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VIII ― Tous les couloirs stellaires y mènent









✧・゚: *✧・゚:*  Chapitre VIII *:・゚✧*:・゚✧

Tous les couloirs stellaires y mènent










Une secousse intense parcourut la cabine jusqu'à faire trembler les verres remplis d'eau posés sur la petite table. Par réflexe, la main de Saxa se referma avec force sur le drap déployé sur sa couchette, un tissu synthétique d'une affreuse couleur grisâtre que l'on retenait bien mieux que ses propriétés isolantes. La pilote sentit la rébellion de ses intestins et ferma les yeux dans une grande inspiration. Petit à petit, le calme revint et après s'être assurée que le vaisseau restait stable, Saxa tapa contre le genou à portée de main sur sa gauche.

— On en était au virage numéro treize, indiqua la voix forte de Priam.

Saxa hocha la tête, ses paupières toujours closes, et fit le vide dans son esprit pour laisser place à l'émergence des souvenirs. Le circuit des Berges d'Ostia prit forme derrière le voile d'obscurité, ses contours mémorisés lors des nombreuses heures passées dans le simulateur d'Ephèse.

— Treize, grande courbe sur la droite, freinage tardif pour optimiser la sortie, récita-t-elle. Quatorze, quinze, chicane du port. Gauche puis droite. Puis dernière ligne droite à vitesse maximale jusqu'à l'arrivée.

Saxa n'avait pas perdu ce réflexe de refermer les poings autour de ses commandes imaginaires lors de ce petit exercice qu'elle aimait pratiquer pour apprivoiser les tracés du Championnat mais surtout car il lui trouvait un côté apaisant. Et en ce moment, son mal de l'espace avait bien besoin d'être calmé.

— Correct ! Bien joué, Saxa, la félicita Priam.

La jeune femme ouvrit les yeux et fut accueillie par son sourire bienveillant. Assis en tailleur à l'autre extrémité de sa couchette, l'aurige réserviste de Venator ferma le plan du circuit affiché sur sa tablette. Derrière le nuage de ses boucles sombres, Saxa distinguait l'ouverture de l'unique hublot de la cabine. A travers la vitre ultra-résistante, elle pouvait deviner les traits de lumières qui défilaient à toute vitesse, étoiles lointaines déformées par le passage en régime d'hyperespace.

Cela faisait presque une journée complète que les trois auriges de l'écurie à la flèche d'argent se partageaient cette petite cabine privée. Meublée de trois lits sommaires, d'une petite table ronde et d'un espace de rangement, la pièce était loin du luxe mais Saxa s'estimait bien heureuse d'avoir échappé aux espaces communs pour un trajet aussi long. Une porte à la forme ovale fermait l'accès vers une salle de bain à la propreté relative où elle pouvait se soulager en toute intimité lorsqu'elle ne parvenait pas à calmer ses nausées.

Il allait vraiment falloir qu'elle apprenne à supporter ces vols spatiaux long courrier. Ce n'était que le premier d'une longue série.

Priam avait abandonné sa couchette située juste au-dessus de celle de Saxa qui l'avait accueilli avec plaisir sur son matelas. Le jeune garçon cachait très mal son enthousiasme et son impatience d'arriver à destination. Saxa le connaissait depuis quelques semaines seulement mais elle appréciait sa présence et cela semblait réciproque. Sa jovialité et ses conversations bien remplies compensaient la réserve froide d'Avad.

Le coéquipier de Saxa se tenait allongé sur sa couchette en face de celle de la jeune femme. Sa tête reposant sur le coussin mou, il observait le plafond d'acier obscur d'un air absent. Après tout ce temps à partager des entraînements, Saxa ignorait toujours comment s'y prendre avec lui. Difficile de composer avec sa personnalité solitaire quand ils étaient censés travailler de concert et s'entraider... Enfin sur le papier. Le natif de Gundeshapur n'avait pourtant jamais manifesté une volonté de se placer dans un rôle de rival vis-à-vis de Saxa. Avad parlait peu, tout simplement. Saxa respectait cela et avait un peu mis de côté son projet de nouer une amitié.

Elle avait juste besoin de sa coopération une fois en piste pour ne pas saborder les résultats de l'équipe.

Saxa prit appui contre la façade à sa droite afin de se redresser en position assise. Elle souffla sur une mèche sombre qui s'échappait de sa tresse qu'elle décida de détacher en tirant sur son élastique. Elle entreprit de reproduire sa coiffure originelle et chercha n'importe quel sujet de discussion à lancer pour détourner son attention des vibrations du vaisseau.

— Tu es déjà allé sur la Planète-Capitale, Priam ?

Saxa n'adressait pas sa question à Avad, car elle connaissait déjà la réponse. Chaque saison du Championnat Galactique s'ouvrait et se fermait sur Nova Roma. Avad volait en série alpha depuis trois ans maintenant et devait être familier avec le Joyau de l'Imperium.

— Oui, répondit Priam en ramenant ses genoux contre sa poitrine. J'ai assisté à la toute dernière course de mon grand-père, au Circus Maximus. Même en tant que spectateur, ça fait quelque chose d'entrer sur ce circuit mythique.

— Tu m'étonnes. Quand j'étais petite, j'ai supplié mon frère de m'emmener voir la manche finale sur Nova Roma, mais on avait pas trop les moyens de payer le déplacement. Tout était parti dans ma carrière en séries inférieures.

Et dans les dettes de notre père...

— Et maintenant, tu ne vas pas y assister mais y participer. C'est encore mieux, non ? encouragea Priam. Ton frère pourra peut-être venir te voir, il suffit que tu demandes à Senmout une carte d'accès au garage pour lui.

Saxa tira un peu trop fort sur un nœud dans ses cheveux et se mordit l'intérieur de la joue pour retenir son exclamation douloureuse. Elle devina à l'expression de Priam qu'il avait compris, mais elle préférait le verbaliser pour qu'il ne reste pas d'ambiguïté.

— Mon frère est mort.

— Je suis désolé, je ne savais pas, bafouilla Priam, honteux.

— C'est rien, tu pouvais pas savoir.

Personne ne pouvait le savoir. Pas même Thusnelda à qui elle avait raconté une version édulcorée de sa situation, lui fournissant juste assez d'informations pour satisfaire les médias. Elle était restée vague sur la raison de sa pause de cinq ans hors de la piste et sur tout le reste.

Le regard de Saxa croisa celui d'Avad qui s'était légèrement tourné vers ses deux collègues sans pour autant quitter sa place. L'aurige se montrait souvent peu expressif et cette situation ne dérogeait pas à la règle. Elle crut cependant distinguer un air de pitié dans ses yeux sombres, et elle n'en voulait absolument pas.

Gaius méritait celui qui lui était arrivé.

Mais tu me manques parfois, mon frère.

Une nouvelle secousse, différente des précédentes, rompit l'atmosphère tendue de la cabine. Saxa perdit l'équilibre et se retrouva les jambes en l'air, sa tresse toute neuve terminée juste à temps. Le rire de Priam résonna dans la petite pièce, couvert par la voix robotique diffusée à travers l'ensemble du vaisseau spatial. Il venait juste de sortir de l'hyperespace à l'approche de sa destination.

— Viens, Saxa, l'interpela Priam. Il faut que tu voies !

La jeune femme se releva avec mal et se traina jusqu'au hublot au-dessus de sa couchette. Priam s'écarta pour lui laisser l'espace afin d'observer l'extérieur.

Les planètes de la Graine, le Noyau Intérieur, ne ressemblaient en rien à celle des autres secteurs de l'Imperium conquis plus tard. La présence d'une large population humaine se devinait même avant de pénétrer leur atmosphère. Ces mondes représentaient l'idéal de civilisation promu par le régime impérial, une incarnation de la splendeur de la plus grande puissance de la galaxie. Le joyau de cette partie de l'univers, son centre névralgique était sans aucun doute Nova Roma.

La sphère céleste de Nova Roma apparaissait derrière la solide vitre, royale et fière. L'angle d'approche adopté par le vaisseau permettait de distinguer la face de la planète non éclairée par son étoile, Sol Invictus, une naine jaune, tout ce qu'il y avait de plus banal en apparence mais entourée de légende et de symbolisme. La surface plongée dans l'obscurité rayonnait autant que si les rayons stellaires l'atteignaient. Des milliards de points lumineux brillaient dans la nuit et formaient les formes géométriques des rues de l'immense et unique ville qui composait ce monde. La face diurne n'avait rien à envier à sa sœur. Elle alternait entre des strates sombres et strates d'un blanc immaculé qui de loin ne semblait pas affecté par la pollution locale.

Cette image, Saxa l'avait déjà vue sur ses écrans lorsqu'elle se branchait sur le canal central pour visionner les deux courses accueillies par la Planète-Capitale. La voir en vrai provoquait en elle un mélange d'émotions positives avec une pointe d'appréhension qu'elle s'empressa de refouler.

Ne restaient que l'impatience, l'excitation enjouée. Sur cette planète, Saxa aurait enfin l'opportunité de faire ses preuves devant dix-neuf autres auriges assoiffés de victoire et des milliards de spectateurs venus des quatre coins de l'Imperium. Elle n'attendait que cela.

Leur vaisseau s'ajouta à la longue file au point de contrôle en orbite, où les soldats assignés vérifiaient la légalité de leur arrivée vers Nova Roma et les dirigeaient vers le spatioport où ils pouvaient se poser. Les trois pilotes s'agitèrent dans leur cabine — certains plus qu'un autre — pour rassembler leurs affaires. Le droit de passage fut octroyé après de longues minutes restées à l'arrêt et le vaisseau entama sa descente vers l'hémisphère sud de la Planète-Capitale.

Saxa, Avad et Priam retrouvèrent le frère et la sœur Sed-Saqqarah dans les espaces communs. La pièce principale grouillait de monde et ils eurent du mal à se frayer un passage entre passagers et bagages jusqu'aux membres de leur équipes. Amunet semblait partager l'enthousiasme de Saxa tandis que Senmout profitait des derniers instants avant l'atterrissage pour consulter sa messagerie. Imperturbable, comme à son habitude. Saxa aurait aimé posséder cette capacité à se concentrer sur son travail lors de ses cycles d'éducation obligatoires. Il n'y avait qu'aux commandes de son monoplace qu'elle arrivait à oublier tout le reste.

Le vaisseau traversa une couche de nuages, naturels ou non, avant d'entamer sa manœuvre pour se poser au spatioport le plus proche des Berges d'Ostia. La piste d'atterrissage était animée d'un mouvement perpétuel, des centaines de transports privés et publics défilaient sans jamais s'arrêter.

De nombreuses langues se mélangeaient et résonnaient dans le grand hall des arrivées où la petite troupe attendait le déchargement des bagages plus encombrants. La diversité ne s'entendait pas seulement, elle se voyait aussi. Saxa se perdit dans l'observation des couleurs et différents styles vestimentaires portés fièrement par les locaux et les étrangers. La veste simple que Saxa portait paraissait bien terne en comparaison.

Quelques têtes se tournèrent vers Avad quand il souleva sa lourde valise pour la retirer du tapis roulant. Si sa présence ne déchaînait pas autant les passions que celle d'autres célèbres auriges, Avad devait sans doute jouir d'une petite popularité. Saxa se demanda si un jour elle aussi serait reconnue par des passants, si elle aurait droit à ces regards envieux, ces petits gestes timides d'encouragement lancés par des inconnus reconnaissant son talent. Si cela arrivait, elle se promettait d'offrir à ses admirateurs un peu plus que le geste de main timide qu'Avad accorda à une petite fille qui cria son nom.

Une vectura les attendait dans la zone de stationnement réservée et Senmout pressa tout le monde, y compris le chauffeur à qui il fit passer les valises du groupe deux par deux. Suspenseurs en marche, le véhicule s'élança vers la sortie du spatioport et suivit le réseau de voies routières très encombrées à cette heure-ci — à moins que cela soit le cas à toute heure de la journée.

Au-dessus d'eux, la voie aérienne bouchonnait tout autant : il n'y avait que les trains urbains qui pouvaient se permettre de filer à toute vitesse sur leurs rails réservés. Peu importait le moyen de transport choisi, il fallait disposer d'une connaissance parfaite du chemin à suivre pour ne pas s'y perdre.

Les immeubles de métal clair rayonnaient sous la lumière du Sol Invictus. Ils montaient haut, si haut vers le ciel que certains atteignaient la couche nuageuse. Vue du bas, Saxa constata que la fumée dégagée par la plupart des bâtiments donnait à la voûte céleste une teinte grisâtre. A l'inverse, les gratte-ciels continuaient de descendre encore très bas vers des quartiers où il était aisé de disparaître et de s'adonner aux vices.

Saxa en avait le tournis. Si son emploi du temps lui en offrait l'occasion, elle se laisserait aller à l'errance dans cette ville bouillonnante de vie. Elle prendrait plaisir à déambuler dans cet antre de modernité dont l'architecture rappelait parfois une époque plus ancienne, avec ses colonnes qui semblaient faites de marbre et ses fresques. Malheureusement, les trois jours qui arrivaient lui laisseraient à peine le temps de respirer.

Le groupe débarqua devant leur hôtel, un établissement plutôt cossu où se retrouvait une grande majorité des participants au Championnat du fait de sa position géographique proche du circuit. Saxa n'eut pas le temps de chercher des visages connus de pilotes ou membres d'équipe qu'elle avait déjà aperçu sur ses écrans, Senmout lui confia la carte de sa chambre et l'empressa d'aller poser ses affaires pour repartir au plus vite vers les Berges d'Ostia.

De retour dans la vectura, conduite par le même chauffeur, Saxa laissa échapper un soupir. Amunet et Priam étaient restés à l'hôtel pour souffler un peu avant de rejoindre le reste de l'équipe, n'ayant pas de planning aussi chargé que celui du directeur et des deux auriges titulaires de Venator.

— Et ce ne sont que les essais de pré-saison, réalisa Saxa à voix, la tête toujours tournée vers l'extérieur et l'image défilante de la ville.

— Techniquement, ils ne commencent que demain, corrigea Avad. Aujourd'hui est un jour réservé aux médias.

Saxa se renfrogna à cette idée.

— A ce sujet, intervint Senmout, n'oubliez pas que dès que nous aurons franchi les portes du circuit, des dizaines, voire centaines, de drones journalistiques seront pointés sur vous. Alors, faites attention à ce que vous dites ou faites. Sinon, Thusnelda va encore me tomber dessus.

Senmout braqua son regard doré sur Saxa qui se redressa un peu sur son siège.

— Surtout toi, Saxa. Tu es une nouvelle tête sur la grille, le public ne te connait pas encore. Les journalistes vont tout faire pour créer une image de toi qui attirera les spectateurs. Fais en sorte que ça soit pour les bonnes raisons.

La pilote hocha la tête. De tous les entraînements qu'elle avait suivis ces derniers mois, elle avait particulièrement détesté les moments passés avec la responsable de communication qui avait essayé de lui inculquer la bonne manière de répondre aux questions des reporters. Saxa s'était montrée presque aussi peu douée qu'Avad dans ce domaine — elle le surpassait uniquement par sa capacité à sourire de façon naturelle. La jeune femme comprenait qu'il ne fallait pas compromettre l'équipe, ni lui donner une image trop négative, mais elle ne voulait pas non plus jouer un rôle.

Si le public l'appréciait, elle souhaitait que ça soit pour ce qu'elle était vraiment en plus de ce qu'elle pouvait accomplir en piste.

Saxa pivota au maximum de ce que lui permettait sa ceinture de sécurité pour s'adresser à Avad.

— Tu fais comment si on te pose une question à laquelle tu n'as pas envie de répondre ?

Bras croisés, son coéquipier haussa les épaules.

— Soit je donne une réponse bateau, soit je les ignore si ce n'est pas en conférence de presse ou interview officielle.

— C'est bien pour ça que tu es la terreur des médias, marmonna Senmout.

Avad lui accorda un regard un biais avant d'ajouter :

— Tu n'es pas très coopératif non plus quand tu es de mauvaise humeur. Tu l'étais souvent l'année dernière.

Saxa ne s'était toujours pas habituée à cette étrange tension entre le directeur de Venator et son aurige le plus ancien. A chaque fois, elle se sentait comme à la table d'un dîner auquel elle n'était pas invitée. Du genre dîner de famille réunissant des cousins qui ne s'appréciaient pas. Elle pressa le bouton pour ouvrir un peu la vitre dans l'espoir que le courant d'air s'engouffrant dans la vectura apaise les tensions.

Petit à petit, les hauts bâtiments s'espacèrent et quelques arbres commencèrent à montrer le bout de leur nez. Bien sûr, cette tentative de créer un espace vert au milieu de cette immense mégapole paraissait bien vaine et Saxa se demanda même comment cette végétation pouvait survivre dans un environnement aussi pollué. Sûrement par des moyens qui étaient tout sauf naturels.

La vectura les déposa juste devant le portail d'entrée du circuit. C'était le meilleur moyen d'éviter des journalistes trop curieux et des supporters trop acharnés. Senmout sortit de ses poches deux cartes d'accès. Il en tendit une à chacun de ses pilotes.

— Vous ne pourrez pas entrer dans les hospitalités sans ces cartes et elles sont nominatives. Alors par pitié, ne les perdez pas.

Sur ces mots, le Nilien scanna son propre laisser-passer sur le détecteur à l'entrée. La bordure des portes s'illumina en vert et il fit un pas en avant. Avad l'imita, puis ce fut au tour de Saxa. La carte portait l'emblème de Venator ainsi que le nom de sa propriétaire. Ce même nom s'afficha sur l'écran au-dessus détecteur qui émit le son indiquant l'autorisation de passer. Elle franchit les portes et elle eut le sentiment de pénétrer dans un autre monde.

De partout, le mouvement régnait. Les employés des différentes écuries se mélangeaient dans la grande allée centrale, entourée de petits blocs colorés, les hospitalités des équipes qui se succédaient à la droite du portail. Des commissaires bénévoles, reconnaissables à leur veston jaune pétant, faisaient des allers-retours à bord de petits véhicules motorisés, tirant des remorques chargées de matériel. Saxa reconnut des caisses de rangement pour suspenseurs ornées de la flamme stylisée emblème de Mitis, le fournisseur officiel du Championnat.

Au-dessus d'elle, de petits drones se baladaient à leur guise et plongeaient parfois vers le sol, leur œil s'ouvrait alors sur l'objectif de la caméra intégrée à leur système. Leurs opérateurs, journalistes au service des différents canaux de diffusion licenciés par l'Imperium, avaient accès libres aux coulisses et semblaient guetter la moindre info croustillante à transmettre. L'un des petits robots vint se glisser près de l'oreille de Saxa et elle se força à ne pas le regarder. Le trio de Venator n'avait pas de temps à accorder à la presse pour le moment.

L'hospitalité de l'écurie à la flèche d'argent se situait au bout de l'avenue centrale. La façade peinte en bleu de nuit scintillait sous le soleil de l'après-midi. Des employés vêtus des couleurs de l'équipe buvaient une boisson fraîche devant la porte automatique qui s'ouvrit à l'arrivée du directeur et des deux auriges. A l'intérieur, cela vivait autant qu'à l'extérieur et le brouhaha incessant résonnait d'autant plus dans l'espace restreint. Assise face au comptoir principal, Saxa reconnut Thusnelda qui bondit dès qu'elle aperçut les nouveaux arrivants.

— Enfin ! s'exclama-t-elle. Saxa, Avad, votre équipement a été monté dans vos loges. Saxa, tu as celle de gauche. Allez vite vous changer, on est attendu pour la traditionnelle photo de la grille dans une demi-heure.

— Je laisse Thusnelda prendre le relais, déclara Senmout avec une pointe d'amertume. Si vous avez besoin de moi — pour quelque chose de vraiment important — je serai dans le garage.

Il échangea un regard avec Saxa avant de disparaître derrière la silhouette de Thusnelda qui poussa les auriges vers les escaliers menant à l'étage supérieur. Saxa entra dans la petite pièce qu'elle identifia comme sa loge. Rien de spécial ne démarquait l'endroit : des espaces de rangement, un lit qui ne paraissait pas confortable, un lavabo surplombé d'un miroir. Maintenant qu'elle y réfléchissait, la loge de Valérius dans le garage de Sérifos lui paraissait plus grande que cela.

Saxa appuya sur le bouton pour refermer la porte et s'approcha du lit. Son équipement avait été déposé près du coussin, les différents vêtements soigneusement pliés et une boîte cubique les accompagnant. Le ton pressant de Thusnelda avait fait comprendre à Saxa qu'elle n'avait pas de temps à perdre.

Elle retira vite ses habits pour passer l'ensemble de sous-vêtements ignifugés dont le sous-pull recouvert de tas de noms de sponsors dont la liste complète lui échappait. Elle ajusta le tout pour être à l'aise puis déplia la combinaison. Le tissu était doux et épais, d'une très bonne qualité que l'on réservait aux meilleurs des pilotes. Saxa se glissa à l'intérieur, d'abord les jambes puis les bras. Elle referma la combinaison en position assise — elle avait été mesurée telle quelle puisque c'était la position prise par les pilotes en course — et attacha sa paire de chaussures assorties avant de se relever face au miroir.

La glace lui renvoyait l'image de cette jeune femme qu'elle avait toujours rêvé d'être. Cette année, le designer de la combinaison avait décidé de faire ressortir la couleur argentée de son emblème, laissant le bleu foncé habituel teindre les manches du vêtement. Là encore, des logos de diverses entreprises se bousculaient sur le tissu, parfois bien plus grands que le propre symbole de Venator. Au niveau de son ventre, le numéro seize choisi par elle-même ressortait sur le gris. Juste à côté, ses noms et prénoms imprimés en grosses lettres.

Saxa Caecilia, numéro seize et aurige titulaire pour Venator.

Elle ne jouait plus un rôle, ne se sentait plus comme une impostrice. Elle ne prenait plus la place de personne, elle était à sa place. La femme qu'elle voyait dans le miroir était celle qu'elle était fière d'être devenue.

Ce n'était que le commencement. Aujourd'hui aurige débutante, demain peut-être vainqueure d'une course. Voire championne.

Après avoir arrangé son éternelle tresse d'ébène, Saxa prit le temps de déballer la dernière pièce de son équipement. Le casque pesait plus lourd que ce qu'elle pensait. Elle reconnut le design qu'elle avait travaillé avec le concepteur. La coque du casque imitait un ciel étoilé, des couleurs froides comme le bleu ou le violet s'y mélangeaient dans un cocktail harmonieux. Les points représentant les astres brillants s'assemblaient pour former son numéro de chaque côté de sa tête. Elle aurait aimé prendre le temps de l'enfiler mais elle entendit des coups répétés contre sa porte qui lui firent comprendre qu'il n'y avait plus de temps.

Menés par Thusnelda, Saxa et Avad traversèrent l'allée des hospitalités jusqu'à la voie des stands près du circuit. Le coéquipier de Saxa portait une tenue similaire à la sienne et tenait son casque peint d'une couleur sableuse. La responsable de communication leur rappela qu'ils étaient attendus en interview juste après la photo et les poussa sur le métal de la piste.

Le circuit des Berges d'Ostia portait bien son nom. La piste de course se tenait dans un cadre semi-urbain et longeait une étendue d'eau plus ou moins claire. Ce paysage était dissimulé par les gradins du public vides pour la journée. Les spectateurs viendraient à partir du lendemain pour assister aux premières séances d'essais, l'ouverture d'une nouvelle saison attendue avec impatience. Peu familière avec l'endroit, Saxa suivit Avad jusqu'à la ligne d'arrivée déjà bien peuplée.

Tous les coloris se mêlaient ici sans apporter d'importance aux rivalités entre équipes. Saxa reconnut le vert d'Oléa et le blanc immaculé de Mons Sylvius. Un jeune homme aux cheveux brun, grand et bien visible dans sa combinaison couleur neige discutait avec une femme plus âgée en habit olive. Elle n'eut pas le temps de détailler leur visage pour les identifier.

Un drone se porta à son niveau et la fit faire quelques pas en arrière. Son propriétaire, un homme dans la quarantaine aux mèches poivre-sel, ne dissimula pas son rire moqueur. Saxa resserra la prise sur la lanière de son casque. Elle ne doutait pas que l'extrait de son sursaut de terreur serait diffusé et moqué en direct.

— Excusez-moi, je ne voulais pas vous effrayer. Je souhaitais être le premier à enregistrer les mots de la nouvelle titulaire de Venator. Vous êtes...

— Saxa Caecilia, compléta-t-elle devant l'hésitation du journaliste.

Il aurait pu faire un effort, c'était inscrit sur sa combinaison. Saxa se montra plus intelligente que lui et enregistra le nom de l'homme marqué sur son badge de presse. Brasidas Kanakis.

— Ravi de faire votre connaissance, Saxa. Alors, comment abordez-vous cette première saison sur la grille ? Nerveuse ?

Saxa chercha du soutien autour d'elle, mais Avad avait lui aussi été alpagué par un confrère de Brasidas. Quant aux autres auriges, ils conversaient soit entre eux, soit n'en avaient tout simplement rien à faire de la petite nouvelle. De toute manière, Saxa n'avait pas à avoir peur. Elle était là où elle méritait d'être.

Elle afficha un beau sourire dont Thusnelda aurait été fière pour répondre à Brasidas.

— Un peu nerveuse, mais surtout excitée. Je réalise un rêve d'enfant en venant ici.

— C'est certain. En plus, vous avez la chance de commencer une année où vous allez pouvoir voler en même temps que deux Champions, dont le tenant actuel du titre. Vous les avez déjà rencontrés ?

— Je... suppose que vous parlez de Iulius Donatus.

Ce fut à ce moment-là que Saxa réalisa qu'elle se tenait plus proche que jamais de l'homme qu'elle avait toujours admiré. Inconsciemment, son regard s'aventura au loin derrière le journaliste à la recherche d'un rouge reconnaissable entre mille.

— Et de son coéquipier Sethi Akh-Amset, ajouta Brasidas. Même s'il est vrai que sa dernière victoire remonte à plusieurs années.

— Oh, oui, se reprit Saxa. Je ne les ai pas rencontrés, en fait. Je viens d'arriver.

— Ça fait toujours un drôle d'effet de se trouver à votre place. Un nouveau nom au milieu de ceux des plus grands. D'autant plus que vous n'avez pas fait sensation dans les séries inférieures, contrairement à vos confrères ! Qu'est-ce qui a poussé Senmout Sed-Saqqarah à vous choisir vous plutôt que quelqu'un de plus expérimenté ?

Saxa s'attendait à une question de ce genre mais cela la blessa tout de même. Etait-ce comme cela qu'on la voyait ? La fille inconnue sortie de nulle part, qui n'avait gagné aucun titre en catégorie inférieure, ni jamais fait parler d'elle ? Elle aurait pu accomplir des exploits si les dieux n'avaient pas décidé d'être aussi cruels avec elle.

Elle essaya de réfléchir vite, comme lors de ses entraînements, pour répondre à la question. A vrai dire, elle ne pouvait même pas inventer un mensonge car elle ignorait la vérité. Pourquoi elle plus qu'une autre, c'est vrai ? Son silence se prolongea une seconde de trop et Brasidas lui fit comprendre en rapprochant son drone. Saxa toussota avant de déclarer :

— Il a seulement reconnu mon talent et choisi de me laisser une chance. Je lui en suis très reconnaissante et je compte bien lui prouver qu'il a eu raison de me faire confiance. Je ne suis pas là pour me contenter d'être en bas du classement.

Un peu trop confiante peut-être mais elle affirmait sa volonté de se battre pour la victoire. Sa réponse arracha un sourire à Brasidas.

— Et bien, je vous souhaite bon courage. Puisque nous avons parlé de votre directeur a-t-il...

Il s'interrompit soudain et posa la main sur son oreille, dans laquelle se trouvait certainement une oreillette. Il fit un geste avec sa main qui envoya son drone loin de Saxa, yeux grands ouverts de surprise. Avait-elle dit quelque chose de mal ? Par Minerve, elle espérait que non. Thusnelda allait la tuer, sinon.

— Désolé, Saxa, le devoir m'appelle ailleurs. Salve !

Le reporter trottina à la poursuite de son fidèle drone filant dans la direction d'un attroupement qui ne cessait de gagner en densité. Les flashs des photographies prises par les petits robots fusaient de toutes parts, visant le cercle formé par les journalistes, refermé autour d'une personne que Saxa n'eut aucun mal à identifier, même de loin.

Plus grand que la plupart des personnes rassemblées autour de lui, sa tête dépassait de la masse, ses boucles châtaines parfaitement formées, ses yeux dissimulés derrière une paire de verres solaires. La teinture rouge sombre et les liserés dorés de sa combinaison apparaissaient dans le peu d'espace que les envoyés de presse lui laissaient pour respirer.

Il avait suffi que Iulius Donatus fasse un pas sur la piste pour attirer tous les regards vers lui.

Y compris celui de Saxa.

Un conflit interne entre sa conscience professionnelle et la passion qui l'avait guidée depuis son enfance la cloua sur place pendant quelques secondes. De quoi aurait-elle l'air si elle se joignait au cortège de curieux et de journalistes presque hystériques qui se disputaient pour obtenir un seul mot de la part du Champion en titre ? Même en sachant qu'elle le côtoierait durant toute la saison, Saxa ne voulait pourtant pas laisser passer l'occasion d'un premier contact.

En plus d'être l'un des meilleurs auriges de sa génération, Donatus avait cet effet-là. Même à travers un écran, il dégageait une aura magnétique, quelque chose qui attirait. Formé pour les caméras ? Peut-être, mais les années passées à observer sa carrière, à assister à chacun de ses exploits, avaient poussé Saxa à développer une admiration que seuls quelques pilotes — et très peu encore en vie — avaient réussi à gagner.

La jeune femme fit un petit pas timide dans la direction du Champion et entama un deuxième, plus assuré avant d'être interrompu par une prise solide sur son épaule. Avad la retenait d'une poigne ferme, lui aussi abandonné par son chroniqueur, et elle interpréta aisément son geste. « N'y va pas ». Cela l'agaça plus que cela aurait dû, et elle se dégagea de l'emprise de son équipier d'un mouvement sec.

— Arrête de faire des trucs comme ça, cracha-t-elle. Je ne suis pas une gamine.

Elle ignorait si Avad agissait ainsi depuis leur rencontre à cause de son statut de débutante ou s'il la prenait vraiment pour une enfant incapable de se gérer. Elle s'en voulut un peu d'avoir laissé éclater sa frustration devant la petite mine d'Avad — il était si peu expressif que le moindre petit plissement de son front faisait la différence.

— Excuse-moi. C'est juste que... Méfie-toi de tout ce qui a un lien de près ou de loin avec Plus Ultra.

Saxa haussa un sourcil, c'était la première fois qu'Avad évoquait un grief contre l'écurie de Donatus, également détentrice du titre du Championnat Constructeur depuis plusieurs années. Le regard d'Avad se détacha de Saxa pour errer autour de lui, comme à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un. La pilote hésita à lui demander des précisions mais elle savait qu'elle s'exposait à une réponse vague ou un silence. C'était comme ça qu'il traitait les questions indiscrètes, après tout.

Elle laissa tomber son idée d'approcher le Champion — il y aurait d'autres moments plus propices, plus calmes — et reporta son attention sur le petit groupe de mécaniciens dans l'uniforme de Venator qui s'approchaient des auriges, poussant un objet lourd et imposant posé sur un support à roulettes. Une fois qu'ils l'eurent bien mis en place, aidés par un marquage au sol et les directives d'une femme à la voix portante, l'un des mécanos tira sur le drap qui recouvrait l'objet.

Le VT-005 paraissait sublimé par les rayons du Sol Invictus. La couche de peinture bleue soulignait sa forme aérodynamique, la moindre courbe de son alliage d'acier et de fibres de carbone enveloppées dans un manteau nocturne, parsemé des logos des sponsors, encore et toujours là. Le numéro trente se lisait sur l'avant du vaisseau, l'équipe avait décidé de montrer celui d'Avad pour la traditionnelle photographie de début de saison.

Saxa mourrait d'envie de découvrir le sien.

De sa main qui ne tenait pas son casque, Saxa traça la forme de la pointe de flèche au-dessus du chiffre. Les autres équipes apportaient leur monoplace aux emplacements qui leur étaient réservés, leur petit bijou de conception exposé aux yeux du public pour la première fois de l'année. Saxa ignorait comment était choisi l'ordre dans lequel on positionnait les équipes, mais ce n'était certainement pas en fonction du classement de l'année dernière.

Si cela avait été le cas, Venator ne se serait jamais retrouvé aux côtés de l'azur célestiel de Protagoras. Lorsque les mécaniciens de cette dernière révélèrent leur bolide, Saxa retint une exclamation impressionnée. Côte à côte, la différence entre un vaisseau des équipes de tête et d'un du bas du classement se voyait quand on avait un peu de connaissance. En plus de sa valeur historique et de ses victoires répétées, Protagoras possédait l'avantage d'être une entreprise de construction de véhicules. Elle fabriquait elle-même ses pièces avec ses propres matières premières, et surtout concevait son propre moteur. Venator se fournissait chez Ad Astra, une autre équipe de la grille dans le même cas.

Saxa et Avad échangèrent un regard. Ce n'était pas gagné d'avance, même si le développement de leur propre vaisseau continuerait au fil de la saison. Une voix enjouée interrompit l'observation des deux auriges de Venator.

— Pas mal la machine, hein ? Ça change du tracteur que tu pilotais l'année dernière, Enkiddu ?

Par respect pour son coéquipier, Saxa serra les dents pour contenir son hilarité — c'est vrai, le vaisseau de la saison dernière de Venator était une catastrophe ! Heureusement qu'elle y échappait. Elle pivota de concert avec Avad vers celui qui l'avait interpellé.

Les mains posées sur les hanches, il portait fièrement la tenue des pilotes de Protagoras, l'emblème ailé de la marque floqué à droite de sa poitrine. Plus petit qu'Avad et environ de la taille de Saxa, cette dernière lui attribua la vingtaine comme elle et son équipier. Ses cheveux roux dessinaient une farandole de boucles serrées et sa peau claire rougissait déjà un peu sous les assauts du soleil local. Ses yeux d'émeraude brillants d'un éclat rieur et son sourire avaient un effet contagieux qui marchait plutôt bien sur Saxa.

Un peu moins sur le natif de Gundeshapur.

— C'était censé me faire rire, Menoitos ?

Eneas Menoitos, c'était le nom inscrit sur son vêtement. Saxa l'avait reconnu avant de prendre le temps de le déchiffrer. Un excellent pilote avec un bon palmarès, de ce dont elle pouvait se souvenir. Il n'aurait pas obtenu sa place chez Protagoras autrement.

La contre-attaque d'Avad n'éteignit pas l'expression joyeuse de Menoitos lança un clin d'œil en direction de Saxa.

— Ça a fait rire ta coéquipière au moins.

Elle ne l'avait pas dissimulé si bien que ça. Elle accorda un regard désolé à Avad avant que celui-ci ne hausse les épaules et se détourne des deux autres.

— Quel rabat-joie, souffla Menoitos.

— Je te le fais pas dire... Et tu ne le fréquentes pas au quotidien.

— Oh non, heureusement. J'aurais l'impression de vivre une vie bien triste si c'était le cas.

Saxa pouffa une nouvelle fois. Pauvre Avad, en plus d'être boudé par les journalistes, il ne semblait pas avoir la côte auprès de ses collègues auriges. Elle essaya quand même de ne pas être trop médisante, bien qu'il avait été irritant plus tôt.

— Il n'est pas méchant, vraiment. Il est juste un peu... Réservé.

— J'appelle ça « coincé » plutôt. Enfin, peut-être que tu arriveras à le dérider un peu. Bienvenue sur la grille, au fait. Caecilia, c'est bien ça ?

Saxa hocha la tête et tendit sa main vers le jeune homme. Il la serra avec entrain.

— C'est toujours sympa de voir des nouvelles têtes. Tu as pu discuter avec Peleos ? Il débute aussi chez Moira.

— Non, pas encore, admit Saxa. En fait, Avad mis à part, tu es le premier à qui je parle.

Disons plutôt, le premier qui ait bien voulu lui adresser la parole. Saxa essayait de se convaincre que les autres se montraient seulement un peu timides, mais sur dix-huit personnes cela faisait tout de même beaucoup. Elle devait s'armer de patience, ce n'était que le premier jour. Ils la reconnaîtraient bientôt à sa juste valeur.

— Et bien, je suis honoré d'être ton premier contact dans ce monde étrange qu'est la course en série alpha, plaisanta Menoitos. Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas.

— Merci, c'est gentil. Même si je ne sais pas si on aura le temps de se recroiser dans les trois jours à venir.

— Ah, c'est toujours comme ça pendant les essais de pré-saison. Essaie de tenir le rythme. C'est valable aussi en piste.

— Oh, ne t'inquiète pas pour ça.

Ils rirent ensemble avant que quelqu'un de chez Protagoras n'interpelle Menoitos. Il salua Saxa d'un geste de la main et rejoignit son équipe au petit trot. Saxa fut appelée à son tour. La photo allait bientôt être prise.

Placée à la gauche d'Avad, Saxa prit une posture droite, confiante, sous les consignes du photographe. Derrière elle, le VT-005 attendait aussi le moment de faire ses preuves. Mains serrées autour de la lanière de son casque, Saxa s'arma de son plus beau sourire sous le clic sonore du drone en lévitation au-dessus de la grille et des vingt pilotes qui se disputeraient bientôt la première marche du podium.

Il ne s'agissait plus d'un rêve d'enfant qu'elle ne pouvait toucher à travers son écran. Saxa se tenait désormais là et elle laisserait exprimer sa rage de vaincre.

Elle était prête à se lancer dans cette nouvelle saison.





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J'avais tellement hâte qu'on arrive à ce chapitre héhé

Enfin on rencontre un peu les concurrents de Saxa et on découvre la Planète-Capitale

Ca promet du lourd pour la suite de la compétition :D

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