14.
YOONGI
Je pars de la soirée au pas de course, me retenant de faire demi-tour et remettre Jin à sa place comme il se doit.
Pour qui il se prend, sérieux ?
- Yoongi ?
Je m'arrête soudainement en plein milieu du hall d'entrée de l'immeuble, les poings serrés pour éviter de les foutre dans la gueule de l'inconnu.
Tout le monde a décidé de me faire chier aujourd'hui, ou bien ?
Un oméga, immense, avec un mulet rose bonbon, se tord les mains d'angoisse, dégageant de fortes phéromones de soumission.
Je grogne en sentant les effluves sexuels de l'oméga me frapper de plein fouet, un désir sauvage remplaçant partiellement la colère.
- Qu'est-ce que tu me veux ?
Je sais très bien ce qu'il me veut, ses phéromones parlent d'elles même, me crient de le plier en deux et le prendre par-derrière.
- Tu...je...bonjour.
Il bégaye, le regard rivé sur ses mains tremblantes.
Il n'est qu'une perte de temps. Sans prévenir, la colère refait surface, et je fais demi-tour pour sortir de l'immeuble. L'air frais de la nuit viens adoucir l'ardeur de mes sentiments, mais je n'ai pas le temps de faire un pas, qu'une main vient empoigner timidement mon bras.
- Si...je...sais ce que je veux.
L'oméga m'offre un regard entendu, mais effrayé. Je vois bien qu'il essaye de paraître confiant, pourtant ses yeux fuyants me prouvent le contraire.
Je lui fais un mouvement de tête, l'invitant à me suivre.
Tel un bon petit chien, il me suit sans rechigner à travers les rues désertes de Séoul. J'habite à quelques minutes à pied de chez Hoseok et Jin, dans un quartier un peu plus huppé de la ville.
J'ai à peine le temps de refermer la porte de mon appartement, que l'oméga se baisse vers moi et vient renifler mes glandes odorantes.
C'est un peu gênant, si on prend en considération le fait qu'il soit plus grand que moi, mais vu la façon dont il couine de soumission en reniflant mes phéromones, ce paramètre ne semble pas le déranger. Je me dégage de son étreinte et sans un mot, le mène dans ma chambre.
Je ferais avec ce que j'ai à disposition. Et puis, il reste un Oméga, après tout. Même si je déteste l'admettre, le sexe avec eux est de loin le meilleur. Ils sont tellement obéissants, dociles, pliables aux moindres désirs de leur alpha.
De parfaits, petits objets sexuels vivants.
Mais petit n'est pas vraiment le terme que j'emploierai pour qualifier la girafe en face de moi. Et il est sexy, ça, c'est sûr. De ses abdos finement dessinés sous son t-shirt, à son regard vitreux complètement soumis à mes moindres désirs.
Je ne perds pas de temps pour appuyer sur ses épaules, l'obligeant à se mettre à genoux devant moi, et dégage mon érection douloureuse de mon jean.
Je bande depuis que Jimin...à taché son pantalon de son auto lubrification, rien que pour moi. Je repousse vivement l'image de ses yeux nécessiteux, et de ses lèvres magnifiques laissant échapper des paroles perverses.
J'entends l'oméga haleter en voyant mon membre, à quelques centimètres de son visage, m'arrachant au passage un ricanement mi-amusé mi-moqueur.
Le membre d'un Alpha, fait pour pénétrer, et ainsi se reproduire avec un Oméga, est naturellement plus gros, plus long et plus large que ceux des omégas. Et le mien...peut impressionner. Surtout quand l'oméga prend conscience qu'il va se le prendre dans le cul.
Je baisse la tête et grogne en voyant l'oméga louché sur mon érection, mon gland à quelques centimètres de sa bouche. Agacé par son manque de réaction, je viens placer ma main en coupe sous son menton et pousse son visage sur ma queue, étouffant un grognement quand je le sens me prendre en bouche.
Je m'enfonce dans sa cavité buccale d'un même mouvement de bassin, déclenchant avec satisfaction un réflexe vomitif chez l'oméga, agenouillé à mes pieds.
Là où se trouve la place d'un Oméga.
Je me mets à pénétrer sa bouche avec des mouvements de bassin rapides et agressifs, à la recherche de mon seul et unique plaisir.
L'oméga est plutôt doué, jouant timidement avec sa langue sur mon gland, le regard plongé dans le mien pendant que je l'empale toujours plus loin sur ma queue. De la salive coule le long de son menton, mélangé à mon liquide pré-éjaculatoire.
Il accueille de son mieux la fellation rude que je lui impose, ses petits gémissements étouffés par la longueur entre ses lèvres. Pourtant, quand je renverse la tête et ferme les yeux de plaisirs, ce n'est plus une touffe rose que je serre entre mes mains, mais des mèches soyeuses et platines.
Derrière mes paupières closes, j'imagine une paire de lèvres charnues autour de mon membre, des petits doigts potelés serrer mes cuisses pendant que je baise brutalement sa bouche parfaite, ses grands yeux remplis de luxure et de soumission levés vers les miens.
Je sens ma queue effectué un mouvement convulsif dans la bouche de l'oméga à cette pensée, une chaleur familière grandissant dans le creux de mon ventre. Et complètement perdu dans le plaisir, la perfection des images affluant mon cerveau, je renverse la tête et laisse échapper un grognement bas.
- Jimin.
Je murmure son prénom sans pourvoir m'en empêcher, pourtant au moment où le mot franchi la barrière de mes lèves, la sensation dans mon ventre disparaît instantanément, remplacé par une prise de conscience me faisant l'effet d'une douche froide.
Quoique je fasse, l'oméga est toujours dans mes pensées. Il parasite chacune de mes actions, chacun de mes rêves. Quand je me réveille, je l'imagine parfois allongé à mes côtés. Je me surprends à me demander ce qu'il aime manger quand je bois mon café matinal, ou quelles sont ses passions quand je suis au studio, m'adonnant au monde rassurant et magnifique de la musique.
Je repousse les lèvres affamées de l'oméga, une sensation désagréable me collant désormais à la peau, ayant effacé jusqu'au dernier fragment de désir.
Je n'ai même pas joui, mais j'en suis incapable à présent. J'entends l'oméga geindre, et grogne en le voyant tirer la langue, espérant ainsi récolter un peu plus de liquide pré-éjaculatoire coulant le long de mon gland.
J'enfonce mes doigts dans ses joues, pour le maintenir à distance et fini par le lâcher définitivement.
- Q-qu'est ce qui se passe ?
L'oméga, complètement perdu dans le plaisir de la fellation, n'a sûrement pas entendu mon petit gémissement incontrôlé.
- Rien, juste...je ne suis plus d'humeur.
Il me renvoie de grands innocents et confus, en totale contradiction avec les prochaines paroles qui franchissent la barrière de ses lèvres.
- Laisse-moi t'aider, alors.
Je fronce les sourcils et remonte mon pantalon.
- Je ne sais même pas comment tu t'appelles.
- Yeonjun...Hyuuuung, pourquoi tu te rhabilles ?
Je grimace à l'appellation familière et lui renvoie des yeux sombres.
- Yeonjun, je pense que tu devrais partir.
La sonnerie de mon téléphone coupe la prochaine plainte de l'oméga. En voyant le nom de mon père s'afficher sur l'écran, j'hésite une seconde avant de décrocher. Mon père ne m'appelle jamais, ou le fait seulement en cas d'urgence.
- Yoongi ?
Je grogne presque en entendant son ton froid et autoritaire.
- On a retrouvé Jungkook.
Je reste silencieux quelques secondes, le malaise laissant place à la colère.
- Où est-il ?
Ma voix est basse, sourde de colère envers mon frère et je sens les phéromones de l'oméga se teinter de peur et de confusion.
Sa décision de fuir avec Taehyung m'avais énervé, mais d'autant plus blessé. Aimais t-il Taehyung plus que son propre frère pour décider de faire une telle chose ? Mais surtout, pourquoi avait-il décidé de me fuir, moi ?
De m'abandonner ?
- Je vais te donner l'adresse, mais tu dois me promettre de garder ton calme. Je t'envoie toi, parce que tu seras la seule personne que Jungkook écoutera, mais si tu perds ton sang-froid, il va se braquer et n'en faire qu'à sa tête...pour changer.
- Juste dit moi où il est.
Un silence puis une voix, lasse et fatiguée, résonne à nouveau à travers le combiné.
- Je t'ai envoyé l'adresse par message. Je t'en prie, Yoongi. Ne fais pas de...
Je raccroche sans lui donner le temps de terminer sa phrase et m'habille sous le regard perdu et apeuré de l'oméga, toujours à genoux en plein milieu de ma chambre.
- Toi, tu prends tes affaires, et tu pars de chez moi.
Yeonjun n'a pas le temps de réagir que je suis déjà parti, avec la ferme intention de ramener mon frère à la maison.
Coûte que coûte.
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