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VXIII . Chapitre Dix - Huitième

Je pousse un petit couinement de douleur quand on me pousse violemment contre le sol dur et froid d'une cellule. Mes muscles m'assaillent d'une douleur inimaginable. Voila des jours qu'on marche et que je souffre le martyr. Enfin, on m'autorise à prendre une pause dans la petite cellule miteuse d'une base secrète située je ne sais où. Ma vie est SUPER ! Oui, oui, je vous l'assure, chers concitoyens ! En ce moment même, vous avez toutes les raisons du monde de m'envier !
Notez le sarcasme.
Ma vie est palpitante, amusante, et surtout, sans la moindre once de violence.
Ah oui, et ma tête me déteste profondément, mais ça, on ne va pas en faire toute une histoire, puisque c'est pas la première fois qu'elle me fait le coup de la douleur intense cette...
Pas d'insulte en réserve, malheureusement.

« - Tu ne souffres pas trop ? »

La voix qui me demande ça vient de l'autre côté des barreaux. Je n'arrive pas à relever s'il y a un sarcasme. J'ai la tête qui tourne beaucoup trop pour cela. Rapidement, j'essaie d'analyser la situation. Nous sommes loin du campement, maintenant. Mes alliés doivent être en sécurité, alors je peux me permettre de m'enfuir, de briser notre compromis. Je sais qu'ils ne peuvent plus rien faire à Claire, aux sœurs ou à Willow. Ils sont en sécurité. Je peux tenter de partir, et de foutre le plus gros bordel possible dans leur planque plus si secrète que ça ! Dans un élan d'arrogance, je me lève (action laborieuse que je réussis malgré la douleur de chien) pour faire face à mon geôlier.

« - Dès que je serai en plus grande forme, compte sur moi pour te régler ton compte. Tu ne sais pas à qui tu as à faire ! »

Je le menace en prenant appuie sur les barreaux de ma prison. L'homme en face de moi porte une épaisse cape qui cache son visage. Il se moque visiblement de moi vu le sourire que je vois se dessiner sur ses lèvres.

« - Je ne crois pas, non. »

Il me pointe ma poitrine. Sous ma chemise entrouverte, qu'on m'a forcé à revêtir il y a de cela quelques heures, je peux maintenant apercevoir une bande de métal semblable à celles qui entravaient la vraie nature de mes amies.

« - Je l'enlèverrai d'une façon ou d'une autre. »

Je murmure. Le souffle me manque soudainement et je m'écroule par terre. Rebonjour plancher. Comment ça va ? Moi, parfaitement bien , voyons ! Oui, j'étouffe et alors ?
Malgré ma conversation passionnante avec le sol, je me détache de lui et tourne la tête vers le garde. Ma respiration sifflante me fait voir flou. De l'air, au plus vite !!

« - Essaie seulement de te rebeller encore une fois ou de sortir les dents et cet bande te réduira au silence. »

Je tousse sous le manque d'oxygène de plus en plus présent. C'est lui qui fait ça ? Ma tête tourne et heurte le plancher de pierre.
Une longue histoire d'amour, ce plancher et moi !
Lentement mais sûrement, je sombre dans l'inconscience. Faîte que ma magie me sorte de ce pétrin !
Malheureusement, elle ne peux rien pour moi... Pas cette fois.
Les jours passent, dans cette cellule, et j'essaie de me faire la plus petite possible. De un, j'aime beaucoup le plancher, mais me cogner contre lui toutes les trente secondes parce que l'autre con de garde trouve mon attitude arrogante, c'est pas le top pour garder la forme. Je commence à avoir des bleus un peu partout sur le crâne et franchement, quand j'essaie de dormir, je me dis que c'est pas le plus agréable.
De deux, dans le secret et le silence de ma cellule, je tente d'analyser, de comprendre et d'assimiler tout ce qui est en lien avec ma magie. Tous les jours, c'est le même cycle qui recommence. Je me réveille le matin, je mange le pain rassis qui a été mis devant moi pendant mon sommeil, je vais m'installer dans un coin et me voila sur le treizième continent du monde de l'imaginaire, à voguer entre deux archipelles, accompagnée d'un dragon toujours de mauvaise humeur et d'un renard blanc qui adore les fleurs. Pendant une petite heure, je me permets de me perdre, de lâcher prise sur la vie. Je me laisse porter par les courants de mon esprit.
Après ces moments où je reconquiert les Terres Oubliées, au sud de Liel, et où j'extermine d'une main L'Ordre et les Rebelles, je m'installe en position lotus, les jambes croisées, comme le conseille vivement le manuel que Claire m'a offert. Lentement, avec de longues repirations fluides et régulières, je me concentre sur ce paysage que m'a demandé Kentin. Lentement, discrètement, alors que se dessinent devant moi les contours de nuages flous, ma magie s'immisce en moi à la manière d'un serpent sournois, mais docile et surtout, surtout, sous mon contrôle, indétectable.
Plusieurs fois par jour, je l'invoque, ce pouvoir innestimé. Je le sens monter en moi et, lorsqu'il devient trop puissant, trop exposé aux sens aiguisés des magiciens, je le laisse repartir par tous les pores de ma peau. Naturellement, il regagne l'air que je respire et revient en moi, enfoui sous trois tonnes de morosité, de nostalgie et d'amour fou pour celui qui me rattrape, peu importe d'où je tombe (je parle bien sûr du sol).
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept...
Un semaine a passé dans cette cellule. Ma magie et moi sommes en parfaite symbiose. Plus besoins de cri de colère ou d'une peur alarmante pour l'invoquer, pour la sentir respirer en moi. Je n'ai qu'à fermer les yeux et à lui demander silencieusement de me venir en aide. Soutien invisible, allié invincible, elle tourne autour de moi sans que je n'ai plus le moindre besoins d'en prendre le contrôle. Elle est mes yeux, mes oreilles et mon arme mortelle. Grâce à la seule force de mon bon vouloir, je peux l'envoyer aussi loin que je le souhaite, et elle me rapporte tout ce qu'elle peut voir sur son passage. Avec son aide, grâce à son allégeance sans faille, j'ai pu explorer à mon aise la base des Rebelles et trouver le chemin parfait vers la sortie.
L'instant parfait se présente alors à moi. Une réunion ! Tous les mages de la base se réunissent dans une salle à l'autre extrémité du bâtiment, liôin des quelques couloirs qui mènent au gran hall de réception, dans lequelle s'ouvrent de grande baies vitrées donnant directement sur une prairie verdoyante. Le verre est faible. Je n'aurais qu'à le faire exploser par la main spectrale de ma magie. A moi la liberté. Enfin !

« - C'est le moment. »

Je murmure doucement à ma meilleure amie, à ma forteresse intérieure, à mon rempart contre la tempête. La garde se retourne lentement vers moi, intrigué. Je n'y fais pas attention et ferme les yeux. Lentement, la magie qui palpite dans mes veines s'élève au-dessus de ma peau et tourbillonne dans une valse parfaite, soulevant au passage quelques uns de mes cheveux. Je souris et me lève. J'ai fait tourner la serrure, mon chemin vers la liberté commence maintenant. Le garde, petit et grassouillet, mais que je devine imbattu au combat à la lance, s'avance vers moi. Lorsqu'il remarque que la porte est déverrouillée, sa colère monte en flèche et il ouvre brutalement les barreaux de ma cellule pour y pénétrer. Je sens déjà la pression sur ma cage thoracique, mais c'est trop tard, j'ai pris le contrôle.

« - Où crois-tu aller ? »

Susurre la voix de ma magie, ma voix, en le voyant s'approcher dangereusement de mon corps. Sans un autre son, un autre souffle, un autre murmure, je le saisis par le col et le projette contre un mur. Sans pitié, je le tue de l'intérieur. Dès qu'il rend son dernier souffle, je pousse un soupir de soulagement. Le calme est revenu dans ma cellule. Je peux aller libérer le passage.
En fermant les yeux, j'arpente avec ma magie, et pour la énième fois, le chemin qui me mènera à la liberté. Sans la moindre indulgence, je tue tous les gardes sur mon passage. De ce même pas lent et fluide, dicté par la consistance immatérielle de mon corps magique, je me dirige vers un nouveau garde, qui me barre la route. Il n'y a plus aucune issue possible pour lui, il est fait comme un rat. Je fonce sur lui, mais il se retourne vivement et je me confronte à un mur.
...
Je ne vois pas le visage de mon adversaire, et je dois avouer que cela me pertube à un très haut point. Son pouvoir, qui se dégage du mur qu'il a érigé, je le sens différent de tous les autres. Il n'est pas un magicien comme ceux que j'ai pu affronter auparavant. Sa magie s'exprime différemment. Elle est comme lumineuse, protectrice, telle une mère qui entoure son enfant de deux bras chaleureux.

« - Abandonne, tu ne peux pas résister. »

Je lui lance, pour le décourager, mais surtout pour me convaincre moi-même que je pourrais le vaincre. Incertaine, je laisse le serpent reprendre sa place, se battre à ma place.
Le choc est brutal, apeurant, violent.
Le mur de mon adversaire se brise d'un coup sec et l'homme encapuchonné tombe au sol. Je m'approche doucement de lui, toujours autant perturbée par l'aura qui se dégage de lui. Une aura qui m'est familière. Alors qu'il tente de s'enfuir doucement, la capuche de mon ennemi tombe sur ses épaules.
...
Qu'est-ce que... ?
Les Univers du Possible et de l'Innimaginable s'entrechoquent dans ma tête. La réalité prend de toutes nouvelles proportions, juste là, sous mes yeux.
Quelques maigres centimètres nous séparent, lui et ma magie. Quelques bonnes dizaines de mètres tiennent mon corps à distance. Mon esprit, en proie à l'incompréhension, rejoue la scène de la chapelle. Un soir où je m'étais perdu et que je n'avais rien à faire, ce soir où j'ai rencontré Nathan.
Nathan, qui se tient devant moi, apeuré par l'aura massive et difforme de ma magie, qui menace de le tuer dans les prochaines secondes.
La surprise prend le pas sur mon sentiment d'unité parfaite. Il ne faut pas plus de quelques dixième de secondes à ma magie pour revenir dans mon corps, là où elle se cache en attendant que je l'appelle. Pendant un instant, je reste tétanisée. Sa magie, son aura, je l'ai reconnue. C'était lui, le magicien ! Celui qui a menacé Lyn, et qui a rendu ma capture possible aux Rebelles. Nathan, un ennemi pour qui j'ai prié.
Je secoue ma petite tête de tous les côtés. Allez Leyla ! C'est pas le moment de rester immobile, à baver sur le souvenir du beau jeune homme. Il faut que je courre, que je m'enfuie le plus loin possible d'ici. Dans un bond fulgurant, je me lève. Mes jambes comprennent toutes seules que ce n'est pas le moment de traîner de la patte.
Jambe, patte. Jeu de mot. Si, j'ai de l'humour... Des fois.
Je cours à en perdre haleine jusqu'à ce que, d'un coup, la bande de métal semble se resserrer autour de ma poitrine et débute la sentence qu'elle me réserve pour chaque petit signe de rebellion. Je secoue la tête et essaie tant bien que mal de retirer ce machin qui me brise la cage thoracique.

« - Je t'avais dit que tu ne pouvais pas t'enfuir ! »

Cette voix. C'est celle de l'homme que j'ai provoqué lors de mes premières minutes en cellule. Avec l'énergie du désespoir, je m'évertue à tirer sur la bande pour qu'elle me laisse respirer. Inutile, je tombe à genou. Plusieurs autres gardes arrivent au pas de courses.
Malheureusement pour eux, la magie est là. Alliée invisible, partenaire invincible, elle entamme une valse mortelle. Ses griffes lacèrent les murs, sans la moindre délicatesse. Ses mouvements entrainent la mort. Je tousse plusieurs fois, sur le bord de mourir asphyxiée. Le sort de mon tortionnaire est scellé. La valse dangereuse de ma magie s'abat sur lui avec la douceur d'un rocher tombé directement des cieux. Mort. Il est bel et bien mort, comme tous ceux qui se tenaient à ses côtés. Les corps qui m'entourent sont comme la preuve que mon pouvoir est dangereux. Un serpent sournois, indétectable, invincible.
Sans le moindre regard derrière moi, je reprends ma course. La voila, devant moi !

LA SORTIE !!!

Je cours encore plus vite, mais quelqu'un se met soudainement sur mon passage.

« - Je suis désolé, je ne te laisserais pas passer. »

« - Ça ne sert à rien Nathan. Je sortirais que tu le veuilles ou non. »

Il ôte sa capuche et me lance un regard triste, profondément désolé. Je repense à notre discussion dans l'église et mon regard devient froid.

« - C'est moi que tu devais capturer, n'est-ce pas ? Et ta supérieure morte... C'était Nara ? »

Je soupire et reprends :

« - Je veux que tu saches que j'ai prié pour ta vie. Je ne veux pas que tu meurs. Ecarte-toi de mon chemin. Si ma magie se déclenche, je ne pourrai pas faire marche arrière. »

Il s'approche de moi avec un air coupable, comme s'il savait qu'il allait me battre et qu'il le regrettait déjà. Je fronce les sourcils.

« - Ta magie ne peut plus rien contre moi. »

Sa voix s'élève dans le silence comme le verdict d'un juge impartial. Le ton qu'il prend ne me fait ni chaud ni froid, ses paroles m'ont provoqué. Comme blessée dans mon amour propre et insultée de sa confiance, aussi indétectable qu'elle soit, le froid s'empare de moi. Je tremble imperceptiblement. Ma respiration est étrangement calme et mes émotions n'existent plus. Je suis moi, sans vraiment l'être. Quelque chose, différent encore de la magie, s'immisce dans chacune de mes veines, prend le contrôle de mon corps. Cette chose est une partie de moi, mais... Une partie cachée, enfouie, que seul l'envers de mon cœur a déjà cotoyé.
Un sourire diabolique que je ne me connaissais pas capable de faire un jour naît sur mes lèvres.
A ce moment-là, quelque chose se met en marche à l'intérieur de moi. Sans ressentir une colère particulière, mon esprit prend le contrôle de la force dévastatrice qu'est mon pouvoir. Adieu symbiose. Adieu allié invisible et partenaire invincible. La magie n'est plus qu'une arme que j'exploite devant moi avec l'efficacité d'une rangée de flammes mortelles disposées en cercle autour de mon esprit. Le silence s'installe et mon corps s'enveloppe de blanc. Mes sentiments ne disparaissent pas, mais je me sens différente, prête à narguer ma proie, à jouer avec elle, avant de lui porter le coup final. Je me sens mauvaise, malveillante. Prête à accomplir une vengeance dont j'ignore tout. J'avance vers lui comme une lionne prête à sauter. Ma magie s'amuse à tourner autour de lui, tandis que mon faible corps lui lance ce regard froid que je réserve à mes ennemis.

« - Je vais te tuer. »

Je lui susurre avec la voix de ma magie. Il ne tremble même pas et affiche un sourire nostalgique.

« - Ta magie est vraiment malveillante, Leyla. »

Étrangement, le simple fait qu'il prononce mon nom me met en colère. Je perds le contrôle. Quelqu'un d'autre est là, et ce quelqu'un prend peu à peu les commandes. Pour une raison que j'ignore, cela ne me dérange pas. Je me "range" de côté et regarde la scène se dérouler devant mes yeux.

« - Ne m'appelle pas comme cela. »

Je lui ordonne sèchement.

« - N'est-ce donc pas ton nom ? »

Il me demande, toujours aussi sérieux, mais un peu moins triste que tout à l'heure.

« - Je te refuse le droit de prononcer mon nom, Nathan ! »

Dans un soudain élan de lassitude, je semble me raviser et secoue la tête, toujours dans mon état spectral. Un sourire cruel étire mes lèvres.

« - Jouons ensemble. J'ai hâte de voir les pouvoirs que tu possèdes ! »

Il rapproche ses mains de manière à former la boule électrique de l'autre soir, prêt au combat, malgré le dégoût que je sens monter en lui.

« - Tu seras surprise. J'ai gagné d'avance. »

Je passe immédiatement à l'attaque, mais de nouveau, un mur me bloque. Je fonce dessus en espérant le casser, mais malheureusement, ça ne marche pas. Une certaine colère s'empare de moi et je réattaque.
Avec une douceur surprenante, le mur se referme sur moi et m'emprisonne. Prise par surprise, je ne sais comment réagir. J'essaie de casser ces parois qui oppriment ma liberté. La boule dans les mains de Nathan devient effrayante. Il se rapproche de moi, mordillant légèrement sa lèvre inférieur, comme compatissant.

« - J'ai gagné, c'est fini. »

Frustrée, je frappe les parois invisibles qui me maintiennent. Mais plus je frappe, plus elles semblent se resserrer. Mon adversaire lance la boule sur ma forme spectrale. Par le plus grand des mystères, une douleur inimaginable me prend au ventre. Je hurle ! Ça fait mal ! L'énergie électrisante passe dans toutes mes veines et brûle chacun de mes organes. Je reprends le contrôle de mon corps. Des larmes de frustration et de douleur s'échappent de mes joues tandis que je redeviens normale. Je ne ressens plus cette douleur, mais Nathan me fait face. Encore à quelques mètres de moi.

« - Tu vois ? »

Il demande d'une voix qui hésite entre le sérieux et le froid d'un visage sans émotion ou la compassion de quelqu'un qui a connu ma douleur, en ce moment précis. Je sais qui est Nathan. Fils de Protecteurs, il est celui que les Rebelles ont pris sous leur aile. Il est celui qui a souffert encore plus que par la torture.
Alors, dans un instant de lucidité, je comprends ce qu'il a vécu, ce qu'on veut me faire vivre à mon tour. Les émotions me submergent, dans cet instant de lucidité, où je reprends le contrôle de moi-même.
Je ne bouge pas. J'ai honte de moi. Quelle mouche m'a piquée ? Je me suis crue invincible ! On dit que la prétention conduit vers une mort certaine. Et bien c'est vrai... Les larmes redoublent. Je suis quelqu'un d'affreux !! J'ai tué des gens ! Sans le moindre état d'âme, et je viens de me faire vaincre par moi-même. Pourquoi suis-je si faible ?
Mon débat intérieur n'atteint pas mon visage, puisque celui garde cette expression figée par un certain étonnement mélangé à une peur indescriptible. Seuls les sillons sur mes joues sont preuve de sentiments.
Avec une lenteur due à la tristesse qui alourdie mes geste, je plaque une main sur ma bouche, comme pour cacher au monde mes pitoyables sanglots.
Je veux revoir Claire... Je veux que Lyn me console... Je veux que Lou me fasse la morale... Je veux que Willow me fasse rire... Je veux... Je voudrais... Partir d'ici...
Nathan est maintenant juste en face de moi. Moins d'un mètre nous sépare.

« - Tu as perdu. Ça fait un choc la première fois, n'est-ce pas ? »

Je sais qu'il ne se moque pas de moi, mais ses mots me font mal.Doucement, je secoue la tête et un sourire triste étend mes lèvres. J'ai perdu. Fin de l'histoire. Il est l'heure de me soumettre aux "Rebelles". Quelqu'un a été plus fort que moi. Je dois m'incliner.
Bonne joueuse, je lève les yeux vers lui.

« - Plus l'on accumule de victoires, plus l'échec est dur à accepter. Je suis contente d'avoir été ton adversaire et d'avoir perdu face à toi. »

Je pose un temps de silence avant de lui lancer un regard malicieux.

« - Sache seulement que : ''La chute n'est pas un échec ; l'échec, c'est de rester là où l'on est tombé'' Et moi, je ne resterai pas là. Je réessaierais, et échouerais autant de fois qu'il le faut pour atteindre mon objectif ! »

Sur ce, et sous ses yeux ébahis, je m'incline. Ma révérence est parfaite.
J'ai reconnu ma défaite.
Des mains saisissent mes bras et je ferme les yeux. On me reconduit dans ma cellule. Et cette fois, je ne tente rien. 


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