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9.

JIMIN

Des chuchotements discrets passent la barrière de mon esprit embrumé par le sommeil.

- Va pas... fais maintenant ?

- S'il te plaît...besoin de toi.

Je grogne dans mon oreiller, ennuyé de me faire réveiller en plein milieu de la nuit. Les voix se taisent soudainement, et sans me poser plus de question, je me replace confortablement, ma conscience repartant presque aussitôt vers le pays des songes.

Je n'ai même pas le temps d'en atteindre les frontières que deux mains viennent me secouer doucement.

- Jimin, réveilles -toi s'il te plaît...

Je reconnais la voix basse de Taehyung, encore rauque de sommeil.

Je grogne d'autant plus fort et me retourne pour échapper à la poigne, mais cette fois plus conscient de ce qui se passe, je me redresse instantanément en entendant une deuxième voix.

- Tu es sûre qu'on peut lui faire confiance ?

L'obscurité de la pièce ne me permet pas de voir clairement l'inconnu pourtant, dès que la lune illumine timidement un bout de joue ronde et de cheveux noirs, je reconnais immédiatement Jungkook, le frère de Yoongi.

- Oui, je te dis. Jimin va nous aider.

Je fronce les sourcils et cherche à tâtons l'interrupteur de ma lampe de chevet. La lumière soudaine me fait plisser les yeux de sensibilité.

- Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Ma voix est rauque, mes cordes vocales semblent protester de faire autant d'efforts a ...4h00 du mat ?

Je jette un regard ahuri à mon réveil.

- Jimin, on a besoin de ton aide.

Je repousse à contrecœur la couverture moelleuse et pose mes pieds sur la moquette au sol.

- Mais qu'est-ce que c'est que ces histoires, Taehyung... il est 4 heures du mat', merde.

- Je te présente Jungkook, mon copain..., je peux ressentir le malaise du jeune Alpha pur-sang, ce dernier se tenant dans un coin de la pièce, les yeux rivés sur ses mains liées. Je pourrais le trouver adorable si je n'étais pas aussi grognon.

- Enchanté Jungkook, j'essaye d'adoucir ma voix tout de même.

Il hoche timidement la tête dans ma direction, et je suis surpris par sa réaction. Il paraît réellement timide, tellement vulnérable que si ce n'était pas pour les phéromones alphas qu'il dégage, je l'aurais pris pour un Oméga.

- Jungkook a...eu des problèmes avec sa famille et a besoin d'être... de rester avec moi.

Je serre la mâchoire, devinant déjà la tournure de la conversation...et je n'aime pas...pas du tout l'idée.

- Mais...euuuuh...ils vont se mettre à sa recherche et il ne faut pas qu'ils le trouvent.

- Pourquoi ça ? Ma voix est basse, presque menaçante et Taehyung semble bien le remarquer parce qu'il baisse la tête, trouvant soudainement ses pieds très intéressants.

- Je...on s'aime. Sur ces mots, Taehyung ce retourne vers Jungkook et lui offre un sourire plein d'amour. Mon cœur fond presque devant la sincérité évidente de leurs sentiments, et je souffle bruyamment parce que je comprends à ce moment-là que je les aiderais, qu'importe les conséquences.

- Et... la famille de Jungkook n'aime pas trop les omégas, tu vois...

Je hoche la tête doucement. Ho oui, je l'avais bien compris, ça.

- Je connais une personne de confiance qui sera d'accord pour recueillir Jungkook en attendant... mais je dois l'accompagner et je serais absent quelques jours.

Je fronce les sourcils d'incompréhension. C'est de la science-fiction, leur plan là.

- Attendez, Jungkook...tu veux vraiment fuir ta famille comme ça ?

Jungkook n'ose même pas croiser mon regard, pourtant je peux voir le doute y briller.

- Tu sais ce que ça implique ? Ta famille... ton frère va se faire du souci pour toi, tu sais, j'essaye en vain de les ramener tous deux à la réalité.

Combien même je les aiderais dans leur plan suicide, j'essaye tout de même d'éviter les catastrophes pendant qu'il en est encore temps.

- Il...Yoongi a choisi son camp, je n'ai plus aucun compte à lui rendre.

Pour la première fois, Jungkook établie un contact visuel, aussi bref soit-il.

J'inspire profondément.

- Qu'est-ce que vous attendez de moi ?

- Pas grand-chose, Hyung. J'ai besoin que tu me couvres pendant quelques jours...s'il pose la question, dit à Hoseok Hyung que j'ai eu des chaleurs sévères et que je suis rentré chez mes parents, me demande Taehyung.

Jungkook se racle la gorge et initie un premier pas dans ma direction, se tenant maintenant aux côtés de son partenaire.

- Je ne pense pas qu'Hoseok soit notre plus gros problème ici...

Taehyung hoche la tête imperceptiblement.

- Yoongi... va essayer de me retrouver. Surtout, ne lui dit rien, s'il te plaît...

Jungkook me renvoie des yeux suppliants.

Je me demande bien ce que sa famille à pu lui faire subir pour qu'il réagisse ainsi.

Peut-être que je devrais aussi fuir les Min...surtout un en particulier. Mais depuis ma conversation avec Hoseok, je ne peux m'empêcher de ressentir de l'empathie et un début d'affection ridicule pour l'alpha aux yeux rouges.

Je veux me rapprocher de lui, lui venir en aide... mais je ne sais pas comment m'y prendre.

Enfin, une chose est sûre, ce n'est pas en lui cachant la disparition de son frère que je vais y arriver.

C'est même le pire départ à prendre.

Mais Taehyung est plus important que mes plans bancals. Leur situation est concrète...merde, quoi. Min Jungkook est dans ma chambre universitaire, à me demander de le cacher de son frère, l'alpha pur-sang connu dans le monde entier pour son pouvoir sans limite.

Je passe une main fatiguée sur mon visage, me demandant subitement comment j'ai fait pour en arriver là. J'étais venu étudier dans cette université pour réaliser mon rêve, mais tout ce que j'y rencontre pour le moment sont des problèmes.

- Bien, je vous couvrirai... mais Taehyung, dès que tu reviens ici, je te laisserai gérer les conséquences.

Taehyung se jette sur mon lit, nous faisant rebondir tous les deux, avant de me plaquer contre le matelas. La force de l'impact me couple le souffle, mais quand l'oméga plonge son visage mouillé de larmes dans mon cou, je ne peux m'empêcher de le serrer davantage dans mes bras, une main se voulant rassurante caressant ses boucles brunes.

- Merci, Hyung.

⋅•⋅⊰∙∘☽༓☾∘∙⊱⋅•⋅

Je caresse mon manteau en fourrure marron, qui d'après ma mère me fais ressembler à un ourson, et traverse le campus pour me rendre au bâtiment des sports. C'est à peine si je m'y rends à pieds joint, l'excitation d'aller à mon deuxième cours de danse contemporaine me rend totalement euphorique.

Mais mon excitation retombe bien vite en voyant Yoongi au bout du couloir, assis sur le banc en face de la salle de danse. Les quelques danseurs en avance le regardent du coin de l'œil, s'agglutinant contre les murs du couloir, aussi loin que possible de l'alpha.

Je n'ai pas le temps de me poser beaucoup de questions car Yoongi, les coudes posés sur ses genoux, ses longues mains jointes et les pouces caressant pensivement ses lèvres, ayant jusque-là le regard rivé devant lui tourne brutalement la tête dans ma direction et plante son regard sauvage dans le mien. Je me fige à l'autre bout du couloir, pendant une fraction de seconde, nos regards s'accrochent et je comprends pourquoi il est là.

Cours...

Mon loup gémit de soumission face au regard bestial que me retourne l'alpha, mais la raison l'emporte et je me mets à faire l'improbable.

Je cours... je fuis... je fais ce qui a de plus sage à faire dans cette situation.

Je vois du coin de l'œil avant de prendre la fuite, Yoongi se lever précipitamment du banc, les gestes aussi vifs que ceux d'un prédateur.

Je n'ai pas le temps d'en voir plus, car mes jambes détalent et j'atteints en un rien de temps le couloir vide menant aux vestiaires. Les lumières grésillent avant de s'allumer en détectant ma présence alors que l'air frais des lieux fouette mon visage dans ma progression. Le bruit de pas derrière moi fait accélérer mon cœur et recouvre mon corps de frissons.

La sensation d'être poursuivie est grisante... la peur et l'appréhension de ce qui pourrait se passer si je n'étais pas assez rapide me fait haleter bruyamment.

Je n'aurais pas le temps d'atteindre mon dortoir sans être rattrapé, alors mon cerveau prend une décision rapide mais pas plus intelligente.

Cache-toi.

Je tourne brutalement à droite et pénètre précipitamment dans les vestiaires pour hommes avant de me figer, scannant rapidement la pièce à la recherche d'une cachette stratégique.

J'avise les cabines de douche et m'engouffre précipitamment dans l'une d'elle, fermant le verrou derrière moi.

Je me recroqueville ensuite contre le mur en face de la porte et porte une main tremblante contre ma bouche, le cœur prêt à s'échapper de ma poitrine et le sang pompant violemment contre mes tempes.

Le souffle court, j'inhale soudainement avant de bloquer complètement ma respiration quand la porte des vestiaires s'ouvre avec un grincement inquiétant.

Je ferme fermement les paupières et mords mes joues pour me faire le plus silencieux possible.

J'entends des pas feutrés se figer avant qu'une voix rauque ne s'élève dans l'air chargé de tension.

- Jimin... je sais que tu es là. Je peux sentir ta peur, sors de ta cachette.

L'autorité et la domination qui résonne dans sa voix grave me font frissonner violemment, obligé de me mordre la lèvre jusqu'au sang pour éviter de me trahir.

- On doit discuter, toi et moi. Je l'entends à nouveau bouger. J'ai quelques questions à te poser.

Un silence, puis un bruit sourd vient claquer l'air, me faisant sursauter.

Le même bruit se fait entendre, comme s'il claquait les portes en fer des casiers.

Le bruit strident se répète plusieurs fois, se rapprochant à chaque fois des cabines de douche.

Mon cœur semble s'arrêter de battre quand la première porte de la cabine de douche à l'autre bout de la mienne claque contre le battant.

Pourtant, le bruit cesse aussitôt et tout devient à nouveau silencieux.

Étrangement silencieux.

Puis un bruit horrible, à faire grincer les dents, remonte la rangé de cabine de douche jusqu'à la mienne.

Comme des griffes contre une paroi...

La peur est telle que je retiens un sanglot de passer la barrière de mes lèvres.

Mais dans quoi me suis-je embraqué, mon dieu ?

Des chaussures noires font inévitablement leur apparition dans l'espace entre le sol et la porte de ma douche.

Quelque chose vient tapoter doucement la paroi.

- Ouvre la porte, Jimin.

Sa voix est tellement basse que je dois tendre l'oreille pour entendre son ordre.

Je me recroqueville un peu plus sur moi-même pour me faire tout petit, mais ça ne sert plus à rien.

Il sait que je suis là...

- Jimin, je sais que tu es là. Obéis.

Son ton est sans appel. Mais ma gorge refuse d'émettre le moindre son, comme si les mots étaient bloqués par ma conscience qui me crie de la fermer.

Un violent coup est donné dans la porte de la cabine, faisant trembler dangereusement le verrou fragile.

Pitié ne cède pas...

- Si j'en ai envie, je pourrai défoncer la porte sans problème, donc ne me donne pas de raisons de le faire.

Sa voix est plus forte, plus sombre comme s'il perdait progressivement patiente.

J'inhale brutalement et émets un petit bruit ridicule, entre le croassement et le gémissement.

- Laisse m-moi tranquil-le, je bégaye difficilement.

Je mords ma lèvre inférieure, appréhendant sa réaction. Pourtant, il se contente de me répondre :

- Je te laisserai tranquille quand tu auras répondu à mes questions.

Je sais quels genres de questions il va me poser. Et je ne peux pas y répondre...

Je déglutis difficilement et implore toutes les entités possibles de me sortir de là.

- Mon frère à disparu, et je sais très bien qu'il est avec l'autre idiot. Et devine quoi ? J'ai appris que tu étais le colocataire de Taehyung...quel hasard, n'est ce pas ?

Je peux entendre l'ironie s'écouler de sa voix rauque et basse.

- Où est-ce qu'ils sont allés, Jimin ?

Je ferme les yeux, mon cerveau embrouillé par la présence de l'alpha, essayant tout de même de réfléchir à une solution. Et vite.

- Je ne sa-sais pas de quoi tu par-rles.

Je me gifle mentalement pour avoir si peu de contrôle sur ma voix tremblante. On repassera pour la crédibilité.

J'entends Yoongi lâché un grognement, tellement dangereux qu'il ne semble pas humain.

L'alpha est en train de perdre patiente...et un alpha pur-sang en colère n'est jamais une bonne chose...

Alors je fais la seule chose qui me passe par la tête.

Faire diversion. Changer de sujet.

- Je s-sais ce que nous s-sommes.

Un moment de silence. Puis les baskets noires font un pas en arrière et une voix menaçante, très menaçante, gronde dans les vestiaires silencieux.

- Répète un peu pour voir.

Je sens les larmes me monter à nouveau aux yeux et j'essaye de contrôler au maximum le flux d'émotions se livrant bataille dans mon cœur.

Beaucoup de peur, de frustration, de peine... mais une certaine impatience commence à prendre de l'ampleur parmi le désordre.

Je me relève en me tenant au mur et reste collé contre celui-ci, encore trop effrayé pour oser m'approcher de plus près.

- Nous s-sommes... Ames-s-sœurs.

Je l'entends grogner face à mon audace et donner un grand coup dans la porte. La surprise me fait retomber au sol. Je serre mes genoux contre ma poitrine pour me protéger de son attaque.

- Conneries, tu m'entends ? C'est des conneries ces trucs alors sors cette idée de ta petite tête. Rien ne se passera jamais entre nous.

Sa dernière phrase m'achève, et fait couiner mon loup de douleur face au rejet.

Ne pas l'approcher, rien ne se passera entre nous...

La douleur de ses paroles me tord l'estomac et je me relève difficilement, la colère et la frustration me donnant le courage nécessaire pour signer mon arrêt de mort.

Il vit dans le déni... c'est lui qui a tort.

- C'EST P-PAS VRAI. C'EST T-TOI QUI DIT QUE D-DES CONNERIES. T'ES JUSTE T-TROP CON POUR NE P-PAS T'EN APERCEVOIR.

Je hurle la dernière phrase, les sanglots hachurant ma phrase, mais j'ai crié tellement fort que même de l'extérieur, je parie qu'on m'a entendu.

Et c'est là que je prends conscience de mes paroles...et merde.

La seule chose dont je suis capable d'enregistrer à cette constatation est le coup violent qui s'abat contre la porte, la surface s'enfonçant en son centre, et constate avec horreur le verrou céder face à la pression.

Un dernier coup dans cette dernière et je me retrouve en face d'un Alpha très, très remonté.

La suite des évènements est rapide et violente. Yoongi, le regard rouge sang et les canines apparentes, se fond en quelques pas sur moi. Ses gestes sont brusques et primitifs. Il est furieux.

Il attrape ma mâchoire à m'en faire mal et me fait reculer jusqu'à que l'arrière de mon crâne rencontre rudement le carrelage. Je couine de douleur et attrape son poignet pour le faire lâcher prise.

Mais laisse tomber Jimin...c'est comme essayer d'arrêter un train en marche. Inutile.

Je lève des yeux suppliants vers les siens, sa poigne est tellement forte que je ne peux même pas parler.

Il respire bruyamment, les pupilles dilatées dans ses orbes rouges. Rajouter au cadre sa peau porcelaine et ses cheveux noirs, avec une expression de pure fureur peinte sur ses traits fin et...

Et j'ai en face de moi Satan en personne. Bonjour ?

- Tu devrais peut-être réfléchir avant d'ouvrir ta belle petite bouche, Oméga. Surtout quand y'a pas Hoseok ou Taehyung aux alentours pour te sortir de la merde.

Sa voix est différente, elle est plus mielleuse, plus grave que jamais... tellement irrésistible, que l'envie de tomber à genoux devant lui inhibe toutes autres pensées cohérentes.

Comme par exemple, hurler à l'aide ?

- Je vais répéter une dernière fois, Jimin. Où est-ce qu'ils sont ?

Je garde la bouche résolument fermée, les yeux baissés. Sa poigne sur ma mâchoire se resserre un peu plus, ses doigts puissants creusant douloureusement dans mes joues. Je peux m'estimer heureux si je ne me retrouve pas avec des bleus demain, mais vu la force qu'il exerce sur ma peau, j'en doute fortement.

Même les yeux rivés sur son torse, je peux sentir le changement en lui opérer. Yoongi exhale lentement par le nez.

- Dis-moi, Oméga.

Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe ensuite, mais c'est douloureux. L'envie pressante... même irrésistible de lui obéir me fait perdre tout contrôle sur mon corps. Mon cœur se serre violemment dans ma poitrine avant qu'un éclat de douleur fulgurante n'explose dans mes tempes. Je gémis de douleur, luttant de toutes les forces pour ne pas laisser les mots échapper mes lèvres.

Mon loup semble se battre férocement avec ma partie humaine, l'un au service de l'alpha et l'autre loyal à Taehyung.

- Ne lutte pas, Jimin.

Sa voix est plus grave que jamais, hypnotisante au creux de mon oreille.

Alors, je m'abandonne à la tentation pour quelques secondes, cessant pendant quelques instants de lutter avec moi-même, totalement soumis à l'alpha devant moi. Mes paupières se ferment d'elles-mêmes et je relâche complètement la pression, mon corps entrant en totale léthargie. L'alpha semble s'en apercevoir, puisqu'il lâche ma mâchoire pour venir placer ses mains veineuses sur mes hanches, me maintenant fermement entre son corps et le mur.

Il profite de mon état pour plonger son nez vers mes glandes odorantes, juste derrière mon oreille. Sa main penche ma tête sur le côté pour lui donner plus d'accès et la seconde d'après, je sens quelque chose de délicieusement humide et chaud lécher ma zone intime sur toute sa longueur.

La sensation me fait cambrer le dos avant qu'un long gémissement ne passe la barrière de mes lèvres.

Je suis parti beaucoup trop loin pour me rappeler la cause de mon combat. Je suis seulement capable de me concentrer sur la langue voyageant avidement sur ma peau.

Je suis incapable de retenir un cri quand Yoongi vient mordiller la glande de mon cou, ne mordant pas assez fort pour me marquer de façon permanente, mais assez puissamment pour laisser une marque temporaire.

- Putain, t'es tellement sensible...

La voix de Yoongi dégouline de luxure, un désir destructeur semble avoir pris possession de ses gestes pendant un instant. Il semble lui aussi avoir perdu de vue son objectif premier. Tout ce qui compte à ce moment sont nos deux corps collés l'un à l'autre, la proximité de nos loups, et les possibilités de ce que cela implique.

L'air de la pièce semble s'alourdir de tension, tellement épaisse qu'elle en est presque irrespirable.

Je reste agrippé aux épaules de l'alpha, la tête basculée en arrière contre le carrelage de la douche pour lui donner un maximum d'accès à ma zone sensible. Mais un coup de dents un peu plus insistant anéanti mes dernières résistances et je sens avec embarras l'arrière de mon caleçon se tacher de ma lubrification.

La lubrification est propre aux Omégas, elle permet une meilleure pénétration lors de l'acte sexuel, mais avant tout, elle attire les alphas comme des moucherons, surtout en périodes de chaleurs.

Il doit le sentir, car son corps se fige contre le mien, ses dents arrêtant à mon plus grand mécontentement ses attaques sur ma peau.

Je sens ses grandes mains empoigner mes hanches, ses gestes sont bruts et avides. Il se retient à mon corps comme une bouée, essayant sûrement de résister à son loup, qui doit lui susurrer de me prendre là maintenant, dans les douches publiques de l'université.

Totalement en proie à mon loup de mon côté, je resserre ma prise sur ses épaules, pour essayer de la garder au plus près de moi. À travers ce geste, je lui donne ma permission...

La promesse que j'accepterai volontiers tout ce qu'il aura prévu de me faire subir.

Et il le comprend, car un grognement bestial vient se répercuter contre ma peau, la recouvrant de frissons.

Pourtant, au moment où je pensais qu'il avait abandonné, qu'il allait me déshabiller et me faire enfin sien, il recule en trébuchant.

Ce que je vois alors me fait frissonner de peur et de désir.

Yoongi, les pupilles plus rouges que jamais, me dévore des yeux. Ses poings et sa mâchoire sont contractés au point de faire sauter la peau ivoire, et il respire bruyamment, son torse musclé se soulevant au rythme de ses respirations erratiques.

Je suis spectateur de la scène, attendant telle une proie qui sera le gagnant du combat faisant rage devant moi. Son loup ou l'humain en lui ?

Je sens mon loup frétiller d'impatiente quand il fait un pas vers moi, mais reste interdit quand il fait subitement demi-tour et disparaît des vestiaires en un coup de vent.

Une sensation presque instantanée de vide et de froid m'envahit, mon corps réclame avidement la chaleur de l'alpha. Mes jambes se dérobent sous mon poids, et je me retrouve en une fraction de seconde les fesses au sol.

J'explose en sanglot, le flot d'émotions qui me submergent alors est difficile à encaisser. Et les jambes repliées contre mon torse, assis en plein milieu d'une cabine de douche défoncée, je pleure toutes les larmes de mon corps.

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