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45. Chapitre Final ◇ The most beautiful moment in life

Hellooo les amis ❤

Me revoilà pour le tout dernier chapitre de Pornéïa, j'espère que vous avez hâte. 

Je vous retrouve à la fin pour + d'infos, pour l'instant je vous laisse profitez d'un dernier moment avec ce Yoonmin. 

⋅•⋅⊰∙∘☽༓☾∘∙⊱⋅•⋅

YOONGI

Pour changer des autres événements qui rythment nos semaines, nous avons décidé d'organiser un mariage en petit comité. Nos amis les plus proches de Busan, de Daegu, de Séoul et quelques membres respectifs de nos familles.

Mes parents ont reçu l'invitation. Qu'ils viennent ou non, je n'en ai aucune idée.

Namjoon, les cheveux fraîchement décolorés et coiffés en arrière pour la grande occasion, ressort de la cabine d'essayage, son costume pastel lui comprimant comiquement le corps.

- Petit problème, il grogne en zieutant anxieusement sa mère, excellente couturière qui avait gentiment accepté de coudre sur-mesure chaque costume de la cérémonie.

Cette dernière, les mains occupées à replacer correctement le col de ma veste, un mètre autour du cou, lance un bref regard en direction de son fils.

- Namjoon, elle le réprimande, un souffle agacé traversant les commissures ridées de ses lèvres. Juste avant le mariage, en plus.

Je ricane, habitué aux tendances maladroites de mon ami. C'était prévisible. Obligée, même. Hoseok avait dressé une liste des potentiels dégâts que Namjoon pourrait commettre le jour du mariage.


LISTE DES POTENTIELS DANGERS QUI POURRAIT CORROMPRE LE MARIAGE (CAUSE : NAMJOON)

• Trébucher sur la pièce montée.

• S'emmêler les pieds pendant l'ouverture du bal.

• Tomber dans la piscine (gardez la piscine couverte à tout moment.)

• S'étouffer avec un chou à la crème.

• NE SURTOUT PAS LUI CONFIER LES BAGUES !!!

• Le gardé loin du photographe et des feux d'artifice.


Hoseok sort la liste plissée de son costume, la tête penchée sur le côté.

- Rhaaa, comment j'ai pu oublier une telle évidence, il murmure, paraissant sincèrement contrarié par son oubli.

Il gribouille frénétiquement sur le bout de papier, la langue coincée entre ses dents.

- Voilà, il s'exclame en brandissant fièrement la liste. Déchirer sa chemise dix minutes avant le début de la cérémonie.

Le vague grognement de Namjoon élargit mon sourire en coin. Je finalise ma tenue, rajuste ma cravate et passe une main entre mes mèches indisciplinées.

Jungkook sort à ce moment de la cabine, les pans de son propre costume pastel retombant parfaitement le long de ses courbes acérées. Quoique l'alpha semble légèrement comprimer au niveau des cuisses. Si seulement il m'avait écouté, et avait arrêter la boxe juste quelques semaines avant le mariage.

Je ricane en reposant mes yeux sur mon reflex dans le miroir, détaillant d'un œil satisfait le retombé parfait de mon propre costume blanc. Malgré notre vœu de garder le mariage le plus simple et authentique possible, nous avions toutefois été dépassés par les nombreux préparatifs qu'une simple cérémonie nécessite. Jimin avait, malgré tout, pris un malin plaisir à choisir la saveur de la pièce montée, le matériel de nos costumes, ou encore la couleur des chemins de table, un petit Hyung qu'est-ce que tu en penses ? excité accompagnant chacune de ses décisions. Je me contentais d'hocher vaguement la tête.

Qu'est-ce que je pourrais en avoir à foutre d'avoir des perles ou plutôt des paillettes sur la table de réception ?

Pourtant, je l'accompagnais autant que je pouvais aux réunions d'organisation, juste pour le plaisir de le voir longuement hésiter, les joues gonflées et les yeux plissés comme confrontés à l'ultime dilemme de sa vie.

- Prêt pour le grand jour, Hyung ? Jungkook me demande, le menton posé sur mon épaule, et ses grands yeux bruns accrochés aux miens à travers le miroir.

- Autant que je puisse l'être, je réponds énigmatiquement, fermant un dernier bouton de ma chemise.

- Laisse-moi deviner, Jungkook continue avec un petit sourire en coin. Rien ne pourrait venir contrarier l'inébranlable sang-froid du grand Min Yoongi ?

- Bingo, je ricane en appuyant un doigt sur le bout de son nez.

- Pas même un petit oméga du nom de Park Jimin ? Il continue, l'intonation taquine, alors qu'il tourne son menton pour reposer sa joue contre mon épaule et lever les yeux vers moi.

Il doit me voir en 3D, et l'idée me fait rire de bon cœur.

- Je garderais le silence sur ce point, monsieur.

Je vois Jungkook me tirer la langue à travers le miroir, et avec un dernier sourire hilare, je le chasse de mon épaule pour réajuster le pli de ma veste.

- Hyung, avoue que Jimin t'a changée pour le meilleur. Regarde ou tu es aujourd'hui, grâce à lui.

Je garde le silence, mais l'étincelle qui illumine mes yeux à la mention de l'oméga semble être une réponse suffisante pour Jungkook.

- Qui aurait pensé que nos vies pourraient autant changer en seulement un an.

Ses paroles me ramènent une année en arrière, lorsque la vie me paraissant bien grise, sans couleurs ni saveurs...sans Jimin.

Je me sentais prisonnier de mon propre futur, et je laissais chaque jour le sentiment d'impuissance m'enfoncer un peu plus dans le gouffre de mon propre malheur.

Je me rends compte aujourd'hui que je suis le seul maître de ma vie, et malgré mes propres convictions que personne ne pouvait me contrôler dans le passé, je laissais toutefois les attentes des autres dicter mes actions et décisions.

Jimin m'a appris à ne plus jamais laisser les autres me marcher dessus. Il est ma force, l'atout qui m'a offert l'invincibilité sur un plateau d'argent.

- Yoongi ? Jimin et les invités sont prêt, Hoseok refait son apparition dans la pièce, un calepin en mains et le plus grand des sourires sur les lèvres.

Le bêta avait volontiers pris la plupart des préparatifs en mains, nous soulageant tous les deux d'un poids grandement apprécié.

La poitrine serrée par une certaine appréhension, mais gonflée par le bonheur, j'hoche la tête et lisse mon costard une dernière fois.

La plupart des personnes présentes dans la pièce quittent rapidement les lieux, un Namjoon recousu et désolée sur leurs talons.

Je balaye ses excuses d'une main, puis fait ma sortie au signal d'Hoseok. Le soleil de plomb de Busan vient aussitôt m'agresser la rétine, mais la vue de l'océan à horizon en vaux largement la peine. Namjoon m'attend sagement devant l'arche de mariage, un sourire attendri aux lèvres et une feuille en mains. Je remonte la rangée de chaises bondée, le regard des invites suivant chaque nouvelle enjambée que j'initie. J'adopte une démarche étrange, et accélère le pas pour rejoindre rapidement Namjoon et échapper aux regards insistants. Encore une fois, je déteste être le centre de l'attention.

Je croise le regard bienveillant d'Hoseok, et ce dernier, sûrement conscient de mon malaise, clappe discrètement des mains dans un encouragement silencieux. Je remonte la rangée des yeux, pour accrocher le regard de Jin. Je ne décèle aucune hostilité derrière son sourire apaisé, un peu comme si ce dernier avait fait la paix avec le lien que Jimin et moi partageons.

Mon regard divague sur la personne assise aux côtes du bêta, un alpha aux larges épaules et aux joues rebondies. Je remarque son sourire derrière sa main. Jungkook doit rigoler de ma démarche un peu étrange.

J'exhibe mes canines acérées l'espace d'une seconde, mais ma tentative d'intimidation ne fait qu'agrandir le sourire railleur de mon frère.

- Sale morveux, je marmonne discrètement, mais je sais que son ouïe d'alpha pur-sang a entendu.

Je me place devant Namjoon, pour faire face aux invités. Je scanne la foule, hochant la tête en direction de chaque regard que je croise, et repousse la déception qu'entraîne l'absence de mes parents.

Mais bientôt, les premières notes d'une douce mélodie se joignent aux rafales de vent, et sa signification vient chasser jusqu'au dernier fragment de peine.

Je tends le cou pour ne rater aucun détail de ce moment si spécial. Les deux silhouettes contournent l'immense Saul pleureur, et bientôt, un ange apparaît, des boucles dans ses cheveux blonds coiffés d'une couronne de fleurs, et sa tunique blanche virevoltants au grès des brises maritimes.

J'oublie de respirer, chaque fibre de son être accaparé par la splendeur de Jimin. Sa petite cousine devance la lente marche de l'oméga et sa mère, des pétales blanches échappant le creux de sa main potelée à chaque nouvelle rangée qu'ils dépassent.

Jimin ne me quitte pas un instant des yeux, le bonheur de son sourire tellement puissant qu'il vient dévorer les commissures de son regard.

Une fois devant moi, il prend aussitôt ma main entre les siennes, ses petits doigts entrelacés aux miens, et le regard semblant avoir dérobé les étoiles qui devraient envahir le ciel dans quelques heures.

- Tu es tellement beau, il murmure dans un souffle, le menton pose contre mon épaule, et alors victime de l'attraction qui m'attire naturellement à ses lèvres, je penche la tête avec l'intention d'embrasser le cœur pulpeux que forme sa bouche.

Un raclement de gorge m'arrête juste avant de commettre l'irréparable. Je souffle de frustration, et au lieu d'embrasser Jimin, je me contente de caresser le bout de son nez avec le mien. Au diable le mariage et ses traditions ridicules. Si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais déjà remonté l'allée avec Jimin sur mon épaule et l'intention de consommer notre mariage jusqu'à la nuit tombée.

- Nous nous retrouvons aujourd'hui pour célébrer l'union des âmes sœurs Park Jimin et Min Yoongi, Namjoon commence avec cette aisance à l'oral qui me laisse toujours envieux. Même si je suis relativement à l'aise avec la prise de parole, je souhaite chaque fois disparaître dans le sol et échapper ainsi aux dizaines de regards qui scrutent chacun de mes agissements, à la recherche d'une quelconque faille qu'ils pourraient ensuite utiliser contre moi. Heureusement, une des premières choses que mon grand-père m'avait enseignées est de ne jamais laisser tomber mes gardes en public, et je me suis construit une armure que je n'abandonne qu'une fois entre les bras de Jimin, chaque soir après de longues et éprouvantes journées passées loin l'un de l'autre.

- Si vous me permettez, je vais passer les discours vides de sens pour vous parlez avec mon cœur et vous racontez l'histoire de mes deux amis ici présent, Jimin et Yoongi.

Namjoon marque une pause, et l'ensemble des invitées attendent patiemment, l'attention piquée au vif.

- J'ai rencontré Yoongi dans une cours d'école primaire. Nous avions dix ans, et croyez-moi ou non, mais je suis née avec le gène de la maladresse.

- T'inquiètes Hyung, Taehyung dit depuis son siège. Ce n'est un scoop pour personne, ici !

La remarque entraîne une vague de rires qui s'étend sur l'ensemble des rangées. Le ricanement de Jimin, qui à le menton toujours posé sur mon épaule, me réchauffe le cœur et me fait rire de plus belle.

- Enfin bref, Namjoon dit un peu trop fort, seule personne restée non amusée par la remarque de Taehyung.

- Alors gauche, et un peu mal à l'aise dans mon corps tout grand, je suis devenu la risée de la cours de récréation. Jusqu'à qu'un jour pluvieux des plus tristes m'apporte mon sauveur. Vous l'aurez tous compris, Min Yoongi. Personne n'osait approcher le nouvel élève. Ils nous le déconseillaient d'un seul regard. C'est la première fois que je voyais mes bourreaux plier sous l'autorité d'un autre élève, et j'ai l'ai tout de suite admiré, mais j'étais bien trop effrayé pour tenter une quelconque approche.

Je souris à l'évocation du souvenir, cette rencontre qui engendra ma toute première et éternelle amitié.

- Le jour même, je me suis étalée dans une flaque de boue. Bien sûr, ces idiots ont sauté sur l'occasion pour se moquer de moi et attirer l'attention de mes camarades sur mes vêtements recouverts de boue. Yoongi n'a pas attendu une seconde avant d'attraper le col d'un de mes bourreaux pour le pousser tête la première dans la flaque.

- Même si régler la violence par la violence n'est définitivement pas une solution, les élèves ont cessé leurs moqueries, et Yoongi et moi sommes devenus amis.

- Nous avons grandi ensemble, et notre partage pour la même passion, la musique, nous a d'autant plus rapproché. J'en ai appris sur Yoongi plus que n'importe qui, et même si je vais sûrement me faire tuer après la cérémonie pour dire ce que je vais dire ensuite, je vais toute de même prendre le risque.

Je fronce les sourcils, tout amusement derrière-moi, et lui lance mon regard le plus menaçant. Hélas, cette grande perche choisie d'ignorer l'avertissement, le petit sourire en coin qui se dessine alors sur ses lèvres m'indiquant clairement que cette situation l'amuse plus qu'elle ne devrait.

- Yoongi s'était fait pour mission depuis son enfance d'asservir sa dominance partout où il aille, sur chaque personne ou situation qu'il rencontrait. D'ailleurs, je pense que chacun d'entre nous ci-présent en ont déjà fait les frais.

Une foule d'approbations accueille la remarque de Namjoon, mais c'est le petit gloussement près de mon oreille qui me fait réagir. Je passe un bras autour de la taille de Jimin et pince discrètement sa peau sous la tunique, tout en sachant que la transparence du tissu n'a rien fait pour dissimuler mon geste aux invités.

Je vois les joues de l'oméga prendre une couleur rosée, pourtant il continue de sourire, tellement épanouie et heureux que j'en oublie tout ressentiment et me contente de l'admirer, perdu dans la profondeur de son regard et l'amour qui s'y reflète.

- Hello la terre, les amoureux, une voix s'élève depuis la foule, nous extrayant tout deux de la bulle que nous venions de créer.

Jimin détourne les yeux avec des joues d'autant plus rouges, alors que je me tourne vers Taehyung pour lui offrir mon majeur.

Namjoon observe la scène avec une tendresse non-cachée qui manque de me faire vomir.

- Je voyais Yoongi changer sous mes yeux alors que nous grandissions. Il perdait régulièrement un fragment de son sourire en faveur d'une indifférence envers la vie qui me brisait le cœur. Mais son entourage était impuissant, personne ne pouvait le convaincre que la vie n'était pas une épreuve qu'il faillait constamment surmonter, mais un chemin qu'il suffisait de suivre qu'importe les difficultés que nous pouvions rencontrer. Il suffit de marcher, d'exécuter chaque nouveau pas avec la confiance qu'un jour nous rencontrerons les personnes qui pourront nous prendre par la main et effectuer le reste du chemin avec nous.

- Jimin est son sauveur, l'unique personne qui était capable de le déterrer des ténèbres dans lesquelles il s'était réfugié, pour l'insuffler de l'amour et du courage nécessaire pour lui donner l'envie de se relever, de continuer à avancer vers un futur prometteur.

Namjoon marque une pause, durant laquelle il se tourne vers Jimin et le couvre d'une gratitude sans précédent.

- Je voulais donc remercier Jimin pour avoir sauvé mon meilleur ami. Je voulais te remercier d'avoir fait preuve d'une extrême patiente et d'un courage que la plupart d'entre nous n'ont pas eu l'effort de faire. Car, on ne va pas se mentir, Yoongi, mon pote, tu peux être sacrément dure à gérer parfois.

Je ricane discrètement, pas près de nier les paroles véridiques de mon ami.

- Ce mariage n'est qu'une preuve de votre amour, un signe que vos chemins se sont réunis pour ne faire qu'un et vous mener ensemble vers un but commun, une famille sur le point de naître et s'épanouir chaque jour (sur ce, Namjoon pointe une main vers le ventre de Jimin, et ce dernier pose naturellement une main contre son ventre rebondi.).

- Ce mariage est pour moi un signe d'espoir, un exemple que même les personnes les plus perdues et malheureuses peuvent finir par trouver le bonheur à travers l'apport d'un amour sans conditions et sans jugements. Cet amour que chaque individu, que chaque personne comme Yoongi qui ne s'en pensaient pas digne, mérite réellement de recevoir.

- Sur ce, c'est avec ma plus grande bénédiction que je vous déclare mari et fem...oups, pardon. Mari et mari. Yoongi, tu peux enfin embrasser ton époux.

Le cœur gonflé par les émotions qu'ont fait naître les mots de mon ami, et la concrétisation de mon union avec Jimin me pousse à l'enlacer avec un peu trop de passion, et dans un geste romantique et pas du tout compatible avec ma personnalité, je renverse l'oméga en arrière, et l'embrasse avec une ferveur dont je ne devrais pas faire preuve devant tant de spectateurs.

Jimin enroule ses bras autour de mon cou, un petit bruit satisfait traversant ses lèvres, comme s'il avait attendu ce moment avec autant d'impatientes que moi. Je faufile ma langue entre ses lèvres entrouvertes l'espace d'une seconde, puis nous relève finalement de la position avant d'être emporté par l'addiction que représente la douceur incomparable de ses lèvres.

Les invités se lèvent et crient leurs félicitations, toutes sortent de bulles, pétales et autres conneries leur échappant des mains pour tomber en pluie sur nos têtes alors que nous remontant l'allée, main dans la main et des sourires idiots sur les lèvres.

⋅•⋅⊰∙∘☽༓☾∘∙⊱⋅•⋅

- Hyung, tu m'as promis que tu viendrais danser avec moi. Tu ne vas quand même pas laisser ton époux seul sur la piste de danse ?

Du pur chantage. Jimin ne cesse de geindre les mêmes paroles depuis la fin du banquet. Les festivités nocturnes ont commencé à la nuit tombée, et un alter-ego assoiffé de danse a aussitôt pris possession de mon amant. Il alternait de partenaires toutes les trente secondes, se laissant tomber entre les bras d'Hoseok, de Taehyung, de Jungkook et les incitaient à garder le rythme frénétique qui l'animait alors. Ensuite, les musiques se sont faites plus lentes, plus sensuelles, les amis se sont séparés pour rejoindre leurs partenaires et initier des corps-à-corps qui ont laissé Jimin envieux.

Mais je refuse chaque fois son invitation, car je déteste danser. D'autant plus devant mes amis qui n'attendent que je me mette en piste pour me charrier le lendemain sur mes pas de danse maladroits.

Alors Jimin, un peu provoquant et avec l'idée en tête de se venger, se met à rouler des hanches de manière subjective, en plein milieu de la piste de danse pour que personne ne puisse ignorer la facilité avec laquelle il se déhanche.

Je serre les poings autour de ma serviette, la jambe tressautant compulsivement dessous la table, et la mâchoire se resserrant chaque fois qu'il plonge ses yeux dans les miens et effectue un autre roulement de bassin.

Je lui pardonne les trois premiers coups d'œil qu'il lance dans ma direction, mais me lève au quatrième. Il aime trop jouer avec ma patiente, cet oméga.

Je me plaque contre son dos lorsqu'il ne s'y attend pas, me délectant du petit couinement que lui soutire le contact inattendu.

- Content ? Je chuchote tout près de son oreille.

L'instant de surprise passé, Jimin hoche la tête avant de la reverser sur mon épaule, son corps se moulant au mien. J'accompagne les légers mouvements de l'oméga du mieux que je peux, et bientôt, l'intimité et la chaleur du moment me font oublier le monde extérieur, et je ferme les yeux, bercé par le rythme lent qui guide nos mouvements synchrones.

Cette position me rappelle notre toute première rencontre, lorsque nous étions encore ignorants du lien qui nous unit et surtout ignorant que cette rencontre engendrera un amour profond, un enfant, et un mariage des plus réussi.

Je pose mes deux mains contre son ventre, et plonge mon visage dans la chaleur familière de son cou, contre l'empreinte encore visible de ma morsure. Le petit coup de pied qui est donné contre ma paume me fait sourire contre la peau de Jimin.

- Tu l'as senti ? Jimin me demande, un petit rire attendri lui secouant doucement les épaules.

Je m'extrais de son odeur incroyable pour hocher la tête, profitant du mouvement pour lui voler un long et profond baiser. L'oméga me le rend avec autant de passion, ses mains recouvrant les miennes là où elles sont placées sur son ventre.

Nous continuons à dériver sur la piste de danse, blottie entre les bras l'un de l'autre, jusqu'à que la fatigue rattrape Jimin et qu'il doive retourner s'asseoir à la table de banquet.

J'enlève ma veste de costard et la pose sur ses épaules tremblantes, avant de lui servir un verre d'eau bien mérité.

- Tu vas mieux ? Je demande, les sourcils plissés par l'inquiétude.

Jimin m'attrape le bras et m'incite à s'asseoir à ses côtés.

- Ce n'est rien, Yoongi. Je me sens un peu étourdi après avoir autant dansé, il dit en rapprochant les pans de ma veste contre son corps.

Je tente de faire passer l'évidente tension de ses épaules et leur offrant un massage. Jimin l'accueille volontiers avec des soupirs de plaisirs et des grognements lorsque j'atteins des points douloureux.

- Je pense que nous devrions aller nous reposer, Yoongi.

Effectivement, les yeux de Jimin sont maintenant lourds de fatigue et ses bras pendent sans grande conviction le long de son corps.

J'hoche aussitôt la tête et nous excuse auprès des invités pour notre départ prématuré. Tous comprennent et nous souhaitent une bonne nuit, certains accompagnant leurs paroles de petits clins d'œil subjectifs.

Il est vrai que je désire l'oméga, que j'aimerais chérir chaque parcelle de son corps cette nuit, mais je me fais rapidement une raison. Je n'obtiendrais rien de lui ce soir, vu son état d'extrême fatigue.

Pourtant, il continue de me surprendre chaque jour qui passe, car aussitôt le pas de notre chambre d'hôtel passé, l'oméga me pousse doucement contre la porte et m'embrasse fiévreusement.

- Enfin tous les deux, il soupire contre mes lèvres, les mains s'activant avec les boutons de ma chemise.

Je tente de ralentir le rythme frénétique de l'oméga en approfondissant le baiser, mais ce dernier semble être déjà perdu dans la passion du moment.

J'échange donc nos positions et le coince entre mon corps et la porte, les gestes doux alors que j'empoigne ses petites mains pour l'inciter à calmer le rythme.

- Doucement, bébé, je murmure en m'abaissant vers ses clavicules pour les parsemer de baisers. Je veux prendre mon temps avec toi, ce soir.

J'étends mes douces attaques à son cou, attrapant délicatement sa mâchoire entre mes doigts pour incliner ça tète et avoir plus d'espace à marquer et embrasser.

Jimin lâche de longs soupirs de plaisirs, les doigts enfouis dans mes cheveux alors qu'il guide mes mouvements, tirant parfois sur mes mèches pour m'inciter à relever le visage et à l'embrasser quelques instants, avant de relâcher la pression, comme une autorisation que je peux reprendre mes attaques sur son corps.

- Je veux te faire l'amour, ce soir, je dis contre son oreille, et ma proposition accueille aussitôt un gémissement consentant. Je passe mes mains sous ses cuisses et le soulève sans grandes difficultés. L'oméga enroule ses jambes autour de mon bassin, repoussant les pans de ma chemise entrouverte pour me caresser les épaules et le torse.

Je n'ai pourtant pas le temps de le déposer entre les draps qu'un sifflement strident traverse la barrière de ses dents. Je relève immédiatement mes yeux, les sourcils froncés par l'inquiétude.

- Je t'ai fait mal ? Je m'empresse de demander en constatant la tension qu'on revêtit ses traits.

Il secoue la tête, les paupières fermement scellées entre elles et le visage contorsionné de...douleur ?

- Une crampe, rien de g-grave, il tente de me rassurer, mais il est évident qu'il souffre.

- Inspire profondément, je lui ordonne doucement, me rappelant alors les conseils du médecin.

Je dépose délicatement l'oméga sur le lit, sans toutefois rompre la poigne que Jimin exerce fermement autour de ma main. Il me broie positivement les os, mais je sais qu'il ne le fait pas exprès, alors je me tais et me contente d'accueillir la douleur.

- Jimin, regarde-moi, je lui intime après avoir constaté qu'il ne m'écoute plus, la bouche ouverte sur un cri muet.

Je dois réitérer ma demande une seconde fois pour qu'il m'obéisse finalement. Il ouvre des yeux hagards, embués de larmes et animés par une telle douleur que je sens mon loup s'agiter, grogner de frustration et d'impuissance face aux difficultés que rencontre son oméga.

- Respire, Jimin. Comme ça, comme moi.

Je lui montre l'exemple, et ses yeux absents accrochent difficilement les miens, le brouillard causé par la douleur dans son estomac venant s'estomper suffisamment pour lui offrir l'occasion d'enfin respirer. Il imite laborieusement mes longues respirations, ses petites mains tremblotant compulsivement entre les miennes.

Jimin parvient à apaiser les spasmes qui se sont emparés de son corps, après de longues inspirations curatives mais laborieuses, et une bonne dose d'encouragements et de baisers de ma part. Il s'endort entre mes bras, une main posée contre son ventre rebondi, la ride crispée entre ses sourcils ne quittant pas tout à fait son visage alors voilé de sommeil.

⋅•⋅⊰∙∘☽༓☾∘∙⊱⋅•⋅

Je roule sur le côté, tâtonnant à l'aveugle le lit à la recherche d'un corps contre lequel me blottir. Mes doigts ne rencontrent que du vide, et les draps froids m'indiquent l'absence de Jimin à mes côtés. La réalisation me pousse à bondir hors des couvertures avant même que le sommeil ne puisse se dissiper. Je suis pris d'un vertige, mais je repousse bien vite la sensation lorsqu'un couinement paraissant peiné danse jusqu'aux creux de mes oreilles.

Je trébuche sur les couvertures empilées aux pieds du lit, et me précipite vers l'origine du bruit, vers le halo de lumière qui filtre sous les pans de la porte menant à la salle de bain.

La vue qui m'accueille alors ne fait qu'accentuer la panique qui m'anime, et je me laisse tomber aux côtés de l'oméga roulée en boule contre le carrelage glacial, les muscles semblant tétanisés par la douleur évidente dont il est actuellement victime.

- Mon ange, je tente une approche, pose une main contre son bras brûlant, mais l'oméga repousse aussitôt mon geste, chose qu'il ne ferait jamais en temps normal, et je comprends aussitôt que la situation est sérieuse.

Je comprends très vite que le problème est lié au bébé lorsque Jimin saute sans prévenir sur ses genoux pour vomir le repas d'hier soir dans les toilettes de l'hôtel. Je repousse les cheveux de son front alors qu'il geint de douleur, un geste absolument impuissant et désolé et que Jimin ne trouve pas la force de repousser, cette fois.

Il refuse cependant toute autre aide de ma part, marmonnant faiblement de ne pas le toucher lorsque je tente de le relever.

- Jimin, je dis avec un peu plus d'autorité, sachant que cette voix le fait plier facilement. Cette fois pourtant, mes efforts ne sont d'aucune utilité, l'oméga se roulant un peu plus en boule dans une tentative d'échapper à mes bras tendus.

Mais lorsqu'une énième crampe lui foudroie le corps entier, et le laisse criant et gisant sur le carrelage de la salle de bain, je décide d'ignorer les faibles râles de mécontentements qu'il émet alors que je prends dans mes bras.

Je l'habille comme je peux, fourre quelques affaires au hasard dans un sac et les emporte tout deux vers la voiture. L'oméga me laisse le ceinturer au siège, et je comprends très vite que sa petite protestation l'a sûrement vidée de toute l'énergie qui lui restait.

Je conduis comme un fou à travers Seoul, appuyant avec ferveur sur l'accélérateur chaque fois qu'un sanglot déchirant résonne à l'arrière. J'emporte Jimin le plus délicatement possible vers l'hôpital, une fois arrivé à destination, prenant soin de ne pas le secouer alors que nous passons les portes coulissantes.

Il suffit que l'infirmière jette d'un coup d'œil à l'état lamentable de Jimin pour qu'elle le prenne aussitôt en charge, exécutant toutes sortes de tests et protocoles qui ne font qu'augmenter progressivement mon anxiété. L'infirmière doit remarquer ma fébrilité, du tressautement incessant de mon pied aux mordillements nerveux que j'inflige à mes ongles, car elle revient dans la salle avec un café fumant et des paroles rassurantes qui ne me rassure pas vraiment.

- Votre bébé est dû pour aujourd'hui, monsieur. Félicitations, elle dit, détachée, professionnelle, comme si elle venait de m'annoncer la foutue météo.

Je sens mon cœur rater un battement, mes yeux balayer frénétiquement le visage somnolent de Jimin. Ce dernier semble à peine conscient, encore sous l'influence du calmant que le docteur lui a administré.

- Mon enfant est dû pour le mois de juin, pas mai.

Ma voix est horriblement aiguë, influencée par la panique qui me comprime actuellement les cordes vocales.

- Effectivement, elle confirme en lisant les résultats d'analyse par-dessus ses lunettes. Votre bébé sera un petit prématuré, elle dit sans la moindre considération pour mon pauvre cœur.

- M-mais, je bégaye. C'est g-grave, non ? Ma voix craque autour du dernier mot, pourtant, je ne trouve pas la force d'être embarrassé.

- Non, monsieur Min. Votre bébé aura seulement une semaine d'avance, rien de quoi s'alarmer. Veuillez vous asseoir, et vous détendre avant que je ne doive également vous ausculter.

Son petit sourire en coin m'irrite au plus haut point, mais ses paroles rassurantes suffisent à freiner mes pulsions meurtrières et m'incitent à obéir.

Je me rassois avec un soupir, tentant en vain de maîtriser le tremblement de mes mains alors que j'avale une gorgée de café.

⋅•⋅⊰∙∘☽༓☾∘∙⊱⋅•⋅

BIP. BIP. BIP. BIP.

Un bruit strident et régulier me force hors du rêve plutôt plaisant dans lequel je m'étais perdu. Je me redresse de la position inconfortable dans laquelle je m'étais endormi alors qu'une horde de médecins en blouses blanches déboulent dans la chambre d'hôpital. Ils s'agglutinent autour du lit de Jimin, et je comprends aussitôt que quelque chose cloche.

Je pousse sans ménagement l'infirmier le plus proche pour me frayer un chemin jusqu'à Jimin, et le découvre roulée en boule sur le lit, le front perlé de sueur et la douleur lui déformant ses beaux traits. Pourtant, il ne semble pas totalement conscient, les yeux encore fermés et des bruits peinés lui échappant les lèvres de tant a autre.

- Qu'est-ce qui se passe ? Je demande, submergé par la panique alors qu'un autre infirmier soulève le vêtement de l'oméga pour induire son ventre d'un liquide transparent.

- Yoongii, Jimin geint dans son sommeil, comme s'il avait reconnu ma voix malgré l'inconscience qui lui obscure actuellement le cerveau.

- Jimin, je grogne sans pouvoir m'en empêcher, mon loup ayant reconnu son gémissement comme un appel à l'aide. Je réagis au quart de tour, empoigne fermement le poignet de l'infirmier qui tient une espèce de sonde en main, et à deux doigts de le déposer sur le ventre de Jimin.

L'inconnu glapit de douleur, mais je ne contrôle plus vraiment l'intensité de ma poigne, guidé par le besoin de protéger.

- Monsieur, vous devez nous laisser faire notre travail, l'infirmière de toute l'heure apparaît alors dans mon champ de vision.

- Qu'est-ce qui se passe ? Je réitère ma question, mon grognement terrifiant l'ensemble de l'équipe médicale. Pourquoi il souffre comme ça ?

- Nous devons faire une échographie pour le savoir, elle reprend en pointant la sonde dans la main, que j'agrippe toujours.

Je reste silencieux un instant, puis décide de libérer le poignet un doigt après l'autre, sans manquer d'avertir son propriétaire d'un simple regard.

Ce dernier dégluti, puis avance une main tremblante et meurtrie vers Jimin. Il dépose la sonde sur sa peau, la déplaçant aléatoirement selon une logique qui m'échappe. Aussitôt, des images en noir et blanc sont retranscrites à l'écran, montrant le bébé sous plusieurs angles différents.

Le bruit régulier de ses petits battements de cœur me berce comme chaque fois vers une paix et une impatiente typiquement parentale.

- C'est pour ça qu'il ressent une telle douleur, l'infirmière dit dans un souffle, un pli concentré lui barrant le front alors qu'elle inspecte méticuleusement l'écran.

Je vois le médecin à ses côtés me lancer un bref regard en coin.

- De quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Je grogne en sortant les canines, incapable cette fois de refouler la pulsion de frayeur qu'ont engendrée les paroles du médecin.

- Les grossesses de mâles omégas sont assez rares pour une raison, monsieur Min. L'accouchement est souvent long et laborieux, les médecins ont déjà dû vous prévenir.

J'hallucine devant ses paroles dénuées de toute considération. La chambre empeste les phéromones de paniques que je dégage, il est donc évident pour tout le monde que je suis à cran. Cette femme pourrait prendre plus de précautions avant de sortir de telles paroles.

- Oui, mais...mais, qu'est-ce que je suis censé faire, moi ? Je demande, dépassé, putain d'impuissant.

- La meilleure chose que vous pouvez faire pour votre oméga est de le soutenir durant l'accouchement.

Les infirmiers qui avaient quitté la salle un peu plus tôt reviennent avec une tonne de matériels en mains. Ils déposent une multitude d'ustensiles sur la table que j'aurais adoré utiliser sur Bang Chan. De véritables engins de tortures, sûrement pas des choses que je vais les laisser utiliser sur mon oméga.

Et lorsqu'une sage-femme approche de Jimin avec une espèce d'écarteur terrifiant en main, je me mets instinctivement entre elle et le lit, le regard menaçant.

- Bon, monsieur Min. Il va falloir nous laisser faire notre travail, sinon je vais devoir vous demander de quitter la pièce.

La même maudite infirmière annonce avec un soupir, et je manque presque de l'étrangler.

- J'aimerais bien vous voir essayer, je grogne dans sa direction, les yeux à présent rouge sang, mais elle ne parait pas le moindre du monde impressionnée, comparés à ses autres collèges qui s'agglutinent instinctivement contre les murs, le plus loin possible de mes phéromones menaçantes.

- Je peux aussi vous administrer un petit anesthésiant, à vous de voir, elle dit sans jamais lever la voix malgré son évident agacement, professionnelle jusqu'au bout des ongles.

Finalement, avec un dernier grognement et un regard sanglant pour chaque personne dans la pièce, qui engendre des hochements de têtes terrifiés, je m'écarte du lit et laisse la sage-femme s'activer autour de mon mari.

- Je vais administrer un booster à Jimin, la sage-femme doit se sentir obligée de se justifier d'approcher Jimin avec une seringue.

Je ne dis rien, me contente de la dévisager, le visage dénué d'émotions et extrêmement intimidant. Elle s'exécute avec le rouge aux joues, mais des gestes précis.

Je n'abandonne mon hostilité qu'une fois Jimin réveillée, et l'accueil avec toute la tendresse dont je suis capable.

- Yoongi ? Il demande, encore groggy par les effets du médicament, mais clairement en besoin de ma présence.

J'attrape aussitôt la petite main qu'il tend vers moi, entrelaçant mes doigts aux siens et plongeant vers son visage pour le laisser me sentir, le sentir à mon tour et l'imprégnez de mon odeur, un besoin primitif que les omégas enceintes réclament la plupart du temps.

C'est pour cette raison que Jimin me volait constamment mes vêtements, m'esquivant chaque fois que j'essayais de les récupérer. Je veux bien être généreux, mais il existe tout de même des limites. Je retrouvais beaucoup trop souvent mes placards complètements vidés de leurs contenus.

- Je suis là, mon ange.

Il agrippe mes épaules alors qu'il renifle compulsivement la colonne de ma nuque, me chatouillant la peau de ses cheveux hirsutes et les glandes odorantes du bout de son nez. Je me laisse faire de mon côté, me délectant du contact physique que j'ai longuement langui.

- Uhm, Jimin ? Nous allons devoir enclencher la procédure d'accouchement, maintenant.

Je sens les muscles du concernée devenir raides sous ma poigne, alors qu'il stoppe immédiatement ses petits reniflements nécessiteux.

- Pardon ? Il demande, la voix se brisant sur la dernière syllabe.

- Votre bébé est dû pour aujourd'hui, Jimin.

- Non, non, non. Ce dernier secoue la tête frénétiquement. Il devait arriver le mois prochain. Il n'est pas encore prêt, je...

Je prends le visage de Jimin en coupe et le relève pour accrocher son regard paniqué au mien. C'est assez étrange comme je peux devenir calme et composée malgré ma propre panique interne lorsque Jimin est dans les parages.

- Je ne suis pas prêt, Yoongi, il murmure entre deux sanglots incontrôlés.

Je fauche de mon pouce une larme qui lui dévale la joue, avant d'embrasser ses lèvres au goût maintenant salées.

- Rappelle-toi ce que tu m'as dit, Jimin. Nous serons prêts quoi qu'il arrive. Nous allons faire de notre mieux pour lui. Notre bébé, j'ajoute en posant une main sur son ventre, que Jimin recouvre aussitôt de la sienne.

Il hoche finalement la tête, les yeux embués de larmes, mais brillant dorénavant de confiance et de dévotion. Je m'émerveille toujours de l'aveugle confiance que Jimin a placée en moi malgré toutes les épreuves qu'il a dû traverser à cause de mon sale caractère.

- On va le faire, ensemble, je le rassure en resserrant ma prise autour de ses doigts, telle une promesse que je ne compte pas les lâcher une seule seconde.

Il tend les lèvres dans ma direction, et je comprends immédiatement le message, embrassant délicatement le cœur pulpeux que forme sa bouche.

Les médecins s'affairent autour du lit avec toute sorte de matériels, et bientôt, ils sont prêts pour lancer la procédure. Je colle mon front contre celui de l'oméga, et Jimin initie la première poussée au signal de la sage-femme, accompagné par mes douces paroles d'encouragements.

Je le félicite et le complimente, mais je ne suis pas sûr qu'il m'entend, ses cris d'efforts et d'épuisement emplissant régulièrement la chambre d'hôpital.

- C'est bien, Jiminie. Continue comme ça, je l'encourage après une bonne trentaine de minutes, mais les efforts de l'oméga ne semblent jamais payer.

Ses cris de douleur s'intensifient, et les médecins commencent à chuchoter entre eux si bas que même mes oreilles surdévelopper ne peuvent capter les messes basses échangées.

Je veux demander ce qui se passe, mais Jimin me réclame au même moment, le front perlé de sueur et les joues baignées de larmes. Il transpire abondamment sous l'effort, les joues rouges et les yeux injectés de sangs, pourtant il reste toujours aussi beau, toujours aussi captivant même lorsqu'il est sur le point de donner la vie.

Il écrase mes phalanges entre ses doigts alors qu'il initie une énième poussée, le visage contracté par l'effort. Puis, il relâche la pression avec un faible sanglot entravé par l'épuisement.

- Cela ne va pas le faire, un médecin dit à voix haute, et les battements rapides de mon cœur vacillent instinctivement aux paroles inquiétantes.

Au même moment, Jimin retombe contre le dossier du lit, la poitrine se soulevant au rythme erratique de ses respirations.

- Je n'en peux plus, Yoongi.

La détresse dans sa voix me pousse un peu plus vers le précipice de la rupture. Mon loup supporte très peu de voir son oméga autant souffrir. Je fais de mon mieux pour rester fort et calme pour Jimin, ne pas lui montrer ma propre détresse face à la situation actuelle, mais je possède également mes limites.

Et lorsqu'un docteur m'approche prudemment pour me demander de quitter la salle, je pète un plomb. Je pousse rudement le docteur qui trébuche sur plusieurs mètres avant de retrouver son équilibre.

- Quitter la salle ? Laisser Jimin tout seul ? Je gronde contre l'équipe médicale. Putain, mais dites-moi ce qui se passe.

Je me sens coupable de perdre mon sang-froid devant Jimin alors que je devrais être là pour lui, mais je vois bien que les médecins me cachent quelques chose d'important.

- Nous rencontrons des complications avec la grossesse, Jimin. Nous allons devoir pratiquer une césarienne, la sage-femme annonce, et j'ai alors la même réaction que Jimin.

Nos yeux s'arrondissent, l'incompréhension et la peur se reflétant dans le regard de chacun alors qu'ils se croisent.

- C'est la meilleure solution pour assurer la survie du bébé.

Nos têtes pivotent d'un même mouvement vers l'origine de la voix, alors que le sens des paroles s'impose à nous.

- Vous êtes en train de dire que je peux perdre mon enfant ? Jimin s'écrit, la voix montant dans les aigus.

- Pas si nous opérons une césarienne. Il existe toutefois des dangers pour la vie de votre enfant si nous continuons avec la voie naturelle.

Nous mettons un moment avant d'assimiler l'information, puis nous arrivons finalement à un accord commun.

- Très bien, je reprends. Vous pouvez performer une césarienne, mais je tiens à rester à ses côtes.

- Monsieur, votre oméga va être transféré en salle d'opération. Vous ne pouvez pas rester pour des questions très importantes d'hygiène.

Je secoue la tête compulsivement, jouant probablement la carte de l'obstination, mais mon alpha refuse tout bonnement de laisser Jimin seul aux mains des médecins.

- Non, il aura besoin de moi pour le soutenir.

- Monsieur Min, votre oméga sera endormi et non conscient de son entourage. Comptez sur nous pour prendre le plus grand soin de votre mari. Mais pour cela, vous devez nous laisser faire notre travail.

- Yoongi, tout va bien se passer, Jimin tente de me rassurer, mais personne ne peut me persuader du contraire. Mes instincts m'ordonnent de rester aux côtes de mon âme-sœur, quel qu'en soit le prix.

Un personnel doit le comprendre, car l'instant d'après, un objet non identifié me transperce le cou, mais la surprise est plus grande que la douleur, alors je me retourne sans chercher à attaquer la personne derrière moi.

J'entends une voix crier mon nom, mes yeux rencontrent les contours familiers d'un visage tiré par la concentration, puis les ténèbres l'emporte sur ma faible tentative de combattre la sensation soudaine de profonde fatigue. Je m'affale finalement de tout mon poids contre le sol glacial de la chambre d'hôpital.

⋅•⋅⊰∙∘☽༓☾∘∙⊱⋅•⋅

BIP.BIP.BIP.BIP.

Je déteste ce foutu bruit.

Le son sec et régulier m'extrait définitivement de l'abysse sans rêves dans lequel j'étais emprisonné. Je me relève avec peine entre les draps étrangers qui me recouvrent, les muscles encore endoloris par l'extrême fatigue qui les paralysaient quelques minutes plus tôt.

- Monsieur Min. Vous êtes enfin réveillés.

Je tourne des yeux confus en direction de la voix, et reconnais aussitôt le visage de l'infirmière professionnelle jusqu'au bout des ongles.

Elle approche du lit, la démarche confiante, mais je grogne aussitôt pour la dissuader d'approcher.

- Vous allez encore me droguer ?

- Non, ne vous inquiétez pas.

Elle a ensuite le culot de rigoler, comme si cette situation n'était qu'une blague pour elle. Je m'apprête à répliquer lorsqu'elle prononce des paroles qui me font littéralement l'effet d'une douche froide.

- Votre oméga a accouché d'un beau petit bébé. Je me disais que vous auriez peut-être envie d'aller le rencontrer.

Elle hausse les épaules avec nonchalance, comme si la réponse n'était pas évidente.

Je bondis hors du lit, mais vacille aussitôt et me rattrape aux barreaux du lit, constatant que mon corps est encore sous l'influence du calmant.

- Doucement, monsieur. L'infirmière m'attrape l'avant-bras, mais je me dégage aussitôt de sa poigne, toute animosité non oubliée malgré l'immense impatiente qui me fait frétiller sur place.

Elle me fait signe de la suivre avec un soupir, et je lui emboîte aussitôt le pas, sautillant presque sur ses talons alors que mon cœur semble sur le point de s'échapper de ma poitrine.

- Par ici, elle me désigne une porte fermée avec une main tendue, puis se retire sans plus de cérémonie.

Bon débarras.

Je pousse la porte avec une extrême appréhension, et je remarque que mes mains tremblent autour de la poignée.

Mes genoux manquent de se dérober sous mon poids lorsque je prends en considération la scène qui se déroule devant moi.

Jimin est allongé dans un lit, débordant de santé et de bonheur alors qu'il cajole un être minuscule entre ses bras.

Le bébé porte un petit chapeau blanc qui m'empêche de voir son visage, mais je n'ose plus bouger, obnubilée par la vue absolument attendrissante que dessine ma famille.

- Yoongi, Jimin dit doucement, alors capable de déceler le choque engravée sur mon visage. Tu peux approcher, tu sais.

J'approche aussitôt, alternant des foulées guidées par l'impatiente d'enfin pouvoir tenir mon enfant entre mes bras.

- C'est un garçon, Jimin annonce alors que ses magnifiques traits me sont dévoilés.

Il ressemble énormément à Jimin. Cela ne me choquerait pas qu'il présente en tant qu'oméga lors de sa croissance. Pourtant, malgré ses petites joues dodues, et ses petits yeux encore fermés, je peux déjà dire qu'il possédera ma touffe généreuse de cheveux. Ses mèches noir de jais dépassent du petit bonnet dont il est coiffé.

- Il est minuscule, je murmure, vocalisant aléatoirement une des nombreuses pensées qui me traverse actuellement l'esprit.

Au même moment, mon fils s'agite, ses minuscules poings s'élevant dans les airs avant de retombées contre son ventre, alors qu'un petit bruit typiquement enfantin lui échappe.

Je me sens fondre contre le carrelage de la chambre d'hôpital.

- Parle-lui encore, Jimin dit en levant un sourcil amusé, m'encourageant à faire comme demandé lorsqu'il constate ma confusion.

- Heu...hey, bonjour toi ?! Je babille en me penchant au-dessus de mon fils. Le bébé s'agite à nouveau, ses petites lèvres esquissant cette fois un sourire qui vient plisser les commissures de ses petits yeux. Comme Jimin, je remarque avec attendrissement.

- Je crois qu'il a reconnu la voix de son papa, Jimin rigole en soulevant délicatement l'enfant entre ses bras. Prends-le dans tes bras.

Je panique aussitôt, bafouillant un l-le prendre dans mes bras ? qui vient agrandir le sourire de Jimin.

- Comme ça, l'oméga me fait une démonstration, notre fils collé délicatement contre son torse et ses bras engloutissant presque le petit corps enveloppé dans une turbulette bleu.

Jimin manœuvre l'enfant avec une aisance déroutante, et cela ne fait que confirmer mes certitudes. Il fera le meilleur des pères.

- Hooo, je panique un peu plus en accueillant mon fils dans mes propres bras. Il est vraiment minuscule.

Les yeux de Jimin disparaissent derrière son sourire, le faisant déjà terriblement ressembler à son fils.

Je suis submergé par une vague de tendresse, et je viens m'asseoir sur le lit aux côtés de mon époux. Jimin se blottit instinctivement contre nous, posant son menton sur mon épaule alors qu'il s'amuse à grattouiller le ventre de notre fils. Je tourne la tête pour attraper ses lèvres dans un long et doux baiser, qu'il me rend aussitôt avec un petit sourire de bonheur.

- Je t'aime, Jimin, je murmure contre ses lèvres.

- Plus que tout, l'oméga répond, les yeux brillants d'émotions et de l'amour inconditionnel qu'il me porte. Qu'il nous porte.

Nos regards dérivent vers notre fils, et nous restons un long moment à le regarder, tous trois réunis telle la petite famille que nous commençons aujourd'hui.

Le futur ne me fait plus peur, à présent. Il pourra bien entraver mon chemin de n'importe quel octales, comme l'a si bien dit Namjoon, ma famille sera à mes côtés pour m'aider à les surmonter, nos mains entrelacées à jamais dans les moment les plus effrayants, comme dans les moments les plus beaux.


FIN

⋅•⋅⊰∙∘☽༓☾∘∙⊱⋅•⋅


Bon...et bien, voila 😱

J'espère que cette fin était à la hauteur de vos espérances. Je tenais à tous vous remerciez d'être restés avec moi jusqu'au bout, un merci en particulier à tous ceux qui ont pris le temps de voter et de laisser tout pleins de commentaires. Je vous portes dans mon cœur, franchement. 

Je serais curieuse de connaitre votre chapitre/moment préférée ?! ;)

N'hésitez pas aller faire un tour sur mon autre Yoonmin publié sur mon compte, et vous abonnez si vous voulez savoir quand je reviendrais pour mes prochaine histoire.  

Cœur sur vous, mes lecteurs 💜💛

Nao 


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