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Chapitre 23

- Que faites-vous, Cecily ? demanda une voix derrière la jeune femme.

Celle-ci se retourna vivement et vit Weylan penché au-dessus de son épaule. Cecily retourna la feuille.

- Rien.

- Vous venez de me piquer une feuille. Vous me devez bien ça.

Cecily soupira longuement et répondit brièvement :

- J'écris. Ca me détend.

- Puis-je lire ?

- Non ! s'écria-t-elle. Non ! Je... Je préfère garder cela pour moi...

- Bon, bon. Très bien. Puis-je au moins savoir de quoi ça parle ?

Cecily ne répondit pas ; ses yeux s'étaient dirigés vers le miroir accroché sur le placard. Elle avait les cheveux en pagaille et son mascara avait coulé. Cecily se rendit soudain compte qu'elle avait enlevé sa robe pour être plus à l'aise dans le lit.

La veille, elle et Weylan avaient veillé très tard. Ils avaient beaucoup rigolé et bu aussi. M. Durray avait alors proposé à la jeune femme de rester. Il lui avait cédé son lit et avait dormi dans le canapé. Sa robe étroite l'incommodant, Cecily avait décidé de la retirer pour mieux dormir. Lorsqu'elle s'était levée, elle avait juste enfilé son long manteau.

- Euh... Pouvez-vous partir un instant ? Je dois me changer, j'ai une tête à faire peur...

- Pas du tout ! Vous êtes très belle...

Ne s'attendant pas à ce compliment, Cecily rougit jusqu'au oreille et baissa la tête l'air gêné.

- Excusez-moi, je ne voulais pas..., reprit M. Durray lui aussi visiblement gêné.

Il sortit sorti précipitamment de la pièce.

Cecily se leva, resta figée un instant et se laissa tomber sur le lit.

« Quelle conne ! » pensa-t-elle en prenant la tête dans ses mains. Pourquoi n'avait-pas lâché un « merci », comme tout le monde ?

Elle sentit son cœur battre à vive dans sa poitrine. La jeune femme resta assise un instant, attendant que les battements cessent. Puis, elle se leva lentement et s'habilla.

Cecily repensa à la soirée de la veille. Elle savoura chaque détail passé avec M. Durray. Certains moments lui échappaient sans doute à cause de l'alcool. Mais, un seul restait gravé dans sa mémoire.

Un moment doux, intense et agréable. Cecily sentait encore la chaleur des lèvres de Weylan sur les sienne. Cette sensation lui manquait cruellement, comme si cela faisait des siècles que ce moment s'était produit.

Elle espérait juste que ce baiser ne fut pas un rêve.

La jeune femme retrouva M. Durray dans le salon. Celui-ci était installé sur le canapé, une cigarette à la main.

- Je ne suis pas sûre que fumer de bon matin soit une bonne idée, dit-elle. Surtout après une soirée bien arrosée.

- Oui, vous avez raison.

Il écrasa sa cigarette dans un cendrier.

- Cette histoire de procès me taraude l'esprit, ajouta-t-il en passant une main dans ses cheveux. J'ai réfléchi toute la nuit sur ce qui pourrait faire tomber M. de Castel... Mais nous n'avons pas grand-chose...

Cecily jeta un coup d'œil sur la table du salon. Des feuilles y étaient éparpillées.

- Nous n'avons même pas d'avocat, soupira la jeune femme.

- Je crains bien que ce soit peine perdu !

- Non, il ne faut pas dire ça ! On va trouver un moyen... Il le faut ! Pour toutes les victimes du médicament Farmassium ainsi que celles des meurtres qui se sont déroulés récemment !

- Mais nous ne savons même pas s'il y a un lien !

- Nous trouverons !

M. Durray se frotta bascula la tête et se frotta les yeux avant de se lever.

- Je vais au commissariat. Rester ici, ne me servira à rien.

- Oui... Moi je vais rentrer..., murmura Cecily.

L'inspecteur se tourna vers elle et plongea les yeux dans les siens ce qui fit rougir la jeune femme.

- J'ai passé une agréable soirée, hier. Je crains même qu'agréable soit un mot bien trop faible.

- Pareillement, Weylan, répondit Cecily.

Il s'approcha lentement de la jeune femme.

- Hum... Concernant ce qu'il s'est passé hier soir...

- Que s'est-il passé ?

M. Durray parut gêné et se racla la gorge.

- Vous deviez être trop amochée pour vous en souvenir... Hum... Eh bien... On s'est... On s'est embrassé...

- Ah... Oui... Le baiser...

- Oui, enfin... Oublions cela... Et puis, de tout façon, nous avions bien bu... Disons qu'il ne s'est rien passé... Vous et moi, nous ne sommes pas... Pas fait pour être ensemble, n'est-ce pas ?

- Oui, bien sûr, répondit Cecily.

L'inspecteur se détendit et reprit toute son assurance.

- Parfait. Je regrette que l'on se soit comporté comme des adolescents...

- Ca ne fait pas de mal, de temps en temps...

- Certes... Bon... Je dois y aller...

- Moi aussi. Bonne journée.

Cecily sortit sans laisser le temps à l'inspecteur de répondre.

« Oublions cela », avait-il dit.

Apparemment, ce baiser ne comptait guère pour lui. Voir même pas du tout. La rage en elle, Cecily s'en voulut d'avoir cru qu'elle pouvait plaire à un homme. C'était stupide. Typique des adolescents. Pourtant, cela faisait bien longtemps qu'elle n'en n'était plus une.

- Personne ne t'aimera. Jamais, murmura une voix dans son esprit.

- Pourquoi crois-tu que tes parents t'ont abandonné ? Tu ne vaux rien, Cecily, murmura une seconde voix.

- Casse-toi, on ne veut pas de toi.

- Personne ne te veut !

Les voix fusaient, enchaînant les phrases blessantes. Cecily se figea et s'assit sur le trottoir, un mal de tête la saisissant. La dernière remarque lui fut plus de mal que toutes les autres réunies.

- Meurs !

Ce mot raisonna de longues minutes, dans tout le corps de Cecily.

Elle entendit un homme s'approcher d'elle et lui demander si tout allait bien.

- Oui, s'entendit-elle dire.

La jeune femme se releva et reprit sa marche. Les voix disparurent aussi vite qu'elles étaient venues.

***

- ... Tout de suite, un reportage sur l'incroyable vie du Premier ministre feu Michael Teorris... Michael Teorris est né en 1962 à San Francisco. C'était un enfant très souriant et tout le temps « sur ressort », affirme un proche de la famille Teorris... Il était très brillant à l'école et très populaire au lycée. Après de prestigieuses études à Paris, il revient aux États-Unis pour...

- Vous pouvez éteindre cette télé s'il vous plaît, on l'a regardé toute la nuit, fit Athéna, allongée sur un fauteuil.

- Attends, je regarde un énième hommage sur le Premier ministre. Peut-être qu'en savoir un peu plus sur son passé va nous aider à comprendre pourquoi il a été tué...

- Cela m'étonnerait que les enquêteurs professionnels résolvent leur enquête en regardant le JT...

- Peut-être que M. Teorris était au courant du sombre côté des médicaments. Il s'apprêtait à tout dévoiler, lorsque M. de Castel l'aurait tué.

- Cette théorie pourrait être bonne... S'il n'y avait pas eu d'autres meurtres commis avant l'arrivée du Premier ministre.

- Déjà, pourquoi se rendait-il à Farmassium ?

- M. Teorris venait juste rendre visite à mon pèr... à M. de Castel car les médicaments Farmassium ont guéri sa femme de son sévère mal de dos, répondit Lili.

- Tu vois, ta théorie ne tient pas la route, fit Athéna à Ahmès.

- Alors il faut trouver autre chose.

- Je ne pense pas qu'en restant ici, on sera très productif...

Athéna se leva, mit ses chaussures et son manteau et sortit de la chambre.

- Où tu vas ? lui demanda Ahmès.

- A Farmassium, pardi ! C'est le seul endroit où on pourra trouver des indices... Et je sens qu'on est passé à côté de plein de choses...

***

Arrivé sur son lieu de travail, Athéna vit à l'entrée un panneau indiquant « FERMETURE PROVISOIRE ».

La jeune femme entra dans le bâtiment. Le silence régnait dans le hall. D'habitude, cet endroit était bondé. Elle vit un homme passé, les bras chargés de cartons.

- Excusez-moi... Que se passe-t-il, au juste ? l'interpella la jeune femme.

- Vous ne savez pas ? Depuis le meurtre du Premier ministre, beaucoup ont demandé à l'arrêt de l'entreprise. Au départ, ces personnes ne représentaient pas grand-chose. Puis, leur mouvement a pris de l'ampleur. Aujourd'hui, une enquête est en cours et M. de Castel est le suspect numéro un. Mais bon, il n'est pas à plaindre ! Quand on a du fric et de l'influence, on peut s'en sortir ! En attendant, l'entreprise est mise en arrêt pendant quelques semaines. Moi, je vous dis, c'est une affaire qui sera clouée ne moins de deux. Les affaires de l'entreprise vont reprendre de plus belle, peu importe si M. de Castel est mauvais ou pas. En attendant la réouverture, prenez quand même vos effets personnels. On ne sait jamais...

Après lui avoir souhaité une bonne journée, l'homme s'en alla.

Athéna se dirigea vers la salle des archives. Elle la regarda et se dit qu'elle allait lui manquer. C'est vrai, après tout, c'était là qu'elle avait découvert les documents indiquant la face sombre des médicaments Farmassium.

La jeune femme prit son pot à crayon Rubik's cube qu'elle possédait depuis l'école primaire, quelques documents lui appartenant ainsi que sa plante en plastique.

Elle ferma la porte et se dirigea vers la sortie. Tout était calme et silencieux. Soudain, une idée folle lui traversa l'esprit. C'était risqué. Très risqué. Peut-être même trop ?

Mais, Athéna ne réfléchit pas ; elle se précipita vers l'ascenseur et appuya sur le bouton du dernier étage. La jeune femme atteignit une grande porte en verre où une plaque ayant l'inscription : « M. de Castel, PDG » était accrochée.

La jeune femme ouvrit la porte mais celle-ci était fermée à double tour. Athéna pesta intérieurement. Elle qui était si proche du but ! Elle allait enfin pouvoir trouver des preuves sur les meurtres ou sur la face sombre des médicaments ! Non, elle ne pouvait pas abandonner !

Athéna prit son courage à deux et essaya de briser le verre grâce à ses talons. Malheureusement, elle n'était pas dans un film d'action et dû mettre vingt bonnes minutes pour former un gros trou.

La jeune femme se faufila à l'intérieur du bureau, non sans se couper. Elle ignora les picotements des égratignures et se mit en quête de preuves. Athéna fouilla les meubles, la bibliothèque et le bureau de M. de Castel. Au bout d'un quart d'heure, elle poussa un soupir. Elle n'avait rien trouvé. La jeune femme regretta amèrement que Lili ne soit pas venu. Elle connaissait mieux les lieux qu'elle. Athéna fouilla une nouvelle fois la pièce. Cette fois, un tiroir retint l'attention de la jeune femme. Il était fermé à clef, contrairement aux autres dans la pièce. Elle retira une épingle de son chignon et essaya de crocheter la serrure. A sa plus grande surprise, le tiroir s'ouvrit. Athéna n'aurait jamais pensé que les techniques des espions dans les films d'action pouvaient servir dans sa vie !

Alors qu'Athéna regardait ce qu'il y avait dans le tiroir, elle entendit une sonnerie assourdissante.

Seigneur.

Une alarme.

Après s'être figée un instant, la jeune femme n'eut qu'une idée en tête : sortir d'ici. Elle allait prendre le contenant du tiroir mais constata avec horreur qu'il était... vide !

« Ca n'a pas de sens ! Pourquoi fermer un tiroir vide ? » se demanda-t-elle paniquée.

La jeune femme sentit son cœur battre à vive allure et son ventre se nouer. Cette situation la replongea quinze ans en arrière.

Lors du spectacle de fin d'année de son école, Athéna devait réciter un long poème. Les mains moites et les genoux tremblants, les mots étaient restés coincé dans sa gorge. Les larmes lui montant, la jeune femme se souvint de la honte qui l'avait envahi, la paralysant encore plus. Que se passait-il ? Athéna, la petite fille énergique, bavarde et intrépide se retrouvait là, à moitié pleurant devant toute l'école, alors qu'elle était loin d'être timide et n'avait jamais eu le trac.

Athéna se souvint alors d'une petite voix qui provenait du bas de la scène. C'était Julien. Il lui murmurait de le regarder et de ne prêter attention qu'à personne d'autre que lui.

« Reste calme et réfléchis », lui avait-il dit de sa voix d'enfant.

Reste calme et réfléchis.

Athéna respira profondément et ouvris les yeux la ramenant au présent. La jeune femme appuya dans le fond du tiroir et entendit un petit « clic ». Le tiroir comportait un double-fond ! Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ?

- Main sur la tête et tournez-vous lentement ! cria une voix qui la fit sursauter.

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