En entrant avec les sacs de provisions, Eren appela Livai. Il ne répondit pas.
Fronçant les sourcils, il déposa les sacs dans la cuisine et traversa le couloir jusqu'à la chambre. Il n'y était pas.
Mais la porte de la salle de bains était fermée.

(Eren) Livai, tu es là ?

(Livai) Oui, répondit-il d'une voix faible.

(Eren) Tout va bien ?

Pas de réponse. Inquiet, il traversa la chambre à grands pas et frappa à la porte de la salle de bains.

(Eren) Livai, que se passe-t-il ?

(Livai) Rien, balbutia-t-il.

Il ne le crut pas et essaya d'ouvrir la porte. Verrouillée.

(Eren) Si tu ne me dis pas ce qui se passe, menaça-t-il, je défonce cette porte !

Il s'apprêtait à le faire quand Livai ouvrit, l'air accablé, ses beaux yeux inondés de larmes.

(Eren) Mon dieu, que se passe-t-il ?

(Livai) Je ne peux pas te le dire.

Puis il s'effondra, la tête entre les mains.
Eren le porta jusqu'au lit, où il l'allongea doucement.
Il lui adressa un long regard traumatisé, roula sur le côté et se pelotonna en position foetale, le corps agité de sanglots.

(Livai) Va-t'en, hoqueta-t-il quand il se pencha pour lui caresser les cheveux. Je t'en pris, va-t'en.

Eren ne s'était jamais senti aussi démuni et coupable.
Il savait bien qu'il était à l'origine de la terrible détresse de Livai ; d'une manière ou d'une autre.
Il s'assit près de lui et le regarda. Ses larmes finirent par s'arrêter, mais il restait silencieux, les yeux dans le vide.

(Eren) C'est à cause de moi ?, demanda-t-il d'un ton morne.

(Livai) J'aimerais pouvoir rejeter le blâme sur toi, mais je ne peux pas, soupira-t-il. C'est ma faute. J'ai fait quelque chose de mal et, maintenant, je suis puni.

Eren secoua doucement la tête. Il n'avait aucune idée de ce dont il parlait.