8⃣
Une impression de vide se dégageait de cette grande maison aux rideaux tirés. Envahi de tristesse, Livai laissa échapper un soupir qui ressemblait à un sanglot.
-Ça y est, j'en étais sûr !, s'exclama Eren avec impatience en coupant le moteur. Tu vas te mettre à pleurer.
Son manque de compassion le rendit furieux. Il s'agissait de sa tante, tout de même !
(Livai) Certainement pas devant toi, lança-t-il en attrapant sa sacoche pour descendre.
Eren s'apprêtait à ouvrir sa portière.
(Livai) Et ce n'est pas la peine de me suivre, ajouta-t-il. Il n'est pas question que tu entrés. Je ne veux plus jamais te voir.
(Eren) Tiens donc ! Et l'appartement ? Il faudra bien que je te revois, si tu le veux, lui rétorqua-t-il avec un regard furieux.
(Livai) En fait, j'ai réfléchi à ton offre si généreuse. Je n'en veux pas. Je ne veux plus rien de toi, Eren Yeager, si ce n'est te voir disparaître de ma vie.
(Eren) Tu n'en penses pas un traître mot. Tu es simplement en colère contre moi.
(Livai) C'est peu de le dire.
(Eren) Tu n'as aucune raison de l'être. J'ai toujours été correct avec toi.
(Livai) Tu m'as utilisé et tu le sais très bien.
(Eren) Je t'ai prévenu dès le début. L'amour, le mariage et le (pour toujours), ce n'est pas mon truc. Tu l'as accepté et tu avais l'air plutôt heureux.
(Livai) Oui, c'est vrai. Mais j'ai honte de m'être comporté ainsi. J'étais loin de penser que tu puisses être si froid.
(Eren) Je ne suis pas froid. Tu le sais bien.
Il lui décocha de nouveau un regard brûlant de désir.
Livai serra les dents.
(Livai) Je ne veux plus parler de ça ! Tout est fini entre nous.
Laisse-moi à présent.
(Eren) Je ne veux pas te quitter comme ça, dit-il maussade.
(Livai) J'en suis bien conscient ! Je sais parfaitement ce que tu veux, Eren. Mais il n'en est pas question. Plus jamais.
Il sortit de voiture et claqua la portière.
(Eren) Je t'appellerai, dit-il.
(Livai) Non, c'est inutile.
Eren lui lança un regard noir et démarra.
(Eren) Ce n'est pas fini nous 2, Livai Ackerman, déclara-t-il par la vitre ouverte, d'une voix basse et menaçante. Je reviendrai lorsque tu seras calmé.
Livai le regarda effectuer un demi-tour brutal et s'éloigner à toute allure.
Il écouta le bruit du moteur décroître jusqu'à ce qu'il ne discerne plus que le léger bourdonnement de la circulation au loin.
Alors seulement, il éclata en sanglots violents. Craignant d'attirer l'attention des voisins, il attrapa les clés de Rico.
Naturellement, il dut toutes les essayer avant de trouver la bonne.
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