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9.

Hello mes Cordons Bleus ❤️, 

***

— Dernier test et on les laisse « reprendre une vie normale ».

Tout le monde regarde la personne. Cette personne est en charge de tout ça. Cette personne a convaincu toute son équipe pour la suivre dans ce programme. Cette personne est confiante car, elle veut ce nouveau monde.

Celle-ci sourit tout en dirigeant son regard vers l'écran.

La personne sait bien que ce test peut tout changer. Elle sait que cela peut mettre la vie en danger de l'une d'entre elles mais, la personne doit voir si elles sont définitivement prêtes, peu importe la situation à venir.

Elle appuie donc sur un bouton et tout le monde regarde l'écran géant avec une attention particulière.

***

Billie Fernandez

Cela doit faire au moins une heure que nous marchons depuis ce matin.

Après le « combat », nous avions repris notre escapade pour s'éloigner de cette falaise en premier lieu puis, pour trouver un endroit pour se reposer.

Nous n'avions parlés que brièvement mais, surtout pas de ce qu'il s'était passé et j'avais fini par m'endormir pendant qu'Edna montait la garde. Ce fut à mon tour et j'en fis de même.

Au petit matin, nous avions mangés les derniers gâteaux qui lui restait, car j'avais fini les miens.

De toute la marche, Edna n'avait pas émit un seul mot et moi non plus.

Nous étions chacune dans nos pensées. Je ne savais pas si c'était une bonne idée ou si nous devions parler de ce qu'il s'était passé hier.

En tout cas, Edna n'en avait pas le courage. Je crois qu'elle était encore sous le choc.

Le troisième test avait été réussi mais, il avait été éprouvant pour elle, comme pour moi.

On n'en était jamais venue aux mains depuis notre enfance. Alors, j'avais l'impression que la situation avait changé la donne.

C'était une impression bizarre, je dois l'admettre mais, je me devais de le dire.

Entre nous, j'avais eu peur de ne pas réussir à ramener Edna à la raison. Il aurait suffit une seconde de plus pour qu'elle me plante ce couteau dans la poitrine sans le savoir.

Nous traversons une clairière et l'eau fraiche me fait du bien aux jambes.

Oui, je me moque bien d'être trempée maintenant.

Après cette aventure dans la nature, rien ne me gênait.

Toujours derrière mais pas à la traine, elle s'arrête devant moi et je suis son regard.

Je laisse échapper un hoquet de surprise face à ce que je vois.

C'est improbable.

Tout un tas d'ombres est enfermé dans un sorte d'enclos, entouré d'un énorme grillage électrique. Ils devaient être plus d'une centaine.

Ça a l'air impossible mais, ils poussent des cris et tentent par tous les moyens de s'y échapper mais, la porte du grillage a l'air de tenir fermement.

L'une d'entre elles nous voient je ne sais comment et nous demande de l'aide et les autres en font de même.

Comment est-ce possible qu'ils puissent s'exprimer alors, qu'ils n'ont pas de bouche ou des yeux ? C'est très perturbant et je me demande si je sortirai « normale » de ce lieu.

Ce qui m'inquiète le plus à cet instant, c'est Edna.

Je la connais très bien et si vous ne l'aviez pas constaté depuis le temps, elle aime venir en aide aux autres. Tandis que moi, ce n'est pas trop mon truc.

J'aide quand il faut aider mais, je ne le fais pas sans me poser des questions existentielles. Soyons honnête, je ne suis pas le genre de personnes à aider une bonne vieille femme à traverser la rue, parce que d'un, je n'ai pas le temps et de deux, imaginez qu'elle a prévu un plan qui serait de m'accuser de l'agresser ou de tenter de la voler !

Ne soyez pas étonné ! Les vieux d'aujourd'hui sont trop mystiques.

Dans d'autres termes, Edna avait l'intention d'aider ces ombres, alors qu'elles n'avaient pas arrêtés de nous attaquer et certaines d'entre elles avaient essayées d'aider Edna à me tuer alors, je ne comptais pas le faire moi.

D'ailleurs, elle s'avance d'un pas mais, je l'attrape par le bras et son regard dévie vers moi.

— On devrait s'en aller Ed. Cela ne présage rien qui vaille, lui confié-je.

— Elles nous demandent de l'aide, Billie ! Elles ont vraiment l'air désespéré. On va juste ouvrir la porte et ...

— Edna. Sois raisonnable, s'il te plait. Des ombres qui parlent, où as-tu vu ça ? Des ombres qui ont une constitution humaine et qui ont voulu t'aider à me tuer et qui nous ont attaqués, tu penses que c'est normal ? C'est un piège, Edna. Ces personnes là nous testent ! Et tu le sais.

Elle ne cille pas du regard et retire son bras de mon emprise avec une expression irritée.

— Excuse-moi Billie d'avoir voulu mettre fin à tes jours ! lâche-t-elle, sarcastique. Tu délies enfin ta langue ! J'attendais tellement que tu me la lances celle-là !

Je lève les yeux, exaspérée.

— Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire et tu le sais très bien ! Je sais bien que ce n'était pas toi !

— Tu veux qu'on en parle maintenant ? cracha-t-elle en croisant les bras. Parce que, je pense que ce n'est pas le bon moment Billie. Tu as eu tout le temps de le faire !

— Et pourquoi, toi, tu ne l'as pas fait ? m'exclamé-je. J'ai rien fait moi !

Elle secoue la tête et marche en direction du grillage. Je la rattrape en vitesse et tente de la faire céder.

— Pitié Edna ! On a déjà assez souffert de tout ça ! Viens on s'en va !

— Vas-y toi ! Je ne peux pas les laisser comme ça.

— Et si elles t'attaquent et que tu meurs ?

Elle ricane avec dédain et réplique :

— Tu pleureras sur ma dépouille et apportera mon corps à ma famille. Je ne peux pas partir sans savoir au moins ce qu'il se passe.

Elle reprend sa marche, déterminée tandis que je reste choquée face à ses propos.

Pourquoi elle est aussi têtue ? Pourquoi elle ne peut pas, de temps à autres, faire comme si les autres n'existent pas et se sauver les fesses ?

Je soupire et décide de rester où je suis.

Voyons voir comment Madame va s'en sortir.

Elle arrive enfin de la porte de la grille et tente d'y toucher mais, les ombres lui disent de ne pas le faire car, elle risque de se faire électrocuter.

— Vous avez tout essayé ? questionne-t-elle.

— Oui, répond l'ombre sans bouche et sans yeux. Mais la porte ne cède pas. L'électrocution ne nous atteint pas. Et dans moins de 5 minutes, si nous ne sortons pas de ce lieu, nous mourrons.

Je pouffe.

Ces ombres n'existent même pas. Je me demande bien d'où leur voix vient ... Ah, ça doit être l'ordinateur.

Edna tente des coups de pied au niveau de la poignée mais, la porte ne cède pas non plus.

Et comment ça dans 5 minutes elles risquent mourir ?

— Comment ça vous avez 5 minutes ? finit-elle par demander.

— C'est un piège, répond-t-elle. Vous devez nous sortir de là. S'il vous plait. Sinon, ils vont lâcher les créatures.

— Je vais vous sortir de là, dit-elle convaincue.

Elle traine son regard au sol et cherche je ne sais quoi tandis qu'une alarme se met à sonner et à décompter les minutes.

Les ombres se mettent à hurler en lui demandant de se dépêcher.

Sincèrement, je ne bouge pas et la laisse faire. Parce que je sais que tout ça, ce n'est pas normal.

Elle revient vers la porte avec un gros bâton, le soulève dans l'air et l'abat sur la porte avec force.

Sauf que rien ne se produit.

Elle retente plusieurs fois avant de lâcher l'affaire avec ce bâton et se met à courir autour du grillage.

— Il y a forcément un générateur pour éviter que l'électricité ne marche ! s'écrie-t-elle.

Je ne sais pas si elle se dit ça à elle-même ou à ces maudites ombres en tout cas, elle court comme une folle en cherchant ce générateur.

— 2 minutes, lance la voix robotique.

Les cris sont de plus en plus forts et mon bras recommence à me lancer.

Oh non !

J'y apporte ma main comme si ça allait soulager la douleur mais rien n'y fait.

Je décide de rejoindre Edna pour l'avertir de ce qu'il m'arrive sauf que je m'arrête.

Elle est plus préoccupée à vouloir sauver les autres, que de savoir comme je vais.

Elle est tellement déterminée qu'elle trouve ce foutu générateur. Elle tente de l'abaisser mais rien n'y fait. Elle a besoin de mon aide. C'est ensemble qu'on devrait le faire. Je devrais être à ses côtés.

Elle se tourne vers moi et m'hurle de venir lui filer un coup de main mais, mon orgueil est touché et je lui refuse cette aide.

Elle me dévisage, estomaquée par mon refus et persiste à abaisser ce générateur.

— 50 secondes.

Elle y va avec les deux mains, se tortille dans tous les sens et les cris se font de plus en plus stridents, tandis que je me sens envahir par une enveloppe qui m'empêche presque de parler et même de bouger.

Je n'arrive plus à bouger. Alors que je devrais aider Edna. Elle m'aiderait elle, si c'était le contraire.

Le regret apparait et j'ai presque envie de pleurer, complètement bloquée sur place.

J'ai envie de lui crier qu'elle devrait fuir pour ne pas y laisser sa vie mais, je n'y arrive définitivement pas.

Tout ce que je peux faire, c'est la regarder se démener à aider ces ombres, à vouloir les sauver.

— 20 secondes.

— J'y suis presque ! hurle-t-elle. J'y suis presque.

Elle peut y arriver. Elle peut le faire !

Edna tu peux le faire !

Elle n'entend rien et la poignée s'abaisse enfin.

L'électricité se coupe et elle ne réfléchit pas longtemps pour accourir vers la porte et la déverrouiller.

— 15 secondes.

Le soudain mouvement de foule fait qu'elle se retrouve bousculer et tombe par terre. Les ombres sortent de l'enclos en criant ce qui fait que le grillage commence à bouger fortement.

Elle tente de se relever mais elle n'y parvient pas. Je la vois se faire écraser tandis que les ombres s'éparpillent en hurlant que les créatures n'allaient pas tarder à être lâchées.

— 10 secondes.

Je l'entends hurler mon prénom. Elle me demande de l'aide que je ne peux lui fournir. Et que je veux lui fournir maintenant.

— 5 secondes.

Et cette enveloppe qui finit par m'entourer totalement me fait réaliser qu'elle n'a qu'à se débrouiller. C'est elle qui a voulu les aider. Pas moi. Si elle m'avait écouté, tout ça ne serait pas arrivé !

À cette pensée, je parviens à bouger et je me mets à courir comme les ombres en occultant le fait qu'Edna avait besoin de moi.

Un tintement puissant retentit et la voix robotique lance :

— Créatures lâchées.

Je tremble de peur et cours pour sauver ma peau.

Edna se faufile dans mon esprit. Je dois l'aider mais, je n'y arrive pas. Je devrais l'aider.

Mais, c'est plus fort que moi, je pense à ma fuite et à ma survie.

Je sais que ce n'est pas moi. Je sais que ... j'ai complètement merdé mais, je ne peux pas la laisser.

Alors, je tente de faire le chemin averse et comme tout à l'heure, je suis comme bloquée. Et des pensées s'insinuent en moi qui me dissuadent d'aller venir en aide à Edna.

Je grimace de douleurs, persistant face à cette enveloppe puissante qui me déraille complètement l'esprit.

— Edna ! parviens-je à hurler.

Je regarde devant moi et la vois reculer face à l'une des créatures d'une taille colossale. Elle ressemble à une gargouille et de la bave s'échappe de sa bouche, tandis que ces congénères chassent les ombres.

Le conflit mental reprend en moi : La laisser ou l'aider.

— Edna ! hurlé-je à nouveau.

— Va t-en Billie ! Je n'ai pas besoin de ton aide ! crache-t-elle.

Ses mots sont comme le feu. Ils me brûlent jusqu'au plus profond de moi. Elle ne veut pas de moi. Ils ont pourtant une connotation banale. Elle me les avait déjà dit lorsque je tentais de faire semblant de l'aider à ranger sa chambre ou cuisiner ou faire la lessive.

Sauf qu'ici, ce n'était pas le même contexte.

Rempli de rage, je parviens à me débloquer une nouvelle fois pour lui prouver le contraire.

Elle avait besoin de moi comme moi, d'elle.

Je sors de la poche de mon jean, l'arme factice et j'avance vivement vers la gargouille géante et elle, pendant qu'elle tente de lui asséner des coups de couteaux, avec le couteau qu'elle avait finalement garder.

Je tire un premier coup sur la gargouille qui ne semble rien ressentir.

— Hé ! hurlé-je pour attirer son attention.

Celle-ci me regarde et Edna en profite pour lui planter une nouvelle fois la lame dans sa peau. Elle gémit avant d'attraper Edna telle une poupée.

Je me liquéfie sur place.

Edna se débat en ne cessant d'agir avec son couteau.

Je finis par réagir et tire encore et encore mais, les autres gargouilles viennent en aide à son ami.

C'est définitivement la fin.

Comment pouvons-nous faire face à ces créatures ? C'est impossible ! On va mourir ! Elles sont 5 contre 2.

— Billie ! Attire-les dans l'enclos ! m'ordonne Edna.

— Quoi ?

— Fais- ce que je te dis putain ! Ahhhh !

Elle évite de se faire arracher la tête de justesse et je décide de l'écouter.

Alors, je siffle et me mets à courir vers l'entrée de l'enclos.

Je fais aussi vite que je peux et bêtement elles me suivent dans l'enclos. 

Une fois dedans, je regarde dans la direction d'Edna. Celle-ci s'apprête à tirer entre les deux yeux de la créature.

Elle le fait s'en se poser de questions. Je tente de semer les 4 autres gargouilles qui voient que leur congénère ne fait plus partie de leur clan sans savoir ce qu'Edna prépare.

— Billie cours et va auprès du générateur ! Au moment où je sortirai, tu l'enclencheras !

Je tente un coup d'oeil derrière moi et j'évite de justesse un écrasement de pied de la gargouille.

Je ne sais pas comment je fais pour garder mon sang-froid dans cette situation mais, j'obtempère pendant qu'elle les attire vers elle.

Elle essaye d'atteindre leur tête avec les balles de son arme mais, c'est difficile car elles bougent assez vite et qu'elle n'est pas aussi proche que la première gargouille géante.

Je sors enfin de l'enclos, cours vers le générateur et étrangement, il est beaucoup plus facile à relever.

Edna détale comme une gazelle vers la sortie, les gargouilles à ses trousses.

Cette sensation de contrôle réapparait à nouveau ce qui me provoque une douleur insoutenable. Je ne dois pas céder. Elle a besoin de mon aide. Je vais l'aider. Je dois l'aider !

Elle sort de l'enclos, les 4 gargouilles à quelques mètres de la sortie, elle referme aussitôt la porte et elle m'hurle d'enclencher le générateur.

Et je suis comme bloquée.

Elle devrait être punie pour le fait de ne pas m'avoir écouté ...

Noooon ! Je dois relever le générateur ...

Je le relève sauf que je me stoppe, car la chose tentant de me contrôler me perturbe ...

— Billie fais-le ou s'en est fini pour moi ! me crie-t-elle.

Elle n'avait qu'à m'écouter et ...

Non ! Ce contrôle ne marchera pas. Ils ont tentés une fois avec elle et ça a failli marcher !

Je termine d'enclencher le générateur et au moment où les gargouilles touchent la grille, elles se font électrocuter comme Edna qui se fait propulser de plusieurs mètres ayant tenu la porte.

L'enveloppe disparait et la douleur disparait aussitôt ainsi que le tourment qui se jouait dans mon esprit.

J'écarquille les yeux en voyant au loin, Edna gisant au sol.

Elle est morte ?

Non !

J'accoure vers elle et me laisse tomber auprès d'elle, les larmes aux yeux. Aucune émotion ne me parvient. Je tente juste de comprendre la situation. Je tente de rationaliser tout ça mais, ce n'est pas possible et c'est encore moins le moment.

— Edna. S'il te plaît. Réponds.

Je la secoue mais rien ne se produit. Je contrôle sa respiration, aucun souffle de sa part. Je ne sens rien.

— Edna ! Allez ! Ne me fais pas ça !

Je m'apprête à lui faire un massage cardiaque, un tumulte énorme à l'esprit, quand je sens un picotement sur ma nuque. Je touche à l'endroit en question pour voir une petite fléchette.

Je n'ai pas le temps de me lever que je sombre aux côtés d'une Edna sans vie.

***

— Si elle meurt ...

— Tu me tues, je sais, soupire la personne. Sauf qu'elle ne veut pas mourir.

Le dernier test venait d'être achevé.

Et elles l'avaient réussi, même si la crainte de voir Billie céder à l'implant était présente dans leur pièce de contrôle.

La personne, satisfaite que les tests aient prouvés que les deux jeunes femmes étaient suffisamment prêtes pour entrer dans la cours des grands, fait rouler sa chaise pour ordonner au micro qu'on aille récupérer les deux jeunes femmes.

À l'écran, le visuel si réaliste change et on voit que les filles sont simplement dans une salle qui est d'un espace restreint. Elles sont toutes les deux inconscientes et des membres de leur équipe les récupèrent.

Une fois l'action faite, la personne se tourne le membre le moins confiant d'entre eux et sourit malicieusement avant de lâcher :

— Tu sais très bien que le voltage a été minutieusement mesuré et tu sais aussi qu'Edna n'aurait pas dû être touché par l'électrocution...

— Parce que Billie a aussi eu du mal à contrôler l'implant ! s'exclame-t-elle. Edna et Billie ont failli se tuer mutuellement par tes conneries de tests. Tu sais très bien que la puissance de l'implant, malgré ses remaniement, n'est pas mesurable. Si elles finissent comme les 10 précédentes candidates, je te le balance. Rien à battre.

Les deux personnes se dévisagent longuement avant qu'un membre apparaisse dans le bureau.

— Les constantes des deux candidates sont bonnes. Elles vont bien et l'implant aura totalement fusionné avec leurs nerfs dans moins de 72 heures. Elles sont complètement prêtes. Bien sûr, à cela s'ajoute tout ce qu'il va se dérouler dorénavant, dit la personne.

— Exactement ! entonne-t-elle. Comme le fait de savoir si Edna va se laisser contrôler par l'amour avec ce mariage.

— En effet.

— Edna n'est pas comme ça. Elle restera telle qu'elle est, la défend-t-elle avec ferveur. Elle sait dissocier les sentiments et les missions.

— Tout à fait. Ce qui n'est d'ailleurs pas le cas de Billie donc, c'est la raison du test sur Edna et pas Billie. On ne peut pas se permettre d'avoir une Edna qui tombe amoureuse. Sinon, on la perd. Et ... On sait bien que les sentiments influencent sur beaucoup de choses et changent les gens. En bien ou ... en mal.

Encore un échange du regard qui veut tout dire mais, le cerveau du groupe ne cède pas à la pression de ce regard inquisiteur.

— Tu peux y aller. Elles regagneront leur appartement dans la soirée.

Le membre de l'équipe quitte la pièce et l'autre décide d'en faire de même en laissant échapper :

— Cette histoire va mal se terminer. Je le sens et je le sais. Je n'aurais jamais dû faire parti de tout ça car ça nous retombera tous dessus. Elles avaient confiance en nous.

— Et c'est parce qu'on a confiance en elles et qu'on les a étudié suffisamment longtemps qu'on les a choisis. Crois-moi, qu'elles vont réussir.

Elle quitte la pièce et la personne se retrouve seule, toujours aussi persuadée que l'échec n'était pas possible.

***

Edna Fall

C'est en sursaut que je reprends connaissance.

Mon coeur bat à une vitesse affolante que je le sens battre à travers chaque cavité de mon corps.

Où suis-je ?

Mon regard voyage à travers la pièce et je constate que je suis sur mon canapé. Dans notre appartement. Et Billie se trouve sur l'autre canapé encore inconsciente ou ... endormie.

Nous sommes revenues.

Mon souffle qui était erratique se calme et je constate que tout semble normal et surtout, que nous ne sommes plus dans ce monde virtuel. Comme si nous l'avions jamais quittés.

Ils ont dû nous faire sortir.

Je me tâte en grimaçant de douleurs et passe une main sur mon visage. Des bribes d'images me reviennent en mémoire.

Je me suis faite électrocutée et je sens encore la puissance de l'électrocution pourtant, je vais bien et je suis toujours ... vivante. Grâce à Billie qui a finit par retrouver la raison.

Je la fixe. Comment avait-elle pu me laisser alors que je n'avais jamais autant eu besoin d'elle ? Comment ... 

L'implant ! Ce foutu implant ! Elle avait raison. C'était le dernier test.

Je regarde l'heure affichait sur la pendule. Il est bientôt 8 heures et à l'extérieur, il fait encore sombre. Les joies de l'hiver qui approche.

Je me lève doucement et me dirige vers la cuisine pour me servir d'un grand verre d'eau. La soif irrite totalement ma gorge.

En buvant à petites gorgées, je constate que rien n'a bougé depuis notre départ forcé. Les courses ont même été fait.

Je suis tellement contente d'être sortie de cet endroit que je profite de ce moment pour déambuler à travers l'appartement comme si je le découvrais que maintenant.

Rien ne vaut sa maison et ses repères.

Cette période dans ce monde m'a bien faite réalisée des choses dont je n'avais pas conscience.

Sauf, que je ne saurais mettre des mots dessus.

Je reviens dans le salon et je me fige en réalisant que nous sommes mercredi sur le calendrier.

Mercredi !

Bon sang ! Billie devait commencer à bosser aujourd'hui.

Je me précipite donc vers elle et la secoue ce qui me vaut des cris de mécontents de sa part.

— Pourquoi tu ne peux pas me réveiller doucement Edna ?! J'en ai marre ! dit-elle d'une voix pleurnicharde. Et tu n'es pas supposée être morte ? Genre ... on devrait se faire juger là et tout, grommelle-t-telle de sa voix endormie.

Je n'écoute pas ses plaintes et lui assène :

— Il est bientôt 8 heures. Je ne sais pas comment et quand nous sommes revenus chez nous mais, il est déjà mercredi. Et, tu commences à travailler aujourd'hui !

Elle se tait, analyse mes propos les yeux plissés, tourne sa tête dans tous les sens pour voir si mes propos sont justes, elle acquiesce avant de ricaner doucement et soupirer.

— Je pense qu'on est encore dans ce monde virtuel Edna ! Laisse-moi me rendormir, j'ai reçu une fléchette de merde ..., dit-elle en s'apprêtant à se rallonger.

Sauf qu'elle ne le fait pas et se lève d'un bond.

— On est à la maison Edna ! On est à la maison ! s'écrit-elle. On a survécu ! On est en vie !

Elle me bondit dans les bras et me gigote dans tous les sens avant de déposer un bisou sur mes joues très très heureuse.

— Calme-toi Billie ! Va te préparer ! On doit aller travailler ! Tu commences à quelle heure ?

— Seigneur ! Je ne sais plus ! répond-t-elle paniquée. Oh mon Dieu ! J'ai un trou de mémoire énorme là ! Edna, aide-moi.

Elle se fige et se remémore ce qu'il s'est passé. La gêne l'envahie et elle s'apprête à déblatérer je ne sais quoi mais je l'arrête :

— Bon, va te préparer. Je te dépose. Je prendrais ma douche au poste. Nous n'avons pas le temps Billie.

Elle acquiesce et s'en va vers la salle de bain tandis que moi, je me prépare un sac à la va-vite où j'y mets des affaires.

Sur mon bureau, je trouve nos téléphones et ils sont blindés d'appels en absence et de messages.

J'efface les miens et me demande si je dois appeler mes parents ou directement me rendre chez eux.

Quelle excuse, nous allions sortir ? Depuis samedi, nous n'avions donnés aucun signe de vie. Ils devaient être mort d'inquiétude.

Pendant que je finissais de ranger mes affaires, je trouve l'excuse que je vais sortir. Puis, je me dirige vers la fenêtre de ma chambre pour l'ouvrir pour voir si ma voiture est garée dans la rue. En l'occurence, ça devrait être le cas car nos courses ont été mystérieusement faites.

Et mon intuition est bonne car elle est à sa place habituelle.

Ces salauds avaient tout prévus.

Je referme la fenêtre et au même moment, Billie apparait avec nos vestes et nos vêtements tout propres.

— Ils ont entendu mes requêtes Ed ! s'exclame-t-elle.

Je lève les yeux et la presse.

— Ça va ! Tu sais, je pense que je devrais appeler la directrice pour expliquer la situation. Je suis encore sous le choc. Depuis samedi, nous avons disparus et ...

— Billie, la coupé-je, on va dire à tout le monde qu'on est partie quelques jours en road trip et qu'on a laissé nos téléphones parce qu'on ...

— Parce que tu vas bientôt te marier et que ça nous a fait peur, termine-t-elle.

— On va dire ça, adjugé-je. Allez, on se tire. Tiens ton téléphone.

Nous quittons l'appartement en veillant à la fermer à clé même si je sais que je vais appeler un serrurier pour faire changer le serrure et nous courrons jusqu'à ma voiture. Je suis supposée commencer à 8 heures 30 mais il est déjà 8 heures 20.

— Edna ! Je n'ai rien préparé pour mon cours. La directrice va me tuer et Fatima va m'incendier, dit-elle paniquée.

— Tu ... vas aller sur l'ordinateur et va prendre ton ordinateur, vite !

Elle râle et quitte la voiture pour remonter chez nous et récupérer son ordinateur.

Elle redescend 5 minutes plus tard.

— J'en peux plus de courir. On a pas quitté ce monde et ...

— Rédige ton cours pendant que je te conduis, lui répliqué-je.

Elle ouvre son ordinateur et commence à taper frénétiquement, tandis que je me faufile sur la route malgré les embouteillages.

— Si je parle de Grey's Anatomy, c'est bien ?

— T'es sérieuse là ?

— Ouais ! Ça change des choses habituelles.

— Pendant que tu y es, parle des super héros ! Ça doit être pédagogique, Billie ! Tu ne veux pas inciter des gamins à regarder des séries ! m'indigné-je.

— Les super héros, C'est le feu Edna ! Ça va les intéresser di-rect ! Et je leur demanderai ce qu'ils pensent des super héros féminins puisque nous sommes de futures super héros. 

Je la dévisage et râle contre les conducteurs lents. Cette fille ne changerait donc jamais.

Après une vingtaine de minutes à me faire torturer par les idées saugrenues de Billie et les embouteillages New-Yorkais, je la dépose enfin devant l'école où des bambins s'agglutinent devant l'entrée avec leurs parents.

Et comme par hasard, c'est Fatima qui fait l'accueil ce matin. Elle écarquille les yeux en reconnaissant ma voiture et reste figée sur place.

— On est dans la merde Ed ! T'as vu son regard, me dit Billie.

Celle-ci parle à sa collègue et s'avance vers notre voiture.

— C'est moi qui parle Billie. Toi, tu souris.

— Je sais, commence-t-elle à sourire.

J'abaisse la vitre et Fatima nous fusille du regard, laissant émaner d'elle cette colère.

— Je ne m'attendais pas à vous voir, dit-elle froidement. Mais vraiment pas.

— Salut Fatima ! lançons-nous en même temps.

— Ouais, ricane-t-elle nerveusement. Vous pensez que je suis bête ou quoi ? Vous étiez où depuis samedi ? Tout le monde s'est inquiété et ...

— Fatima, calme-toi, l'interrompé-je. Billie et moi, on est partie en road trip parce que la discussion du mariage de vendredi m'a mis dans un état ... laisse-tomber ! C'est Billie qui a proposé alors ...

Billie tourne sa tête vers moi avec son sourire factice et j'en fais de même tout en lui faisant comprendre du regard qu'elle devait bien m'aider sur ce coup-là.

— Billie voulait m'aider, ajouté-je.

Billie tourne sa tête vers Fatima et ricane.

— Oui parce que sinon, elle m'aurait tué avec son stress.

Connasse !

Fatima nous regarde tour à tour, perplexe et soupire.

— Vos parents vont vous botter les fesses et je ne parle même pas de Zack. Et Billie, je sais que tu es impatiente de travailler mais, tu commences à 10 heures, ajoute-t-elle. Tu as oublié ou quoi ?

Nous restons silencieuses et je sais que Billie a complètement la rage mais, elle se contient tandis que je souris.

— Je sais, dit-elle. Je viens pour bien bosser mes cours. Je dois en mettre plein la vue. J'ai prévu un truc de fou, t'as vu !

Je me retiens de rire car c'est la pire des menteuses et elle déverrouille la porte pour sortir de ma voiture.

— Tu veilles sur elle, Fatima.

— Ne t'en fais pas, je l'ai à l'oeil.

— Bonne chance Billie et surtout, n'oublies pas d'aider les petits !

Elle me toise et sourit hypocritement.

Oui, je l'ai encore en travers la gorge. Bien que je ne sois pas la mieux placée, elle avait complètement déraillé à ce moment là dans ce monde virtuel.

Il ne faut pas que j'oublie pas que c'est l'implant le coupable. Ce putain d'implant.

— Merci ma très chère Edna adorée et toi, évite de tuer ou de te faire tuer. Ton métier est tellement dangereux ! lance-t-elle plein de sarcasmes.

Fatima tente de comprendre notre conversation codée mais, elle n'y parvient pas et s'en va avec Billie qui lui raconte je ne sais quoi.

Je démarre une nouvelle fois en direction du poste.

Quand j'y arrive, je reste bloquée devant l'entrée.

Ils vont tous m'harceler de questions alors que j'ai besoin de prendre une douche dans un premier temps.

Je respire un bon coup et y pénètre.

Comme d'habitude, je trouve Cassandra à l'accueil, dans son uniforme policier et toujours aussi apprêtée et maquillée. Celle-ci écarquille les yeux en me remarquant et laisse échapper un cri de stupéfaction ce qui attire les autres regards vers moi.

Celle-là, toujours dans l'exagération.

— Salut Cassandra.

Je lui fais une brève accolade et lâche :

— Je dois y aller mais on se retrouve tout à l'heure, ok ?

— Mais Edna ...

Je monte en vitesse vers notre unité et évite soigneusement nos bureaux pour me diriger vers les vestiaires. Ils sont vides ce qui est parfait.

Je vais donc prendre ma douche en vitesse ce qui me fait un bien fou et j'oublie complètement ce que je vais subir d'ici quelques minutes.

Lorsque je sors de la douche, je lâche un cri de terreur et pose une main sur ma poitrine pour calmer les battements cardiaques.

— T'es malade ! Tu m'as fait peur ! Ne refais plus jamais ça.

Son regard se fait insistant sur moi et embarrassée, je resserre ma serviette autour de ma poitrine et me racle la gorge ce qui le sort de sa léthargie.

Heureusement que j'avais déjà enfilé mes sous-vêtements.

On s'épie du regard et je constate que ses joues sont légèrement rosies mais, je ne préfère pas plaisanter dessus, car ça pourrait me retomber dessus.

— Tu es vraiment de retour ? m'interroge-t-il après plusieurs longues secondes.

— Je n'étais pas vraiment partie, rétorqué-je en retour.

Je le contourne et atteins mon casier pour en sortir mes vêtements. Je sens son regard sur moi et il se tourne en comprenant que je m'apprête à m'habiller.

Bien que le poste soit grand, les vestiaires de notre unité sont mixtes et ne contiennent que deux douches. De toute façon, les douches n'étaient utilisées que très rarement, c'est pour ça qu'ils étaient aussi étincelants.

— Et ... ça va ?

Je fronce les sourcils tout en sachant qu'il ne me voit pas.

Ne voit-il pas mon état ? J'étais en forme malgré les courbatures musculaires, mais ça, il ne pouvait pas le savoir. Il ne pouvait pas savoir ce qu'il nous était arrivé.

J'enfile mon jean rapidement ainsi qu'un tee-shirt à manche longue gris, qui me colle beaucoup trop à la peau, à cause de ma peau humide et de la crème fruitée que je mets rapidement. 

— C'est bon. Je suis prête, dis-je en enfilant mes chaussettes et mes baskets.

Il se retourne et me regarde me sécher les cheveux tandis que je pense à me coiffer.

Oui, j'aimerais bien une nouvelle coupe qui me rendrait ... différente.

— Où étais-tu ?

— Présente sur la planète, répondé-je. Et oui, je vais bien, souris-je en coin.

Il a l'air vraiment surpris de me voir et je m'apprête à lui dire d'aller droit au but lorsque l'autre apparait.

— Edna !

Il s'approche de moi et m'étouffe presque en m'enlaçant de toutes ses forces comme si sa vie en dépendait.

Et étrangement, il m'avait beaucoup manqué. J'étais heureuse de retrouver son odeur et son joli minois.

— Toi aussi tu m'as manqué Deon. Mais, je suffoque là.

Il s'écarte de moi et m'examine du regard.

— Bon sang ! Tu n'as rien ? Où étais-tu ? Tout le monde s'est inquiété pour vous ! On vous a cherché partout et ...

— On va bien Gideon, le coupé-je avec le sourire. Billie et moi, on a juste fait un road trip sur un coup de tête et ...

Et sans m'y attendre, il dépose ses lèvres sur les miennes avant de s'éloigner légèrement de moi en me faisant promettre de ne plus jamais refaire ça.

— Tu sais, un message n'a tué personne Ed ! souligne-t-il.

Je suis encore choquée par ce baiser inattendu de sa part alors, je ne sais pas quoi répondre sauf qu'Elliott le fait à ma place.

— Peut-être qu'elle ment aussi, intervient-il, alors qu'il était silencieux depuis l'apparition de Gideon.

Je me tourne donc vers lui et son regard en dit long. Il ne me croit pas une seule seconde et j'ai presque envie de lui demander comment il peut savoir que je mens.

Mais, je préfère appuyer sur mon mensonge mais il lance :

— Tu n'as pas à nous mentir Edna. On partage déjà un secret alors ...

— Il parle de quoi Edna ? Ça concerne l'implant ...

— Edna !

Je me tourne une nouvelle fois vers la voix et le Chef Taylor nous scrute tour à tour, puis m'ordonne d'aller dans son bureau d'une façon bien sèche qui me surprend.

En y voyant comme un échappatoire, je range mes affaires et laisse Elliott et Gideon dans les vestiaires me demandant ce qui m'attend avec le Chef.

***

« Réapparaitre après avoir disparu, crée toujours des altérations du temps. Les gens tentent de comprendre les changements. Les concernés tentent de se réadapter sauf que ce n'est pas possible. Et vous savez pourquoi ? Tout simplement parce que la preuve irréfutable est là : le monde continue à tourner sans vous ou avec vous. Vous avez beau manqué à certaines personnes, vous avez beau vouloir retrouver votre vie d'avant mais, c'est impossible car le changement s'opère continuellement. On découvre donc de nouvelles choses et de nouvelles facettes insoupçonnées. Et ça, ça se passe chaque jour autour de vous. Vous faites partie de ça sans en avoir réellement conscience. Mais cette exemple pourra souligner ces propos : demander juste un proche de longue date comment il va et écouter sa réponse. Vous verrez bien que des choses ont changées et que ces altérations du temps ont bien eu lieu alors que vous étiez là, juste à côté ». JFL. 

***

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