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Chapitre 31 : La vamp des ténèbres


Le mois de décembre touchait à sa fin, les cadeaux étaient arrivés au manoir comme à Poudlard. Tous les élèves étaient remplis de joie, Ange et Ron venaient de rentrer du manoir. Harry et ses amis étaient contents de les revoir. Ginny prit Ron à part, elle devait le mettre au courant.

-Ron, je dois te dire quelque chose, voilà... moi et Hermione, on est ensemble. 

Ron était abasourdi, il ne savait pas quoi dire, il rougit. En voyant le regard insistant d'Ange, il prit sa soeur dans ses bras et la félicita. Hermione se joignit à eux et il la félicita aussi. Ron avait du mal à digérer la nouvelle mais Ange l'aida à ne pas paraître trop choqué. Ils montèrent leur valise dans leur dortoir respectif et descendirent manger. Harry n'avait pas vu Drago de toutes les vacances. Quand il le vit dans la Grande Salle, il s'avança vers lui d'un pas vif mais le jeune serpentard croisa son regard et le regarda sans comprendre. Harry se rendit compte de ce qu'il était en train de faire mais comme Ron et leurs amis le scrutaient, il poursuivit sa route. Harry fit mine d'être en colère.  

-Malefoy, je t'ai vu alors ne va pas te cacher !

-Qu'est-ce qu'il y a Potter ? 

-Je t'ai vu, j'ai vu comme tu as maté Ange. C'est indécent, Ron est mon meilleur ami et je ne vais pas laisser un imbécile comme toi regarder sa petite copine sans rien dire. 

Drago ne rétorqua pas, il regardait Harry béatement. Ange savait que Drago n'avait rien fait et que le seul but de cette fausse colère était pour Harry de se rapprocher de celui qu'il aimait. Personne ne le remarqua à part elle, mais Harry se pencha près de l'oreille de Drago et lui murmura quelque chose. 

-Drago, tu m'as tellement manqué, j'espère que tes vacances se sont bien passées, je t'aime. Je te retrouverais ce soir, attends moi.

Drago le poussa violemment et Harry lui lança un regard noir. Mais lorsque tout le monde se fut retourné pour manger, il lui lança un clin d'oeil complice. Harry s'assit à la table des Gryffondors de manière à observer le jeune blondinet à sa propre table. 

-Merci Harry, je n'avais pas vu qu'il la regardait, mais tu n'étais pas obligé de te mettre dans cet état. 

-Oh, c'est tout naturel Ron, je sais que je n'ai pas été très sympa avec Ange. 

Pendant tout le repas Ron se goinfrait et Harry ne cessait de jeter des coups d'oeil à Drago, il put d'ailleurs remarquer que celui-ci avait une longue marque dans le cou, une marque qu'il n'avait pas quand il était parti. A la fin du repas, chaque maison repartie dans sa salle commune. Harry attendit que tous les élèves dorment, il prit sa carte d'invisibilité, la carte du maraudeur et s'en alla dans les cachots. Il prononça le nouveau mot de passe qu'il avait entendu et la porte s'ouvrit. Il n'y avait personne à part Drago dans un fauteuil près du feu. Il enleva sa cape et posa ses mains sur les yeux de Drago.

-C'est qui ? 

-Harry, ce n'est pas drôle. C'était quoi cette scène tout à l'heure ? 

-Tu n'as pas aimé ? Dommage, je pensais que tu trouvais ça terriblement excitant. C'est quoi cette marque que tu as dans le cou ?

-Non, je n'ai pas aimé, ne recommence pas. Cette marque, c'est ce que mon père m'a fait quand il a su pour nous. Je suis renié de la famille. Ma mère n'a fait que pleurer et supplier mon père, mais il n'a pas été indulgent comme tu peux le constater. 

-Je t'avais dis de me le dire s'il se passait quelque chose. Pourquoi ne m'as tu pas prévenu ? 

-Ce ne sont pas tes problèmes, ce sont les miens, je suis capable de me débrouiller seul. Et ce n'est pas tout.

Drago enleva délicatement sa robe de sorcier et Harry découvrit un corps meurtri, une longue cicatrice était apparu en travers de son torse, une brûlure terrifiante. 

-Ton père est pire que moi, je ne t'ai jamais fait ça. Je devrais peut-être aller prendre des cours chez lui.

-Tu te trouves drôle Harry, parce que ça fait vraiment mal. Mais, maintenant ça n'a plus d'importance. il est mort.

-Tu as tué ton père ?!

-Oui, c'était le seul moyen, mais il m'a renié avant de mourir. Et je suis les règles.

-Tu es pitoyable Dray, on hérite de ton manoir, alors. 

-Le manoir est à ma mère. Tu le sais très bien, je croyais que je t'avais manqué, alors viens là. 

Les deux sorciers montèrent dans le dortoir. Harry partit pendant la nuit, Drago dormait encore. Il aurait voulu faire comprendre à Harry à quel point il tenait à lui. Mais il ne pouvait pas l'exprimer avec des mots. Harry partit mais c'était un déchirement à chaque fois qu'il devait s'éloigner de celui qu'il aimait, il aurait voulu montrer à tous que lui et Drago était ensemble, mais il ne pouvait se le permettre. Drago avait bien réussi à le faire, il avait dû tuer son père pour défendre leur couple. Harry se rendait compte à quel point il était amoureux. Il monta dans son dortoir et vit Ron endormit qui marmonnait : "une famille, enfin une vraie famille à moi". Harry ne comprit pas. Il rêva de Drago toute la nuit.


Ginny se dépêcha d'aller en cours, elle courait presque. Elle ne voyait plus ce qui se passait autour d'elle, elle avançait toujours plus vite, bouscula Cho, s'excusa et se remit à courir. Cho la suivait, elle ne se doutait pas qu'elle voulait lui parler. Ginny allait entrer dans la salle de cours quand Cho l'attrapa par la manche.

-Ginny attend, je voudrais que tu me rejoignes cette après-midi, dans les toilettes de Mimi Geignarde, enfin si tu pouvais descendre dans l'ancien antre du Basilic, je voudrais te montrer quelque chose.

-Oui, je viendrais mais lâche moi, je dois aller en cours.

-A tout à l'heure.

-Oui, c'est ça, à toute l'heure.

Ginny entra dans la salle, mais elle était soucieuse. Cho avait un étrange comportement, elle avait caché ses yeux avec ses mains quand elle lui parlait et quand elle était partie elle tenait toujours ses mains à la même distance. La jeune rouquine trouvait ce rendez-vous assez particulier, l'endroit n'était pas romantique et avec ce qui s'y était passé les gens l'évitaient, ils ne donnaient pas de rendez-vous là-bas. 

Les cours finit, Ginny alla déposer ses affaires dans son dortoir puis monta au deuxième étage. Ginny connaissait déjà l'endroit, elle savait ce qu'elle devait faire. Elle y était déjà allé à sa première année à Poudlard, c'était même à cause d'elle que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom était revenu. Et qu'elle avait failli mourir pour la première fois. Heureusement qu'Harry était là, sinon elle serait probablement morte. Elle ne voulait pas retourner dans cet endroit, mais Cho lui avait demandé si gentiment. Et puis, elle lui devait bien ça, la poufsouffle n'avait rien dit sur la relation qu'entretenait la jeune rousse avec son amie Hermione. Alors, elle pouvait bien accepter un petit service.

Ginny se retrouva devant les toilettes de Mimi Geignarde, elle ouvrit la porte et vit Mimi disparaître dans un robinet. Quand Ginny s'avança vers l'un d'eux, elle sentit ses pieds trempés, il y avait une fuite.  Elle s'en fichait, elle continua à avancer, arrivée au robinet, elle dû chercher dans sa mémoire comment faire pour l'ouvrir. Elle s'en souvint. Un sifflement sortit de sa bouche. Le robinet brilla et tourna sur lui-même, puis le lavabo bascula et disparut, une entrée ressemblant à un gros tuyau apparut. Ginny se glissa dedans et elle descendit, descendit, au bout d'un certain temps elle se retrouva au milieu d'une pièce pleine d'os, mais ce n'était pas les mêmes qu'il y avait quatre ans, ceux-là étaient bien trop gros. Il faisait noir, tout était si sombre. Elle détourna la tête et continua de marcher, arrivé à un mur où deux magnifiques ailes entouraient deux longues dents, elle s'arrêta. Ce mur n'aurait jamais dû être comme ça, à l'époque où elle y était entrée, il y avait des serpents, c'était le repère du basilic. Elle trouva cela étrange. Le mur s'ouvrit tout seul, laissant une petite entrée. Elle la franchit et marcha, au lieu de voir les grandes statues de serpents, elle vit des jeunes hommes et des jeunes femmes qui se mordaient ou s'enlaçaient sensuellement. Elle trouva cela plutôt choquant. Dumbledore n'aurait jamais fait ça, alors qui ? Personne n'avait le droit de venir ici et peu de personne connaissait réellement l'endroit. Plus elle avançait, plus les images qui lui venaient à l'esprit étaient choquantes. Elle ne savait pas ce qui était arrivé à cet endroit mais elle savait que ce n'était pas normal.

-La décoration te plait ? J'ai pensé que tu aimerais beaucoup. Ma chère Ginny avance, n'ai pas peur.

Cette voix était lointaine, mais Ginny savait à qui elle appartenait, sauf qu'elle avait quelque chose de plus, sa voix n'était plus seulement féminine mais elle était sensuelle à en mourir. La jeune fille fit un pas en avant et aperçut des ombres. Elle attendit mais quand elle s'approcha un peu plus, elle remarqua que ses ombres étaient des gens. Il faisait noir, seul les flammes des chandeliers fixés au mur ou posé dans des colonnes éclairaient la salle. Elle vit un jeune homme habillé d'une chemise noire ouverte, laissant apparaître son torse et d'un pantalon déchiré qui laissait entrevoir une partie de ses jambes et un morceau de son bassin. Il avait de longs cheveux bruns qui lui tombaient jusque dans le cou. Il aurait pu lui plaire si elle n'aimait pas les femmes. 

En face de lui, de l'autre coté, il y avait une fille. Elle avait un corset rouge, des lanières de cuir le fermaient dans son dos, elle portait un collier. Ginny ne put distinguer ce que c'était, elle regardait ses personnes. Cette fille portait une espèce de jupe qui comportait des chaines et quelques trous. Et il y avait une bonne dizaine d'élèves tous habillés aussi vulgairement. Les filles en rouge, les garçons en noir. La voix s'éleva encore une fois, elle était plus proche au fur et à mesure que la jeune fille s'avançait. Enfin, la rousse arriva devant une estrade où se tenait un trône, elle vit que la personne installée dessus était une femme. Celle-ci portait une longue robe en soie rouge et comportait des bordures en dentelles noires, ses manches finissaient en pattes d'éléphants en dentelles noires et un chapeau haut de forme noir muni d'une petite bordure de dentelle rouge complétait sa tenue. La jeune femme portait aussi un masque, un loup de Venise, où l'on apercevait de belles plumes blanches, seul détail inquiétant dans ce monde rouge et noir. 

-Agenouille-toi Ginny, tu es mon invitée.

Ginny s'agenouilla et la maîtresse du groupe enleva son masque. La jeune invitée savait déjà de qui il s'agissait : Cho Chang. La belle asiatique dont elle était amoureuse avant d'être avec Hermione, la fille qui était sortit avec Harry, Cédric et Michael. C'était elle sous ce masque. Elle était plus belle que jamais.

Elle regarda ses disciples et leur fit un signe. Un garçon et une fille vinrent la prendre pour l'amener jusqu'à elle. Ginny n'avait pas pu voir les visages des fidèles de cette nouvelle maîtresse car ils étaient tous dans le noir. Mais cela venait de changer, les deux personnes qui venaient vers elle étaient entrées dans un cercle de lumière. Celui-ci était faible, mais on pouvait quand même distinguer qui ils étaient. Le garçon n'était autre qu'Olivier Dubois, l'ancien capitaine de Gryffondor, mais il avait quitté Poudlard, comment pouvait-il être là ? Il était très beau, c'était lui, le premier garçon que Ginny avait aperçu. Quand il fut assez près d'elle, elle vit qu'il avait des cicatrices en forme de croix sur son torse. La jeune fille était Parvati Patil, une Gryffondor également. C'était celle qui était en face d'Olivier. Sa jupe laissait entrevoir une partie de son bassin à Ginny qui ne put s'empêcher de ressentir une forte envie de prendre Parvati pour l'embrasser. Olivier et Parvati prirent Ginny chacun à un bras, la soulevèrent et l'amenèrent à leur déesse. Ils avaient une force que des humains ne pouvaient pas avoir. Ginny fut déposé devant Cho, les deux serviteurs partirent se remettre à leur place. Cho prit son invité par la main et l'incita à venir plus près. Cho regarda ses amis, leva ses mains au ciel et tout d'un coup les garçons prirent les filles d'en face. Chacun faisait ce qu'il voulait, Ginny put ainsi voir Dubois se mettre à genoux et mordre la jambe de Parvati, puis il passa sa tête dans ses jambes sans lui enlever sa jupe, Ginny n'imagina que trop bien ce qu'il lui faisait ce qui eu comme résultat de mouiller sa petite culotte. Neville léchait les seins de Padma, Dean se faisait mordre les bras par  Anna. Colin passait ses mains sur le corps entier de Pansy qui était la seule à être totalement nue. Katie embrassait Angelina comme si elle voulait la manger. Ginny ouvrit la bouche tant elle était choquée. 

Cho en profita pour y coincer sa langue, Ginny recula vivement. Cho la regarda ne comprenant pas. Elle enleva sa robe et tout les autres s'arrêtèrent et se mirent nus aussi. Ils ne reprirent pas leurs ébats. Cho toute nue s'avança vers Angelina, qui était la plus près et celle-ci comprit, elle se mit devant elle et prit les seins de sa maîtresse dans ses mains puis elle les caressa. Katie s'approcha et les lécha pendant qu'Angelina continuait. Olivier et Neville se mirent à genoux devant leur maîtresse, l'un passa sa langue sur les lèvres de cette dernière et l'autre fit de même avec Angelina. Dean se mit derrière Cho, Padma et Pansy s'embrassaient dans un coin. Quand Cho arriva à l'offrande les autres se retirèrent. Pansy et Padma arrêtèrent elles aussi. Ginny avait observé toute la scène. Cho s'avança vers elle et Ginny ne put s'en empêcher, elle passa sa langue sur tout le corps de Cho. Celle-ci lui suça le cou, elle sortit ses crocs et la mordit. Ginny se sentit partir, elle avait l'impression que Cho la vidait de son âme, elle se sentait emportée en elle, sans savoir comment son plaisir décupla. Ginny sentait les vibrations du corps de Cho. Celle-ci but son sang puis quand elle eut fini, un de ses disciples vint la mordre au sein et la maîtresse ordonna à Ginny de boire les filets de sang qui y coulaient. Ce qu'elle fit. Le sang chaud arriva à sa gorge et elle eut envie de boire, de boire, jusqu'à la dernière goutte. Pendant qu'elle buvait, elle sentait quelque chose battre dans son esprit, battre vite et fort, elle n'entendait que ce battement, elle crut devenir folle puis se rendit compte que c'était le coeur de Cho qu'elle entendait. Elle s'appuya encore plus sur la plaie ouverte mais Cho l'enleva, la jeune rousse avait les yeux exorbités, la bouche et la langue remplit de sang. Cho lui donna une dague. La jeune fille prit la dague et elle vit tous les élèves sortirent leurs crocs. Une douleur la frappa au niveau de la bouche, elle comprit aussi qu'elle avait les dents longues. Effrayée, elle s'enfuit, pour revenir à son point de départ : les toilettes des filles. 




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