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Chapitre Onze - Douloureuse pleine lune

      Goupix s'éveilla aux côtés de ces deux étrangers pacifiques. Elle encore agitée par son cauchemar. Quelque chose la tourmentait. Quelque chose qui pouvait s'apparenter à un mauvais pressentiment. Elle ne savait pas ce que s'était mais ça approchait, elle en était sûre. Ses pouvoirs héréditaires ne la titillaient que rarement mais à chaque fois, ses visions s'avéraient justes. Elle cherchait un quelconque danger autour d'elle bien qu'en sécurité. Sa fourrure avait prit feu, feu qu'elle contenait à grand peine pour éviter de détruire le bâtiment. Cependant la chaleur dégagée par cet afflux d'énergie réveilla les deux secouristes. L'agitation de Goupix allait en crescendo. Arcko tenta de calmer Goupix avec douceur mais c'était inutile. Elle l'avait poussé violemment de l'épaule en lui ordonnant de rester à couvert. Grimpal la regardait vaguement en réfléchissant. Mais Goupix l'ignora. Elle était à l'affut, prête à déchaîner sa force contre l'éventuel agresseur qu'elle avait pressenti.
Et puis quelques minutes passèrent. Rien ne vint. Rien ne bougea, ni à l'extérieur de la base, ni à l'intérieur. Goupix peinait à entretenir ses flammes, sa faible endurance naturelle la limitant une fois de plus. Arcko soupira doucement. Il détendit un peu l'atmosphère. Et puis il lança cette phrase qui allait hanter Goupix pendant longtemps : "Lorsque tu te mets en position de combat, tu me fais penser à ton père. Tu sembles si noble, si brave...". Sous le choc de la phrase, Goupix abandonna toute trace de combativité. Son énergie se stabilisa. Elle se recroquevilla de honte. Grimpal approcha enfin, le regard plein de compassion.
-Que s'est-il passé ? Ce sont tes visions ? demanda-t-il avec clairvoyance.
-O-Oui... Je ne sais pas ce qui se passe... Dès que je suis loin de Grimpal, de mon Grimpal, je me mets à avoir peur, à recevoir des visions macabres et terrifiantes...
-Tout va bien. Tu es réveillée, maintenant. Tes rêves ne sont plus.
-Grimpal... Je ne veux pas hériter du rôle de mon père...
se lamenta Goupix.
La rouquine avait enfoui son visage dans le pelage de ses pattes. Elle pleurait de tristesse. Mais autour d'elle, personne ne la connaissait. Ce n'était que des inconnus qui ne connaissaient rien de son histoire, de ce qu'elle vivait ou de la semaine terrifiante qu'elle allait passer, elle et son inexpérience. Et puis soudain, Grimpal vint se coller contre elle. Mais ce n'était pas le Grimpal qu'elle ne connaissait pas. Elle le sentait, cet air et cette attitude tous deux si familiers. C'est... Gobou ! Celui de mon Grimpal ! Le Gobou du futur ! "Salut, toi... Il est incroyable le monde des esprits de cette époque. Il permet tant de choses... Ne t'en fait pas, Grimpal a décidé de me bannir de son corps, mais cela ne veut pas dire que je ne veille plus sur vous. Tu pourras remercier les Grimpal et Gobou du présent pour m'avoir laissé entrer. Je suis là, Goupix. Je ne laisserai rien t'arriver. Si jamais un danger approche, je te préviendrai. Je trouverai un moyen, je te le promet.". Gobou du futur avait parlé à travers le corps de Grimpal et Gobou du présent. Goupix savait que c'était bien lui : elle l'avait ressenti. Ce n'était pas quelqu'un qui gardait précautionneusement ses distances avec elle parce que cette personne l'avait vu partir dans un délire de folie. Non, c'était quelqu'un qui savait comment lui parler et qui n'avait pas peur d'elle. Quelqu'un qui savait quelle ampleur pouvait prendre ses peurs. C'était Gobou. Celui qui avait connu la corruption, comme elle. Merci Gobou... Même sans Grimpal, je ne suis pas seule.

Grimpal tiqua. C'était comme si quelque chose venait de se séparer de lui. Gobou a enfin quitté mon corps pour de bon... Maintenant qu'il a rompu notre lien, il n'y a aucune chance qu'il vienne m'importuner... Au fond c'est une bonne chose pour lui aussi : il peut vivre sa vie d'esprit loin de moi. Oui. Tout ira mieux pour nous maintenant. L'ancien humain regarda dans le ciel. La lune tapait encore dans l'encadrement de sa fenêtre. Toute sa pièce était éclairée par cette lueur paisible et étrange. Il en était presque mal à l'aise. C'était comme si la lune l'épiait dans son sommeil. Après tout, peut-être que le dortoir de la Guilde n'était pas assez sûr pour protéger celui qui marchera sur la Tour du Temps. Grimpal se voyait déjà revenir en héros. Mais ce n'était qu'un rêve.
La réalité allait se révéler tout autre et il le savait : il allait disparaître. Comme tous les pokémons venant du même futur que lui, il ne serait plus. Bientôt, Grimpal serait de l'histoire ancienne. Cette pensée lui faisait mal au cœur. Il pensait évidemment à Goupix qu'il laisserait derrière lui. Et puis il avait promis à Marill qu'ils l'intégreraient dans leur équipe. Mais tout ça, cette vie parfaite dont il rêvait chaque nuit, tout ça était irréalisable. Même si tout se passait bien dans les Contrées Inexplorées, le futur allait être effacé et lui avec. Grimpal le savait mais ce n'était pas ce qui ravivait ses peurs. Non. Il pensait plutôt à Goupix. Il se l'imaginait de nouveau seule, vivant à la Falaise Sharpedo après avoir abandonné son rêve d'exploration. Dans ce cauchemar, elle avait enterré son avenir dans la Guilde Grodoudou avec son compagnon, la solitude lui allant mieux que le deuil. De retour dans cette vieille vie cachée et honteuse. Grimpal en tremblait. Il voulait le bonheur de Goupix. Mais il avait beau retourner le problème dans tous les sens, il n'y avait aucune bonne fin à proposer à sa compagne. Et le comble, c'était que lui, alors qu'ils s'aimaient, allait finir par la rendre malheureuse. Grimpal savait qu'elle ne se remettrait pas de sa disparition. Ils étaient allés trop loin ensembles.
Grimpal jeta un dernier regard dehors avant de s'aventurer dans les sinistres couloirs de la guilde endormie. Il avait envie de s'évaporer dans cette peur sombre et lourde. Il avait envie de mourir maintenant plutôt que d'avoir à attendre le moment fatidique. Il ignorait la peur qu'il aurait naturellement éprouvé par le silence de plomb qui régnait dans la base souterraine. Il était comme envouté. Sa personnalité avait fondu. C'était comme s'il était un somnambule, comme s'il était manipulé. Mais ce n'était rien que sa tristesse. Le vide créé par l'absence de Gobou commençait à se faire sentir en mal. Il avançait sans essayer de sentir une seule émotion. Il ignora le gémissement de Créfadet à l'infirmerie. Il ignora le vent sinistre qui virevoltait sous ses pattes. Il ignorait le crissement du sable à chacun de ses pattes. Il avançait. Il allait quelque part où ressentir quelque chose. Peut-être cherchait-il du réconfort. Lui-même n'aurait plus le confirmer. Il errait, tel un fantôme. Il avait perdu l'envie de se battre en l'espace de quelques minutes.
Il buta contre la porte de la Salle aux Trésors. Grimpal recula un peu. Puis il oublia. Son esprit pensait à quelque chose de bien plus intéressant que son trajet. Alors il rentra une nouvelle fois dans la porte. La douleur commençait à se faire sentir sur son front. Mais Grimpal l'ignora. Rien... Rien ! Rien ne se mettra entre moi et Goupix ! Si Gobou a échoué, alors rien ni personne ne le pourra ! Son crâne rencontra une nouvelle fois la porte. Et cette fois-ci, Grimpal en prit conscience. La douleur occasionnée par le choc lui plut. Il sourit avec perversité avant de frapper une nouvelle fois la porte avec force. Le sang commença à couler. Le bruit commençait à se répandre. Je surmonterai chacun des obstacles ! Nouveau contact avec la porte. Cette fois-ci, le bois craqua un peu. Une plaie s'était ouverte au sommet de son crâne. Il avait mal. Cette douleur était une sorte de rédemption. Grimpal avait envie de sang. A défaut de pouvoir en récolter, il préféra faire cingler le sien. Il prit de l'élan pour se préparer à un nouvel impact. Mais il s'effondra. Une plume surpuissante était venue le dissuader de continuer : Pijako. Grimpal baissa la tête. La présence de son ami venait de briser l'horreur de la solitude. Grimpal voulait récupérer ses esprits au moins pour discuter avec lui. Mais Pijako ne lui laissa pas le choix. "Ecoute-moi bien Grimpal. A partir de maintenant, tu ne penseras plus jamais à la douleur que tu causeras prochainement à Goupix. A partir de maintenant, ta mission et tes amis passent avant tout le reste. Tu ne verras plus le côté négatif des choses avant que ces événements ne se présentent à toi."
Grimpal secoua la tête. Il était comme étourdi, sonné. Il leva les yeux. Les plumes magiques de Pijako étaient encore sur son épaule droite. Il caressait doucement sa cicatrice comme s'il voyait dans ses souvenirs que lui-même ne percevait plus. Grimpal ferma les yeux, se laissant bercer par le doux geste de son ami. Son aura était rassurante. Grimpal comprenait pourquoi Goupix l'appréciait. Pijako était naturellement attentionné. Lui aussi devait manquer d'affection à cause de la disparition de son ami Grodoudou. Pijako le lui avait déjà expliqué : Grodoudou n'était plus lui-même depuis qu'il avait fondé la Guilde. Lorsque le volatile lui avait conté cette histoire, Grimpal avait ressenti sa profonde solitude. Mais ce geste qu'il faisait, ce n'était pas pour Grimpal qu'il le faisait. C'était pour lui. Pijako était aussi sujet d'insomnies. Grimpal en avait oublié ses problèmes. Ses lèvres tremblèrent. Il fut soudain paralysé par cette émotion de pitié. La personne qui souffrait, la personne qui avait perdu son partenaire, la personne qui était plongé dans la solitude depuis des années, c'était lui. Grimpal se retourna et, ignorant le regard tristement surpris de Pijako, il l'enlaça. Il voulait lui rendre au centuple la compassion qu'il exprimait pour l'apprenti.
-Doucement, Grimpal... Tu faisais un sacré vacarme, tout de même. Tu aurais pu réveiller la Guilde. Tu devrais vraim-
-Pijako... Je suis désolé... Je-Je...
-Raconte moi plutôt ce qui taraudait dans ton esprit meurtri...
-Comment as-tu fait Pijako ? Explique moi... Comment as-tu fait pour supporter la perte de Grodoudou ? Comment peux-tu encore être debout après un tel choc ?
-Je n'ai pas tenu. Moi aussi, je me suis effondré. J'ai vu Grodoudou disparaître progressivement. Il est devenu méconnaissable. Mais malgré tout, je reste ici. La Guilde n'est pas son œuvre. C'est notre œuvre. Moi aussi, j'ai donné la vie pour la faire vivre.
-Pijako... Je viens du futur... Si nous réussissons à replacer les Rouages... Je vais disparaître... Je ne veux pas laisser Goupix seule...
-Ne t'en fait pas, Grimpal. Nous serons là pour nous occuper d'elle. Plus jamais elle ne sera seule. Nous y veillerons, Grodoudou, Marill et moi. Si tu disparais vraiment un jour, n'oublie pas que nous chercherons aussi à te récupérer où que tu sois et même si c'est impossible. Nous ne t'abandonnerons pas sans essayer. Tu es un membre de la Guilde Grodoudou. Tu... Tu ne peux pas m'abandonner, toi non plus... Si un jour tu dois partir, alors... Alors... Je ne sais pas. Je tenterais de surmonter ça aussi...
-Pijako... Je...
-Merci Grimpal. Grâce à toi, quelques problèmes des Terres de l'Eau ont été résolus. Grâce à toi, la Guilde Grodoudou a eu un peu de répit. Grâce à toi, Goupix a appris à vivre. Et enfin, grâce à toi toujours, j'ai récupéré ma propre vie. Merci...

Massko se réveilla en se retenant de hurler. Il avait une boule au ventre qui le dévorait de l'intérieur. Une émotion terrible venait de le réveiller. Il était persuadé de ne pas être corrompu. Et pourtant, une haine incommensurable était montée en lui. Il voyait flou tant cette colère le prenait. Ses pattes tremblaient. Il repensait à ses amis bloqués dans le futur. Ils allaient mourir. Dialga et sa troupe allaient raser l'Arbre de Vie. Il imaginait les cadavres de ses deux anciens compagnons, Pikachu et Galifeu. Il imaginait aisément l'ancien de son village natal, Barbicha, éventré et abandonné sur le sol. Il frissonnait à l'idée de voir ses compagnons Absol et Roucarnage morts à son retour. Et pire que tout, il visionnait à la perfection le corps inanimé de sa dulcinée Célébi. Il l'imaginait attrapée par Dialga durant un de ses voyages temporels, torturée par Noctunoir et absorbée par Spiritomb. Massko s'empressa de sortir. Il se pencha sur la falaise et hurla à pleins poumons. "Allez au Diable !". Massko tomba à genoux. Il fut rapidement rejoint par ses deux amis. Ectoplasma semblait essayer de comprendre la raison de cette crise. Mais Zoroark ne s'arrêta pas à un détail aussi ridicule que la raison pouvant rendre Massko aussi instable. Il le prit dans ses bras et le serra fort, si fort. Durant l'espace d'un instant, Zoroark semblait être redevenu Zorua, le petit être fragile et hargneux. Zorua, le meilleur ami d'Arcko. Massko posa sa tête sur la fourrure de son ami. Leurs évolutions avaient grandement changé leurs apparences mais, au fond, ils étaient toujours les mêmes : après quinze ans de souffrance, ils étaient les jeunes secouristes fragiles aux grandes ambitions.
-C'est trop... C'est trop... répétait Massko en boucle.
-Massko... Massko... tentait de raisonner Zoroark.
-Mais qu'avons-nous fait pour mériter ça ? gémit le pokémon-gecko.
-Je ne sais pas non plus...
-Bon sang ! Nous n'étions que de petits secouristes et du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés sur le toit du monde à affronter Rayquaza. Et regarde où nous en sommes aujourd'hui... Nous ne sommes plus rien... Zoroark... J'ai peur que Noctunoir me manipule...
-Mais non, enfin ! Tu n'es pas corrompu, loin de là. Tu nous l'as prouvé tout à l'heure.
-Zoroark ! Il n'y a pas que la corruption... Je crois... Je crois que Noctunoir va me pousser à faire quelque chose d'horrible...
Ectoplasma vint les séparer avec sévérité. Il jeta un regard agressif à Zoroark avant de s'orienter vers le meneur. Ectoplasma semblait furieux. Et il allait faire exploser sa colère, là, face à Massko. "Ecoute moi bien Massko. Je ne suis pas venu ici pour visiter. Je ne suis pas remonté dans le temps pour voir des personnes du passé. Je suis ici pour me battre, pour ramener Dialga à la raison ! C'est toi qui nous avais demandé ça ! Je n'y crois pas... Lorsque tu m'as annoncé que Grimpal était passé dans le camp de Noctunoir, tu m'as envoyé le surveiller. Et un jour, tu t'es levé et tu m'as ordonné d'aller le tuer. Comment ? Explique moi comment aurais-je pu le tuer ?! Je ne me suis pas battu pour vous rejoindre et tuer Grimpal ! Je ne suis plus cette personne-là, tu comprends ? Tout ce que je veux... Tout ce que je veux, c'est être avec vous. Mais ça, c'est impossible. Tout ce qu'il me reste, c'est sauver le monde. Regarde moi ! Grimpal était un obstacle à notre mission mais malgré tous mes efforts, j'ai été incapable de le tuer ! Je me suis laissé fait battre. Tout ça parce que je suis faible... On s'était pourtant mis d'accord : le monde passe avant le reste. Mais toi aussi tu as dérogé à la règle. Tu t'es laissé capturer par Grimpal et il t'a livré à Noctunoir ! Ce n'est pas lui qui te manipule, c'est toi qui est incapable de faire la part des choses. Alors maintenant, et peu importe ton avis car le monde passe avant le reste, tu vas te relever et me faire face. Tu vas arrêter de te faire piétiner par ton ancien adversaire. Tu vas te dresser face à moi puis face au monde. Depuis quand le leader de l'Equipe de secours Bleue est aussi faible ?"
Massko se leva, sa haine transformée en rage, la rage de vaincre. Il hocha la tête d'un air grave. Il semblait déterminé. Oui. Je suis toujours là. Je peux me battre. Ce sera nous cinq contre Noctunoir. Je ne suis pas seul. Nous allons y arriver.

Mais Grimpal me manque tellement...

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