Chapitre 9
Oh mon Dieu, je n'ai vraiment pas envie de m'arrêter mais il le faut. Jamais ce genre de choses sont sensées se passer. Ma vie dépend de mon fonctionnement, ne pas laisser mes émotions prendre le dessus. Toujours tout contrôler. Après de longues secondes, lèvres contre lèvres, je me décidai à rompre le baiser. Avec beaucoup de regrets.
-Ne m'embrasse plus jamais, Jake. Jamais.
Puis je me retournai dans le lit, fermai les yeux et m'endormis. Enfin, tentai de m'endormir. J'étais si fatiguée. Je sentais son sourire amusé dans mon dos. Pour lui, ça n'avait pas de sens, il n'y avait rien d'autre que de la passion. Moi je me connais. Je suis une fleur bleue doublée d'une artiste. Vous savez ce que cela signifie ? Je suis psychologiquement instable, je m'emballe extrêmement vite et malgré mes excellentes résolutions que je prononce, chaque année, après le même concert de charité à New-York, devant le sapin de Noël en plastic saupoudré poussière de mon appartement. Je me rappelle bien dire chaque fois la même chose. "Ne tente ton coup qu'avec un gars qui te plaît vraiment, qui te fait vibrer." Mais chaque fois je craque. Je tiens dix mois au maximum et pouff je tombe dans les bras du premier venu. Souvent très charmant au début mais après... plus rien ne va, je n'aime plus son sourire, je fais semblant de rire à ses blagues que je trouve de mauvais goût et découvre que ses baisers ont le goût écoeurant du curry. Je me connaissais. Vivre avec soi-même est dur mais quand en plus on cohabite avec un dieu grec qui se balade à torse nu et qui sent terriblement bon, je ne vois dis pas.
Il devait sans aucun doute encore m'observer. Mais je n'allais pas craquer. Plus jamais je ne l'embrasserai. Plus jamais nous ne serons aussi proche. C'est exactement le contraire de ce que je veux alors pourquoi je le laisserais m'approcher ? Il n'aurait pas dû essayer. Parce que ça ne se reproduira plus. Jamais.
-Et merde !
Je me retournai, passai ma main derrière sa nuque et l'embrassai. Avec passion. Avec force. D'abord surpris, il me retourna mon étreinte et mon baiser. Je passai l'une de mes mains sous son T-shirt, comms un réflexe. Je sentais son coeur battre. À moins que ce sois le mien ?
Il déplaça ses mains de mes hanches à mes fesses. Ce n'était pas désagréable et ce serait sûrement pas choquant d'avouer que je frissonnai à ce contact. Je le regardai dans les yeux. Il me fixa à son tour. Il y eut une pause. Et il m'embrassa. Dans le cou, sur le ventre, sur la bouche. Comme une multitude de battements d'ailes de papillons. La plus belle comparaison. Rapidement, lentement. Je suis morte.
Ellipse de la nuit...agitée
Je me réveillai. Ce que je remarquai en premier fit que j'étais seule dans le lit. La deuxième chose fut que j'étais nue. Et ça c'était moins cool. Tous les souvenirs de la veille me revinrent en mémoire, chaque petit instant.
-Mais quelle conne !
Un inconnu. Je venais de faire l'amour avec un inconnu. Je me levai précipitamment, attrapai mon T-shirt. Je l'enfilai en toute vitesse et sortis de la pièce. Il n'y avait personne. Je vis un post-it sur le réfrigérateur. Je le décollai et lu à haute voix tout en me servant un verre de jus d'orange. J'avais hyper faim.
-Pour A, pas de regrets j'espère. Je reviens vers 11 heures. À plus. J.
Bon en tout cas, ce n'était pas un grand romantique. Au mieux, j'étais un excellent coup. Je n'ose pas imaginer le pire.
Par ailleurs, dans un tout autre contexte, j'ai vu le pire... Un frigidaire vide. Pas de toasts, pas de lait, juste un litre de jus d'orange. J'ouvris les placards. Rien. Même pas de Nutella. (#grossefat#sluuuup). J'ai envie de pleurer. Comment vivre sans nourriture. Sans vrai nourriture. Je décidai de m'habiller. Pour une fois je pris la peine de réfléchir à ce que je voulais mettre et ce malgré l'urgence nationale que je venais de baptiser "Mission Nutella". Je finis par me décider de sortir de ma valise un pantalon noir et un pull dos nu noir également. La seule touche de couleur que je me permis fut mon rouge à lèvres. Rouge sang. Larry l'aimait beaucoup mais répétait que je ne pouvais pas toujours mettre le même. Si toutes les photos de ressemblent on est plus intéressant pour les papparrazis. Parce que contrairement à ce que les gens croient, les célébrités font exprès de sortir en public et attirer l'attention. Hormis quelques rares exceptions.
J'attrapai les clés de ma Jeep et sortis de la maisonnette en marmonnant un "fuck". Le soleil avait disparu et un orage se profilait à l'horizon. Pour un loup, l'eau c'est pas la joie surtout après. Ça pue. Un truc de fou, genre c'est comme si vous allez sentir sous les aisselles à Lionel Messi ou à Rodger Federer après un de leur match. En plus crade avec une odeur diffuse de chien mouillé. Oui il y a un seul mot pour décrire cela : BEURKK !
Alors que je mettais les pieds hors de la maison, la vieille voisine se leva de son siège et vint vers moi furtivement. Elle regarda à gauche et à droite, semblant craindre d'être vue.
-Vous avez dit à quelqu'un que je vous ai parlé ?
Je secouai la tête, moyennement convaincue par cette mascarade. J'étais tout de même intriguée par ce petit bout de vieille. (Note de l'auteur : veille expression de ma grand mère).
-Allez, venez.
Elle me prit par le bras et me tira jusqu'à chez elle. Sa maison était meublée simplement. Quelques photos de famille ornaient les murs et les étagères. Sa maison était plus grande que la notre, du moins le salon et la cuisine. Elle m'amena jusqu'à celle-ci et me chuchota en appuyant sur le bouton ON de la radio.
-Alison, je appelle Elisa.
Elle semblait attendre que j'aies un déclic mais je continuai à la regarder avec une grande incompréhension. Je répondis au hasard.
-Moi c'est Alison.
Elle leva les yeux au ciel, marmonna quelque chose et me fixa droit dans les yeux avant d'aller chercher une photo. Elle me tendit le cadre les yeux embués. Elle me faisait mal au coeur cette vieillarde. Je vis sur la photo quatre personnes, un couple avec leur bébé et une vieille dame qui prenait la femme par l'épaule. Ils étaient tous souriant.
-C'est vous ici ?
Elle hocha la tête, toujours aussi émue.
-Et là c'est toi.
Je restai hébétée. Moi ? Attendez, pause ! Moi ? C'est mes parents ? Papa et maman ?
Je fermai les yeux.
-Elie...
Elle me prit dans ses bras.
-Dix-sept ans que personne ne m'a appelée comme ça. Tu m'avait manqué ma petite.
Je venais de retrouver ma nounou. Ma gardienne. Ma grand-mère d'adoption si on veut. J'éclatai en pleurs. Des souvenirs vagues remontèrent. Des odeurs de biscuits, des visions de jeux de cartes et les yeux attendris d'Elie.
Je n'étais plus une orpheline. J'avais retrouvé une part de min passé. Elisa rompit notre étreinte et me fixa sérieusement.
-Je voudrais avoir plus de temps pour tout t'expliquer mais je crains que des gens veulent m'empêcher de parler. Si je disparai avant d'avoir pu tout t'expliquer, cherche le Sauvage. Il t'aidera à comprendre.
Je ne comprenais rien.
-Maintenant écoute moi attentivement. Tes parents ne sont pas morts dans cet incendie avec ces étrangers. Tu n'as tué tes parents, personne ne les a tués. Maintenant dégage ! Je reviendrai te parler mais maintenant rentre chez toi !
Je me retrouvai dehors en mojns de deux secondes, à essayer de comprendre.
-Qu'est ce que tu fais Alison ?
Je me retournai et vis...
Heyy,
Chapitre 9 fini ! Le 10 arrive très très bientôt !
Mille millions de merci pour vos votes
Kiss
Elanna
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