5h00 du matin.
Les jolis rêvent sont terminés, et le sommeil s'en est allé.
Depuis une heure, je n'arrive pas à me rendormir.
Le stress sans doute.
Je décide alors de me lever, le plus discrètement possible pour ne pas réveiller les autres et je descends dans la salle commune.
Stella s'est endormi sur son bureau. Mais lorsque je m'approche d'elle, elle se réveille brusquement.
- Eva ? Tu ne dors pas ?
- Heu non je...
- Tu n'aurais pas vu mes boucles d'oreilles ?
- Tes boucles d'oreilles ? Non Stell, je...
- Tu veux lire mon article ?
- Heu... oui pourquoi pas.
Je m'assoies à côté d'elle et prends un journal.
En première page :
PREMIER MATCH À POUDLARD ! GRIFFONDOR CONTRE SERDAIGLE !
QUI VA GAGNER ?

Génial. Merci Stella. Super remontant.
J'ouvre quand même le journal.
L'article de mon amie, en seconde page, parle des sombrals.
Un peu bizarre, avouont le, à l'image même de la jolie blonde.
En même temps, à quoi s'attendre dans un journal dont le nom est "Le jonchuriune" ?
Mais il est plaisant et agréable à lire.
Ce qui correpond tout à fait à Stella.

- J'aime les sombrals. Ceux sont des créatures mécomprises.
Tu n'aurais pas vu mes boucles d'oreilles ?
- Non Stella, tu me l'as déjà demandé. Et puis, je ne savais pas que tu portais des...
Un "boum" retentit.
Stella s'est rendormi sur la table.

Je m'installe alors sur le canapé, et journal en main, j'attends patiemment le levé du jour, en priant pour avoir la victoire.

-EVA ! DEBOUT ! PETIT DEJ !
Rose vient de me hurler dans l'oreille. Heureusement que je ne suis pas cardiaque.
- C'est bon, j'suis là, j'suis réveillé. Dis je d'une voix pâteuse, pas vraiment convaincante.
Elle m'entraîne de force vers la Grande Salle.
Rares sont les personnes déjà levées. Elle me fait manger de tout, me conseillant entre deux bouchés de tartes à la mélasse et me resservant dix fois du jus de citrouille.
- C'est bon pour les nerfs. Me dit elle a chaque fois.
Puis deux heures après, elle m'entraîne sur le terrain, et me fais courir pendant une heure.
Enfin, le reste de l'équipe nous rejoint. Le début du match approche à grands pas.

《Et Griffondor marque ! Nous avons donc 50 à 60 pour nos lions ! 》
30 minutes que je campe sur mon balai, à l'écart des autres, scrutant le ciel à la recherche du petit objet doré mais ne manquant rien du match.
L'autre attrapeur n'est autre que Asa Brooks, le bellâtre de Serdaigle.
Il tourne nonchalamment autour de moi depuis le début du match.
Si il essaye de me déconcentrer, c'est raté.
Le seul qui pourrait y arriver, c'est....

Minute. Y'a du mouvement un peu plus haut.
Je lève les yeux.
Oui.
Il est là. Le vif d'or.
Je fonce.
Je monte en flèche si vite que j'entends le vent siffler dans mes oreilles.
Malheureusement, Asa l'a vu aussi.
Il me rattrape rapidement.
S'engage alors une lutte féroce entre lui et moi.
Il me pousse, essaye de me faire tomber et moi au lieu de l'esquiver, je riposte.
Le match en dessous de moi semble avoir ralenti.
Andrew ne commente plus.
Seules les acclamations du public résonnent.
Puis, brutalement, Asa me donne un violent coup de pied dans les côtes.
J'étouffe un hurlement de douleur.  Ma course se stope.
Je respire difficilement.
J'ai atrocement mal.
Et je vois Asa qui se rapproche dangereusement de l'objet tant convoité.
Il est à 10 mètres. 5 mètres. 3 mètres. Il tent le bras.
Non.
Mon premier match ne sera pas une défaite.
Je rassemble toute le courage que j'ai en moi et reprends fermement mon balai en main.
Je fonce rageusement sur le garçon.
Mais mon idée n'est pas de lui foncer dedans.
Seulement de lui couper la route.
Et alors qu'il frôle le vif des doigts, je passe devant lui à tout allure, emportant dans mon élan le petit objet doré.
Je l'entends jurer derrière moi.
Je souffle difficilement une dernière fois, puis je tends la main et referme mes doigts sur la surface glacée du vif d'or.
《 La nouvelle petite princesse des airs a attrapé le vif d'or ! GRIFFONDOR GAGNE ! 》
Je souris bêtement et brandit mon trophée dans les airs.
Je hurle de fierté.
Et je la vois.
Cette femme avec la fameuse cape étoilée qui hante mes nuits.
Cette femme qui brandit vers moi une arme à feu.
Puis, soudain, tout devient noir.