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La tête en l'air

Paniquée à cause de son manque d'attention, Charlène appelle en panique le restaurant tout en priant le bon dieu et toutes ses étoiles, le trou noir et les planètes de tout son cœur pour qu'ils lui répondent le plus rapidement possible avant que ce ne soit trop tard.

Ça sonne, encore et encore et ces stupides managers ne répondent pas. Ils doivent sûrement prendre du bon temps dans le bureau de la gérante, à rien glander. Puisque c'est comme ça, la jeune femme va aller vérifier par elle-même. La brunette croise tous ses doigts et ainsi que ses orteils. Pourquoi tant d'acharnement ? Récemment, elle s'est déjà faite voler son sac à la mer, pas une deuxième fois !

– Pitié ! C'est trop la galère après...

***

Il est onze heures quand Charlène se lève enfin. La veille, elle a paniqué toute la nuit à propos de son sac perdu. Lorsqu'elle s'est rendue au restaurant, il n'y avait aucune trace de celui-ci. La jeune femme a beau défiler toutes les séquences de sa soirée, elle ne se rappelle de rien, hormis ces idiots de clients qui lui ont explosé le crâne, mais aussi de son satané voisin.

Complètement défaitiste et déprimée, elle ne sait plus quoi faire. Son sac, c'est toute sa vie et c'est surtout son intimité. De plus, elle avait acheté la veille un superbe bouquin dont elle avait vu l'adaptation au cinéma et donc perdre un livre pour elle est pire que l'Apocalypse et les dix plaies d'Égypte compilés.

Pour tenter de se changer les idées, elle part sortir son chien en mode zombie. Ayant peu dormi, car ayant cogité toute la nuit, elle est au bout du rouleau. En d'autres termes, elle est intérieurement en train de dépérir.

La cerise sur le gâteau, c'est la voisine de l'immeuble d'en face. Elle semble penser qu'elle est seule à sortir ses trois immenses chiens qui font la moitié de son mètre soixante-neuf. Les cerbères lui courent après et lui sautent dessus comme des enragés. Et la brune enrage sur place !

La prise de chignon dure une bonne dizaine de minutes.

« Non mais elle se croit chez sa grand-mère ou quoi ? Saleté de décolorée va ! » s'emporte Charlène, en rentrant en furie chez elle. « Elle m'a tapé sur le système. Non mais franchement, elle a vraiment cru que c'était SON quartier et SON bout d'herbe ? Elle rêve ! Le seul bout d'herbe qui lui appartiendra à jamais, c'est au cimetière. »

– Charlène, se dit-elle à voix haute, calme-toi, souffle un coup et ça ira mieux.

***

Tout le reste de la journée elle le passe à bouquiner afin de se détendre de toutes ses mésaventures.

Vers seize heures, la jeune femme saute dans ses chaussures à reculons afin d'aller au commissariat du coin déposer une plainte.

– Ils vont me prendre pour une écervelée à perdre deux fois dans la même année mon sac. Enfin peu m'importe, il faut que je dépose une plainte malgré tout.

Ce qui lui fait le plus rire, c'est qu'elle ne sait pas contre qui. Et ça, ça ne l'avance pas beaucoup. Seulement, elle doit le faire pour obtenir le saint Graal : le récépissé de vol ainsi qu'une autorisation de circuler, cela l'aidera aussi à refaire ses papiers d'identité.

– Je déteste la paperasse ! Je déteste les administrations ! Je déteste le système tout cours !

Pleurant toute seule sur le chemin du commissariat, elle devient folle face à tous ces événements qui met ses nerfs à rude épreuve.

– Punaise ! Il faut que tu bloques ta carte bancaire pauvre cruche ! s'écrie-t-elle dans la rue, heureusement déserte.

– Merci la modernité, maintenant avec le paiement sans contact on peut me dépouiller plus facilement ! Comme si j'étais riche, purée !

Charlène rentre pile avant de prendre son service de dix-huit heures et se dépêche de récupérer sa tenue de travail et de foncer au resto.

– Décidément, c'est une journée maudite pour moi et j'espère que ça va s'arrêter là, parce que j'en ai bonbon, moi !

***

Sur les coups de vingt-et-une heure je quitte le boulot et rentre chez moi. Je suis exténuée. Je sors mon griffon juste en bas de chez moi. Je remarque mes poubelles qui jonchent le sol, trois pauvres petits sacs que je dois aller jeter sinon demain, je vais me retrouver avec une ribambelle de mouches dégueulasses chez moi. Dans ce quartier c'est comme ça.

Traînant les pieds dans les escaliers jusqu'à la cave, les genoux endolories accompagné d'un bon mal de dos, je descends les dernières marches et allume la lumière.

Un cri effroyable sort de mon corps. Je ne savais pas que j'avais des talents de soprano cachés dit donc. Enfin bon, je reprends mes esprits, et je vois avec déplaisirs mon superbe voisin... Non, je rigole. Mon stupide voisin.

– Désolé, rigole-t-il, hilare.

Je lui tourne le dos et ramasse mes poubelles. J'avais tout fait pour ne pas qu'elles coulent et maintenant, tout est par terre. Ça me dégoûte de devoir tout ramasser avec mes mains.

Pendant ce temps, lui, toujours aussi éclaté de rire, remonte les marches et rentre chez lui, sa porte étant juste dernière celle de la cave.

– Bah voyons, fuis, tu as raison. Laisse-moi me débrouiller à ramasser mes déchets à cause de ta stupide blague ! Tu me le paieras un jour. Je vais avoir ta peau !

***

J'ai croisé mon voisin ce soir, je me suis retenue de rire comme une folle quand il m'a innocemment dit bonsoir. J'ai honte de ce que je fais parfois XD

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