Musique tirée du jeu Super Pokémon Donjon Mystère. Lancer le titre, effectuer un clic droit et choisissez "lire en boucle".

Arcko et Médhyéna émergèrent de l'antre. Malgré le fait qu'ils soient de nouveau dehors, le ciel restait hors de leur champ de vision. Un épais nuage de cendre était au-dessus de leur tête. L'atmosphère était étouffante. Ils étaient enfin arrivés. Médhyéna avait pansé ses blessures et était prête au dernier combat de leur voyage. Cela faisait deux jours complets qu'ils avaient quitté la Place Pokémon. Le sac d'Arcko était vide et les objets de Médhyéna étaient tous usés. Médhyéna comprit enfin pour Arcko avait choisi le Mont Ardent.
-Arcko... Ne me dit pas que tu veux que j'affronte Sulfura...
-C'est exactement pour ça que nous sommes là. La dernière fois, nous l'avons affronté tu sais. J'ai été balayé en un instant mais Grimpal a eu une sorte de déclic. Il n'a pas évolué à cause des catastrophes naturelles mais il a réussi à rivaliser avec Sulfura. Et c'est venu d'un seul coup ! Je suis sûr que ça suffira.
-A-Arcko... J'en suis incapable !
-Evidemment, sinon ça ne te ferai pas évoluer.
-...
-Ne t'en fait pas, la rassura Arcko, je serai là pour stopper le combat.
Avant que Médhyéna puisse protester, Arcko appela Sulfura. Il sortit du volcan, grand et majestueux. La meneuse ne s'était jamais sentie aussi minable auparavant. Elle se trouvait devant un pokémon légendaire pour la première fois et elle allait devoir l'affronter. Contrairement aux deux anciens fugitifs, ils n'avaient pas le temps de se confronter à leur peur face à Sulfura, ils devaient passer ou mourir. Ce n'était pas pareil. Médhyéna se recroquevilla sur elle-même.
-Salut Sulfura ! lança joyeusement le pokémon-gecko.
-Ah ! Arcko. Ça fait longtemps que nous ne nous étions pas vu. Je me disais aussi... Il n'y a que toi pour faire autant de grabuge dans mon volcan.
-Ah oui, désolé. Nous devions nous défendre.
-Oh mais je comprends, il n'y a pas de soucis. D'ailleurs, je voulais m'excuser de vous avoir attaqué, toi et Grimpal. J'ai eu vent de vos exploits il y a quelques jours. J'ai fait le bon choix en vous laissant passer. Bien qu'Elector m'avait prévenu que vous passeriez par le Mont Ardent, je ne savais pas vraiment si je pouvais vous faire confiance.
-Merci Sulfura. Comme tu peux le voir, tu as bien choisi.
-Oui. Bref, pourquoi êtes-vous ici aujourd'hui ? fit Sulfura sur un ton neutre terrifiant.
-J'aimerais que tu affrontes Médhyéna.
-Qui ça ? demanda le volatile, interloqué.
-Bah... Médhyéna. Juste là... Huh ? Médhyéna enfin ! Un peu de tenue ! Nous sommes des secouristes, pas des rats !
-Excusez-moi... fit Médhyéna en se redressant, tremblante comme une feuille. Je ne pense pas être prête pour un combat contre un pokémon légendaire...
-Dommage, fit Sulfura en ouvrant grands les ailes. Je ne pense pas qu'Arcko te laisse le choix et comme dit précédemment, je lui fais confiance. Je vais donc t'affronter comme j'ai affronté Grimpal. Je ne te tuerai pas mais je te pousserai à bout, compte sur moi !
-Ahh... souffla Médhyéna dont l'estomac se nouait.
Sulfura se jeta sur sa cible sans prévenir. La meneuse eut à peine le temps d'esquiver les serres acérées du pokémon de feu. Elle utilisa Aboiement, touchant à distance Sulfura et l'empêchant de se stabiliser en vol. Elle tenta d'utiliser Morsure mais le corps de Sulfura fait de flammes la brûla sévèrement. Elle tomba à la renverse. Le pokémon-canin trouva malgré tout le temps d'utiliser Jet de Sable sur le rapace qui fondait sur elle. Médhyéna entendit les encouragements d'Arcko entre le crépitement des flammes et l'adrénaline du combat. Elle était enfin prête à se battre. Elle se releva fièrement comme lorsqu'elle se dressait sur le promontoire pour s'adresser aux habitants et aux secouristes. Elle murmura pour elle-même :"Je suis prête à me battre...". Jamais elle ne se laisserai vaincre devant Arcko, elle ne pouvait pas laisser passer ça. C'est Arcko qui avait demandé conseil à Médhyéna durant trois ans et pas l'inverse. Elle utilisa Rengorgement avant de se lancer à l'assaut de l'épreuve imposée par son compagnon.

Sablaireau avança en tremblant. Il avait rarement eu peur dans sa vie mais cette fois-ci c'était bien vrai. Il prenait sur lui, honteux d'éprouver de la peur. Il voilait son émotion par de l'arrogance que tous savaient simulée. Les deux Hélédelles se dévisagèrent un instant avant de le suivre dans la grotte. Ce n'était pas une mission de Grodoudou, loin de là. C'était une simple envie d'exploration venant de Sablaireau. Il eut vite fait de regretter son choix. L'Antre Profond était un endroit que peu de personnes connaissaient. Il avait mis la barre haute comme d'habitude mais cette fois-ci quelque chose n'allait pas. Sablaireau sentait que l'atmosphère de la grotte était étrangement lourde. Elle se situait à l'autre bout des Terres de l'Eau par rapport à la Guilde. L'Antre Profond n'était pas réputé pour sa difficulté mais pour sa longueur et les mystères qu'il renfermait. Sablaireau avait un très mauvais pressentiment. C'était comme si quelque chose d'horrible le poussait à aller au fond de la grotte. Sablaireau avança, frissonnant. Aucun pokémon sauvage, aucun bruit en dehors de leurs pas, rien. Pas de vent, pas de mouvement, pas de couleur. Juste du gris, sombre et pâle, sans goût ni couleur. On se croirait dans un conte que m'auraient lu mes parents... Les trois compères descendirent au plus profond de la grotte, ne se basant que sur les impressions de Sablaireau comme point de repère.

"Joli combat, Pikachu !" s'écria Grimpal. L'intéressé descendit du promontoire, faisant craquer sa colonne vertébrale. Il hocha la tête avant de s'effondre à ses pieds. Il venait de gagner un combat contre Grolem, le leader de l'Equipe Grolem. Le pokémon électrique ne semblait pas avoir subi de blessure grave. Dans les règles de leur tournoi qu'ils avaient créé, les objets étaient interdits et les combats se déroulaient en un contre un ou en petit groupe. Dans les cas où les combattants étaient nombreux, la Place Pokémon était aménagée de telle sorte à ce que la place centrale soit libre durant le combat. C'était grâce à l'étonnante popularité de leur petit manège que les habitants acceptaient ce genre de changements.
-Tu m'impressionneras toujours autant Pikachu. Tu es vraiment fort.
-Arrête de me flatter, je t'ai déjà dit que tu ne tireras rien de moi comme ça.
-Et toi arrête de penser que je suis ton ennemi. Je suis très sérieux. Je t'ai vu te battre contre Rayquaza et j'avais déjà reconnu ta valeur.
-Certes mais j'ai été éliminé avant la fin.
-Oui c'est vrai... C'est pour cette raison que j'aurais parié sur Grolem.
-N'importe quoi. C'est un gros tas arrogant qui ne sait pas se battre. Ça ne m'étonne pas que son équipe reste au fond.
-Et encore, vous n'aviez pas le droit aux objets !
-Non, je t'arrête là-dessus. Il m'aurait vaincu s'il avait eu accès aux objets. En réalité, il aurait trouvé une façon de m'avoir. Je n'utilise jamais les objets, c'est toujours Poussifeu qui s'en occupe.
-Comme quoi même dans ce domaine vous vous complétez. Vous formez vraiment un couple admirable tout les deux.
-Tais-toi...
-Pardon ? s'étonna Grimpal.
-Poussifeu n'est capable de rien d'autre... Elle ne veut rien d'autre...
-Comment ça ? Explique-toi, enfin !
-Tu sais, on a tous une passion, un objectif, quelque chose qui nous plaît plus que le reste. Par exemple Givrali adore l'aventure en général, Zorua a découvert que le chant était une voie qui s'ouvrait à lui, toi tu tiens à ton équipe plus que tout, Arcko pense au futur en permanence et moi... Moi j'aime les défis. Tout ce qui me résiste. J'adore repousser mes limites et réussir à m'améliorer à chaque fois un peu plus. Mais Poussifeu... Elle est comme hypnotisée. La seule chose à laquelle elle pense est : "je suis l'ombre de Pikachu". Je sais qu'elle m'aime, et je l'aime tout autant d'ailleurs, mais sa personnalité est effacée par la mienne.
-C'est une preuve d'amour, non ? Givrali avait le même genre de comportement avec moi.
-A la différence qu'elle essayait de surpasser ce stade, elle ne voulait plus d'assister mais se battre à tes côtés. Maintenant, elle en est capable. Poussifeu n'essaie même pas... Elle n'est pas motivée à évoluer... C'est pour ça que je suis là. Je me suis éloigné d'elle pour qu'elle trouve sa passion autre que celle qu'elle ressent envers moi.
-C'est logique oui... Mais je te trouve dur avec elle, commenta Grimpal.
-Mais je ne t'ai pas demandé ton avis.
Pikachu se leva en s'appuyant sur Grimpal pour signifier que la discussion était close. Il commença à marcher en s'appuyant sur ses pattes avant. Il évita le regard de son ami sans aucune honte ou hésitation. C'est étonnant comme Pikachu a parfois les mêmes mimiques que Zorua. Je me demande pourquoi il en veut à Poussifeu d'être aussi proche de lui...

Givrali poussa Zorua qui refusait d'avancer. Dans le petit village de Néo Sous-bois vivait le fameux Symbios, l'oracle qui s'était occupé de Zorua toutes ces années. Givrali avait tenu à passer par ce village pour que Zorua puisse renouer les liens qu'il avait brisé avec son mentor. Le reste de la troupe était dans une sorte de bar tenu par une ancienne équipe d'exploration. Ils étaient censés donner un concert dans l'établissement, en tout cas c'était le prétexte de Givrali pour conserver l'intimité de sa véritable volonté de s'arrêter là. C'était une histoire entre Givrali et Zorua étant donné que Zorua avait aussi quitté Absol et Feunard pour elle. Ensembles, et malgré Zorua, ils s'étaient réconciliés avec Feunard et son protégé. Désormais, Givrali voulait que Zorua se vide de tous ses regrets. Et elle savait pertinemment que Symbios était le plus gros des poids que le pokémon ténébreux avait sur le cœur. Et puis Givrali avait surtout envie de rencontrer le mentor dont Zorua avait si souvent parlé, mais ça, elle le gardait pour elle.
Zorua s'effondra sur le tapis feuillu avant de se redresser vivement. Givrali pénétra à sa suite. L'antre de Symbios traduisait sa vie d'ermite. Il s'était éloigné de tout contact avec les secouristes et autres sortes de métiers actifs pour vivre dans un endroit pratiquement désert. Les seules personnes qu'il pouvait croiser étaient les gérants du bar. Symbios s'inclina de toute sa hauteur, quitte à diminuer sa lévitation. Givrali fit de même. Ce pokémon si noble et si sage inspirait énormément de respect en elle. Par mesure pour ce sentiment, elle alla jusqu'à poser le front au sol et geler quelques feuilles mortes par sa nouvelle force. Zorua ne bougea pas un muscle. Il regardait sans insister réellement son mentor comme s'il voyait un inconnu. La voix raillée de Symbios résonna dans la pièce, reflétant la nature de ses pouvoirs psychiques.
-Bienvenu, mes petits, fit l'oracle d'une voix paternelle.
-Enchantée de vous rencontrer enfin, Symbios. Zorua m'a beaucoup parlé de vous.
-Ah, non ! Pas de vouvoiement entre nous, j'ai l'impression d'être bien plus vieux que je le suis vraiment. J'ai l'âge d'être ton grand-père, pas l'âge d'un cadavre.
-Pardon ! Je ne voulais pas t'offenser ! s'excusa Givrali qui éprouva une difficulté immense à tutoyer un être avec un tel caractère.
-Laisse Givrali, tu n'arriveras jamais à le satisfaire... soupira Zorua. Rentrons, tu veux ? Je suis sûr que Kirlia est perdue sans toi.
-Zorua... murmura le vieux pokémon.
-Zorua enfin ! Salue au moins la personne qui t'a élevé !
-Elevé ? J'ai été rabaissé par ce prétendu ermite. J'ai grandi par moi-même, il n'a fait que me donner des ordres ! J'étais encore incapable de me battre qu'il me bombardait déjà de missions plus tordues les unes que les autres.
-Je... Je suis désolé Zorua. Je ne pensais pas t'offenser. Je voulais simplement que tu apprennes vite car tu étais un enfant turbulent qui avait soif d'aventures et de connaissances.
-Merci mais désormais j'ai une équipe et des amis pour ça ! Je n'ai plus besoin de toi, vieillard hypocrite ! cracha Zorua.
Le pokémon ténébreux allait lancer une nouvelle réplique cinglante lorsqu'il éternua à s'en ouvrir la gorge. Givrali avait posé sa queue gelée sur son museau fragile pour l'empêcher de continuer. Furieux, Zorua foudroya du regard sa partenaire. Il sembla surpris de voir que le regard qu'elle lui renvoyait était celle d'une personne incrédule. Elle était en train de percer à jour Zorua. Lorsque l'intéressé comprit ce qui se passait dans la tête de sa partenaire, il tenta de s'éclipser. Mais avant même qu'il eut le temps de détourner le regard, Givrali l'avait déjà enlacé avec toute l'affection dont elle pouvait faire preuve envers son partenaire de toujours. Zorua se figea sous le geste absurde du pokémon de glace. La gène commença à lui piquer le nez lorsqu'il se souvint de la présence de son mentor. Complètement piégé, parfaitement frigorifié et tout simplement impuissant, il lâcha prise. Les larmes coulèrent d'un seul coup sur l'épaule de Givrali qui ne sembla pas étonnée le moins du monde. Zorua commença à couiner comme un enfant qui aurait perdu ses parents. Cependant Givrali se retira et laissa place à Symbios qui avait saisi Zorua dans ses bras.
-Je suis là maintenant, Zorua... Tout va bien, je t'assure, souffla l'oracle à son disciple.
-Je suis désolé Symbios ! hurla-t-il. Je t'ai trahi ! Tu as tout fait pour moi ! Tu as été mon second père et je t'ai renié par pure fierté... Je t'ai accusé de torts qui étaient les miens... J'ai été ignoble Symbios... Je... Je suis minable...
-Mais non, mon enfant... Tu as été parfait. Tu as réussi à me prouver que tu avais grandi et tu as rempli ton rôle à la perfection en sauvant le monde.
-J'ai été arrogant... J'ai été abominable... Je t'ai abandonné alors que tu m'avais recueilli... J'ai retrouvé le même lien entre Absol et Feunard mais je ne voulais pas regarder la vérité en face. Je suis désolé... Je suis si désolé...
Givrali assistait à la scène, émue. Elle n'avait jamais vu de retrouvailles de la sorte. Mais pire que ça, elle n'avait jamais vu Zorua dans un tel état. Elle avait déjà réussi à capter ses larmes mais jamais il ne parlait à cœur ouvert comme il le faisait en ce moment. Elle attendit calmement que les deux pokémons se remettent de leurs émotions. Elle coupa le début de conversation entre eux car elle avait accompli sa mission et qu'elle mourrait d'envie de retrouver les autres. Ils s'empressèrent de faire leurs adieux à l'oracle avant de sortir pour rejoindre la troupe au bar. Zorua attrapa sa partenaire à l'épaule. "Ce qui s'est passé ici... reste ici. D'accord ?" demanda Zorua d'un ton suppliant. Givrali hocha la tête. Elle était plutôt satisfaite du résultat. Elle se dirigea joyeusement vers le bar, le sourire aux lèvres. Moi aussi, je peux m'occuper de Zorua, Grimpal !

L'un des deux Hélédelles hurla de frayeur, alertant les autres. Le pauvre volatile venait de faire une trouvaille lugubre. Deux pokémons plutôt grands étaient statufiés, une expression de terreur figée sur leurs visages inanimés. Sablaireau déglutit péniblement. Son mauvais pressentiment se clarifiait. Quelque chose se passait ici. Ce n'était pas encore très clair mais cette trouvaille lui permit de confirmer le fait qu'il était question de vie ou de mort.
-Sablaireau... Je... Qu'est-ce qu'on fait ? Il ne faut pas rester ici... osa le pauvre pokémon apeuré.
-Non. Nous devons savoir ce qui se passe ici. Nous ne repartirons pas avant de savoir pourquoi ces deux là sont paralysés.
-Mais...
-Eh, les amis ! interrompit son jumeau. Il y a un frism ici. Il y a des chances que ce soit à eux non ?
-Oui ! C'est évident. Bien joué, Hélédelle. On va peut-être comprendre ce que c'est que ce délire.
Sablaireau soupira. Il était sûr d'une chose : ils ne seront pas trois à sortir de la grotte. Mais s'il y avait un quelconque risque qu'un danger plane sur la planète, alors la personne qui en échapperait devra prévenir le monde entier de ce qui se passe ici. Il respira un grand coup et activa le frism.

Gobou traînait nonchalamment aux alentours du tribunal. Grimpal était occupé à discuter avec Pikachu, Cresselia était retournée à la chasse aux criminels, la plupart des gardiens étaient partis faire leur travail et les autres pokémons légendaires étaient retournés à leur tâche habituelle. L'ennui était accablant. Cependant, deux pokémons se dirigèrent vers lui, la mine inquiète. Les deux pokémons étaient deux fois plus grands que lui. Il mit quelques secondes avant de comprendre de qui il s'agissait.
-Terrakium ! Cobaltium !
-Salut ! fit Terrakium de toute sa hauteur.
-Salutations, enchaîna le noble Cobaltium.
-Pourquoi êtes-vous là ? Je veux dire... Vous ne venez pratiquement jamais car les réunions ne vous intéressent pas. Alors quoi ? Ne me dites pas... Qu'il y a un problème. Tout va bien ?
-En réalité, nous étions curieux de savoir si vous aviez vu Viridium et Keldeo, lança Cobaltium qui était rongé d'inquiétude.
-Non, ça ne me dit rien. Comme vous ils ne viennent jamais. Je suis persuadé qu'ils sont encore avec Lucario, après tout ils font partis de son équipe.
-C'est ce que nous pensions mais... Lucario ne répond plus, pas plus que Viridium et Keldeo. Nous pensons qu'il s'est produit un malheur.
-Je préviens Arcéus immédiatement ! Si nous les retrouvons, nous vous passerons le mot.
-Merci beaucoup. Terrakium, on y retourne !
-Je te suis, Cobaltium !
Gobou se lança à folle allure vers le tribunal où devait se trouver Arcéus. Peut-être que lui savait si tout allait bien. Ces deux pokémons ne venaient jamais sans raison ici, il devait donc se passer quelque chose d'effroyable. C'était l'heure d'agir. Arcéus devait être prévenu pour qu'il soit sur ses gardes. Les pokémons légendaires s'étaient dispersés aux quatre coins du monde. Si quelque chose devait frapper maintenant, ça causerait des dégâts incommensurable.
Gobou se matérialisa dans la tête de Grimpal, interrompant sa discussion avec Pikachu. L'humain avait l'air furieux mais Gobou lui intima de se taire et de l'écouter.
-Il se passe quelque chose là-haut ! Deux pokémons légendaires ont disparu.
-Quoi ?!
-Essaie d'en parler à Alakazam. Il n'y a pas d'urgence mais je t'en prie... Si tu vois quoique ce soit de suspect, prévient moi. Nous ne savons pas ce qui peut nous tomber dessus d'un moment à l'autre...
-D'accord. Merci Gobou.
-Pas de soucis. C'est mon rôle, celui que m'a attribué Arcko.
Gobou rouvrit les yeux. Il venait d'entrer dans le tribunal. Il n'avait pas le temps de s'arrêter pour réfléchir. Un mauvais pressentiment pesait sur ses épaules. Il voulait le dissiper à tout prix. Et s'il était vrai, alors Arcéus devait être le premier à le savoir. Si le monde était en danger... Tout le monde devait être prêt à réagir.