Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Où un cappuccino et des pancakes font plaisir...

J'ai regardé le message de ma sœur, avec un léger sourire et j'ai rangé mes affaires de dessin. Mon cours à l'Atelier Manet venait de se terminer. Teresa m'invitait à la rejoindre pour un café avec des nouveaux potes, avant de rentrer à la maison. C'était le tour de Sonya de préparer à manger ce soir, je pouvais me permettre de rester un peu en compagnie de ma sœur et de ses amis. Puis l'exercice du jour avait été compliqué et un peu de détente ne me ferait pas de mal. Je prenais des cours de dessin depuis que j'étais petit, passant des heures dans les ateliers, à me promener aux Beaux-Arts pour dessiner, dessiner, dessiner. Encore et encore. J'avais gratté des milliers de feuilles au fusain, à la mine de plomb, au crayon à papier. J'aimais particulièrement les courbes délicates et poétiques du corps. Celui des femmes, celui des hommes. J'étais fasciné par les contours, les muscles, les arrondis, la chair en relief. Depuis mes premiers dessins, j'étais attiré par les dessins complexes et soignés des plus grands maîtres de la Renaissance qui réussissaient à reproduire en sculpture de marbre ou en peinture réaliste la complexité du corps humain, dans des détails fous et somptueux. 

- Tu viens à L'Atelier demain ? Me dit Alex, passant distraitement une main derrière son oreille pour y coincer sa mèche de cheveux. 
- Il y a Clairance McCann qui vient présenter ses œuvres et nous donner un peu de sa technique. Dit Aris en fermant son sac. 

Alex et Aris étaient mes amis depuis des années. J'avais peu d'amis, il faut dire. J'en avais perdu beaucoup à cause de ma maladie. Alex était la plus douée en dessin de nous trois. Elle était plus âgée qu'Aris et moi, de deux ans. Elle avait été adoptée à l'âge de 5 ans et elle avait rattrapé ses années en même temps que nous. Disons qu'on ne se formalisait pas tellement de l'âge entre nous. Aris était mon voisin de classe de CP, on avait sympathisé rapidement, et on s'était beaucoup disputé à cause de nos parties de billes à l'école primaire. On passait des samedis après-midis d'hiver à dessiner depuis notre jeune âge, tous les trois. Ma mère nous emmenait quelques fois, avant que je tombe malade, au musée des Sciences Naturelles pour dessiner des oiseaux, des zèbres ou des lapins. 

Je pris mon sac et mon porte-dessins, fermant ma veste maladroitement. J'informais mes amis que je viendrais sans doute demain soir, après les cours mais que pour le moment je devais filer car j'étais attendu. 

La vitrine du café où Teresa était, était allumée de quelques guirlandes, donnant un aspect adorable à l'endroit. Je suis rentré, faisant tinter la sonnette et une grande dame assez forte m'a offert un magnifique sourire. Elle avait une longue chevelure rousse bouclée et elle m'a fait pensée à la princesse Mérida de Rebelle. J'ai répondu à ses mots de bienvenu et je lui ai dit que je venais retrouver des amis. Elle m'informa qu'ils étaient à l'étage, que ma sœur l'avait prévenu. Le café était un vrai havre de paix. Des plantes étaient disposées sur des étagères sur les murs, avec des livres pour tous les goûts et des guirlandes de leds. Totalement le genre d'endroits où adorait traîner Teresa. Il y avait une petite musique latino-américaine en fond sonore et ça sentait l'encens et le café chaud. Je suis monté au petit escalier, agrippant au mur porteur. 

En haut, les tables étaient basses et les chaises étaient remplacées par des cousins plats. Des petites bougies brûlaient un peu partout. Il y avait toujours autant de plantes. J'ai aperçu Teresa, qui s'était levée, toute souriante. J'ai détaillé vite fait ses acolytes. Une magnifique métisse s'est levée pour me saluer et je lui ai souris de toutes mes dents. 

- Harriet, enchantée !
- Newt, le petit frère de Teresa. 
J'ai dit simplement. 

Ma sœur m'a attrapé dans une accolade et m'a murmuré que c'était la meuf d'Instagram. J'ai ricané et j'ai posé mon sac pour saluer le mec qui était dans le coin près de la baie vitrée. Mes yeux se sont arrêtés sur son manteau. Un grand manteau en fourrure verte. J'ai relevé les yeux vers son visage à lui, détaillant au volet sa tenue noire et son col roulé. Il a sourit. Sa main s'est posée sur mon épaule et il m'a fait la bise. Thomas était là. Devant moi, en chair et en os. 

- Salut Tommy. J'ai murmuré encore choqué et ému de le voir devant moi.
- Salut Newt... Sa voix a frôlé mon oreille et j'ai frissonné. 

On s'est assis, l'un à côté de l'autre. Je ne lui avais pas répondu depuis deux jours. Pourquoi ? Par simple stupidité. Il m'avait dit un truc pour rigoler et ça m'avait vexé au plus haut point. Je boudais comme un gamin. J'ai observé deux minutes ma sœur et Harriet parler et rigoler ensemble. Elles étaient dans leur bulle. Je ne pourrais pas expliquer comment ça se faisait qu'elles soient si affectives l'une avec l'autre, comme si elles étaient amies depuis des lustres mais cette vision me faisait plaisir. 

- Je suis surpris que tu sois le petit frère de Teresa. Me glissa Thomas alors que je regardais la carte pour commander un truc à boire. Je me suis tourné vers lui et j'ai rigolé. Je lui ai dit qu'on était une famille surprenante. Puis mon regard s'est attardé sur sa peau, son sourire, ses fossettes avant de plonger un instant dans ses yeux ambrés. 

Merde qu'il était beau. Il était encore plus magnifique en vrai et de près. 

- Qu'est-ce que je vous sers Monsieur ? Me sortit de ma contemplation la voix joyeuse et entraînante de la gérante du café. 

- Un cappuccino ! Et des pancakes au sirop d'érable s'il vous plait. Je demandais. 

Elle nota ma commande sur le petit carnet qu'elle avait apporté. 
- Je vais vous reprendre un thé et deux cookies si vous plait. Demanda Harriet avec un sourire. 
- Le même thé ? 
- Oui, s'il vous plait. 
- Un second café crème pour moi et des pancakes ! Commanda Teresa. C'est l'heure du goûter ! 
Le visage souriant de la dame se tourna vers Thomas, assis à côté de moi, qui lisait la carte. 
- Je vais vous prendre un muffin au chocolat et un autre chocolat chaud ! 

La dame nota tout et reprit les tasses sales de mes trois compagnons avant de descendre. 
Harriet et Teresa reprirent leur conversation avec la même énergie et le même enthousiasme. 

- Tu boudes encore ? Me demanda Thomas après avoir relu une énième fois la carte. 
- Non, je suis déstabilisé parce que je m'attendais pas à te trouver là. Avec ma sœur... J'ai répondu, incapable de le regarder dans les yeux. 

Harriet s'est tourné vers nous un instant, nous a regardé tour à tour et a souri. 
- Vous vous connaissez déjà ? 
- Oui, c'est Yzak-17 sur Poisson soluble... On s'est croisé plusieurs fois... Expliqua Thomas avec une telle désinvolture que j'en étais presque déçu. C'est tout ce que ça lui procurait. Harriet explosa de rire. 
- T'imagines la tête de Brenda si elle était venue avec nous ! 
Thomas rigola. Teresa leur jeta un coup d'œil interrogateur.

Harriet commença à raconter que Brenda était leur amie, mais elle était aussi Reda-35B dans le jeu vidéo Poisson Soluble, dans The Maze. Thomas reprit l'histoire avec leur rencontre avec Teresa quelques heures plus tôt à la bibliothèque et l'intervention catastrophique de Brenda. 

- Tu veux dire que cette fille déteste mon petit frère pour un truc même pas réel ? Et elle ose m'insulter de sucer la bite de Thomas. Mais quelle garce ! Dit Teresa, légèrement offusquée d'avoir rencontré une fille pareille. 
C'était à mon tour de rigoler. Je connaissais l'aversion de Teresa pour le sexe masculin et rien que le fait qu'on suspecte un truc entre un mec et elle était rigolo. 

La dame du café apporta les commandes et j'attaquais mes pancakes avec un appétit d'ogre. La conversation reprit une fois que tout le monde avait un peu mangé. 
Les trois autres se mirent à critiquer Brenda et son comportement abject du milieu d'après-midi. Je n'avais qu'une vision réduite de la fille, la connaissant rapidement comme joueuse. Pas mauvaise certes, mais un peu trop belliqueuse pour moi. 

- Elle veut à tout prix buter Yzak dans The Maze. C'est son but ultime. Racontait Harriet à Teresa qui buvait ses paroles plutôt que son café crème. Il est super bien classé ton frère sur ce jeu et depuis le début elle a une dent contre lui. Elle voulait une épée particulière la dernière fois, on a fait tout le donjon pour l'aider et tout et Yzak est arrivé, nous a tous buté, elle y compris et lui a volé. Ca l'a foutu dans une rage... Il a été donné cette épée à Rachel, très bonne joueuse, ennemie jurée de Brenda aussi... t'imagines même pas la fureur ! 
- Aaaah Rachel, t'en as parlé tout à l'heure... Dit Teresa qui tentait de suivre l'histoire sans connaitre tous les éléments. 
Je mangeais mes pancakes en écoutant le récit très intéressant de la fureur de Brenda lorsque je sentis la main de Thomas se poser sur ma cuisse et commencer à y faire des légères caresses. Mes yeux croisèrent les siens, je lui ai souri, il avait de la moustache à cause de son chocolat chaud, comme un gamin. 
- Ouais, Rachel, c'est l'ex de Thomas. Du coup, Brenda l'aime pas trop. Expliqua Harriet. 
- Pourquoi ? Parce qu'elle est amoureuse de Thomas ?! demanda naïvement ma sœur. 
J'ai vu Thomas rougir d'un coup et se détourner. Il s'est presque caché sous son muffin. 
- Non, elle est pas amoureuse de moi, il murmura presque pour sa défense, avec une pointe d'amertume dans la voix. 
- Mais Rachel si... J'ai lâché comme une bombe avant de porter toute mon attention à ma tasse. 
Thomas s'est tourné vers moi et m'a regardé avec un air sévère. Sa main avait quitté ma cuisse subitement. 
- Qu'est-ce que tu racontes ? Demanda Harriet. 
- Elle a un mur complet de photos de Thomas dans sa chambre... J'ai dit pour ma défense. Même si je n'avais pas à me défendre de quoi que ce soit. 
- Mais qu'est-ce que t'en sais ?! S'est presque offusqué Thomas. 
- J'ai couché avec elle, dans sa chambre, je te rappelle... J'ai soufflé. 
Teresa en a rajouté une couche alors que Thomas me regardait durement, qu'Harriet n'osait plus rien dire.
- AAAAH C'est la rousse trop belle que tu m'as montré l'autre jour ? J'ai rigolé en regardant ma sœur et je lui ai répondu que c'était exactement elle. Mais ça n'explique pas pourquoi Brenda en veut autant à Rachel ? A moins qu'elle soit toutes les deux en compétition pour le coeur de Thomas. 


Thomas s'est levé, ne prenant pas le ton guilleret et plaisantin de Teresa à la légère. 
- J'ai quitté Rachel parce que j'étais tombé amoureux de Brenda. Elle a toujours cru que c'était Rachel qui m'avait jeté parce que j'ai jamais osé avouer les sentiments que j'ai pour elle. 
Il a pris son manteau et son paquet de cigarettes et il est descendu. Sa voix avait énoncé ces faits avec un ton si glacial que ça m'avait presque gelé sur place. 

Je suis allé le rejoindre après un quart d'heure à regarder Teresa et Harriet minauder. 

Il était assis sur le bord de la vitrine, regardait son téléphone en fumant. Il en avait fumé plusieurs, visiblement. 

- Tu vas bouder encore longtemps ? J'ai demandé en tapant ma pointe de pied contre le sien. 
Il a relevé ses yeux ambrés vers mon visage. Son air contrarié s'est affirmé et je lui ai lancé un petit sourire timide. 

Il s'est levé d'un bond, lâchant sa cigarette. Il m'a attrapé la nuque avant que j'ai pu reculer d'un centimètre. Ses yeux se sont plongés dans les miens. Son regard m'a presque brûlé la rétine. J'étais tétanisé. Il avait l'air en colère. Tellement en colère. Sa mâchoire était serrée. Je sentais ses doigts ne pas lâché leur prise dans ma nuque. J'ai eu peur un instant. Puis j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai approché mes lèvres des siennes, les frôlant à peine. Sa deuxième main a attrapé mon menton pour me repousser. Mais ses lèvres se sont écrasées sur les miennes, dans un élan de brutalité et de colère sourde. J'ai attrapé les pans de son manteau de fourrure et je l'ai tiré vers moi. Il m'a embrassé à nouveau, plus délicatement. Une autre fois encore, les yeux clos, ses mains avaient adoucis leurs prises. Tout n'était plus que caresse. 

Et ses baisers étaient si puissants que la réalité me rendait à ses lèvres. On était bien loin de Poisson Soluble et des quelques baisers volés qu'on avait partagé là-dedans. 

Mon cœur virevoltait dans ma poitrine et nos baisers m'enchantaient... 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro