Deux jours après ma victoire contre Célestia et l'évolution de Lucario, nous étions plus qu'à une Route de la capitale, et aussi de mon quatrième Badge d'arène.

Dès que je vis le chemin, je me précipitai aussitôt, impatiente d'arriver à destination. J'avais pris beaucoup de retard, à cause de la Méga-Evolution et autres, et je comptais bien le rattraper.

Mais mes espoirs d'arriver le premier novembre descendit en flèche en lisant le panneau devant le chemin.

"Piste cyclable. Rollers acceptés."

"Pourquoi ? Pourquoi ?!" pensai-je, dépitée.

Cette route était la seule chance de rattraper mon retard. Elle était la plus courte, et, elle était indisponible pour moi ? Quelle malchance. Je n'avais ni vélo, ni rollers avec moi. Il fallait que je fasse un long détour...

Alors que je maudissais ma malchance, Hane et Daisu m'avait rejointe. Ils regardèrent le panneau, et la jeune fille réagit aussitôt.

- Mais quelle conne ! Cornélia nous avais offert une paire de rollers pour toi, et j'ai oublié de te la donner !

Elle plongea alors sa main dans son sac à main rose à la recherche des rollers. Mais ce qu'elle sortit était des roues accrochées à des semelles et des scratchs noirs. Je lui fis une tête "tu te fiches de moi ?". Le garçon gloussa dans son coin voyant ma mine déconfite. Mon Ténéfix lui répondit par un regard assassin, terrifiant alors le dresseur pour la journée.

- Ce sont des rollers qui s'adaptent à n'importe quelles sortes de chaussures, à condition que la semelle soit plate, m'expliqua la châtain en se retenant de rire en voyant le visage effrayé de son frère, Vas-y, essaye.

Je saisis la paire de "patins" et les mis. Je dus m'appuyer sur l'aide du panneau pour cela, ne voulant pas salir mon short récemment lavé dans l'herbe froide. Ceci fait, je lâchai la barre de métal et me mis sur la route. J'attendis que mes amis mirent les leurs à leur tour.

- Donc, pour faire du rollers, il faut... commença l'adolescent, qui fut coupé par mon départ.

Je poussais un cri libérateur en patinant sur le chemin. Les roues qui crissent sur le sol, les légers défauts qui font un peu sursauter, la vitesse de la course, l'adrénaline en se demandant quel obstacle va-t-on croisé. Tout cela m'avait énormément manqué.

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Tremblante comme une feuille devant la pente, je n'osais pas m'élancer. Je m'accrochais à la jambe de mon père, la peur avait envahi mon corps. Mes rollers claquaient l'un contre l'autre, menaçant de rouler à toutes vitesses à tout moment.

Mon père s'accroupit devant moi. Son regard rosé étaient bien visibles derrière ses mèches blondes. Il me sourit, et me demanda d'une voix douce.

- Sakura, qu'est-ce qu'il y a ?

- J'ai peur, répondis-je simplement en le regardant dans les yeux.

- Tu ne dois pas avoir peur. Si tu tombes, je serais là ou bien Karmin te rattrapera.

Le concerné poussa un rugissement pour opiner.

- Ouais, mais toi, t'as l'habitude, boudai-je en fixant le sol, T'as toujours l'habitude.

Il éclata de rire. Pourquoi c'était drôle ?

- Pourquoi tu dis que je suis habitué ?

- Bah, t'es un Ranger, t'as étudié pour faire face à n'importe quelle situation, répliquai-je en arquant un sourcil, Moi, pas.

- C'est vrai, je suis un Pokémon Ranger. Mais tu crois vraiment que j'ai étudié pour faire du rollers ?

Il releva mon visage. Il était totalement sincère.

- Alors, comment tu sais en faire ?

- Je l'ai appris ! Et, comme tu t'en doutes, je suis tombé, je me suis blessé. Mais tu sais quoi ? Je me suis toujours relevé. Et je parie que tu as ça dans les veines !

Je fixai les yeux de mon père, avant de me tourner vers la pente. Je ravalai difficilement ma salive et avançai d'un pas lentement, voulant aller en douceur. Mes patins en décidèrent autrement et ils se mirent aussitôt à rouler à toutes vitesses. Je poussai un cri terrifié, secouant des bras, en panique. Je vis alors l'arbre devant moi, et je fermai les yeux, comme si ça allait me protéger du choc.

- Karmin, vas-y !

Le Drakkarmin plongea dans le sol avec "Tunnel" et ressortit devant moi, me plongeant dans son ventre. Il m'écarta, le regard légèrement inquiet. Des larmes perlèrent sur mes joues, malgré que ce soit plus de peur que de mal. J'essuyai mon visage quand mon père se précipita vers moi.

- Ne t'inquiète pas, ça arrive, me rassura-t-il, Et tu vois ? On sera là pour toi.

Je serrai des poings, et déclarai, déterminée ;

- Je veux réessayer !

- Ca, c'est bien ma fille ! sourit-il.

Le blond m'aida à remonter la pente, et je m'élançai directement.

Au bout d'une heure, j'avais enfin réussi à maîtriser ma course. C'était ce moment-là que ma mère débarqua, légèrement frustrée.

- Sam ! Tu lui apprends du rollers sans bases ?! Et ma permission, tu la connais ?! Sakura n'a que cinq ans ! gronda-t-elle.

Quand maman était en colère, elle appelait toujours mon père par son prénom.

- Jennifer, répondit son mari, C'est Sakura qui a incité pour que je lui apprenne !

- Maman, maman ! intervins-je, n'aimant pas les disputes entre mes parents, Je sais faire du rollers comme une grande, maintenant ! Alors, ne sois pas en colère contre papa, s'il te plaît !

Elle me regarda, et finis par s'attendrir. Elle se pencha chez moi et sourit.

- Si tu n'es pas blessée, ça passe pour cette fois. Mais la prochaine fois, préviens-moi pour ne pas que je n'ai de mauvaises surprises.

- Promis ! m'écriai-je joyeusement.

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- Tu m'as pas dis que tu savais faire du rollers ! s'étonna Daisu.

Nous avions fini de traverser la route cyclable, et cela nous avait prit toute la journée.

- Tu ne me l'as demandé ! répliquai-je.

- Tu as gagné un point, grogna le garçon.

Sa soeur s'étirait les bras en bâillant. Nous étions fatigués et on avait faim. Hane se mit alors à préparer de la choucroute avec des saucisses, me mettant l'eau à la bouche rien qu'en sentant l'odeur.

Après avoir mangé, fais la vaisselle et monté nos tentes, nous nous couchâmes. Malgré mon excitation, je craignais de dormir à cause de mes cauchemars.

Je réussis quand même à m'endormir, mais avec des mauvais rêves plein la tête.

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Le Pokémon ouvrit les paupières. Il se sentait à la fois en pleine forme et plat. Il tenta de se lever, mes ses membres engourdis l'en empêchèrent. Il attendit alors quelques minutes.

La créature remarqua alors qu'il n'était pas seule dans l'antre qui devait être un tronc d'arbre. Un Farfaduvet dormait paisiblement. L'endormi poussa alors un cri, voulant lui demander où il était.

L'inconnu se réveilla aussitôt. Il fixa celui qui l'avait réveillé, ne voulant pas y croire. Il se précipita alors dehors, laissant seul le Pokémon.

Ce dernier, d'abord surpris, posa sa tête entre ses pattes. Il poussa un soupir. Soudain, un nouveau venu entra dans l'antre. Par instinct, le Pokémon se mit à grogner face à lui, jusqu'à qu'il reconnaisse l'inconnu.

- Je suis heureux de te voir réveillé, mon vieil ami...

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Voilà, voilà ce petit chapitre :3

On découvre un passé un peu plus joyeux de Sakura. Même s'il est assez maigre, j'ai beaucoup aimé l'écrire.

Et pour la première fois, je n'ai pas trouvé de média correspondant à ce chapitre ಥ‿ಥ

Sinon, comment pensez-vous de ce chapitre ? Du petit passage dans le passé ? Et de la fin ?

Allez, bye ^w^