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Note d'auteure


◾ En décembre 2017, un célèbre chanteur de K-pop, Kim Jonghyun, se suicide à l'âge de 27 ans dans une chambre d'hôtel ; des millions et des millions de personnes dans le monde sont frappées de plein fouet par le choc de cette disparition violente.

En France, les médias traditionnels parlent peu, et souvent avec beaucoup de maladresse, de ce genre musical et énergique qui fait pourtant de plus en plus d'adeptes. Le succès de la K-pop n'est pourtant pas un phénomène éphémère et sorti de nulle part. En Corée du Sud, la culture est considérée comme une puissance, une projection optimiste d'elle-même et de sa république. Depuis déjà 40 ans, l'exportation culturelle, surnommée Hallyu (vague coréenne), s'exporte dans le monde entier avec succès et parvient à faire entendre la langue coréenne partout dans le monde.

Ce succès cache aussi, par soucis d'efficacité ou par cupidité, un système très organisé de producteurs sans scrupule. Les agences de K-pop repèrent, castent, forment, formatent et exploitent des centaines de jeunes coréens talentueux, dont Jonghyun faisait partie.

En 2019, la série de suicides continue, avec trois chanteurs et chanteuses de K-pop supplémentaires : Sulli, Goo Hara et Cha Inha.

Des débats ont eu lieu pour dénoncer le harcèlement continu subi par ces stars sur les réseaux sociaux ou pour commenter le taux alarmant de suicides en Corée du Sud. Mais la question la moins sujette à polémique reste la responsabilité de ces firmes dans ces tragédies. Il est toujours plus facile de rejeter la faute sur des entités impalpables (les fans) et sur des morts (la fragilité mentale de Jonghyun) plutôt que de condamner des multinationales...

Quand l'annonce du décès de Jonghyun a été diffusée, je faisais déjà des recherches sur ce milieux. J'étudiais le parcours d'un groupe de K-pop ayant exercé entre 2012 et 2019 : B.A.P. J'ai été sidérée par tout ce que j'ai découvert. On pourra discuter indéfiniment du pourcentage de responsabilité des agences de K-pop dans ces suicides, qu'il soit de 10%, de 40% ou de 80%, cela ne change pas cette réalité : l'industrie de la K-pop est pensée de telle manière qu'elle brise les individus.

◾ Les preuves de maltraitances que j'ai réunies proviennent de témoignages, de vidéos et d'articles journalistiques. L'histoire de Minsuk est imaginaire, mais les abus qu'il subit dans ce roman sont la retranscription de faits réels que j'ai obtenus en décortiquant de récents scandales (2014).

L'affaire qui m'aura le plus inspirée est celle du boysband B.A.P., que je citais plus haut. Ils ont poursuivi leur entreprise en justice et à cette occasion des faits ont pu sortir. L'article de Na Jiyeon et Kim Sooji, paru le 28 novembre 2014 sur le webzine Dispatch, fut une source importante d'information pour moi. Il contient les raisons qui ont poussées les six membres de ce groupe à attaquer leur label. On y retrouve les fameuses entourloupes financières que je présente (sans retouche) dans ce roman, le travail à marche forcée jusqu'à épuisement, et les extraits de leurs véritables contrats qui montrent comment l'entreprise restreint "légalement" leur vie privée et rend impossible toute démission.

L'article relate aussi un épisode de prestation forcée. Le chanteur Jung Daehyun, âgé de 21 ans à l'époque, a été conduit aux urgences pour déshydratation, avant d'être menacé de « compensations financières », et de devoir terminer le concert. J'ai pu visionner les vidéos dans lesquelles on voit distinctement le bandage de la perfusion sur le poignet du chanteur.

◾ Pour terminer avec le cas des B.A.P.. Je tiens à dire que le personnage de Minsuk doit beaucoup de sa complexité au leader de ce groupe : le chanteur, auteur et compositeur Bang Yongguk. Grande fan de ce chanteur, j'ai lu beaucoup de ses interviews. Mais ce sont surtout les paroles de ses chansons ; particulièrement la chanson « AM 4 : 44 » https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=1kxbuiAAzzU qui m'a permis de mieux connaitre les états d'âme d'un artiste bridé et spolié, qui a été exploité jusqu'au burn-out par son entreprise. Les nombreux points communs qu'il y a entre lui et Minsuk ne sont pas dus au hasard.

◾ Une autre affaire m'a beaucoup inspirée pour écrire le scandale du préservatif, il s'agit de l'affaire E-Dawn et Hyuna. Ce couple d'Idols a annoncé être en couple ce qui a provoqué un important scandale. Des fans ont réclamé la démission de l'homme, E Dawn, qui appartenait à un boysband. Un mouvement de boycott et une chute en bourse des actions de Cube Entertainment (l'agence de E Dawn et Hyuna) ont incité l'entreprise à licencier le couple. C'était en 2018.

Les commentaires autours de l'affaire du préservatif sont des adaptations de véritables commentaires collectés pendant cette affaire d'E Dawn et Hyuna.


◾ Je n'ai pas réussi à trouver des informations précises sur l'entrainement que subissent les trainees recrutés par ces agences (à l'exception de la charge horaire qui est connue). Pour écrire le quotidien de Jeanne à Pak Entertainment et le déroulement des cours, je me suis inspiré du livre de Eric Suredj, « Ils sont fous ces coréens ! ». Il y raconte son stage d'entreprise, avec ses horaires hallucinants, ainsi que cette surveillance et évaluation de tous les instants. Il y est aussi question de cours d'histoire de l'entreprise et d'un système de délation à destination des personnels.


◾ Cette histoire n'en reste pas moins un récit de fiction, et donc, il contient une part de « fantaisie ». Je n'ai pas d'élément en ma possession qui démontrerait qu'une star de K-pop ait pu être brutalisée ou menacée physiquement par des membres de la Kangpae. Néanmoins, toutes les recherches que j'ai faites sur la Kangpae affirment que cette mafia sévit beaucoup dans l'univers du show-business coréen.

L'évocation de la discothèque « Burning Sun », où des femmes ont été violées après avoir bu à leur insu la drogue du violeur, était un clin d'œil volontaire. L'affaire « Burning Sun » est l'une des preuves ayant démontré récemment (2018) les rapports étroits entre la Kangpae et le show-business coréen.

◾ Outre mes recherches sur le monde de la K-pop, j'ai beaucoup profité des lumières de plusieurs guides et documentaires sur la Corée du Sud. Je conseille vivement le livre, « Corée du Sud : le goût du miracle », de Sébastien Falletti, qui m'a appris beaucoup sur la façon de penser des Coréens et l'histoire du pays. Je remercie aussi Frédérique Ojardias et le livre « Portaits de Séoul » des éditions Hikari.

Un voyage, en 2018, m'a permis de garder une mémoire sensorielle de ce pays, particulièrement celle de sa cuisine pimentée.

Malgré cela, je ne suis pas coréenne et les erreurs culturelles éventuelles de ce livre relèvent de ma seule responsabilité.

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