoya de toutes ses forces. Katsuki l'évita et tenta de le plaquer à terre et de l'étouffer avec l'oreiller, mais Todoroki se releva tout de suite, le faisant basculer sur le côté. Ils bataillèrent ainsi pendant un bon moment, avant que le bicolore ne parvienne à immobiliser l'explosif.

- Libère moi.

- Tu avoues avoir perdu ?

- Non.

- Je bougerai pas tant que tu ne le diras pas.

- Dire quoi ?

- Dis "J'ai perdu.". Deux petits mots. Trois, à la limite. Ça ne devrait pas être si difficile que ça, non ?

- Je vais pas dire un truc faux. J'ai pas perdu.

- Sauf que tu ne peux plus bouger.

- J'AI PAS PERDU DOUBLE FACE !!!

Katsuki se redressa brusquement, son visage à quelques centimètres de celui du bicolore. Les deux camarades se figèrent instantanément. Leurs yeux descendirent vers leurs lèvres. Il n'y avait qu'un petit espace entre les deux. Ils sentaient leurs souffles sur leurs visages. L'envie de briser cet écart les prit soudainement. Poser leurs lèvres sur celles de l'autre. Ils restèrent quelques secondes ainsi, sans savoir quoi faire, puis Todoroki se décala, libérant le blond.

- J'ai un nom Bakugo, tu sais. Et même un prénom. Tu peux m'appeler Shoto.

- Tch... Ok. Si t'arrêtes de m'appeler Bakugo.

- D'accord... Katsuki.

Un fin sourire se dessina sur le visage de l'explosif. Doubl...non, Shoto avait définitivement une belle voix. Son prénom sonnait différemment dans sa bouche. Il revint à la réalité et se rendit compte du silence qui régnait dans la pièce. Le bicolore paraissait perdu dans ses pensées, lui aussi. Ce n'était pas pesant, c'était même plutôt agréable comparé au vacarme ambiant de ses autres camarades. Mais il était tard, et ça lui paru être le bon moment pour s'éclipser.

- Je... vais y aller.

Shoto sursauta, il avait oublié la présence du blond. Il lui sourit et acquiesça.

- Ah oui, je n'avais pas vu l'heure. Bonne nuit Katsuki.

Bakugo s'arrêta sur le pas de la porte, et répondit sans se retourner.

- Cauchemarde bien Shoto.

Le bicolore sourit tandis que la porte se refermait derrière l'explosif. Il resta ainsi quelques instants, assit à même le sol, avant de se lever pour se préparer. Il s'endormit peu de temps après, un vestige de sourire sur les lèvres.

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Salut les fujoshi ✨ ! Comment ça va ?

Ouais j'ai pas trouvé mieux comme nom... Mais ça correspond bien non ? D'ailleurs si jamais il y a des mecs parmi vous, sachez que ça se dit fudanshi.

Passons dans le vif du sujet. Qu'avez vous pensé de ce chapitre ? 🤩

Certaines phrases cachent des choses... 😏 Saurez vous les trouver ? Il  y a peu de chances mais on sait jamais. Et non, vous ne les aurez pas dans le prochaine chapitre.

D'ailleurs le 4 sera le dernier chapitre. Hâte d'y être ? 😏😆

Une dernière chose puis je vous laisse:

Il y a déjà + de 100 vues sur mon histoire... MERCIIIIIIIIIIIIIIII 🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙇🏻‍♀️🙇🏻‍♀️🙇🏻‍♀️🙇🏻‍♀️🙇🏻‍♀️🙇🏻‍♀️ Ça fait plaisir.

Sur ce, je vous laisse. 😁