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Chapitre 14

Que dois-je faire ? Contrairement à ce que j'avais prévu, je n'arrive pas à rester calme : mes mains tremblent comme une feuille et mes jambes claquettent tellement que l'on dirait des maracas, si bien que je m'écroule à terre, impuissante face à l'angoisse qui s'empare de moi en ce moment même. Mes yeux roulent du miroir à mon corp, de mon corp au miroir, admirant et repoussant en même temps le processus d'évolution. J'avais mis tellement de temps à m'accepter en temps qu'évoli, le fait que du jour au lendemain je sois devenu une créature, un pokémon. Mais mon quotidien pas si terrible m'a permis de m'y habituer assez facilement tout de même. Or là, tout est différent : je suis toujours un pokémon, mais je ne suis pas moi. J'étais née Évoli avec mes cheveux chatins et mes yeux noisettes, mais en temps que Noctali, mon corps est totalement différent, et mes yeux... ils sont maintenant rouges. Je sens dans mon corp une puissance d'attaque décuplée ainsi que ma défense et ma vitesse. Mais ce n'est pas moi, pas pour l'instant.

Perdue dans mes pensées, divaguant entre les avantages et désavantages de mon évolution, je n'entend pas du premier coup mes amis frappant à la porte. Ou bien est-ce un surveillant qui tente tant bien que mal d'ouvrir la porte, mais il n'y arrivera pas, je la bloquerais encore avant même qu'il ne puisse franchir le pas de la porte. Cela doit maintenant bien faire une bonne demi-heure que je suis dans cette salle de bain, délaissant mes amis dans leurs questions. Ils n'ont même pas pu m'apercevoir, j'était cachée dans mon manteau, mes oreilles et mes cheveux tous enfouis sous ma capuche, et ma queue cachée sous mon T-shirt, les seules personnes à avoir pu apercevoir quelque chose sont Malosse et Absol, étant tout les deux sur le lit du premier, et ont sûrement vu mes yeux. Mais Absol est déjà au courant de ma dite évolution et Malosse ne sait rien du fait qu'il n'est là la plupart du temps, à moins que le pokémon désastre lui aie tout raconté, ce que je doute fort.

J'entends frapper à la porte. Comme hier soir avant de rentrer dans la chambre, je me lève et vais ouvrir, sûrement par réflexe, à Raichu qui reste scotchée devant la porte et frappe toutes les trentes secondes, sans rien lâcher, et elle ne le fera pas : je la connais, c'est mon amie et elle est comme moi, elle ne lache rien avant d'avoir tout essayer. Je tourne le loquet qui provoque un léger son, mais la pokémon éléctrique a du l'entendre puisque la porte s'ouvre à la volée et je manque de tomber sur le sol froid.

Avant même que quelqu'un d'autre ne rentre, je me lève furieusement du sol et pousse violement la porte, de la même manière que l'aurais fait un fou voulant à tout prix repousser une quelquonque force mystérieuse.

- Qu'est ce que tu fous bon sang !? Tout le monde s'inquiète de ton état ! Et puis pourqu... ho !

Sous le coup de la colère sûrement, ou le fait que j'étais derrière la porte au moment où elle est entrée, elle n'a pas dû remarquer mon état déplorable, mais maintenant qu'elle est retournée, elle me regarde de bas en haut, hors j'ai du mal à discerner dans son regard si c'est de l'empathie, du dégoût ou plutôt de l'admiration, de l'envie.

- Ne dit rien, je sais très bien ce que tu vas dire, du moins je sais ce que tu pense, je sais que tu vas dire que je suis... horrible.

Je sais que je peux paraître paranoïaque, et je dois bien avouer qu'en ce moment-ci, je le suis. Je n'arrive pas à avoir des pensées positives, les seules choses auquelles je pense sont négatives et me foutent le cafard, au point où j'en suis...

- Qui penserais ça ? C'est tellement bien ! Est-ce qu'au moins tu te rend compte de la chance que tu as ? Me demande-t-elle une lueur d'envie dans ses yeux.

- Je n'appelle pas ça une chance personnelement, plutôt une malédiction...

- Mais tu es folle, c'est tellement bien ! S'exclame-t-elle haut les mains. Sais-tu au moins combien de personne rêveraient d'évoluer ? C'est une chance inouïe que tu as, tout le monde ne l'a pas mais beaucoup rêvent de l'avoir.

- Je ne sait pas, sûrement... Je dis, assise au sol, la tête entre les mains.

- Sur ce, je te laisse réfléchir à tout cela, me dit-elle en ouvrant la porte.

Relevant la tête, je peux voir cette dernière seulement entrouverte, laissant passer un peu de lumière du jour dans la pièce. Elle tourne la tête vers moi et m'affiche un large sourire avant de tourner les talons hors de la pièce, me laissant seule avec ma réfléxion. Aurait-elle raison ? Comment peut-on aimer changer d'apparence comme ça, du jour au lendemain, sans pouvoir rien choisir, sans pouvoir mettre de notre côté une once de notre apparence, de nous même. Mais peut-être a-t-elle raison, bien que je pense le contraire, je vais devoir me faire à cette nouvelle apparence, je ne pourrai de toute manière rien changer à ce qui m'est arrivé.

je m'aide assez maladroitement de l'évier humide derrière moi afin de me relever, manquant de trébucher sur le sol glissant de la salle de bain. Je m'essuie promptement les mains, et baissant la tête, songeuse, vers la poignée de porte, je sors de la salle de bain, me couche directement sur mon lit, met la capuche de mon sweat sur la tête et me tourne vers le mur. Au même moment, j'entend quelqu'un rentrer dans la pièce et se précipiter de fouiller dans ce qui doit être un tiroir de son bureau. Je me retourne et vois Malosse ranger quelque chose dans son sac avant de le mettre sur son dos.

- Ha tu es sortie de ton trou, viens dehors, on t'attends, dit-il en partant  de la chambre, un sourire au lèvres.

Je n'ai pas le temps de prononcer la moindre réponse qu'il claque la porte. Est-ce que je dois y aller ? Ou dois-je rester sur mon lit comme un gros boudin qui se lamente sur... Je dois y aller !

Je me jette sur la porte en moins de deux seconde et cours dans les couloirs à la recherche de Malosse, qui ne doit pas être très loin vu le peu de temps qu'il s'est écoulé depuis sa rapide petite visite. Comme je ne sais pas de quel côté il est allé et que cela fait bien cinq bonnes minutes, je pense que je me suis trompé de direction. Je vais donc assez deçue dehors retrouver les autres au terrain, ils doivent sûrement être là-bas, vu la proposition que Raichu a faite ce matin. En chemin je ne croise presque personne dans les couloirs, mais vu le temps magnifique qu'il fait dehors je ne suis même pas étonnée.

- Allez Raichu ! Crient mes amis du haut de l'estrade.

Assise à côté de Charmillon, je regarde Raichu se battre contre Rocabot. Le jeune homme, chatain aux yeux bleus, combat de toutes ses forces mais mon amie est bien trop puissante pour lui, et c'est avec l'attaque Éclair qu'elle termine le combat sur un hors jeu de l'adversaire, qui n'arrive même plus à se relever. Ayant sûrement puisé dans ses dernières forces, il serre bravement la main de mon amie et part vaillamment rejoindre un groupe de Flamiaou et Picassaut. Raichu remet rapidement son manteau et vient nous rejoindre, loupant au passage une marche des escaliers en pierre, mais se rattrape au dernier moment. Je me tourne vers elle une fois arrivée en haut pour la féliciter et elle parait assez surprise de me voir dehors, à regarder son match, bien que je n'ai pas quitté la capuche de mon manteau.

- T'as été super ! La prochaine fois je me bat contre toi, on va voir si tu fais toujours la fière, je ricane en la serrant dans mes bras pour la féliciter.

- Ne parle pas trop vite !

Elle s'assoit rapidement à côté de moi pendant que Charmillon se dirige vers le terrain pour le match suivant, et s'aide de mon épaule pour passer au dessus des jambes des gens, ces dernières bloquant fermement le passage et ne voulant pas bouger. La pokémon insecte s'installe sur le côté droit du terrain pendant que Flamiaou du groupe du perdant vient prendre place inverse. Les deux adversaires se transforment, et Raichu hurle à côté de moi afin de se faire entendre parmis le chahut que provoquent les autres élèves.

- Tu vois les trois là bas, hurle-t-elle en me montrant Rocabot, Picassaut et Flamiaou.

- Oui, ils ont quoi ? Et puis ne crie pas je t'entend très bien, je rigole.

- Ils ont un accent, je pense qu'ils sont étrangers.

- C'est possible...

Elle se rapproche de mon oreille, comme si elle voulait que personne n'entende ce qu'elle avait à me dire et me chuchotte :

- Merci beaucoup d'être venue.

Ces mots plutôt communs me rendent pourtant heureuse, je ne pensais pas que le fait de venir la voir allait lui faire plaisir. Je m'écarte d'elle et lui fait mon plus beau sourire avant de me retourner pour regarder le match qui débute. Charmillon est de type insecte, elle possède dès le début du match un désavantage face au type feu de Flamiaou. Les deux pokémon s'engagent, et voyant que tout le monde est à fond dans le match, j'en profite pour m'éclipser vers la serre, pour profiter de la vue.

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Le match commence, Charmillon transformée, elle attaque directement, sûrement pour prendre l'avantage sur le pokémon feu adverse. Je regarde à gauche pour voir ce que font mes amis et vois Évolia partir. Si elle essaie d'être discrète, elle a raté son coup. Je me lève pour la rejoindre mais Raichu m'interpelle :

- Tu vas où ? Elle me demande intrigué.

- Je vais aux toilettes, tu veux les détails ?

- Non, ça va aller, rigole-t-elle.

Je descends les quelques escaliers et cherche mon amie du regard. Marchant la capuche sur la tête vers la caféteria, elle n'est pas vraiment difficile à remarquer. Je marche vers elle, et la rattrape assez vite, et lui enlève sa capuche ce qui me vaut un regard noir :

- Qu'est-ce que tu fais, tu veux que les gens remarquent mon évolution ? Me demande-t-elle inquiète en regardant à droite et à gauche, vérifiant que personne ne nous regarde.

- Que... quoi ?

Je la regarde de haut en bas, remarquant son apparence changée, ses cheveux devenus noirs et ses yeux rouges, on dirait une créature de la nuit. Elle remet sa capuche sur la tête et essaye de s'en aller, mais je la bloque en attrapant son épaule au dernier moment. Je suis assez inquiet de son état, elle s'est quand même enfermée plus d'une demi-heure dans la salle de bain ! Elle baisse le regard, évitant le miens et se met dos à moi, s'appretant à partir.

- Évolia, ça va ? Je lui demande connaissant d'avance la réponse.

- Oui...

Rien ne sert d'insister, elle ne me répondra pas si elle n'en a pas envie. Je la lache et elle se remet à marcher vers la caféteria. Je me met à côté d'elle en marchant à son rythme mais elle n'a toujours pas l'air décidée à me parler. On reste comme ça quelques minutes et je me rend compte qu'elle tourne en rond, comme si elle ne savait pas où aller, pourtant je vois bien à son atitude qu'elle essaie de me mener en bateau. Mais je continue de la suivre, sans prononcer un seul mot, je sais que de toute manière, si je parle, elle me renverra bouler, et je n'en ai pas envie. Tant qu'elle ne m'a pas demandé de partir je ne le ferrais pas. D'ailleurs je me demande pourquoi elle ne me l'a toujours pas demandé. Bien qu'assez gêné, j'essaie d'engager un dialogue :

- Tu vas où ?

Approche très originale je sais, mais je ne peux pas faire mieux, et la situation n'a pas l'air de tourner à mon avantage. Elle ne me repond pas et continue de marcher, se dirigeant vers le batiment :

- Aux toilettes.

- Quoi ?

- Tu voulais savoir où j'allais, et je vais au toilettes, elle me répond doucemment.

- Très bien, je t'accompagne et je pars rejoindre les autres, tout le monde est au terrain, il y a une bonne série de match !

Elle ne me répond pas et je prend ça pour un oui, même aproximatif. Une fois rentrée dans les toilettes, je m'apprête à retourner voir les autres. Mais m'arrête tandis que pas mal de questions se bousculent dans ma tête. Pouquoi ne veut-elle pas me parler ? Où comptait-elle vraiment aller avant que je ne l'interpelle ? À chaque fois qu'elle veut être seule, elle part, et peut importe si nous la cherchons ou non, on ne la retrouve jamais, alors où va-t-elle ?

Je me colle au mur en face, observant, caché derrière un groupe de personne, et attends qu'elle sorte. Impatient et pourtant prêt à attendre des heures, je la vois quelques minutes plus tard sortir et regarder autour d'elle, comme si elle vérifiait que j'étais bien parti. Prenant à gauche, vers la sortie, je la suit en me fondant dans la masse et arrive dehors.

Ce n'est pas vraiment dur de la repérer avec sa capuche en plein cagnard, c'est bien la seule ! Je la suit sans un bruit et reste assez éloigné d'elle, pouvant me cacher à chaque instant derrière un arbre ou un bâtiment. Elle ne tourne pas vers le terrain mais semble vérifier que personne ne la reconnaisse, et cours vers la serre, en utilisant Vive-Attaque.

Je la suit de même, et manque de me prendre un arbre en voulant me cacher. Elle contourne la serre, comme connaissant parfaitement l'endroit, et rentre dans la pièce aux poubelles, se fichant de l'odeur qui doit y régner.

Je vérifie de même que personne ne me regarde, et attend un peu avant de rentrer : si elle m'attend en embuscade je suis fait comme un rat. J'avance doucement, vérifiant les divers endroits que recèle ce lieu et quelques mètres plus loin tombe dans un dégoût nauséabond profond. L'odeur est immonde et l'une des poubelles est renversée par terre, éjectant de son sac les multiples déchets qui jonchent maintenant le sol.

Je cherche une quelconque entrée mais il n'y a aucune porte. Je cherche au plafond si il n'y a pas une trappe car la pièce est assez lumineuse et tombe sur un trou dans ce dernier. Assez large pour laisser passer une personne mais il m'a l'air assez étroit. Je remarque aisément la poubelle déplacée juste en dessous et m'aide de celle renversée afin de monter sur la première. Avec assez de mal, je passe pourtant par le trou de béton et atterrit sur le haut de ce dernier.

Une immense serre comprenant toute sorte de légume ou de fruit y es stocké, bien que le lieu est normalement interdit d'accès. Comment a-t-elle bien pu découvrir cet endroit ? Je remarque une échelle posée sur le mur d'à côté, pouvant passer inaperçue aux gens venant ici par la porte principale. Je l'utilise afin de descendre et manque de tomber vu l'instabilité de sa position.

En jugeant par l'heure qu'il est, personne ne viendra. Je regarde partout, cherchant en vain du regard Évolia qui doit pourtant être là. Je me balade donc dans les allées de terres afin de trouver toutes les cachettes possible, mais aucune en vue. Seuls quelques buissons de fruit bordent les murs, mais ils sont bien trop collé pour que quelqu'un puisse s'y cacher sans se faire remarquer.

Je prend donc une poignée de fruit et viens m'adosser au mur soutenant l'échelle. Comment a-t-elle pu disparaître aussi vite ? Je ne l'ai pourtant pas vu ressortir... finissant ma tomate, je sens un souffle d'air frais venir de nicher dans mon cou. Je tourne la tête dans sa direction et me dirige vers le mur de béton.

Comment de l'air peu venir de ce mur ? Même si l'isolation n'est pas la meilleure, il n'y a rien de toute manière derrière ce mur, mis à part... Le grand arbre ! C'est bien la seule personne qui sache que l'arbre est dans l'enceinte du lycée bien que je n'ai jamais pensé qu'on pouvait l'atteindre. Et le seul moyen de l'atteindre serait de trouver un passage dans le mur.

Je me met donc à chercher un trou dans le mur, fouille derrière les buissons et, derrière un framboisier, je tombe sur un énorme trou béant, menant derrière la serre. Comment diable a-t-elle pu trouver ça !?

Je me glisse avec difficulté à l'intérieur et découvre, sous mes yeux ébahis, le grand arbre. Géant, son tronc est immense en hauteur comme en largeur. De loin, on pourrait penser qu'il n'est pas dans le lycée, c'est ce que tout les élèves pensent. Mais il faut croire qu'il est bien là !

Je cherche derrière le tronc mais elle n'y est pas. Elle serait monté !? Je commence donc mon ascension à travers les différentes branches, faisant le moins de bruit possible. Je grimpe de plus en plus haut et commence à me demander si je ne l'ai pas loupé, vu la hauteur. Je grimpe encore, et dépasse le mur, et au moment ou je commence à me demander si je n'ai pas imaginé toute cette histoire, je la vois, adossée au tronc de l'arbre sur une épaisse branche, à regarder la ville.

Cela fait si longtemps que je ne l'avais pas vu d'aussi près. Honnêtement, je ne suis jamais ressortit de l'établissement une fois entré. Je m'approche et manque de tomber de ma branche. Bien que je me rattrape, la branche a fait un énorme boucan, faisant se retourner Évolia dans ma direction, me dévisageant, comme si elle ne pensait pas que quelqu'un puisse trouver sa "cachette".

Un peu hésitant et plutôt mal à l'aise, je m'approche d'elle tout en m'accrochant aux branches alentours :

- Salut !

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BAM ! SUSPENSE ! PERSONNE NE SAIT QUI EST LE FAMEUX "JE" FINAL !

- Oui je sais, je suis folle, et j'ai beaucoup de retard... Oui toi au fond qui lève la main !

- Deux semaine !

- Comment ça deux semaines ? Mais pas du tout voyons... bon j'avoue, mais j'ai eu beaucoup de DM, j'ai eu le Bac blanc, et tout, et tout...

- Oui mais t'a presque pas révi... Aïe !

- Tait-toi si tu veux pas te reprendre un stylo dans la tronche ! Où en étais-je... ah oui ! Donc je disais : qui pense savoir qui est le fameux "je" ? Et sinon que pensez vous du changement de point vue ?

Toutes ces réponses m'intéressent donc n'hésitez pas !

Morgane

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