Chapitre 29
L'appartement était bondé de monde, la musique poussée au maximum et les invités étaient très agités. Soudain, une personne à moitié saoul fit tomber un vase qui se brisa en mille morceaux. La musique couvrit le bruit du dégât mais Cecily avait vu l'action. Elle blêmit en voyant le vase réduit en morceaux.
- Ça ne va pas, la tête ? cria-t-elle par-dessus la musique.
- Sybil, calme-toi, c'est bon, c'est qu'un putain de vase, répondit Fifi.
- Non, ce n'est pas qu'un « putain de vase », comme tu dis. Il a coûté une blinde, Weylan y tient beaucoup !
- Détends-toi, c'est la fête ! Tiens, tu veux un verre ? Il est cool, ton appart', on se croirait dans un logement de star hollywoodienne.
- Il est hors de question que je fasse la fête avec des gens qui mettent le bordel !
- Tu étais moins coincée avant... Le fric te monte à la tête...
Fifi posa alors sèchement son verre et partit.
Cecily le rattrapa, s'en voulant de s'être prit la tête avec son ami alors qu'ils venaient à peine de se retrouver.
- Fifi, attends ! cria Cecily.
Ils étaient sorti de l'immeuble.
- Attends ! Je suis désolée... C'est juste que... Je n'ai plus l'habitude...
- Ils ne font jamais la teuf chez les bourges' ?
- Weylan n'aime pas ça... Enfin, pas avec ceci, répondit-elle en désignant le sachet contenant de la drogue que tenait Fifi dans sa main.
- Weylan, Weylan, Weylan... T'en as pas marre de lui obéir comme un petit chien ? Vis ta vie ! T'es une femme indépendante, Sibyl ! Tu n'es pas du genre à te laisser marcher dessus... En tout cas, tu ne l'étais pas, quand je t'ai connu.
- Ouais, t'as raison. Surtout que c'est un gros connard. Il me trompe.
Fifi se leva d'un bond.
- Quoi !? Mais je vais lui défoncer sa gueule à ce bâtard !
- Non, laisse tomber, dit Cecily en le retenant par le bras.
- Sibyl, quand je t'ai connu tu étais une femme forte, libre et avec une solide carapace. Là, tu es devenue l'épouse d'un mec dont les darons avaient de la thune et qui est en plus un flic... Même pire, c'est lui le boss ! Regarde-toi, tu pleures comme quelqu'un de faible, chose que tu n'aurais jamais fait avant !
- T'as raison. Je suis devenue trop sensible, dit Cecily en se frottant les yeux.
- Tiens, prends et arrêtons de parler de lui, dit Fifi en lui tendant le sachet.
Il sortit ensuite quatre bouteilles d'alcool.
- Ah oui, t'as tout ramené ! s'exclama Cecily.
- Je pense à tout !
- Fifi ?
- Ouais ?
- Je peux t'embrasser ?
- Ben, c'est bizarre, ce n'est pas comme ça que ça se passe normalement. Genre, d'habitude, t'as les deux personnes qui s'embrassent toutes seules sans rien dire.
- Oui, mais nous, on ne fait rien comme tout le monde, tu le sais bien.
- Sybil ? Tu ne fais pas ça pour te venger de ton flic ?
Cecily éclata d'un rire hystérique, sans doute à cause de l'alcool et de la drogue.
- J'en ai rien à foutre, de lui.
Cecily et Fifi s'embrassèrent.
- Putain, Sybil. Je ne sais pas comment te le dire, je ne suis pas un bourge, j'ai pas été élevé dans les beaux quartiers, moi... Mais, j't'aime grave. Voilà, c'est dit.
Cecily éclata d'un second rire hystérique et bu une énième gorgée d'alcool.
Une demi-heure plus tard, ou trois heures plus tard, ils ne savaient plus très bien, complètement éméchés, Cecily et Fifi riaient et parlaient très forts.
Une femme élégamment coiffée et vêtue d'un tailleur bleu foncé sortit de l'immeuble.
- Est-ce vous qui avez organisé une fête ? On entend votre musique, -qui est fort désagréable en passant-, dans tout l'immeuble ! Ce n'est pourtant pas le genre de M. Durray d'organiser des soirées si... Vulgaires !
- Toi, la vieille bourge', ta gueule ! lança Cecily avant de partir dans un rire hystérique accompagné de Fifi.
- Oh ! s'écria la dame choquée. Sachez que je ne manquerai pas d'informer la police... Il me semble que M. Durray en fait partie ? Il a même un très haut poste, me semble-t-il ?
- On emmerde l'autorité, on emmerde l'Etat ! cria Cecily.
- Viens, on s'casse, Sybil ! On va braquer une bijouterie !
- Ouiiiii !
La dame partit, l'air plus outrée que jamais.
Cecily et Fifi continuèrent leur marche, toujours sous l'effet de la drogue et de l'alcool.
- On... On va braquer une bijouterie... Et je te prendrai un collier beaucoup plus joli et beaucoup plus cher que celui que t'as déjà...
- Ah ouais ? Et comment ? Avec une licorne ? Avec l'épée du Roi Arthur ?
- Mais non... Avec ça...
Il sortit un pistolet de sa poche.
Cecily éclata à nouveau d'un rire hystérique. Soudain, elle s'arrêta net et vomit.
- Ce putain de ventre, fit-elle.
Soudain, un coup de feu retentit.
- Ah ! Mais qu'est-ce que tu fous ? cria Cecily.
Deux autres coups de feu partirent en l'air.
Fifi dirigea ensuite la pointe du pistolet vers la jeune femme.
- Ne bouge pas, sale pute ! s'écria-t-il.
Cecily fut prise d'un vertige et vomit à nouveau.
- Les mains en l'air ! On ne bouge plus ! cria une voix.
La jeune femme eut à peine le temps de se demander pourquoi des lumières bleues et rouges étaient soudainement apparues qu'elle s'évanouit.
***
- Un peu plus à gauche... Non, à droite... Sourit... Pas trop, t'es pas en train de faire un selfie pour ta story... Bombe le torse... Soit un peu plus naturel quand même...
- Ah, j'en ai marre ! s'écria Ahmès.
- Nooon ! Pourquoi tu as tout relâché ? Tu étais bien ! Génial, on va devoir tout recommencer.
Athéna avait travaillé toute la nuit pour créer son premier modèle. Il n'était pas encore complètement finis, mais elle voulait commencer à poster sur son site. Ahmès était son premier mannequin. Ou plutôt, son souffre-douleur.
- J'ai des fourmis dans les jambes, se plaignit-il.
- J'ai bientôt fini.
La jeune femme fit terminer la séance de photo une demi-heure plus tard.
- Y a intérêt à ce que tu réussisses, hein ! fit Ahmès. Pas que je me sois donné tout ce mal pour rien ! Bon allez, j'y vais. Les factures ne vont pas se payer toutes seules.
Ahmès quitta la pièce et Athéna s'occupa d'arranger les photos sur l'ordinateur. Elle cliqua ensuite sur « mettre en ligne ».
- Pourvu que ça marche, se dit-elle.
***
Cecily se réveilla avec cet éternel mal de tête. Que c'était dur ! La jeune femme fut prise d'un nouveau vomissement. Lorsqu'elle eut terminé elle releva la tête et vit qu'elle était... Dans une prison ?
La jeune femme se prit la tête dans ses mains. Qu'avait-elle fait ? Elle essaya de se souvenir. La fête, le vase cassé... La sortie avec Fifi... Le sachet de drogue, les bouteilles d'alcool... Seigneur !
Cecily se laissa retomba sur le sol. Elle avait replongé. Tout ça à cause d'une stupide soirée.
La jeune femme avait honte. Très honte. Elle qui s'était promis, à son arrivée aux États-Unis, d'être une nouvelle personne. Une personne bien dans sa peau et dans sa vie. Mais non. Sous les yeux de ses amis et de Weylan, elle était redevenue la Cecily d'avant. La jeune femme se demanda si M. Durray allait l'interroger. Elle savait qu'elle n'échapperait pas à l'interrogatoire. Peut-être qu'il était déjà au courant de ses actes...
Cecily essaya de se souvenir. Mais rien ne vint.
Un policier vint lui ouvrir, interrompant ses pensées. On la conduisit dans une salle d'interrogatoire et on la fit attendre.
Cecily espérait qu'elle ne serait pas interrogée Weylan. Sinon, l'ambiance serait très tendue. Avec un peu de chance, celui-ci est tellement prit par d'autres affaires qu'il ne pourra se libérer pour l'interroger...
La porte s'ouvrit sur un policier. Il s'assit en face de Cecily. La jeune femme fut légèrement plus rassuré. Mais, à peine le policier eut le temps de prononcer un mot que la porte s'ouvrit une nouvelle fois, cette fois sur M. Durray.
- C'est bon, Anders. Je me charge de l'interrogatoire.
- Mais, Chef...
- Je me charge de l'interrogatoire, répéta-t-il.
Le policier sortit, laissant derrière lui un silence chargé de tension. Weylan resta un instant figé, puis, il se dirigea vers la chaise en face de Cecily pour s'asseoir.
- Avant qu'on commence, puis-je avoir des nouvelles de Fifi... ?
- C'est moi qui pose les questions, répondit-il froidement.
Cecily se souvint qu'un an plus tôt, elle avait été également interrogé sur les meurtres à Farmassium. Mais la situation avait été différente. Déjà, elle était dans un bureau, pas dans une salle d'interrogatoire comme les criminels. Ensuite, l'homme qui l'interrogeait était le même mais il avait bien changé. Sans doute pour la première fois de sa vie, Weylan avait sa chemise chiffonnée et boutonnée de travers. Cecily remarqua que sa ride d'inquiétude au front était bien plus creusée que d'habitude. Le teint anormalement blafard, les yeux marqués par de grosses cernes, il avait une tête à faire peur. Ayant assisté à plusieurs interrogatoires, la jeune femme connaissait l'expression qu'il se servait pour la dévisager. C'était celle que réservait M. Durray lorsqu'il interrogeait un bandit ou un meurtrier. Elle frémit et se recroquevilla sur sa chaise.
- Ne me regarde pas comme ça, murmura Cecily.
- Mademoiselle Fardom, commença froidement M. Durray. Vous avez été interpellé la nuit dernière pour tapage nocturne, désordre sur la voie publique et outrages à agents. Vous étiez en compagnie d'un certain Phillips Penon. Quel lien avez-vous avec un sans-abri venu d'Angleterre ?
- Bah alors, M. l'Inspecteur. Ou plutôt, M. le Boss. Vous avez perdu votre sens du flair et de l'observation ?
- Mademoiselle Fardom, je le dis calmement, répondez à ma question, dit-il d'une colère contenue.
- « Mademoiselle Fardom » ? C'est quoi cette mascarade ? Tu as un trou de mémoire, Weylan ?
Il arrêta la caméra de surveillance.
- Ce que je sais, c'est que j'ai vécu un an avec une parfaite étrangère qui fait les quatre cent coups derrière mon dos.
- Peut-être que si tu n'étais pas marié à ton travail...
- Donc, c'est ma faute ?
- En partie.
À bout de nerf, Weylan se leva et fit quelques pas.
- Hier soir, j'ai décidé d'arriver à l'improviste pour te faire la surprise. Tu me manquais.
- Arrête, je vais pleurer, intervint-elle ironiquement.
- Lorsque j'ai découvert l'appartement saccagé, avec des inconnus à moitié à poil qui était en train de dormir au beau milieu de mon salon, mes nerfs ont lâché. Et toi, tu avais disparu. J'ai frôlé l'attaque. J'ai passé la plus longue nuit de ma vie à te chercher, Cecily. Et toi, tu étais en train de te droguer et de te saouler avec un sans-abri !
- Eh oui ! Voilà comment je suis réellement ! Une espèce d'alcoolo-droguée, depuis l'adolescence. Ah ! Ça te choque, hein ? Ça va ? Pas trop secoué d'être sortie avec une cinglée qui est pote avec des sans-abris ? D'ailleurs, le « sans-abri » a un nom et un prénom.
- D'après certains témoins, M. Penon t'appelait Sybil ? Pourquoi ?
- Quand j'étais à la rue, j'ai voulu changer de nom. C'est Fifi qui a choisi Sybil. Voilà. Tu sais tout. Je peux savoir où est Fifi, maintenant ?
- Pourquoi ne pas m'avoir dit plus tôt que tu avais retrouvé un ami d'enfance ? Pourquoi ne pas m'avoir raconté ta vie à la rue ? Ta dépendance à l'alcool et à la drogue ?
- Crois-tu que ce soit facile à raconter cela à n'importe qui ?
- « N'importe qui » ? Ainsi, je suis « n'importe qui », pour toi ?
- Ces derniers temps, oui. Un étranger, même.
Visiblement, cette remarque le blessa. Il se prit la tête dans ses mains.
- Peut-être ai-je effectivement été trop prit par le boulot... Au détriment de notre couple.
Il releva soudainement la tête.
- Avez-vous... Avez-vous couché ensemble ?
- Quoi ?
- Avez-vous couché ensemble ? répéta-t-il.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ? répondit-elle en croisant les bras. Je suis grande et t'es pas mon père, je fais ce que je veux. D'ailleurs, je croyais être interrogée par la police, non par le petit copain.
- Bien sûr que tu fais ce que tu veux, Cecily. Tu es totalement libre. Mais tu aurais pu me dire que tu ne ressentais plus rien pour moi. On se serais quitté et chacun aurait mené sa vie de son côté, comme des personnes ordinaires. Le problème, c'est que non seulement tu ne m'as rien dis, mais en plus ce mec est dangereux !
- Je t'interdis de parler de Fifi comme ça ! cria Cecily.
- Ce mec a de graves antécédents derrière lui. Sais-tu qu'après ton départ pour les États-Unis, il a braqué deux banques ? Sais-tu également que plusieurs plaintes ont été déposé contre lui pour vols et agressions ?
Cecily baissa la tête. Non, elle ne savait pas tout ça. Mais il n'était pas question qu'elle cesse de défendre son ami.
- Je suis bien avec lui, dit-elle la voix chargée de colère. C'est la personne qui me connaît le mieux sur Terre et en qui j'ai le plus confiance. Peu importe ce qu'il a fait, je le soutiens.
- Il a failli te tuer, Cecily ! s'emporta M. Durray. Toi, ainsi que d'autres personnes si elles avaient eu le malheur de se trouver aux alentours.
- Il était sous l'emprise de stupéfiants ! Et moi aussi, d'ailleurs ! N'importe qui aurait réagi de cette façon ! Et sinon ? Ça se passe comment avec Rebecca ? Elle est belle ? Riche ?
M. Durray se figea. Cecily trouva ce silence anormal. Si cette Rebecca n'était pas sa maîtresse, il était censé nier. La jeune femme ravala ses larmes et continua :
- Je ne suis donc pas la seule responsable de la fin de notre couple. Eh oui, Rebecca doit être belle, mais pas hyper intelligente. J'ai trouvé des lettres provenant d'elle. Ça n'avait rien de professionnel, crois-moi.
Cecily se leva et se planta devant M. Durray.
- Je te retourne donc la question : as-tu eu des rapports avec cette Rebecca ?
- Ne mélange pas tout ! gronda-t-il. Et comment peux-tu croire une chose pareille, alors que c'est que tu as fait de côté ? Seigneur, tu me fais honte. Tu me fais honte et tu me dégoûte.
La gifle partit toute seule. La jeune femme se mordit les lèvres. Elle n'avait pas pu se retenir. Weylan massa sa joue gonflée.
- Mademoiselle Fardom, nous nous sommes tout dit, déclara-t-il très sèchement.
Il se leva et se dirigea vers la porte.
- Je passerai prendre ma valise. Je pars à l'étranger, ajouta-t-il sur le même ton.
- Chez Rebecca ? ne pu s'empêcher de demander Cecily.
Il eut un silence, puis M. Durray annonça sans même se retourner :
- Philips Penon est mort. Je n'ai pas eu le temps de dégainer mon arme qu'il s'est tiré une balle dans la tête.
Il sortit, laissant Cecily complètement sous le choc.
***
La jeune femme rentra chez elle, réalisant à peine ce qu'il se passait. Elle observa l'appartement. Il y régnait un incroyable désordre. Cecily pensa à Weylan qui était si maniaque. Elle n'osa pas imaginer sa tête lorsqu'il avait découvert son appartement en dessus-dessous. La jeune femme essaya de le faire sortir de ses pensées. Elle ne devait plus penser à lui. Cecily resta pourtant assise dans le salon, au beau milieu du désordre, sans rien faire.
Le soir commençait à tomber lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir. Elle n'eut pas besoin de se retourner pour savoir que c'était Weylan.
Elle l'entendit aller dans la chambre pour revenir dans l'entrée un quart d'heure plus tard, munit de sa valise.
- Je ne t'avais pas vu, dit-il.
Cecily tourna la tête vers lui. Il se tenait là, debout, le dos droit et la tête haute. Même avec le visage fatigué et les cheveux décoiffé, il restait un très bel homme.
Cecily détourna le regard pour faire cesser les battements de son cœur. Ca ne pouvait pas marcher. Cecily et Weylan venaient chacun d'un monde opposé.
- Puis-je te demander où sont les lettres ?
- Je les ai accroché au-dessus de mon lit. Je les lis tous les soirs ; je les trouve si bouleversantes ! lança-t-elle d'un ton plein de sarcasme.
- Cecily, je suis épuisé et je n'ai aucune envie de me disputer à nouveau...
La jeune femme se leva, évita plusieurs débris et déchets, souleva un tas de feuille éparpillées dans un coin et saisit plusieurs enveloppes chiffonnées.
- Les voilà, tes fichues lettres, s'écria-t-elle en les lui jetant à la figure.
M. Durray se baissa pour les ramasser.
- J'ai engagé des employés de ménage pour tout nettoyer. Ils seront là demain.
- Monsieur est trop aimable, répondit-elle sèchement.
Il soupira.
- Cecily, je voulais que tu saches... Je n'ai jamais souhaité tout ça...
- Parce que tu crois que moi, si ?
- On en a déjà parlé ce matin, je n'ai pas envie de recommencer, fit Weylan en se dirigeant vers la porte.
- Tu diras à Rebecca que son parfum pue et qu'elle écrit très mal... Et surtout, qu'elle fait la plus grosse erreur de sa vie en se mettant avec toi !
La jeune femme eut à peine le temps de terminer sa phrase que M. Durray partit en claquant la porte. Les murs en tremblèrent.
Cecily fut prise d'un nouveau vertige. Elle se précipita dans la salle de bain pour vomir à son aise. La jeune femme éclata ensuite en sanglot. Puis, elle regarda ses poignets couverts de cicatrices. Ça faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas fait. Cecily n'en avait plus ressentit le besoins... Jusqu'à aujourd'hui.
Elle saisit les lames de rasoirs qu'avaient oublié Weylan.
Son couple était mort, Fifi aussi. Tout était sa faute.
Elle devait se faire mal.
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