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Chapitre Vingt-Cinq - Deux jours


Deux jours s'étaient écoulés depuis leur compétition amicale. Deux jours seulement. Ils s'étaient reposés à leur manière. Reposer est d'ailleurs un mot que chacun comprend de la façon qui lui convient. Pour certains, le repos veut dire congés, pour d'autres il signifie liberté, parfois il signifie rétablissement.

Grimpal se leva difficilement. Le combat qu'il avait livré la veille lui avait laissé de sacrées marques. A ses côtés se trouvaient Evoli. Il ne put réprimer un large sourire quant à la vue de sa conjointe. Elle est si belle quand elle dort... pensa-t-il. Un peu plus loin dormaient Absol, Arcko et Zorua. Arcko était trop épuiser pour retourner chez lui. Aussitôt ses intentions annoncées, les deux partenaires avaient proposé expressément de lui tenir compagnie sans que Grimpal eut le temps de protester. Ils étaient serrés à cinq dans la base. Ses trois amis dormaient presque les uns sur les autres. Par habitude, c'est Arcko qui se serait réveillé le premier et il serait parti prendre l'air sur la Place Pokémon. Il aurait sûrement croisé Pikachu ou Poussifeu. Grimpal réalisa qu'il ne les avait vu qu'une seule fois depuis leur retour. Un sentiment de culpabilité pointa sa gêne dans le cœur du Gobou. Il appréciait beaucoup Pikachu et était sûr de pouvoir ressentir la même affection pour Poussifeu mais il n'avait pas pris la peine de les revoir alors qu'ils étaient partis longtemps. Ils s'étaient sûrement inquiétés pour les deux fugitifs mais Arcko et Grimpal n'avaient pas cherché à les revoir pour au moins les prévenir que tout était rentré dans l'ordre. Bon... Je sais ce qu'on va faire aujourd'hui. songea amèrement Grimpal. Il retourna se coucher près de son aimée après avoir vérifié que personne n'attendait dehors et après avoir vidé la boîte aux lettres. Il frissonna de bonheur en sentant le poil d'Evoli se frotter contre sa peau au rythme lent et calme de sa respiration. Il la contemplait comme Persian qui prenait soin de l'argent que mettaient les secouristes sous sa protection. Son cœur était empli de joie. D'un côté, Gardevoir veillait sur lui malgré le fait qu'elle venait gâcher la plupart de ses nuits. De plus, il se sentait utile à plus d'un. La première peur qu'il avait eu en se réveillant dans ce monde fut qu'il ne trouve jamais une place ne serait-ce que provisoire. Ce tourment était banni. Sa vie était ici. Il avait des amis, un partenaire, son âme sœur, des responsabilités. Tout était parfait. La seule chose qu'il manquait, c'était la paix. Lui et toutes les équipes de secours étaient en guerre. Ils devaient vaincre les catastrophes naturelles.

Roucarnage s'envola de son nid. Il vivait sur un pic prêt du Mont Acier. Il dominait la zone de par l'endroit stratégique où il avait élu domicile et par son instinct protecteur envers les pokémons vivants ici. Tout le monde le connaissait et il connaissait tout le monde. Il était loin d'être comme le maître d'un Donjon Mystère mais en quelques sortes, c'était son rôle envers les autres. Mais en ce moment, une seule chose taquinait son calme: Alakazam. Il se faisait un sang d'encre pour son ami. Il savait qu'il était assez fort pour se sortir de n'importe quelle situation mais il était épris de doutes. Pourquoi sont-ils si long à revenir ?! songea-t-il, rageant. Son inquiétude le rongeait. Mais aujourd'hui, il avait envie d'aider Alakazam sans pour autant lui désobéir. Avant l'exil de ses amis, Alakazam avait entrepris un voyage durant lequel il avait rencontré Roucarnage. Ce dernier voulait désormais chercher ce qu'ils n'avaient pas réussi à trouver il y a quelques mois. Alakazam avait dit que c'était sûrement une idée pour sauver le monde. Roucarnage se dirigea vers la Colline des Anciens pour s'entretenir avec Xatu et tenter d'obtenir des réponses à propos de l'idée d'Alakazam.

Ce matin-là, Sablaireau se rendit compte pour la première fois qu'il avait envie de rester membre de l'Equipe de secours Bleue. Lorsqu'il avait proposé à Roucarnage de les rejoindre pour apprendre le métier de secouriste, il pensait qu'une fois l'expérience acquise, il retournerait chez lui pour monter sa propre équipe. Mais deux chose lui firent se rendre compte qu'il avait abandonné l'idée de lui-même: il se sentait bien parmi ces pokémons, même Arcko était quelqu'un que Sablaireau appréciait. Et puis, chez lui, personne ne l'attendait. Il avait toujours eu du mal avec les relations amicales à cause de son sale caractère. Mais ces gens, ces pokémons, ces braves secouristes avaient vu sa vraie valeur et l'avaient accepté parmi eux malgré sa capacité à taper sur les nerfs de tous. Ce jour-là, il voulut s'entraîner dans l'espoir de vaincre son rival la prochaine fois qu'ils s'affronteraient. A l'aide de ses griffes, il répéta l'enchaînement une fois, deux fois, trois fois. Enfin, le tronc sur lequel il s'entrainait se brisa. Le prochain, je l'aurais en deux coups !

"Eh bien... Nous qui voulions du challenge nous sommes servi !" lança le premier Hélédelle à son frère. Ils faisaient une pause dans leur affrontement, essoufflés. Son frère lui confirma en rajoutant que c'était enfin confirmé après la raclée qu'ils avaient subis la veille, ils se rendirent compte qu'ils avaient encore beaucoup de chemin à faire pour devenir le duo le plus redoutable du continent. Ils avaient posté une invitation de défi avant de rejoindre l'Equipe de secours Bleue. Roucarnage était arrivé avec Sablaireau, Zorua et Evoli. Seuls Sablaireau et Zorua les avaient affronté dans un premier temps. Le combat était relativement équilibré vu l'avantage qu'avaient les volatiles contre le Sablaireau. C'était le pokémon sombre qui leur avait causé du fil à retordre. Mais cette fois-ci, ils avaient réussi à le vaincre. C'est après quelques minutes que Roucarnage se décida à le remplacer. Durant cette deuxième phase, ils furent balayés par le puissant rapace en quelques secondes seulement. C'est à ce moment qu'ils décidèrent de rejoindre les rangs de l'équipe. "Nous avons tant à apprendre et nous voulons que ce soit vous qui nous appreniez !" avait dit Hélédelle à Roucarnage. Alors que Sablaireau avait été mis sous la tutelle de Zorua, les deux frères furent entraînés par le grand Roucarnage. C'était ça, leur place. Ils étaient ici pour s'améliorer et en retour, ils se voueraient à aider les secouristes. Et, au fur et à mesure que le temps passa, ils s'étaient habitués aux tâches du métier. Ils aimaient leur travail. Ils aimaient leurs devoirs. Ils aimaient leurs compagnons.

Evoli s'éveilla calmement dans un premier temps. Et, lorsqu'elle se mit à voir clairement elle sursauta et détourna son regard, terriblement gênée: elle était à une infime distance du visage de Grimpal qui le fixait avec passion. Elle n'était pas habitué à ce genre de choses alors la gêne était encore bien présente. Le Gobou l'eut remarqué et s'écarta en murmurant un piètre excuse. Elle comprit qu'elle avait réagit un peu trop vivement et explosa de rire et disant qu'il lui avait fait peur. Elle fit un rapide tour de la pièce du regard. Grimpal avait dormi à ses côtés, au grand bonheur de la femelle. Un peu plus loin, elle vit son partenaire dans une position qui ne fit qu'alimenter un peu plus son rire: Zorua était écrasé entre Arcko et Absol. Je suis contente qu'il se soit fait de si proches amis... songea-t-elle joyeusement. Grimpal se pressa contre sa fourrure et la somma de ne pas rire trop fort. Elle ferma les yeux pour se concentrer à retrouver son calme. Mais rien à faire, elle n'arrivait pas à détacher cette image si drôle et si réconfortante de son esprit. Forcé d'agir, son conjoint la poussa à l'extérieur. Evoli se vit contrainte à s'asseoir tant rire l'essoufflait. Grimpal vint se poser droit devant elle et la fixa au plus profond des yeux. Evoli prit sur elle pour ne pas détourner le regard mais sa gêne naturelle avait étouffé son fou rire. Elle regardait aussi Grimpal dans les yeux. Son amour infini pour lui fit battre son cœur si fort qu'elle en ressentit une gêne physique. Oui... Moi c'est ça que je veux. Je veux pouvoir passer ma vie avec lui. songea-t-elle. Elle se sentait niaise mais sur le moment elle n'y donna pas d'importance.
-Je t'aime, Evoli, dit tendrement Grimpal avec un ton qui faisait fondre intérieurement Evoli.
-Je t'aime aussi Grimpal. Et je pense que je devrais te le dire autant que toi tu me le répètes, glissa-t-elle avec un sourire radieux.
Ils restèrent tous les deux, face à face, à se regarder consumant leur cœur pour leur amour.

Zorua se réveilla doucement et se mit à paniquer en silence. Il était enfermé dans un endroit sombre. Il étouffait et n'arrivait à émettre aucun sombre. Il ferma les yeux et essaya de se remémorer ce qui s'était passé la veille. Il réalisa enfin où il se trouvait et retrouva son calme. L'oxygène commençait à lui manquer alors il se fraya un chemin entre le ventre d'Absol et les pattes arrières d'Arcko et prenant soin de ne pas les réveiller. Il hésita un instant en entendant son estomac grogner. Grimpal ne m'en voudra pas si je lui prend de quoi manger ce matin. Et puis si je lui en ramène il sera content. Il prit deux pommes puis se tourna vers la couche de son ami. Il vit que Grimpal et Evoli n'étaient plus là. Il entendit ses amis dehors. Il prit une baie Pêcha pour sa partenaire et s'en alla vers eux. "Je vois que vous avez pas trainé, vous deux !" lança-t-il en voyant les deux amants l'un contre l'autre. Evoli recula vivement, gênée, alors que Grimpal se tourna vers Zorua en affichant un sourire amical. Il donna la pomme à son ami et vint s'asseoir à côté de sa compagne.
-Vous nous avez bluffé hier, dit Evoli à l'intention du nouveau venu.
-Bah on a pas fait grand-chose. On les a juste piégé, répliqua-t-il posément.
-Ce que je retiens, c'est que je suis rassuré que Absol et toi vous vous entendiez mieux, annonça Grimpal.
-On ne s'est jamais fâché... C'est juste que nous voulions gardé notre passé pour nous. Mais après la... scène que je vous ai fait, j'ai compris qu'il n'y avait rien à mettre de côté. Et je crois que le message est passé aussi chez Absol.
-J'en suis très heureux. Vous faites un duo formidable.
Zorua le remercia. Lui aussi était soulagé qu'Absol n'ait pas mal pris le fait que le petit pokémon avait mit de la distance entre eux au lieu de fêter leurs retrouvailles. C'est comme si ma vie m'avait guidé ici... D'abord ils sauvent Evoli. Ensuite elle veut absolument les rejoindre. De plus, Grimpal se trouve être lié avec les recherches qu'Absol et moi avons mené. Et, lorsque je l'ai envoyé vers Feunard, il croise Absol et finit l'aventure avec lui. Cela fait un sacré nombre de coïncidences. Il réfléchissait. Il essayait d'assembler les pièces du puzzle qu'il essayait de résoudre depuis maintenant trois longues années. Il était rassuré de savoir des pokémons comme Alakazam, Roucarnage et Absol en renfort. Mais d'autres pokémons aux intentions floues étaient omniprésents dans leurs recherches. Des pokémons comme Ectoplasma. Mais ce dernier avait été une véritable source de questions. Ce funeste pokémon avait monté son équipe dans la même semaine que le début du déchaînement des catastrophes. Il consultait régulièrement les oracles et entreprenait des voyages du même envergure qu'Alakazam. Cependant, il avait un profil qui provoquait la méfiance naturelle chez tout ceux qui le connaissaient. Alors quoi ? Personne ne connaissait son réel but. Absol et Zorua avait décidé de suivre cette piste. C'est comme ça que le jeune vagabond s'était retrouvé près de la Place Pokémon. Il avait abandonné ce projet. Désormais, s'il y avait à agir, ce serait avec Grimpal, Evoli, Arcko, Absol et toute l'équipe !

Absol ouvrit les yeux. Il écoutait la conversation des trois pokémons à l'extérieur mais ne voulait pas les rejoindre. Il pensait. Il réfléchissait. Il savait qu'avec Zorua de nouveau avec lui, rien ne pourrait les empêcher de trouver la cause des catastrophes naturelles. C'était à lui de trouver la raison ! Il était celui qui pouvait pressentir ces terribles événements. Il était responsable. Il grogna doucement puis tenta de se lever. Il se ravisa en voyant son chef, paisible. Absol avait envie de lui tenir compagnie. Il ne voulait pas qu'Arcko se réveille seul. Absol essaya de garder un rythme de respiration le plus régulier possible pour ne pas réveiller le pokémon adossé sur son flanc. Que c'est mignon, un jeune pokémon endormi. Il tenait en haute estime tous les pokémons de l'équipe mais en particulier Arcko: il était brave. Rien ne faisait fléchir sa loyauté. Il avait ce charisme naturel qui lui faisait gagner la confiance de tous et il savait la rendre. Il était intelligent et son jugement était toujours juste. Il se remémora ce qu'il avait vu au pied du Mont Glacial: les quatre pokémons barbotant dans l'herbe comme les enfants libres qu'ils étaient. Ils étaient jeunes. C'était admirable de les voir si sérieux lorsqu'il fallait l'être. Mais au fond, ils avaient tous besoin de se détendre un peu. C'est pour cette raison qu'il préféra ne pas déranger les trois compères. Il entendit Arcko grogner. Absol le regarda, les sens en alerte. Le pokémon-gecko avait la respiration qui s'était brusquement accélérée. Ce n'était qu'un cauchemar. Le pokémon sombre hésita avant de réveiller Arcko avec douceur. Le pokémon lança un bref gémissement en se levant. Il aperçut Absol sur lequel il avait dormi et il s'écarta d'un coup. Absol lui lança un "Bonjour." chaleureux. Arcko prit conscience où il se trouvait et son corps se détendit. Il hocha la tête en guise de réplique. "Dis-moi, Absol, pourquoi n'es-tu pas avec les autres ?" fit Arcko. Absol lui répondit qu'il pensait que cela lui aurait fait plaisir qu'il veillait sur lui. Le jeune chef le remercia timidement. Absol n'était pas d'habitude si expressif envers ses amis car il aimait montrer aux autres qu'il était très sérieux. Mais pour la première fois, il avait été attendrit en tant qu'adulte et non pas en tant qu'envoyé d'oracle. Les secourisme, et plus précisément les secouristes, lui offraient une sorte de répit dans son aventure. Il avait toujours vu Zorua comme un compagnon et non pas comme un ami. C'est Arcko qui lui avait fait découvrir ça lorsqu'il les avait accompagné jusqu'à Feunard.

Arcko lança une pomme à son ami. Il avait été touché par le geste du pokémon. C'est quand même très gentil de sa part. pensa-t-il. Arcko comptait sur Grimpal pour le soutenir mais monopoliser son compagnon pour lui nuirait à son rôle de chef. Il était soulagé de pouvoir s'appuyer sur Absol. Surtout qu'avant la veille, il avait l'air d'avoir du mal à s'intégrer. Mais c'était terminé. Son esprit se tourna vers Zorua tandis qu'il s'était mis aux côtés de son ami pour manger dans le calme. Les trois compères faisaient beaucoup de bruit dehors. Ils semblaient chahuter comme d'habitude mais cette fois-ci, il ne voulait pas les rejoindre. Zorua devait profiter un peu du contact des autres. Les deux vagabonds avaient été isolés trop longtemps. Le pokémon-renard devait s'habituer au contact des autres. Enfin... Bien piètre excuse. En réalité, le cauchemar qu'il avait fait le préoccupait. Il savait que les rêves n'étaient que des rêves mais parfois ils simulent la vérité. Et cette fois-ci... Arcko frémit. Il avait vu Zorua et Absol quitter l'équipe pour rejoindre leur oracle. Il avait vu Roucarnage retourner vers Alakazam. Il avait vu Sablaireau repartir chez lui pour fonder une équipe. Il avait vu Evoli abandonner le secourisme. Il avait vu les Hélédelles abandonner l'équipe car elle n'en était plus une. Il avait vu Pikachu et Poussifeu lui tourner le dos. Et il avait vu Grimpal disparaître. Arcko voulait tout faire pour ne pas penser à la dissolution de son équipe. Après tout, tout le monde s'entendait bien et les chances pour qu'il se passe ce qu'il avait vu étaient maigres. Mais l'idée de perdre ses amis les uns après les autres le terrifiait. La peur de perdre Grimpal le terrorisait. Il secoua la tête. En ce moment, il faisait de plus en plus de cauchemars sans en comprendre la raison. Il releva la tête pour plonger les yeux dans ceux d'Absol qui lui aussi le fixait. Chacun cherchait une réponse dans la personne qu'ils respectaient le plus.

Deux jours. Seulement deux jours. Que ça passe vite deux jours. Chacun avait fait le point sur ce qu'ils ressentaient, pensaient ou projetaient pour la suite. Roucarnage ne trouvait pas le répit. Sablaireau se sentait enfin chez lui. Les Hélédelles s'étaient fixés un nouvel objectif aux côtés de leurs compagnons. Evoli redécouvrait chaque jour un peu plus son amour envers Grimpal. Ce dernier ne s'inquiétait plus sur la raison pour laquelle il s'était transformé en pokémon. Zorua était sorti de sa solitude. Absol avait enfin pu trouver une autre raison de vivre que sa mission. Arcko songeait à l'avenir de son équipe. Deux jours passent vite. Trop vite. Roucarnage n'avait pas eu le temps de rentrer. Sablaireau n'avait pas suivi ce qu'il s'était passé au crépuscule de ce dernier jour. Les Hélédelles n'avaient rien écouté alors que la situation s'aggravait. Evoli tremblait aux côtés de Grimpal. L'ancien humain serrait les dents. Zorua était déterminé désormais. Absol pensa que c'était enfin l'occasion pour mettre un terme à sa mission. Arcko regardait ses coéquipiers en pensant qu'il ferait tout pour qu'ils reviennent tous sains et saufs de leur dernière aventure. Mais deux jours suffisent pour déterminer la destinée de certains. Deux jours suffisent pour mettre un terme à une existence, un problème, une solution. Ce n'était plus une question de sauvetage. C'était une course. Le futur de ce monde et de la civilisation dépendait de cette expédition.
Lombre sonna le rassemblement.

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