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9. déjà-vu

Premier jour de cours. Si le stresse est là, l'excitation l'est aussi. Je suis carrément motivé. Je crois que je n'ai jamais été autant motivé de ma vie. Peu importe qui je vais croiser, peu importe si je vais me ridiculiser, peu importe si je ne parle à personne, c'est le début de ma nouvelle vie, que j'aurai choisi de A à Z. Ces études sont le tremplin pour ma vie d'adulte où mes parents n'auront jamais eu leur mot à dire. Et ça me fait un bien fou, plus de retour en arrière à partir de maintenant, plus de regrets !

L'idée de croiser Eden ne m'a même pas traversé l'esprit ! J'avoue m'être réveillé avec deux heures d'avance, sans même l'aide de mon réveil, et ça m'a permis de me préparer, de faire valider ma tenue par texto avec Shelly, et de vérifier au moins trois fois que je n'ai rien oublié. Je crois que je devenu un véritable maniaque, mais je ne veux rien laisser au hasard. La FAC est un véritable labyrinthe, mais heureusement pour moi, j'avais déjà repéré ma salle la dernière fois que je suis venu, ce qui fait que je sais exactement où aller. Bien entendu, je suis le premier devant l'amphithéâtre. Les portes ne sont même pas ouvertes. Je fais semblant de pianoter sur mon téléphone le temps que d'autres élèves arrivent. Shelly n'a pas répondu à mon dernier texto, je crois que ses cours ont commencé, et je ne parle même pas de Jonas, qui, lui, n'a plus de vie sociale depuis quelques jours.

- Salut.

Je sursaute en entendant cette voix aigüe qui m'attaque littéralement les tympans, et manque de lâcher mon téléphone des mains. Heureusement, dans un mélimélo de mains, doigts et dudit téléphone, je parviens à le bloquer contre mon genou et lui éviter un choc collatéral sur le carrelage de la FAC. Je relève finalement les yeux, le cœur au bord du vomissement de crainte (un téléphone pour une vie, c'est bien connu), et je manque d'autant plus de m'étouffer avec le peu d'air qui parvient encore à passer mes lèvres. Lys. Lys ? Il me faut bien quelques longues secondes de silence pour que je me rappelle qui est Lys, et pourquoi je connais ce prénom, et pourquoi aussi elle vient me parler. Quand j'ai dit tout à l'heure que je m'en fichais complètement si je me ridiculisais aujourd'hui, eh bien je retire ce que j'ai dit. De nouveau, le côté extravagant de ses vêtements me frappe en plein visage, tandis qu'elle arbore un corset d'un rouge très foncé dévoilant une poitrine discrète mais parfaitement mise en avant, sur une jupe montante en cuir noire. Par dessus, un très ample gilet en laine noire qui lui descend jusqu'aux genoux. Ses cheveux aux reflets violets sont remontés en un chignon sauvage, maintenu par un bandeau de la même couleur que son haut.

- Euh... Salut.

Avec un sourcil haussé, Lys me parcourt du regard de la tête aux pieds, ce qui me fait décidément carrément flipper. Moi qui ne supporte pas le regard des autres, de peur qu'ils ne disent quelque chose sur moi, je suis littéralement en train d'être jugé par une fille que je ne connais pas du tout.

- J'aime bien ton look, finit-elle par dire en arborant un petit sourire satisfait.

Je me surprends à pousser un très long soupir de soulagement. Je baisse rapidement les yeux sur ma chemise bleu marine, décorée par des centaines de petites encres maritimes blanches, puis sur mon pantalon, un jean délavé, et des énormes chaussures de randonnées marron clair. J'ai mis presque une heure à choisir deux bouts de vêtements, et une paire de chaussure, alors je suis content qu'ils aient au moins satisfait une personne.

- Ne me regarde plus jamais comme ça... soufflé-je en détournant les yeux.

Lys arbore alors un sourire qui adoucit un tant soit peu les traits durs de son visage. Elle croise les bras sur sa poitrine.

- T'aimes pas les compliments ?

Je ne veux pas être méchant, parce que même si elle me met mal à l'aise et que je suis persuadé que nous avons deux caractères totalement à l'opposé (ce qui nous empêchera clairement de nous entendre), je suis bien obligé de faire remarquer qu'elle s'exprime comme une camionneuse. Bon, c'est dit. Je ne veux pas être médisant, et je ne dis pas que cela ne lui va pas, mais c'est dingue à quel point elle parle en mâchant ses mots et avec une dureté qui clouerait sur place un chien prêt à attaquer. Elle a cette voix grave de ténor qui vous coupe le souffle, cette voix naturellement portante devant laquelle on s'écrase de peur que ce ne soit elle qui le fasse. Bref, elle fait flipper.

Bon, je me sens tout de même un peu plus détendu maintenant que quelqu'un me parle, et que je ne suis plus seul devant la porte à faire semblant d'être sur mon téléphone. Mais je ne me fais pas d'illusions, non seulement nos caractères ne sont pas compatibles, mais je pense aussi qu'elle n'aura pas de mal à se faire d'autres amis et qu'elle finira sûrement par trainer avec eux plutôt qu'avec moi. C'est la dure loi de la popularité.

Je hausse les épaules, tout en m'efforçant de prendre un air désinvolte. Honnêtement, je ne sais pas vraiment si j'aime les compliments. Qui n'aime pas qu'on lui en fasse ? C'est toujours plaisant, mais je ne sais jamais quoi dire. Remercier ? Oui, et... ? Je me sens bête à remercier, parce que si c'est mal fait, on peut avoir l'air condescendant. Sauf qu'on a pas trente six milles trucs à répondre. Si on se contente de sourire, ça fait un peu "ouais je sais"... Bref, du coup, je préfère qu'on ne me fasse pas de compliments. Lys rigole en levant les yeux au ciel.

- On va s'entendre ! s'exclame-t-elle tandis qu'un professeur arrive et ouvre la porte.

Je ne sais pas si elle a dit ça pour la forme ou si elle le pensait vraiment, mais sur le coup, je n'y ai pas du tout cru. Et pourtant, plus d'une semaine a passé, et Lys et moi sommes toujours fourrés l'un avec l'autre à la FAC. Je ne sais pas vraiment si on peut dire qu'on est amis, mais étrangement, il y a rarement de blancs entre nous, si nous ne parlons pas des cours (et comme, aussi surprenant que cela puisse paraître, nous sommes deux passionnés, nous arrivons rarement à court de choses à dire sur le sujet), Lys a toujours quelque chose à raconter, que ce soit drôle ou tout simplement touchant. Même si je reste persuadé qu'elle finira par trouver quelqu'un de plus intéressant pour elle que moi, cela fonctionne assez bien jusqu'ici et je suis surpris de remarquer qu'elle ne prend pas la peine de parler à d'autres personnes. Nous sommes encore légèrement maladroits, par exemple, j'ai son numéro de téléphone, mais je ne l'ai jamais utilisé. Nous ne parlons pas en dehors de la FAC. A vrai dire, je n'ose pas. Je n'ai pas l'impression que ce que je pourrais lui raconter l'intéresserait vraiment. Mais sinon, ça fonctionne plutôt bien. Shelly est hyper contente pour moi, et Jonas veut à tout prix rencontrer Lys.

Les cours sont de la magie à l'état pure. Pas un n'est moins intéressant qu'un autre, j'adore me lever, manger la bouffe immonde du self le midi, me coucher à pas d'heures parce que je commence déjà à faire des fiches de révisions et que j'enchaîne la FAC avec le boulot. Les professeurs sont plutôt sympas, à l'exception du prof d'histoire médiévale qui parle beaucoup trop lentement et qui se perd toutes les deux secondes dans des anecdotes qui n'ont rien à voir.

Aujourd'hui, à cette heure précise juste avant de manger, c'est à dire la plus dure à supporter sans grogner, nous sommes en amphi avec cet énergumène (notez l'euphémisme). J'ai compté, par pure curiosité, combien il lui faillait de secondes pour passer d'un bout à l'autre de l'estrade, et le résultat est vingt-deux. Il lui faut vingt-deux secondes pour traverser, en marchant, un pied devant l'autre, une estrade de dix mètres de longueur. En trois enjambées je l'ai fait. Lys a d'ailleurs remarqué qu'elle était sûr d'être capable de passer d'une extrémité à l'autre en un seul saut. Alors déjà que cette heure de cours a un semblant de supplice tandis que des dizaine de ventres à chaque bout de l'amphithéâtre ne grommellent leurs mécontentements à l'idée de ne toujours pas être nourris, le débit plus que minimal de notre professeur et la teneur soporifique du ton de sa voix ne manquent pas d'achever même le plus brave des étudiants. C'est pour cette raison que je me contente d'être avachi sur la petite plateforme devant moi qui me sert de bureau, et, un coude posé dessus, je tiens ma tête à bout de bras.

Du bruit dans le haut de l'amphi fait relever la tête du professeur au ralenti, mais je n'ai même pas la force de me redresser pour savoir ce qui est en train de se passer. La porte de l'amphithéâtre claque avant même que la tête du professeur n'ait eu le temps de se relever totalement. C'est comme regarder un film au ralenti, et même Lys, à côté de moi, souffle de frustration au ralenti, tellement elle est excédée. Elle a même supposé, l'autre jour, qu'ils nous avaient mis ce prof en première année, et au premier semestre, simplement pour décourager les moins motivés. C'est sûr qu'en une semaine, le taux de présence à son cours a au moins diminué d'un quart.

Au bout de quelques minutes, je me rends compte que j'ai terriblement soif. Et je n'ai pas pensé à prendre une bouteille d'eau. Après avoir demandé à Lys, qui n'en a pas non plus, je regarde l'heure. Il nous reste encore plus de quarante minutes de cours avec lui. J'avais l'impression que cela faisait déjà au moins deux heures que nous étions enfermés dans ce cauchemar... Si, dans un autre cours, j'aurais tout simplement pris sur moi et enduré ma gorge sèche, j'avoue que pour celui-là, c'est presque un miracle d'avoir une excuse pour sortir de cette salle. Et bien que je déteste me mettre en avant, d'autant plus pour sortir devant un amphithéâtre de plus de cents personnes, je sais que si je suis assez rapide, la lenteur du professeur ne lui permettra même pas de m'apercevoir, et les autres élèves sont bien trop endormis pour remarquer quoi que ce soit.

Et heureusement pour moi, je suis en bout de rangée.

Prenant une grande inspiration, et après avoir répondu au salut militaire que me fait Lys, je me faufile et grimpe les marches deux par deux pour pouvoir sortir assez vite de l'amphithéâtre. Comme je m'y attendais, personne ne fait vraiment attention à moi. Je sors en faisant attention à ne pas claquer la porte, et je souffle longuement. Je me sens un peu comme un guerrier qui vient de survivre à une bataille. Heureusement, les toilettes sont à deux portes dans le couloir adjacent à l'amphithéâtre. Bien que je sois tenté de tout simplement me balader dans les couloirs en attendant la fin du cours, je suis bien trop craintif pour oser sécher de cette façon, même si personne ne remarquera mon absence. Je me dirige donc vers les toilettes, en me disant que dix minutes devraient être assez.

Lorsque je pousse la porte des toilettes, et que je m'engouffre à l'intérieur, je ne vois pas l'obstacle pourtant évident qui est prostré le long du mur. Ce qui fait que je marche littéralement sur ce qui ressemble à des jambes et que je manque de m'étaler sur le sol. Heureusement, je me rattrape tant bien que mal contre le mur, et, le cœur battant, je me retourne pour évaluer la situation. Des excuses se bloquent alors dans ma gorge tandis qu'une espèce de déjà-vu embrase mon esprit.

C'est pas possible, il passe son temps recroquevillé contre les murs ou quoi ? Je m'empêche à la dernière seconde de laisser échapper un petit rire désapprobateur. Il n'a même pas relevé la tête alors que je viens sûrement de lui broyer les tibias. Eden remonte ses jambes contre lui, tandis que je remarque qu'il serre son téléphone portable entre ses doigts. J'espère qu'il n'est pas encore complètement bourré comme la dernière fois.

- Eden ? 

Je me sens un peu obligé de lui parler, parce que c'est clairement pas un comportement normal de se cloitrer dans les toilettes et de moisir sur le sol. Ça doit être lui, tout à l'heure, qui est sorti en trombe de l'amphithéâtre. Sur le coup, je n'ai clairement pas envie d'être là. La dernière fois, son mec a joué les cons, et Eden n'a même pas capté ma présence. S'il a décidé de faire une sieste ici, ce n'est pas mon problème, non ? Au moment où je vais pour détourner le regard, ayant bien compris qu'en réalité, ce ne sont pas du tout, mais alors pas du tout, mes affaires, je remarque que les épaules d'Eden tremblent.

Il pleure ?

• • •

JE SURGIS D'OUTRE-TOMBE POUR VOUS HANTER DE NOUVEAU MOUHAHAHAHA

Quoi ? Vous m'avez cru morte ? EH BAH NON ! Mon inspiration l'était, je dois l'avouer, mais, pour ceux et celles qui me connaissent depuis Playtime, vous devez savoir que j'aime bien ne plus poster pendant plusieurs moi, juste histoire de... (notez l'ironie XD) Non, plus sérieusement, je suis terriblement désolée, mais comme dit plus tôt, je n'avais plus l'inspiration, je ne savais vraiment pas quoi écrire pour ce chapitre, et je ne voulais pas trouver un truc débile à écrire qui ne m'aurait pas plu et donc m'aurait empêché d'écrire la suite...

Alors oui, la qualité de ce chapitre est particulièrement médiocre, mais sachez que le prochain va être mouvementé ahah et j'espère qu'il rattrapera !

Enfin, me revoilà, je ne peux pas vous promettre de poster tous les jours, mais au moins, je suis toujours vivante, tout comme cette histoire :3

A bientôt !

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