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Où un baiser peut chambouler...

Il avait une horrible entaille sur le torse, remontant sur l'épaule. Je l'ai aidé à s'appuyer contre un grand chêne. J'ai préparé un onguent et un baume pour panser ses plaies. Je voyais bien qu'il luttait contre l'envie de s'évanouir, de fermer les yeux. il luttait car il n'avait pas confiance. Il luttait aussi parce qu'il devait rester éveillé, quoi qu'il en coûte. S'il s'évanouissait, je n'étais pas sûr qu'il survive. Je me suis approché, attrapant son épaule délicatement. Sa peau était pâle, presque grise. La plaie n'était pas très belle. J'ai commencé à mettre de l'onguent dessus, doucement pour ne pas trop lui faire mal. Cela allait l'aider à l'assainir, à la désinfecter, la nettoyer en soi. Je savais  que le mélange d'herbe et de graisse risquait de piquer un peu. Il a tressauté sous mes doigts et s'est agrippé à sa dague. Il ne l'avait pas lâché, comme s'il  avait peur que je lui saute dessus pour le tuer. Il était faible, vulnérable et pensait encore à se défendre. Une bête blessée est toujours plus farouche que les autres. 

J'ai contemplé les rictus de douleur sous mes doigts. Je déposais un peu de gaze pour éviter les poussières et la terre, afin de protéger la blessure. Je l'ai aidé à se redresser pour m'occuper de son dos. J'ai frôlé son visage avec mes mains, je sentais son souffle s'échapper dans mon cou. Son maquillage sombre s'effaçait légèrement, comme s'il était usé. La sueur de la fièvre qui perlait sur son front en enlevait les contours. Ses yeux brillaient de douleur et de fièvre. Il était totalement sans défense. Vulnérable. Mon assassin de The Maze était entre mes mains, totalement à ma merci. Et j'en étais totalement confus. J'avais l'impression de le connaitre, de savoir que c'était à mon tour de prendre soin de lui, de le protéger et de le soigner plutôt que de le laisser se démerder dans sa merde. Il m'avait pourtant juste tué, lors de ma dernière partie. Peut-être libéré de mes douleurs aussi. De ma souffrance. 

Puis j'avais tellement pensé à ses yeux noirs, à ce mystère qui tournait autour de lui que je l'avais rien qu'à moi pour  le moment, sans l'œil vengeur de Reda. J'ai fini de lui mettre l'onguent, j'en ai profité pour lui faire un bandage sommaire, qui maintenait les gazes en place, j'ai placé quelques feuilles séchées et herbes médicinales entre les bandes pour lui diminuer sa douleur et apaiser l'inflammation. Il avait rien dit, trop perdu dans la fièvre et la douleur et lorsque j'ai accompagné sa tête pour la déposer sur le sol, histoire qu'il dorme un peu, il s'est totalement abandonné entre mes bras. J'ai roulé deux trois habits sous sa tête pour la soutenir et je l'ai couvert de mon grand manteau de fourrure. Il s'est endormi. 

J'ai allumé un feu, la nuit commençait à tomber, il fallait que je me prépare pour celle-ci. Je suis allé chercher un peu de bois et je suis descendu vers les marais de la forêt. J'aimais la forêt la nuit, les bruissements dans les arbres, les mousses qui crispent sous mes pas, les animaux, au loin, qui vivent, cherchent à manger ou simplement se baladent à l'abri de l'homme. Mes chaussures battaient le sol rapidement. L'absence de mon manteau sur mes épaules me faisait frissonner. Ma pelisse préférée était au chevet d'un assassin, blessé, proche de la mort. Celle-ci devait lui chuchoter des mots doux à l'oreille. Il devait flirter avec elle, à l'heure actuelle. J'ai frissonné à nouveau en pensant à lui et la mort, la valse qu'ils devaient danser à ce moment-là. 

Étrangement, je n'avais pas envie qu'il meurt, je voulais le sauver. Je voulais pouvoir parler avec lui. Je voulais partager quelque chose avec ce mec, ce Yzak-17 de The Maze. Il me semblait si accessible, cette fois-ci. Il était à la portée de mes doigts. Il était l'ennemi juré de Reda, et moi, j'avais le désir profond de le rencontrer, de lui offrir le thé et de vivre un moment avec lui. 

Dans mes entrailles, il y avait un soubresaut, puis une étrange sensation de chaleur. Pourtant, j'avais la faim au ventre, mais la compagnie de ce mec, étrange et dangereux soit-il m'était plutôt agréable. Je dois avouer, que discrètement, je l'avais maté et le regard particulier qu'il m'avait lancé, assez intense et déstabilisant me rendait bizarre. Il créait en moi un sentiment étrange, de la curiosité peut-être, mais aussi l'étrange impression de l'avoir déjà croisé quelque part. Ses yeux m'avaient marqué, presque au fer rouge d'ailleurs. Je les revoyais souvent, en fermant les yeux. Comme si ses pupilles noires étaient dessinées sur mes paupières closes. C'est étrange, que le regard d'un mec croisé dans un jeu vidéo soit aussi impactant sur notre vie. 

J'ai lâché le tas de bois que j'avais ramassé à côté des flammes qui crépitaient. La gourde remplie d'eau me frôlait le genou. J'avais cueilli quelques herbes, ramassé des bulbes, de quoi faire un potage. Il remettrait sans doute sur pieds le petit blond assassin. J'ai jeté un œil à mon blessé. Il semblait avoir encore de la fièvre mais son sommeil s'était apaisé. J'ai mouillé un petit bout de tissu avec de l'eau fraîche et je lui ai rafraîchi le visage. Mes yeux se sont attardés sur la courbe de son visage, l'angle de sa mâchoire, le dessin presque parfait de ses sourcils. Il avait l'air apaisé, sous la pression faible de mes doigts contre sa peau. 

Ses yeux se sont ouverts doucement. J'ai réprimé un sourire, content de le revoir parmi les vivants. Il a cligné plusieurs fois et je l'ai laissé se réveiller doucement, me dégageant de son chevet pour aller mettre l'eau à chauffer. Je l'observais du coin de l'œil se relever en douceur, tentant de comprendre où il était. Il tâtait mon manteau, visiblement satisfait de la douceur de la fausse fourrure. Il le souleva, constatant les bandages que je lui avais fait et finit par tourner la tête vers moi.

- Merci... Il me souffla d'une voix rauque, du mec qui vient de se réveiller. 
- Je vais t'aider, tu vas venir manger au près du feu ! J'ai dit en touillant un peu ma soupe. 
Il a essayé d'attraper sa cape et s'est stoppé dans un cri de douleur. 
Je suis allé à sa rescousse, lui donnant mon grand manteau pour qu'il l'enfile. Il m'a laissé faire, docile et encore faible. Je lui ai expliqué ce que je lui avais fait comme soin, que plus tard, il faudrait mettre un soin. 

Il s'est assis en tailleur, dans une certaine lenteur, au près du feu. Il m'a emprunté de l'eau, en a bu un peu et a fini par mouiller un peu de tissu pour se débarbouiller grossièrement la visage de son maquillage macabre. Sous les traînées noires, on voyait apparaître peu à peu la blancheur, presque grise de sa peau. Ses grands yeux noirs ressortaient encore plus, contrastant avec le reste de son visage. Ses pommettes étaient délicates, sculptées avec élégance. Il est sûr que ce mec avait du charme, réellement. Un charme fou. Et j'imaginais même pas dans la vraie vie, s'il était similaire à son avatar. Au risque de le rencontrer une fois, je risquais d'avoir le coup de foudre pour lui. 

Je lui ai tendu un bol de soupe. Ses doigts ont frôlé ma main lorsqu'il a attrapé la petite coupe en bois sculptée que je lui tendais. Il a eu comme un frisson, troublé il a relevé ses yeux vers moi et a esquissé un petit sourire pour me remercier. 

- J'ai la curieuse impression de te croiser souvent sans jamais te saisir. Comme si je te reconnaissais trop tard. Est-ce qu'on se connait ? Il m'a demandé avant de souffler sur sa soupe chaude. J'ai fini de me servir et je l'ai regardé. Il avait aussi les mêmes impressions. Se croiser sans se saisir. C'était exactement ça. Comme si l'autre nous était inaccessible. 

- Je crois qu'on s'est déjà croisé dans Poisson Soluble. J'ai lâché avant de boire un peu. Il m'a regardé un long moment sans rien dire.  Tu m'as tué dans le Donjon d'Alura. Il a souri, ricanant doucement. Il a bu un peu. Il a souri à nouveau, comme satisfait de la chaleur procurée par la soupe. 

- Peut-être qu'on est destiné à se croiser dans plusieurs univers... Lança-t-il, le laissant planer, comme une légère phrase sans incidence. J'ai souri, content de la perceptive que ça impliquait. 

Je l'ai vu frissonner et je lui ai reproposé de la soupe. Il m'a souri en déclinant mon offre, visiblement encore fatigué. Il a soulevé le manteau, pour inspecter ses blessures. Je me suis levé pour l'approcher, lui disant que j'allais lui mettre du baume pour cicatriser la plaie. 

Il a laissé tomber le manteau de ses épaules, laissant doucement apparaître le bandage que j'avais posé quelques heures plus tôt. J'ai approché mes mains doucement, défaisant le nœud sur le haut de son épaule. Je sentais son regard peser sur moi. Me regardant dans mes faits et gestes. J'ai dénoué doucement son bandage, attrapant ses bras doucement, frôlant sa peau, touchant son corps comme si c'était un pantin. Je sentais son souffle chaud tout près de mon visage et j'ai failli perdre mes moyens tellement cette proximité me déstabilisait. 

J'ai appliqué le baume sur sa peau à vif, il allait aider à cicatriser. J'ai remis les bandages, m'appliquant du mieux que je pouvais. Concentré, je ne portais pas d'attention à ce qu'il faisait. Ce n'est que lorsque j'ai senti ses doigts froids dans ma nuque que j'ai relevé la tête vers lui. 

J'ai croisé ses yeux, brillants, noirs comme l'agate et j'ai vu son visage de très près. Il s'est approché un peu plus, faisant une légère pression sur ma nuque. Ses lèvres se sont déposées contre les miennes dans un baiser brut, sauvage et volé. J'ai posé une main sur le sol, l'autre dans le bas de son dos et j'ai intensifié le baiser. J'avais envie qu'il dure. Ses doigts se sont glissés dans mes cheveux, sa seconde main a attrapé mon cou a nouveau pour ne rien lâcher. Je crois que ce baiser était presque désespéré. Je l'ai senti frissonner contre moi. Je l'ai laissé s'allonger sous mon corps, sur mon manteau, et mes lèvres n'ont pas quitté les siennes. 

Il s'est libéré une seconde pour nous laisser respirer et a repris possession de mes lèvres. J'ai senti mon corps se réchauffer. D'envie, de désir, je ne sais pas. C'était sans doute ça. Il me plaisait drôlement, j'en étais sûr. Et de l'embrasser me rendait encore plus faible face à lui. 


D E C O N N E X I O N 

V O T R E   R E V E I L   P R O G R A M M E   S O N N E 

I L   E S T   1 6 H 4 5

A   B I E N T O T 

J'ai juré. Une fois encore on venait de m'enlever des bras du garçon que je désirais comme jamais. J'étais frustré. Terriblement frustré. J'ai ragé en enlevant ma console de ma tête et me levant. Mon corps était encore désireux. J'avais chaud. J'étais frustré, terriblement frustré. J'ai remis un pull et un jogging et je suis descendu avec mes livres de cours pour étudier. J'ai posé mes livres dans un gestes rageur sur la table de la cuisine et je me suis installé. Ma mère a posé une main délicate sur mon épaule et m'a déposé un baiser sur le front. J'ai souri. Elle m'a proposé du thé pour accompagner mes maths et je m'y suis mis. 

J'ai ouvert la discussion de groupe avec Brenda, Harriet, Clint et Minho et j'ai lu les différents messages. Mes mathématiques pouvaient bien attendre quelques minutes. Brenda avait capturé la dernière photo Instagram de Rachel, où elle affiche un sacré sourire avec le dos nu du garçon avec qui elle avait partagé la nuit. Le commentaire de Brenda en dessous était tout sauf sympathique. J'ai lu la discussion que j'avais raté. 

✉️ Brenda : "Elle a donné son cul contre une épée démoniaque ! C'est vraiment une salope. Le mec c'est Yzak-17. Il voulait un date avec elle contre l'épée. Elle lui a ouvert les cuisses pour une épée."
✉️ Harriet : " Bah, s'ils étaient d'accord, tous les deux, je vois pas le mal."
✉️ Clint : "Puis si Yzak est plutôt BG, c'est cool d'avoir un date avec lui. "
✉️ Minho : "T'as juste la rage ! Le seum, c'est tout !"
✉️ Brenda : " Mais c'est surtout de la prostitution en fait ! ça me sidère. Elle expose ses aventures sexuelles comme un trophée. Rachel n'a vraiment aucune dignité ! "
✉️ Clint : "Je suis d'accord avec Minho, t'as juste le seum. S'ils ont couché ensemble suite au date, c'est peut-être qu'ils se plaisent mutuellement. Tu peux pas juger deux personnes qui couchent ensemble parce qu'elles en avaient envie toutes les deux !!" 
✉️ Harriet : Ouais, Rachel, elle fait ce qu'elle veut !
✉️ Brenda : Ouais c'est ça ! J'ai le seum ! Bla bla bla ! Nan en fait, c'est juste une pute ! "
✉️ Harriet : "Ouuuuuh le slutshaming !" 
✉️ Clint : " Oula ramasse tes dents ! "

J'ai contemplé cette discussion avec un recul considérable. J'étais sidéré de la violence de Brenda. Ce n'était qu'une épée dans un jeu, rien de dramatique. Puis Rachel était juste un modèle de réussite. Elle parvenait à avoir des objets par d'autres biais que les règles du jeu. Il n'était pas interdit de voler et tuer pour obtenir des objets spéciaux. Mais cela restait un jeu. Un jeu vidéo. Un monde virtuel. Il ne fallait pas que Brenda prenne tout comme la réalité. Puis elle m'énervait un peu à avoir autant d'animosité à l'égard de Rachel. Ce n'était pas une "pute", ni une "salope", juste parce qu'elle avait passé la nuit avec un garçon. Ca faisait d'elle une fille totalement normale. Puis si elle avait échangé un date avec Yzak-17 contre cette épée, c'était gagnant-gagnant. 

💬 Thomas : " Eeeeeh mollo, hein ! Rachel fait ce qu'elle veut. T'as juste la rage parce qu'elle est plus forte que toi sur les jeux vidéos, qu'elle a du succès et qu'elle a ta précieuse épée démoniaque. En plus, elle a eu le mec que tu veux depuis des lustres, alors qu'il te reste inaccessible. C'est normal d'être jalouse, mais abuse pas !" 
📩 Brenda : "ça y est Thomas arrive pour défendre sa reine ! Arrête de lui chercher des excuses ! Puis j'ai jamais voulu quoi que ce soit avec Yzak-17 ! Surtout pas son cul !!" 
📩 Clint : " Frère, on t'attendait pour calmer le dragon Reda !! 🐲"  

J'ai cligné des yeux. Le lien venait de se faire dans mon cerveau. Un lien miraculeux. Presque inespéré. Un lien magnifique. Un lien génial. Mon cerveau, je te chéris. Ma raison, je te bénis. Bénies soyez-vous mes chères neurones d'amour. 

Yzak-17, mon assassin dans The Maze était le même garçon de mon tout dernier "Rêve", avec qui j'avais partagé des baisers enflammés. Mais aussi le premier. Celui avec l'écrivain sexy qui m'avait plu, provoquant en moi un désir fou. Ce joueur aux yeux noirs qui me donnait des frissons dans tout le corps, c'était le mec qui était avec Rachel la veille. 

Le petit blond avec la bouteille d'eau. Au bar. Le jeune mec qui n'avait rien dit mais dont les yeux n'avaient pas quitté mon visage. Celui que j'avais trouvé drôlement mignon... 

J'ai senti mon cœur s'emballer dans ma poitrine. J'ai eu comme une bouffée de chaleur et une énorme satisfaction d'avoir élucider ce mystère. C'était le même individu. Le seul, l'unique. Et dieu qu'il était sexy... 

- Thomas, tout va bien ? M'a demandé ma mère en voyant mon visage viré au rouge et mon regard dans le vide. 
- J'viens de comprendre un truc très cool... J'ai répondu avant de poser mon portable et de me reconcentrer sur mes maths, le sourire aux lèvres. 

Un véritable imbécile ! 

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