Chapitre 4
Mes sens se virent décuplés par quatre, je sentais une vague odeur de pins venant d'un peu plus loin, le parfum d'une glace d'une petite fille, le son de son rire clair et une très simple senteur de chien mouillé. Je savais que je ne pouvais pas rester ici, mon instinct d'animal reprit le dessus et je courrai le plus loin possible. Je ne sus pas si c'était inconsciemment ou par hasard mais je me retrouvais dans la maison qui m'était destinée. Mes valises, livrées quelques jours plus tôt, se trouvaient dans le hall. Je me relevai, sous ma forme humaine, totalement nue. La porte avait été forcée et vu les marques sur la porte j'en étais responsable. J'ouvris une de mes valises et en sortis des sous-vêtements noirs. J'avais un peu mal à la tête. En m'asseyant sur un canapé dans la véranda, je remerciai secrètement Miroir, parce que honnêtement la vue était magique. Il y avait sur la gauche un petit lac, dans lequel se baignait quelques jeunes, je remarquai une sirène qui faisait de petits sauts, et sur la droite la petite ville. Les deux côtés séparés par une colline. Je remarquai en utilisant mes yeux de louve que le territoire s'était agrandit. Les barrières s'étendaient bien plus loin que dans mes souvenirs. J'attrapai mon téléphone et composai un numéro.
-Coucou maman c'est moi ! ... Oui je sais mais je n'ai pas eu le temps de t'en parler. ... Oliver va bien ? ... Et Kitty ? ... Toujours à ramener des souris, il faudra vraiment faire quelque chose pour ça ! Hahaha oui tu as raison, bon je te rappelle ce soir... Oui, moi aussi je t'aime maman ... A plus, bisous
Beep
Je souris en raccrochant, ma mère adoptive était adorable. Oliver était mon beau père adoptif, qui put croire qu'une orpheline ait une famille comme celle-là. Je fermai les yeux et laissai un frisson me transformer. La louve que j'étais devenue sortis par la baie vitrée et montait jusqu'au plus au point de l'immense propriété. Je me campai sur mes pattes arrières et hurlai. Je hurlai comme je n'avais jamais hurlé. Je fis sortir de mes tripes tout ce que j'avais refoulé durant ces dernières années. Chacunes de mes peurs, chacunes de mes peines, toute la douleur que j'éprouvai. La Grue était morte. Mon père de coeur. Le seul que j'ai réellement eu. Je le revoyais juste à côté de moi. Il m'avait appris tout ce que je savais sur moi. Le moi paranormal je veux dire. C'est avec lui que j'ai hurlé à la lune pour la première fois, c'est avec lui que j'ai mangé ma première souris, petit gibier qui est je vous l'assure délicieux, c'est avec lui que je courais dans les bois pendant des heures. Il me soutenait. Il n'était pas un loup comme moi mais il était plutôt rapide. Et puis après y a eu la petite "soeur". Il nous aimait autant mais elle n'était ni gentille ni marrante. Elle me dénonçait tout le temps. Je grinçai les crocs en y pensant. Ça peut paraître futile et enfantin mais qu'est ce que je lui en voulais !
Je tournai la tête vers la droite, j'avais entendu un bruit. J'avais devant moi un immense loup. Il avait des yeux magnifiques. Extrêmement foncés. Je remarquai la tâche blanche en forme de croissant de lune dans le dos. Elle se détachait de son pelage noir brillant. Je pliai les pattes avant et baissai la tête. Un alpha. Il me regarda fixement. J'entendis une voix dans ma tête.
"Dégage de mon territoire."
Je grinçai les crocs, c'était ma zone bien avant de devenir la sienne.
"C'est chez moi, c'est autant mon territoire que le tien ! "
Et je hurlai. Pas de tristesse ou de douleur mais de rage. Dire que je m'étais agenouillée.
Il sembla étonné. Je présumai que ce n'était pas tous les jours qu'une femelle bêta défiait son autorité.
"Dernière chance"
Je sentais dans sa voix qu'il répugnait de combattre contre moi. Il était jeune mais était sans aucun doute un alpha non violent. Il avait du mal à camoufler ses émotions. C'est à ce moment qu'il me sauta dessus, griffes et crocs dehors. Avec une violence inimaginable. Je m'étais fait avoir comme un louveteau. Je sentis ses griffes me lacérer le flanc, ses crocs m'arracher la fourrure et ses coups m'envoyer rouler au sol. Je me relevai encore surprise et reculai de quelques pas. Il grinça les crocs et se détourna. C'est à ce moment là que je lui sautai dessus. J'avais été humiliée et il allait le payé. Nous combattîmes ainsi pendant au moins deux longues heures avant de nous séparer. J'avais gagner son respect et il avait gagner le mien.
"Terrain neutre"
Je hochai la tête.
"Terrain neutre"
Avant de partir je sentis une sorte de violence dans mes pensées. L'instinct animal resurgit violemment. Je me rapprpchai de l'alpha et lui léchai le cou, là où se trouvait une grosse plaie. Il se crispa, puis se détendit. Il fit tomber les barrières de son esprit, je ressentis chacune de ses douleurs. Alors je fis tomber ma barrière. Presque immédiatement il lécha mon oreille, là où ses griffes avaient quelques temps plutôt arrachés ma peau. Je me sentis soulagée. Dix minutes plus tard, nous fûmes interrompu par deux loups qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Je pris la fuite en moins de temps qu'il le faut pour y penser. J'entendis juste le dernières pensées des trois loups.
"Tout va bien chef ? "
"Fermez-là les omégas"
Je souris en continuant à courir. Enfin à boiter. J'avais encore mal à la patte. Je traversai une rivière afin de faire disparaître mon odeur. Puis en arrivant vers le sentier menant à chez moi, je me retransformai.
-Te voilà nue espèce de débile.
Je me sentais ridicule à marcher vers la maison sans rien sur la peau. Au moins sous forme animal j'ai ma fourrure. Je rentrai par la baie vitrée, mes sous-vêtements étaient toujours là, en tas par terre. Je les récupérai et me dirigeai vers la salle de bain. Je me fis couler un bain. En sortant je vis sans étonnement que l'eau du bain était teintée de rouge.
-Sympa tout ce sang.
Je me rendis en sous-vêtements jusqu'au rez de chaussée et sortis un jeans slim noir d'une de mes valises et un top court blanc. Je montai mes valises au 2e étage. Une fois mes affaires rangées, je sortis ma guitare de son étui. Je grattai la corde et chantonnai. Après une bonne heure de guitare et de chant, je sentis que j'avais faim. Je commendai une pizza. C'est un Kitsune, je l'ai compris en l'ayant au téléphone quand il n'a pas réussi à dire Allo. Ruse du langage, regardez Teen Wolf c'est assez bien expliqué. Puis je sortis mon ordinateur et lançai un appel Skype. Mon meilleur ami me répondit dans la seconde qui suivit.
-Hey ma belle, tu as pas l'air en grande forme.
Mes blessures avaient cicatricé mais je manquai cruellement d'énergie. J'avais vraiment une faim de loup. Oups jeu de mots.
-Hahaha merci Larry c'est gentil.
-Desolé trésor mais t'as vraiment pas l'air dans ton assiette.
-Oui j'ai du manger un truc qui a mal passé.
-À midi ou ce matin ?
Je regardai l'horloge, merde il était déjà 14 heures 30.
-Ce matin. J'ai pas encore mangé, j'avais pas faim.
Il me sourit, je détestais lui mentir. Il avait lui aussi pas l'air en forme.
-Et toi comment ça se passe, Danny est là ?
Il éclata en sanglots. Aie j'ai touché un point sensible.
-Tout va bien Larry ?
Il renifla et montra à la caméra un gros pot de Ben & Jerrie's. Merde ce con avait sans doute rompu.
Nous continuâmes à parler pendant une bonne demi heure, je le laissai quand ma commande arriva. Je me rendis à la porte et vis un carton à pizza volant en l'air. Je regardai mon repas avec soupçon. Ça c'est nouveau.
Hey Wattpadôsphère !
Voici un nouveau chapitre, le prochain est déjà écrit et arrivera bientôt !
Sur ce, pleins de bisous baveux
Kiss
Elanna
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