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XVI . Chapitre Vingt - cinquième

Je marche dans la forêt, sans chercher quoi que ce soit de particulier. Où me conduisent mes pas ? Je ne le sais pas... Je ne veux pas le savoir. Dans le fond, qu'est-ce que je cherche ? Je l'ignore. Je marche sans but. Fuyant deux camps qui veulent ma mort... Est-ce que je mérite de mourir pour tout ce j'ai fait ? Je ne sais pas. Je n'ai pas le droit de savoir. Je ne suis que qu'une âme errante. Je marche, je tourne en rond, je ne prend pas de pose, je continue, toujours tout droit. Sur quoi est-ce que je déboucherai ? Et bien je le verrai. Et tant que cela m'éloigne de ceux que j'aime, alors j'ouvrirai les bras. Ordre, Rebelles... Je ne veux plus que mes amis souffrent par ma faute. Alors je marche, les larmes perlant aux coins de mes yeux, mon coeur en miettes, mes sentiments entraînés par le torrent de mon âme, la magie comme compagnon. Qu'ai-je fait à ce monde ? Je suis née... Voila mon plus grand crime. Je veux simplement qu'on me laisse tranquille. Je veux qu'on m'abandonne. Qu'on me jette dans le fond d'un cachot et qu'on m'y laisse croupir pour une durée indéterminée. Je sens la nuit tomber. Que va-t-il se passer maintenant ? Je m'en fiche. Je veux juste arriver quelque part, ne pas errer dans cette forêt toute ma vie. Depuis quand a commencée cette aventure ? Un long moment. Trop de temps. Quel jour sommes-nous aujourd'hui ? En tout cas, il commence à faire froid. Je suis née durant l'hiver. J'adore la neige. Mais la perspective qu'il neige me rend nostalgique. Alors ? C'est mon destin ? Je vais mourir ici, dans le froid et la faim, condamnée à ne jamais faire quoi que ce soit de bien ? Un petit sourire perce mes lèvres. J'ai été bien stupide de croire que je pourrai montrer à mon destin que je suis plus forte que lui. Je suis faible. C'est comme ça. Je suis faible, seule, et je suis une incapable... Je n'ai jamais voulu de ça ! Si seulement j'avais été quelqu'un d'autre... Je me laisse tomber par terre et pousse un lourd soupir. Adossée contre un arbre, je me demande ce qu'aurait été ma piètre vie sans Willow, sans Claire, sans Lou, sans Lyn... J'en viens même à regretter Nathan. Ridicule ! Il m'a quand même maltraité ! Et pourtant... Je le trouvais gentil. Il est comme moi, dans le fond. Sa vie et son destin le terrifient alors il se cache derrière un masque supérieur. Bien qu'il ne soit pas fort, il en donne l'impression. Moi, je n'aurais jamais accepté d'être l'esclave des Rebelles aussi longtemps. Je me serais enfuie. Je suis comme ça. Et puis ! Je suis tellement bien placée pour dire ça ! J'ai été capturée et ça m'a pris deux semaines avant que je réagisse. Et encore, il m'a fallu l'aide de Lya.
Ahaha...
Je suis pathétique ! Je ne vaux absolument rien ! Je me suis promis de ne plus me laisser abattre ? Regardez-moi ! Pourquoi suis-je si faible ? Les larmes coulent sur mes joues et je me demande s'il est possible de changer le passé.
Le ciel étoilé me fait penser à moi, à mon ancienne vie... J'étais tranquille dans le temps. On me fichait la paix. Après tout, j'étais une parfaite inconnue aux yeux de tous.

« - Eh ! Toi là-bas !! »

Hurle une voix. J'ouvre doucement les yeux et tourne la tête vers le vieillard qui se dirige vers moi.

« - Je peux faire quelque chose pour vous ? »

Je demande. Il semble paniqué. Ses vêtements sont légèrement brulés et ses yeux remplient d'effroi.

« - Je vous en supplie ! L'Ordre a attaqué ma ferme ! Ma femme et mes enfants sont à l'intérieur ! Aidez-moi ! Je vous en supplie !!! »

Il s'effondre près de moi et je me lève d'un bond. Bon, les sentiments, vous allez vous taire et arrêter de me rendre bizarre ! Je dois aller aider ces gens.

« - Où se trouve votre ferme ? »

Il me pointe une direction et j'y cours à toute vitesse. Que se passe-t-il là-bas ? Quand j'arrive sur les lieux, la grange est en train de flamber. Je vois les enfants essayant de respirer par l'une des fenêtres. Vite ! Je dois les aider ! Je déclenche ma magie et la main que je contrôle vient les saisir en vitesse. La vitre se casse sous le coup que je lui envoie. En quelques secondes, j'ai réussi à attraper les enfants et à les poser sur le sol.

« - Eloignez-vous ! »

Je leur hurle. Ils obéissent et s'enfuient. Où peut bien être la femme de ce vieil homme ? Je me forme un bouclier grâce à la main invisible et avance vers les flammes. Faîtes que ça marche. Sur mon passage, le feu s'écarte pour me former comme une allée. Ce feu... Je tend la main vers lui. C'est ce que je pensais... Il a été povoqué par des magiciens. Je m'aventure dans la bâtisse jusqu'à entendre des pleurs étouffées. Je défonce la porte et entre. Je respire difficilement à cause de la fumée et elle brouille aussi ma vue. Sur le sol, une jeune femme dans la trentaine est étendue et tousse. Elle a un gros ventre... Elle est enceinte ! Oh non ! Je me rue vers elle et la protège de mon corps.

« - Ne vous en faîtes pas ! Je vais vous sortir d'ici ! »

Elle me jette un regard infiniment triste. Elle sait qu'elle va mourir. Mais je dois agir. D'un coup puissant, je fais exploser le mur près d'elle. Je la prend dans mes bras, avec l'aide de mon pouvoir, et saute du deuxième étage. J'atteris sans aucune blessure et la pose au sol. Je dois la soigner ! Ma magie s'infiltre en elle. Je soigne toutes ses blessures, je dégage ses poumons. Maintenant, le bébé... Ma magie l'effleure et entoure son petit corps. Le sang oxygéné ne parvient plus jusqu'à lui... Avec toute la force dont je suis capable, je dégage le cordon ombilical et fais de mon mieux pour que le sang que quémande ce petit corps se rende au plus vite à destination. Je sens ses forces le quitter.
Vite ! Je m'introduit en lui et fais manuellement battre son coeur à une vitesse normale. Cela m'aide, mais je ne peux pas m'occuper de tout en même temps. Je réussis finalement à lui permettre de « respirer ». Je relache doucement ma magie. Oui !! Je l'ai sauvé ! Maintenant, occupons-nous des flammes ! Je me retourne. Elles sont constituées de magie. Ca va être du gâteau. Je prends le contrôle de mon pouvoir et m'empare des flammes. Comme pour se protéger, elles se ruent vers moi. Je m'avance pour les confronter et elles forment un tourbillon autour de moi. Petit à petit, elles entrent en moi, nourrissant ma magie, retournant à leur état d'origine. Le feu se tait. La grange est à moitié détruite, mais je les aiderais à reconstruire, s'ils acceptent mon aide. Pour le moment, je dois dormir... Je m'éloigne de la ferme et retourne dans la forêt. Au bout d'une centaine de mètres, mes jambes me lâchent et je m'adosse à un arbre. Le sommeil me tend les bras.

Me revoila dans l'immensitée noire. Quelqu'un va-t-il venir me voir ?

« - Salut p'tite ! »

Retentit une voix. Je me tourne vers elle. Mila. Elle est debout, devant moi. Ses grands yeux dorés luisent dans l'obscurité et ses courts cheveux noirs entourent son visage parfait. Ses pupille verticales me font penser à un chat. Tout comme ses oreilles et sa queue.

« - Salut ! »

Je m'exclame en lui faisant un sourire.

« - Bah alors ? Après ta déprime de cet aprèm, on dirait que t'es déjà en pleine forme ! »

Je rougis. Ils m'observent ou quoi ? S'en est embarrsant. Elle éclate de rire.

« - J'adore ta tête ! La même que ton père. »

Contrairement à Ice, elle sourit quand même en parlant de mon père.

« - Qui était mon père ? »

Je demande. Son visage se durcit.

« - Le pire homme qui existe au monde. »

Surpirse, je lui jette un regard interrogateur. C'est génial d'apprendre qu'on est la fille du "pire homme du monde"...

« - Qu'est-ce qu'il a fait ? »

« - Pour faire court... Elle soupire. Ta mère l'a rencontré lors de l'une de ses missions. Il était très gentil. Nous aussi on l'aimait bien ! Mais il faisait partie de l'Ordre. Malgré ça, ta mère l'aimait. Elle t'a eu. On était des imbéciles heureux à cette époque. Puis un jour, il a poignardé ta mère dans le dos. Lui disant qu'il avait déjà une femme et trois enfants. Qu'il allait te faire souffrir, toi, la personne qu'elle chérissait le plus au monde. Je crois que tu l'as tué. Personne n'en est sûr. Quelque chose t'a protégé au moment où il allait te tuer. Nous n'avons rien pu voir. En tout cas, ta mère aurait été inconssolable si tu n'avais pas été si mature. C'en était même très drôle. Elle pensait que tu allais t'effondrer si tu avais tué ton père, mais tu t'en est remise à une vitesse incroyable. Comme si tu savais qu'il était mauvais. Qu'il ne méritait pas tes larmes. Tu l'as oublié et tu as vécu ta vie. Ta mère a été impressionnée par ton comportement et a suivie ton exemple. »

Je fais les grands yeux. J'ai assassiné mon père ? Heu... Non, impossible ! Ou alors...

« - J'avais quel âge à l'époque ? »

« - 5 ans et demi. »

Alors j'aurai effectivement pu tuer mon père. Ma magie m'a prouvé assez de fois qu'elle peut faire des ravages. Au vue de ce qu'il a fait, je m'en fiche sincèrement. Il a eu ce qu'il méritait ! L'habituelle lumière m'annonçant mon réveil illumine alors l'obscurité. Mila me prend dans ses bras.

« - A bientôt petite tête ! »

C'est quoi ce surnom ?

« - A plus Miss Minou ! »

Je disparait et ouvre les yeux sur le monde réel.

« - Est-ce que tout va bien Mademoiselle ? »

Tient, c'est l'un des deux enfants d'hier !

« - Oui, oui ! Je peux faire quelque chose pour vous ? »

Je leur demande gentiment.

« - Notre papa vous invite à manger avec nous. Parce que vous avez sauvé notre petite soeur. C'est notre maman qui nous l'a dit ! Tu l'as ramené à la vie. »

Je leur souris et ils me conduisent vers leur maison. Une des pièce du premier étage est encore utilisable. Ils y ont dressé une table. Je m'installe avec eux. La femme, la mère, me lance un regard infinniment reconnaissant.

« - Merci encore pour hier soir ! »

Elle s'exclame, les larmes aux yeux.

« - Mais c'est rien ! Je ne pouvais pas vous laisser comme ça ! »

Elle me sourit et m'offre du pain. J'ai faim !! Je me rue dessus et l'avale.

« - Comment allez-vous faire pour la grange ? »

Je demande. Ils me jettent des regards désespérés.

« - On ne sait pas. Elle est en trop mauvais état. »

Je leur souris.

« - Moi je peux vous aider ! »

Ils me regardent encore, pleins d'espoir. Je leur fais un clin d'oeil.

« - On s'y met dès ce midi ! »

A midi, nous mangeons encore, puis nous commençons à ôter les poutres instables. Grâce à ma magie, le danger est minime. J'apprends que le fermier s'appelle Jean, sa femme Carinne et ses deux garçon, Jules et Antoine. Ils sont tous très gentils ! Au soir, la grange est prête à être reconstruite.

« - C'est rare de croiser des magiciens comme toi. La plupart appartienne à l'Ordre et viennent brûler nos fermes. Le reste appartient aux Rebelles et viennent nous demander des împots. Nous sommes content de t'avoir rencontré Leyla ! »

La voix de Carinne est douce et un peu aigue.

« -C'est vrai que les magiciens comme moi sont rare. Je n'en connais que deux. Et ils ne sont comme moi que depuis qu'ils m'ont rencontrés. Ils appartenaient aux Rebelles avant. Que qui que ce soit ose vous attaquer pendant que je suis là et il tatera de ma magie ! »

Je m'exclame en me levant, courageuse. Jules et Antoine éclatent de rire et sortent leurs bouts de bois, qui leur servent d'épée, pour faire semblant de se battre à mes côtés. Nous combattons des monstres imaginaires et jouons jusqu'à l'heure du coucher. J'aide Carinne à border ces deux petites boules d'énergie et nous nous installons devant un petit feu de camp.

« - Pourquoi n'es-tu pas avec ces magiciens dont tu as parlé ? »

Me demande Jean.

« - Et bien... Je ne leur ai apporté que du tort. Je ne voulaient pas qu'ils souffrent par ma faute donc je les aie laissés. J'espère qu'ils vont bien. Leur maison ne doit pas être très loin d'ici... Mais je me suis promise de ne jamais retourner vers eux. »

Le visage de Willow me revient. Il a eu l'air vraiment déçu que je lui dise tout ce que je lui ai dit. je ne veux pas qu'il croit que je me suis servi d'eux. J'ai envie de retourner vers eux.

« - Tu les aimais beaucoup, n'est-ce pas ? Surtout l'un d'eux en particulier ? »

Carinne m'offre un sourire compatissant. Rousse aux yeux bleus, elle est vraiment sublime. Je rougis en comprenant les sous-entendus.

« - N... Non ! Je les appréciais beaucoup, mais pas de cette façon là !! »

Le visage souriant de Willow me revient et son air heureux lorsqu'il m'a revu. Tous ces moments que j'ai passé avec lui. Je l'apprécie vraiment beaucoup. Mon coeur se met à battre plus fort. Calme-toi Leyla !

« - Tu devrais retourner les voir. Ils doivent être déchirés par ton départ. S'ils t'aiment, ils seront prêts à mettre leur vie en danger pour être avec toi. ce sont-ils déjà plaint de toi ? »

« - Non... »

« - Alors va vers eux. Je suis sûre que tu leur a fait plus de mal en partant qu'en les gardant près de toi ! »

Jean acquiesce aux paroles de sa femme. Je leur souris. Devrais-je retourner vers eux ? Je dois l'avouer. Leur compagnie, leurs sourires, leurs joies, leurs peines, leur entrain, tout ça me manque énormément. Je salue brièvement mes deux nouveaux amis et vais me coucher sous leurs regards complices. Carinne est vraiment quelqu'un de très gentil et son mari a l'air de l'aimer sincèrement. Bonne nuit Leyla...
Je m'étends près des deux petits garçons et me laisse porter par le doux sommeil.



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