Chapitre 6 : Reconquête de l'Alsace
Jeudi 6 aout 1914 :
Je continue à écrire sur mon petit carnet, le trouvant maintenant ridiculement minuscule. J'ai trouvé en lui un exutoire, un moyen de ne pas penser à l'avenir sombre qui m'attendait. J'espère que j'en aurais pas pour dix ans à écrire, sinon, je peux écrire tout de suite une encyclopédie. J'ai dérobé la veille un carnet dans la caserne, et je le cache dans mes affaires, lui trapu à toi une place comme je peux. Je vais servir les desseins de la patrie, elle peut me donner ce cadeau tout de même. En y repensant, je ne comprend pourquoi j'ai volé ce carnet, jamais j'aurai fait cela, ou penser cela. La guerre me transforme-t'elle déjà ?
Le réveille fut brutal, vers 1h du matin. Le son du clairon raison dans la campagne silencieuse, et nous force à nous lever. Nos chefs viennent mettre du beurre sur la tartine en ouvrant grand la porte et en nous annonçant bien haut :
« Messieurs, nous sommes en guerre. Départ immédiat. »
Il y a alors un brouhaha que le commandant arrive à faire taire rapidement. Nous nous préparons alors en silence, à moitié endormis, et nous nous regroupons, une dernière fois, devant le drapeau qui se lève, en chantant la Marseillaise. Mon sac est lourd, mon arme également, ma veste tient beaucoup trop chaud et je sue déjà dessous malgré la fraîcheur du matin. Nous partons finalement vers 2h du matin, a pied en compagnie du général Curé. Nous nous dirigeons vers Foussemagne, dans l'ancien département du territoire de Belfort, à la frontière ennemie.
Nous nous dispersons dans toutes les directions pour reconnaître le terrain. Résultat : la 4eme compagnie tient tête à des soldats montées stationnés non-loi d'ici, à Chavannel l'Etang, la 10eme ont eut moins de chance, nous ramenant un blessé, et le 3eme bataillon aussi ont eut à faire aux fusils. J'ai eut de la chance, nous ne trouvions pas d'allemand sur notre passage. Nous prenons position à Foussemagne. Demain, nous remonterons en Alsace.
Vendredi 7 aout :
Nous nous levons de bonne heure une nouvelle fois. Je reste avec Philippe, et avec les autres camarades, nous parcourons encore quelques kilomètres jusqu'en Alsace. Nous traversons Elbach, Wolfersdorf, Dannemarie où nous eûmes des échauffourées sans conséquence. Nous venions pour libérer l'Alsace de la tyrannie allemande. Nous étions accueils par les locaux en costumes d'antan, le joli costume de l'alsacienne rouge et banc, et la coiffe noir en forme de noeud papillon. Cela nous fait plaisir de voir cette euphorie, et nous oublions un peu que nous partions à la guerre. Nous recevons bouquet de fleurs, nourritures, la Marseillaise est chantée ici et là, et les enfants brandissent de petits drapeaux français. Des photographes prenaient des photos et des prise de vue pour des films, et nous défilons dans Dannemairie ainsi, pour montrer au civil qui ne participe pas à la guerre que l'Alsace était libre maintenant, libre de nous appartenir à nouveau
Nous reprenons la marche vers Altkirch vers midi. Nous attendions les allemands là-bas, tous regroupés dans cette ville fortifié au bord de l'Ill. Nous sommes alors engagé immédiatement, avec du soutient derrière. La bataille fut rude, nous prenons rapidement la gare, mais les allemands chargent rapidement à la baïonnette, et nous avons les premiers morts ainsi. Nous nous replions, laissant derrière nous le capitaine, et un lieutenant qui venait de Saint Etienne. Malgré cette victoire, les allemands s'enfuient, nous laissant cette ville. Nous avons eut les premiers morts de notre côtés, des vies qui se sont sacrifiées pour cette ville et nos valeurs. Nous nous posons au abord de la ville, attendant la visite du reste du régiment pour défiler dans la ville. Nous devons montrer que la guerre se passe bien pour nous, nous devons montrer que malgré les morts, nous sauvons l'Alsace et la Loraine. J'apprend de même que mon père à libéré avec le reste de son régiment Mulhouse. Ce vendredi 7 août est a gravé dans les mémoires comme étant la libération de l'Alsace.
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