L'enfant était agacé. Très agacé, pour ainsi dire.

Plus ça allais, plus ses soi disants amis devenaient TARÉS.

Et c'était un bel euphémisme.

Ils devenait surtout très chiants.

Rien que la semaine précédente, Fred lui avait piqué son appareil photo six fois, Georges avait déclenché quatre batailles de polochon (officiellement. Si on comptait toutes les autres, ça faisait plutôt douze), et même Lee avait participé, en repeignant tous ses vêtement en couleurs pastels, bordel de steak !

Bilan ? Il adorait ces abrutis. Juste.

Ils faisaient tout pour le distraire, ce qui était quand même extrêmement sympa.

Fallait dire, voir son crush embrasser une fille, ça traumatise un peu.

Mais là, c'était un peu trop.

- Les gars.... C'est sympa, mais c'est pas m'offrir Cho en sacrifice qui vas me calmer, vous savez ?

- Bah, au moins... commença Fred

- On aura essayé. Finit Gerges

-Et puis, ça ...

- Nous calme vachement, nous !

-Ils ont un peu réussi, non ? Je t'ai vu sourire, Ed'.

-Erwann... Pitié... Te rallie pas a eux... Pas maintenant...

-Désolé ! Lui répondit le brun, l'air pas désolé du tout.

Connard. Je t'adore. Mais tu reste un connard.

Il riait. Mais son rire semblait lui arracher la gorge. Comme le rire de quelqu'un qui n'avait pas parlé depuis des millénaires, et jamais bu autre chose que du feu. Un rire de torturé.

Il se réveilla, la respiration irrégulière. Secouant la tête pour chasser les bribes de peur irrationnelles qui subsistait encore dans son esprit, il prit une profonde inspiration, les yeux écarquillés.

Qu'est ce que c'était que ce cauchemar !?

-Eden !

-Oui, Colin ?

-Tu pourras m'aider a développer ces photos ? J'en ai une particulièrement belle que j'aimerais te donner !

-Okay... Mais pas tout de suite, d'accord ?

-D'accord !

Le jeune garçon couru dans le couloir opposé, laissant l'autre dans ses pensées.

Pourquoi il a couru dans ce... Oh ! P'tit dej' !

Eden commença donc a courir. Et on cours super vite lorsqu'on a la menace d'un p'tit dej manqué sur les fesses, croyez moi ! Il dévala quatre escaliers, manqua de se manger une dizaine de marches, glissa dans les couloirs et franchis la porte de la grande salle a la vitesse d'un boulet de canon. Magique, le boulet.

-Euh, Ed', t'es a la table des Griffons, là.

-Et je suis un blaireau, je sais. M'en fous, d'ailleurs. Y'a des céréales ?

Intercepter une conversation privée, c'était mal. Il le savait. Mais là, il n'avait pas pu s'en empêcher.

-Et tu m'as embrassé, d'ailleurs. Pourquoi ?

-Parce que je t'...

-Tu me l'as déjà dis. Pourquoi a ce moment ?

-Car j'en avait envie....?

-Pas une réponse. Pourquoi ?

-...Il était a coté.

-Qui ?

-Eden.

-Eden a vu ça !? Oh non...

Pourquoi, "oh non", Ced' ? C'est pas ta p'tite copine ?

... Ah beh nan. Étonnant.

Et pour une fois, lorsqu'il vit Cédric Digory assit a la table des Poufsouffles, il ne sentit pas la boule habituelle monter dans sa gorge. Il se contenta de sourire. Et de profiter de cette émotion chaude et duveteuse dans son ventre. Finalement, il pourrait p't'être l'avoir, ce garçon aux cheveux dorés.

Les déclarations, décidément, c'était d'un cliché ! Un peu moins quand c'était la sienne, par contre...

Ils était assis, tranquilles, dans la bibliothèque. Cédric avait dit un truc marrant, tout le groupe avait rigolé. La soirée avait continué, les autres étaient partis. Juste eux deux, ensemble.

Tout doucement, il s'était approché de Cédric. Et il lui avait chuchoté, comme dans un soupir :

"J't'aime"

Il avait pas bougé, et un instant, le gamin avait cru qu'il n'avait pas entendu. Pas grave, chuchote son esprit. Dommage, pleure son coeur.

Puis, l'autre se retourne et l'embrasse.

Oh

A présent, il n'était pas étranger aux habitants de Poudlard de voir Eden assis sur la table des Poufsouffles, en train de lire un truc, pendant que Cédric avait sa tête sur les genoux du brun. Et tout le monde s'en foutait.

Sauf Cho. La jalousie, c'est violent !

Pour le gamin, tout allais bien. Son monde était bien, pour une fois. Ses potes étaient là, son petit copain aussi. C'était son Oana. Sa Famille.

Et tout irait bien. Longtemps.

Non

Chapitre suivant ! A peu près joyeux ! Bieeen !

Donc, je vous présente Eden. Eden, les lecteurs.

A l'origine, y avait que des pensées positives et de la bonne humeur. Ça a un chouille changé. 

Vous me direz si les réaction du gamin étaient réalistes, a vos yeux, parce que mon expérience en amour est... Limitée, on va dire...

05/12/19