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La Bohème

Vous formiez  une drôle de troupe, dans le vieux grenier de bois gris, éclairé d'une lucarne poussiéreuse. Une troupe mélancoliquement inhabituelle, qui diffusait une étrange lueur désabusée, une lueur de douce folie, une lueur propre aux artistes et aux miséreux.

Jo jouait de l'accordéon dans un coin, et sa mélodie belle de misère imprégnait le grenier. Ce chant y ressemblait, à votre grenier délabré. Il vous ressemblait, à vous et vos regards voilés.
Jo avait trente ans, il était mal rasé. Sa peau tannée et ses yeux clairs sentaient les épreuves à plein nez. Il était assez beau, il avait cette beauté pauvresse des hommes usés trop vite par la vie.

Blottie dans une couverture râpeuse tu les observait, ton Jo et son accordéon cabossé. Je crois que déjà tu l'aimais un peu, ça se voyait dans tes yeux qui s'accrochaient à lui lorsqu'il ne te regardait pas.
Je me souviens de toi, pâle et maigre, princesse des rues. Je me souviens de tes yeux bleus, tes grands yeux humides ; ils étaient les diamants du vieux grenier, le trésor des crève-la-faim.

Isidore peignait près de la lucarne, peignait le monde comme nous le voyions et comme personne ne le verrait jamais. Isidore avait un talent qui n'était pas reconnu et que nous, miséreux, admirions. Je me souviens que vous accrochiez ses œuvres dans le greniers qui paraissait plus coloré, c'était vôtre luxe à vous, qui deviendrait le mien.
Isidore c'était une fille, même si elle voulait faire croire le contraire avec ses cheveux courts et ses manières bourrues. Elle ne trompait personne ; quand elle peignait elle était plus femmes que toutes ces femmes bien vêtues, celles qui vont au théâtre. Plus belle que toutes ces chanceuses qui se poudrent le bout du nez.

Je me souviens qu'il y avait aussi le vieux Paul, vôtre père à tous, ce jour-là. Il regardait le soleil par la lucarne, pensif, sans doute en train de composer un de ces poèmes qui nous bercaient et que personne n'aimait.

Vous étiez tous les quatre dans le grenier, les autres n'étaient pas là, il cherchaient du travail, de l'argent ou du pain, les temps étaient durs m'avais tu dit.
Vous étiez tous les quatre et ce matin de novembre vous m'avez partagé votre seule richesse, vous m'avez donné vôtre bohème. Vous m'avez adopté, moi garçon perdu, moi enfant des rues.
Et à mon tour j'ai aimé la bohème au sein de cette étrange troupe, au cœur du vieux grenier chéri.

***
Pour la Wattpadémia par charlotte65118

Donnez moi votre avis, j'hésite à en faire une plus longue histoire !

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