Epilogue
Louis
Les yeux perdus dans l'immensité bleue de la mer, c'est un déclic qui me sort de mes pensées.
Je tourne la tête et me retrouve face à l'objectif d'Harry. Il aime bien me prendre en photo quand je ne m'y attends pas. D'après lui, c'est là que je suis le plus beau, quand je suis naturel, quand je ne pose pas ou que je ne me force pas à sourire. Il dit qu'il a l'impression, dans ces moments-là, de capter un bout de mon âme, qui je suis réellement. Je n'aime pas trop les photos, mais je lui fais confiance et puis, ça lui fait plaisir, alors je le laisse faire.
Il décale l'appareil et me sourit avant de s'approcher pour me voler un baiser.
— Tes yeux sont aussi bleus que le ciel, constate-t-il en penchant la tête sur le côté. On dirait qu'ils ont été retouchés au pinceau, ils sont magnifiques... comme toi.
Je me sens rougir au compliment et passe une main dans ma mèche avant de lui faire un sourire timide. Il ne me laisse pas le temps de cligner des yeux qu'il a déjà repris un cliché en riant.
— Ce n'est pas moi que tu es censé prendre en photo. Je te rappelle qu'on se voit tous les jours, je fais mine de râler, plus gêné qu'ennuyé.
— Peut-être, mais c'est de ta beauté à toi dont je ne me lasse pas, réplique-t-il avec naturel, accentuant mes rougeurs, avant de se tourner pour reprendre des photos du paysage.
Nous sommes actuellement sur le sentier du littoral, dans le sud de la France. Il s'agit d'un chemin qui borde la mer entre Nice et Monaco et qui permet de découvrir la côte autrement tout en visitant les villages alentour. C'est vraiment magnifique. Tellement loin de la grisaille de Londres. Ce matin, nous avons découvert le village médiéval de Saint Paul de Vence, puis nous avons mangé un bon repas sur le Cour Saleya à Nice et maintenant nous serpentons au plus près de la mer en direction de Villefranche sur Mer. Le joyau de la Côte d'Azur y a-t-il écrit sur la brochure. J'ai hâte de découvrir ça.
Nous sommes arrivés il y a quelques jours pour profiter de vacances bien méritées. Nous en avions besoin autant l'un que l'autre. J'ai économisé pendant de nombreux mois, parce que je voulais marquer le coup pour fêter le diplôme de mon homme. Il a tellement travaillé pour l'avoir. Et puis, c'est une promesse que je lui avais faite l'année où nous nous sommes connus et mis en couple. Lui faire faire le tour du monde pour qu'il puisse prendre les photos qu'il rêvait de faire et aussi que nous puissions boire les thés que nous avions toujours partagés, mais dans leurs pays d'origine cette fois.
La France est le premier pays que nous visitons. Il y en aura d'autres, bien sûr, mais pas tout d'un coup. Cela représente un trop gros budget et puis ça fait durer le plaisir. Ça nous donne un but à atteindre, un rêve commun que nous partageons à deux. Nous avons bien le temps de le réaliser, inutile de se précipiter.
Lorsque je vois Harry avec ses yeux qui brillent et son sourire qui mange la moitié de son visage, je me dis que c'est la meilleure des récompenses. Je ne pourrais jamais m'en lasser, je crois. Je suis encore moins pressé de finir notre périple. Le voir aussi heureux suffit à mon propre bonheur. Oui, c'est totalement niais, mais j'assume parfaitement. C'est l'effet que me fait mon homme et j'aime ça parce que ça me rend vivant.
Il me rend vivant.
Après quelques nouvelles prises de vue, Harry éteint son appareil photo et replace le cache sur son objectif. Il m'attrape ensuite la main dans un geste doux et naturel qui me fait frissonner, entrelaçant nos doigts comme il le fait toujours. Même après toutes ces années, certaines choses ne changent pas. J'aime toujours autant son contact et je sais que le mien a toujours cet effet apaisant sur lui, rassurant.
C'est ainsi que nous marchons tranquillement sous le soleil éclatant de ce mois de juillet. Le ciel est d'un bleu immaculé, vierge de tout nuage. Il se reflète dans la mer qui s'étend à perte de vue, à peine irisée par l'air marin qui rend en permanence les températures supportables. Je prends une grande inspiration, inhalant avec délice l'air chargé en iode. Je me sens bien et lorsque je regarde Harry, je sais qui lui aussi va bien. Très bien même.
Il est désormais tout à fait guéri, totalement libéré de ses anciens démons. Ça n'a pas été toujours simple. Il y a même eu des moments plus compliqués que d'autres. Des petites rechutes, des crises d'angoisse incontrôlées, des doutes et des peurs qui remontaient. Il y a eu des moments pendant lesquels il lui arrivait encore de perdre pied, de remplacer une phobie par une autre. Mais il a combattu courageusement ces réminiscences de son passé. Il a continué à avancer, à braver ses peurs et il a fini par gagner. Bataille après bataille, il est sorti victorieux de la guerre.
Cette guerre qu'il menait contre lui-même.
J'ai été là. Toujours. J'ai été sa bouée de sauvetage, son punching-ball, son confident, son ami, son amant. Sans qu'il s'en rende compte, il m'a autant aidé que je l'ai fait moi-même. Aujourd'hui, tout ça est définitivement derrière nous. Même si son agresseur n'a jamais été retrouvé, comme il fallait s'y attendre. Même s'il ne boit jamais d'alcool quand je ne suis pas avec lui. Même s'il a du mal à aller en boîte de nuit sans se sentir mal à l'aise et incapable de lâcher son verre ne serait-ce qu'une seconde.
Comme pour ma sœur, il y a quelques séquelles, quelques traces indélébiles qui ne s'effaceront jamais et qui l'ont changé à jamais. Mais pour l'essentiel, il est redevenu lui-même, le Harry qui aime prendre soin de lui, qui aime s'habiller de façon sexy, qui sourit à la vie et qui profite de chaque instant. Le Harry qui me rend heureux et qui embellit ma vie comme personne avant lui. Le Harry qui aide des enfants en difficulté en les accompagnant avec sa douceur et sa patience innées.
Je suis si fier de lui. Si fou de lui... je n'ai même pas de mots pour qualifier ce que je ressens pour lui.
C'est un baiser sur ma joue qui me sort de mes pensées. Mon homme me regarde avec une infinie tendresse baignant ses iris.
— Tu étais parti loin... constate-t-il en riant doucement.
— Je repensais à toi, au chemin que tu as parcouru et à la fierté que je ressens pour toi, je réponds sans hésitation.
Nous nous sommes promis, il y a bien longtemps, de ne jamais nous mentir et nous avons toujours respecté cette promesse. Harry rougit, mais soutient mon regard.
— Je t'aime... souffle-t-il simplement.
Ces simples mots suffisent à tout résumer. Je hoche la tête avant de lui répondre que moi aussi, puis nous reprenons notre marche. Nous débouchons bientôt sur un escalier taillé dans la pierre plutôt raide. Une pancarte indique que nous devons l'emprunter pour atteindre Villefranche Sur Mer. Nous nous regardons une seconde avant d'entamer son ascension. Après plusieurs marches, Harry s'arrête pour photographier sans doute la vue qui est magnifique maintenant que nous avons pris un peu de hauteur.
Il se tourne ensuite vers moi et accroche ma hanche. Sans hésiter, je passe mes bras autour de son cou et plonge mes yeux dans les siens. On se regarde quelques secondes sans parler. Puis, je me hisse sur la pointe des pieds, je caresse son nez du mien avec douceur avant d'effleurer ses lèvres. Après un infime instant d'hésitation, je les emprisonne finalement dans un baiser passionné qui fait s'envoler une nuée de papillons au fond de mon ventre et qui fait emballer mon cœur dans une symphonie dont lui seul a le secret et que seul Harry sait orchestrer. Nous nous séparons à bout de souffle et reprenons notre périple, un sourire niais éclairant désormais nos visages.
Après une bonne heure de marche, nous arrivons enfin à destination. Le spectacle qui s'offre à nous est à couper le souffle. La petite ville côtière n'a pas volé son titre de joyau. C'est magique, presque irréel. La vue est incroyable, le port bordé de nombreux restaurants et bars est incroyablement vivant. Sur la place, en plein centre, de nombreux étals proposent leur camelote dans une ambiance joyeuse et détendue. Et puis, il y a la vielle ville, tellement typique avec ses ruelles tordues, ses vieux immeubles en pierre qui n'ont pas été montés droits et toutes ses échoppes offrant toutes les spécialités du coin. C'est coloré, joyeux, vivant et je me sens tomber amoureux de cet endroit.
Après avoir déambulé un long moment et avoir fait chauffer la carte de crédit, nous dénichons un salon de thé. Nous nous regardons avec un sourire complice avant d'entrer. Une serveuse nous accueille avec un grand sourire. Je laisse Harry gérer vu qu'il a pris une option « français » en vue de nos futurs voyages. Quelques minutes après, nous sommes assis devant une immense baie vitrée donnant sur la mer et une théière laissant infuser du thé noir à la figue, à l'orange et au miel. Un mélange typique d'ici que j'ai hâte de découvrir.
Nous discutons un peu avec Harry, mais comme souvent, c'est rapidement le silence qui nous enveloppe. Un silence apaisé, détendu, que nous apprécions tout autant que nos échanges. Il est parfois agréable de savoir se taire pour apprécier certains moments, pour nous en imprégner. Nous vivons un de ces moments. Seule la musique diffusée par la radio et les conversations étouffées des autres clients du lieu nous parvient. Je profite du moment avec plaisir.
Alors que je me suis perdu dans l'immensité bleue qui me fait face, je sens Harry se tendre et se redresser. Automatiquement, je porte mon attention sur lui et remarque qu'il a les sourcils froncés et qu'il semble écouter quelque chose. Je suppose qu'il s'agit de la musique qui passe à cet instant. Comme elle est en français, je ne comprends rien à ce que le chanteur veut exprimer, mais mon homme est plus que réceptif aux paroles. Quand le morceau se termine, je vais pour le questionner, mais il ne m'en laisse pas le temps en faisant signe à la serveuse qui se dirige aussitôt vers nous.
Ils se parlent en français et Harry sort son portable. Il tape quelque chose sur son clavier et montre son écran à la jeune femme qui acquiesce. Ils parlent encore quelques secondes avant qu'elle ne nous laisse de nouveau seuls.
— Ça va ? je lui demande, un peu perdu par ce qu'il vient de se passer.
— Parfaitement bien. Bon, on le goûte ce thé ? change-t-il habilement de sujet.
Je l'observe encore un peu, mais n'insiste pas. Quelque chose vient de se passer, mais qui m'échappe totalement. Harry a un sourire immense et semble content de lui, mais il ne semble pas enclin à m'expliquer, alors je laisse tomber. Il me dira bien à un moment donné à quoi il a pensé.
— Goûtons mon chéri ! je réponds en tendant ma tasse pour qu'il me serve.
Le reste de l'après-midi se passe comme dans un rêve éveillé et c'est épuisés que nous rentrons finalement à notre hôtel après avoir pris le train et que nous nous couchons dans les bras l'un de l'autre.
*
Harry
C'est la chaleur des rayons du soleil traversant les persiennes qui me réveille. Je prends le temps, les yeux toujours fermés, d'apprécier la douceur du jour naissant, les souvenirs de ces derniers jours et la présence de Louis à mes côtés. J'ouvre doucement les paupières et souris en voyant mon homme dormir à poings fermés. Nous marchons beaucoup et passons nos journées à visiter les alentours. Il n'est vraiment pas habitué à ce rythme et moi non plus d'ailleurs, alors le repos est primordial. Même si nous avons pris l'habitude de nous lever tôt pour profiter à fond de nos journées, je vais le laisser dormir encore un peu.
Je m'approche doucement de lui et dépose un baiser sur son épaule avant de me lever pour aller soulager ma vessie tout en faisant attention de ne pas le réveiller. Une fois fait, je décide de prendre une douche et vais récupérer mon téléphone portable dans la chambre pour mettre un peu de musique. Je fouille dans ma playlist, mais rien ne m'inspire ce matin. Puis je repense à cette chanson, entendue hier au salon de thé. J'ouvre Spotify et tape le nom du groupe qui l'interprète. Je ne mets pas bien longtemps à la trouver. Je programme la lecture pour qu'elle passe en boucle, règle le volume pour que ça ne réveille pas Louis et me glisse sous la douche.
J'ai les yeux fermés et je laisse l'eau couler sur mon corps. Je suis figé. J'ai arrêté de me savonner au moment où j'ai de nouveau compris les paroles, celles-là mêmes qui m'avaient fait tendre l'oreille hier. Je ne capte pas tout, mon niveau de français est bon, mais pas parfait non plus, mais les phrases que j'arrive à comprendre me saisissent de nouveau et un frisson me traverse de haut en bas. Ces phrases mises bout à bout racontent quelque chose de beau et qui me parle.
Ça me fait penser à ce que m'avait dit Zayn il y a longtemps maintenant, lorsqu'il avait fait référence à ma rencontre avec Louis et au destin. Lorsqu'il avait suggéré que tout ça n'était pas arrivé sans but précis et que ce but était notre rencontre. Comme si, dès le départ, tout s'était mis en place pour que... nous soyons ensemble.
Les larmes dévalent mes joues alors que la chanson recommence pour la troisième fois et que la première phrase s'incruste dans mon cœur et dans ma peau. Cette phrase qui revient inlassablement tout au long de la chanson et qui est si sensée, si vraie. Je la ressens jusque dans mes tripes. Il ne pouvait pas en être autrement.
Je vais devoir passer un coup de fil à Zayn.
Lorsque je sors de la salle de bain, Louis est réveillé. Il est assis contre la tête de lit, le drap le recouvrant jusqu'à la taille et, en bon geek qu'il est, il a déjà le nez dans son téléphone. Il relève son visage vers moi et je souris en voyant ses traits ravagés par la fatigue. Il a les cheveux en bataille et de tout petits yeux. Il est tout fripé, on dirait un petit bébé !
— J'ai commandé le petit-déj, m'indique-t-il de sa voix éraillée. Je me suis dit que pour une fois, on pouvait le prendre dans la chambre. Le supplément n'est pas énorme.
Je hoche la tête, c'est une super idée. On va pouvoir être tranquilles encore un moment et je vais en profiter pour...
— Ça va ? me demande-t-il en me sortant de mes pensées. Tu as l'air bizarre.
— Non, ça va, je réponds, la voix mal assurée.
Il fronce les sourcils et se redresse un peu, posant son téléphone sur les draps, à côté de lui.
— Tu es sûr ? Tu as les yeux rouges.
Son ton marque son inquiétude alors je m'approche rapidement de lui, et m'installe à ses côtés. Je l'embrasse et lui répète que tout va bien, que je suis heureux et que ma vie ne pourrait pas être plus belle.
Nous déjeunons dans le calme, je laisse mon homme se réveiller tranquillement, même si son inquiétude avait déjà bien commencé le travail. Il a commandé un petit déjeuner très complet et nous dévorons les œufs au bacon et les viennoiseries françaises avec appétit. Je crois que nous n'aurons pas faim ce midi.
C'est Louis qui se lève pour aller déposer le plateau dans le couloir et lorsqu'il revient, il s'allonge de nouveau sur le lit et me regarde attentivement.
— Tu vas me dire alors ?
— Te dire quoi ?
— Pourquoi as-tu pleuré ? Je me doute que ce n'est pas si grave que ça, mais... si tu as pleuré, c'est que ça signifie quelque chose. Je me trompe ?
— Non.
— Ah ! Je le savais. Alors ?
— Je voulais de toute façon t'en parler, je lui réponds en riant. J'attendais juste que tu sois bien réveillé.
— Eh bien, je le suis. Qu'est-ce que tu attends ?
Il me fait rire. On dirait un gosse attendant une surprise. J'espère qu'il ne sera pas déçu.
— Je ne t'en ai jamais parlé, mais Zayn m'a dit quelque chose, il y a quelques années et ça me trotte dans la tête.
— Tu me fais peur là...
— Non, ne t'inquiète pas. Il m'a dit que tout ce qui nous était arrivé avait peut-être comme but de provoquer notre rencontre.
— Zayn t'a dit ça ?
— Tu trouves ça bête ?
— Non, je le pense aussi, murmure-t-il. Mais venant de Zayn, ça fait bizarre.
— Tu le penses aussi ? je chuchote à mon tour, une boule dans la gorge.
— Oui. C'est comme si tout m'avait guidé vers toi. Des fois, il faut passer par les pires choses pour trouver le vrai bonheur. C'est triste, mais c'est comme ça et... c'est ce qui nous est arrivé. C'est comme si... c'est con hein, tu vas peut-être rire, mais... c'est comme si j'étais né pour...
— Shut !
Je pose un doigt sur sa bouche alors que les larmes me montent aux yeux. Il fronce les sourcils, mais se tait.
— J'ai un truc à te faire écouter.
Je récupère mon téléphone et lance la chanson.
— C'est la chanson qu'on a entendue hier au salon de thé, je lui explique. J'ai demandé le titre à la serveuse et je voulais t'en parler, mais je voulais aussi réécouter les paroles correctement avant.
— Comment s'appelle-t-elle ?
— La vie est belle. C'est un groupe français qui la chante. Il s'appelle Indochine.
— Ça dit quoi ?
Je souffle un grand coup et, avant de lui traduire les phrases que je comprends et qui ont cette signification folle, je lui dis juste.
— La première phrase c'est : Moi je suis né ici pour n'être qu'avec toi, je lui souffle en français, avant de lui traduire.
Louis relève la tête vers moi et ses yeux se brouillent instantanément.
— C'est ce que je voulais te dire, murmure-t-il.
— Je sais.
— Ça dit quoi d'autre ?
Sans un mot de plus, je remets la chanson au tout début et commence à lui expliquer les passages que je comprends.
~
« La vie est belle et cruelle à la fois, elle nous ressemble parfois
Moi je suis né pour n'être qu'avec toi
La vie est belle aussi belle que toi, elle te ressemble parfois
Moi je suis né pour n'être qu'avec toi »
~
Louis est figé, comme je l'étais sous la douche. À chaque mot que je traduis, il paraît un peu plus fragile que la seconde d'avant. Une émotion incroyable, et que je ne lui avais jamais vu, l'envahit peu à peu. C'est magnifique à voir.
~
« C'était pourtant si clair de finir avec toi
Ton sang est le mien, on ne fera plus qu'un
Et nous serions invincibles, réussir au moins ça
Nous voulions tous les possibles, aussi loin que l'on pourra »
~
Sa main attrape la mienne. Ses yeux se plongent dans les miens. Malgré l'émotion qui lui serre la gorge, il me sourit. Il marmonne un truc, mais je ne comprends pas, trop occupé à écouter et à traduire.
~
« Nous, on y aurait cru, seuls et tristes à la fois
Tout ne finira pas juste ici
On y aurait vu que nos sourires et nos joies
Moi je suis né ici pour n'être qu'avec toi »
~
À l'entente de cette phrase qui revient encore et encore, Louis lâche un sanglot. Je crois qu'il commence à la discerner en français. Les larmes ne coulent pas sur ses joues, il les retient, comme je le fais aussi. On pourrait se laisser aller pourtant, ça ne serait pas la première fois qu'on pleure ensemble, mais... je ne sais pas... ce n'est pas le moment peut-être.
~
« La vie est belle, mais cruelle parfois, elle nous ressemble toi et moi
Ma vie est belle aussi belle que toi
La vie est belle, mais cruelle parfois, elle nous ressemble toi et moi
Moi je suis né pour n'être qu'avec toi »
~
Nous laissons la chanson se terminer et lorsque les dernières notes ont cessé et que le silence envahit à nouveau la pièce Louis me regarde droit dans les yeux et murmure.
— Tu la remets ? S'il te plaît.
Je ne réponds pas, je relance juste la chanson et mon homme vient se blottir dans mes bras. Nous écoutons attentivement, dans le silence. Ses doigts caressent doucement mon torse alors que les miens bougent dans son dos. À voix basse, je continue à traduire inlassablement le texte qui tourne en boucle pendant de longues minutes.
Je pense que nous avions besoin de cela. Quelque chose dans lequel nous pouvions nous reconnaître. Quelque chose qui pourrait être le titre de notre histoire.
Je ferme les yeux et j'en revois le fil, de notre rencontre à aujourd'hui. La gêne de Louis lorsqu'il m'a parlé pour la première fois, ma peur, la confiance qu'il a su éveiller en moi petit à petit, nos maladresses, le thé que nous partagions pour créer un lien entre nous, l'épicerie, Laura, les photos, nos confessions, nos mains qui se touchent, nos bouches qui se frôlent, nos corps qui s'appellent, le parking du garage, le restaurant...
J'ai toujours les larmes aux yeux, mais également un grand sourire qui fend mon visage. Louis m'embrasse et se redresse.
— Apprends-moi à le dire en français. Je veux pouvoir te le dire...
La chanson tourne toujours alors que je prononce la phrase que Louis veut apprendre et il la répète alors, tout bas, à chaque fois qu'il l'entend. Au début, il a besoin de se concentrer et puis ça finit par venir tout seul. Comme si c'était une évidence.
Nous restons dans ce cocon un long moment avant de réaliser que nous devrions nous préparer si nous voulons profiter de notre journée. Louis a pris sa douche en subtilisant mon téléphone pour écouter la chanson pendant qu'il se lavait et lorsqu'il sort de la salle de bain, en caleçon, les cheveux encore humides, il a un énorme sourire fier sur le visage.
— Harry ? m'appelle-t-il doucement.
— Oui ?
Il s'approche de moi, pose ses mains sur mes hanches, m'embrasse et les yeux brillants me dit dans un français quasi parfait.
— Moi je suis né pour n'être qu'avec toi.
*
« Les âmes bousillées sont les plus fortes :
Peu importe le mal, elles savent qu'elles survivront. »
Auteur Inconnu
*
Fin.
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Wow... voilà encore ces 3 petites lettres qui viennent ponctuer la fin d'une nouvelle aventure...
J'ai les larmes aux yeux 🙊🙊🙈
J'ai vraiment adoré écrire cette fiction, avec Severine75, j'ai adoré faire vivre ce Louis et cet Harry... ils font partis de mes personnages préférés 🙈🙈 et vous, vous les avez aimé ?
Comme il s'agit du dernier chapitre, de l'épilogue, comme à chaque fois, j'attends de vous un petit bilan, ce que cette histoire vous inspiré et si elle vous a touché, même un petit peu 🙈🙈 Lâchez-vous ! 😂😂
Le sujet traité est délicat et sensible, j'espère que nous sommes parvenus à le faire correctement 😊😊
Cette histoire est surtout porteuse d'espoir. C'est possible, tout est possible quand on est bien entouré et que l'envie est là, c'est ce que j'aimerais que vous reteniez avant tout 😊😊 il y a toujours quelqu'un, quelque part, qui saura vous tendre la main au bon moment, vous comprendre et vous aider, si vous aussi vous le voulez ❤️❤️❤️
Je voudrais également dire un enooooorme merci à toutes les personnes qui sont passées par ici, qui ont lu, voté, commenté ❤️ tout comme celles qui sont passées par le compte de Séverine pour découvrir sa version Bxb 😍😍 Miles et Gabriel sont tout autant deux amours 😍😍
Je travaille actuellement sur plusieurs projets, bientôt je pourrai publier, j'espère que vous serez au rendez-vous 🤞🤞🙈
"Inoubliable" ne devrait plus tarder maintenant 😊😊 cette fiction sera un peu différente de tout ce que j'ai pu faire jusqu'ici 🙈🙈 Louis tient son propre rôle et j'avoue que mon côté fan s'est un peu réveillé 😂😂😂🙈
Sinon... Walls est un chef d'œuvre, je suis si fière de Louis, vous ne pouvez pas savoir 🥰🥰
Je vous aime fort 😘😘😘 À bientôt j'espère 😘😘😘
💙💚
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