Où les amants ne courent pas les rues...
Oui, je sais, ça fait un an, même plus que j'ai pas écrit cette histoire. L'année 2020 a été très dure et très compliquée pour moi. J'ai enchainé les drames et les coups durs et j'ai fait une dépression. ALors écrire, même si ça peut être thérapeutique pour moi, ça ne marchait pas tant que ça. Cet après-midi j'ai pensé à Poisson Soluble et j'ai tout relu et je me suis dit que "quand même, quand j'écris, c'est assez rigolo et j'aime bien cette histoire", alors je me suis motivée ce soir pour vous écrire un tout nouveau chapitre, et j'espère que la suite arrivera bientôt ! Beaucoup de love, vos commentaires me touchent toujours au plus profond du cœur. Bonne Lecture !
Love, Ali.
Ma rage s'était éteinte, d'un coup, comme s'il avait mis off, comme s'il avait appuyé sur le bon bouton pour que ma colère s'apaise. Il avait allumé, à la place, la flamme douce et dansante du désir passionnel. Ses lèvres étaient si douces. Je sentais ses mains agripper mon manteau. Il s'était approché, m'avait défié alors que je m'énervais, et un instant j'avais cru lire de la peur dans ses yeux, comme s'il avait peur de moi. Et je crois que c'est ça, qui a pris le dessus sur le reste, l'idée d'effacer à jamais la peur de ses pupilles. Loin de moi l'idée de lui faire du mal, au contraire, je ne rêvais que de lui faire du bien. Mon cœur était chamboulé. Je le sentais, à l'intérieur de ma poitrine, virevolter, vibrer, s'emmêler les pinceaux. Les lèvres de Newt m'embrassaient encore et encore, comme si elles en étaient avides. C'était si doux pourtant, si doux et si chaud. Tout mon être se réchauffait à son contact. Je l'ai saisi un peu plus, l'entrainant doucement contre moi, nous faisant tourner sur nous-mêmes alors que je chavirais et le laissais s'appuyer contre le mur pour être plus à notre aise. Newt était là, contre moi, son corps entier collé au mien. Il était avec moi, dans mes bras, entre mes doigts, contre mes lèvres. Il était réel, loin des univers alternatifs de Poisson Soluble. Il avait fait disparaitre ma colère et ma frustration en une seconde. Je l'avais embrassé, et il ne s'était pas dérobé.
Il s'est détaché un instant, sans doute pour reprendre son souffle. Je l'ai regardé sous la lumière des lampadaires de la rue. Il était beau. Je le trouvais beau. Attirant même. Lorsque je l'avais vu débarqué au café, je n'avais pas résisté à son regard sombre, à ses cheveux d'or et son visage adorable. Je crois que le voir en chair et en os avait provoqué un éboulement à l'intérieur de moi, comment est-ce possible d'être tant attiré par un seul être, d'un coup, comme sans, ça n'avoir rien demandé ? Mes yeux décrivaient la forme de son visage. Il était bien loin des maquillages sombres et morbides de notre dernier « rêve » commun. Ses doigts accrochés à mon manteau, s'aventuraient sur ma taille, passant un doigt timide puis deux sous mon pull, touchant ma peau dans un contact chaud et doux. J'ai fermé les yeux, déposant mon front contre le sien. Je sentais son souffle contre ma peau, ses mains caressaient ma peau avec une telle délicatesse. Je sentais monter en moi un tel désir. Il allumait les flammes de mon désir. Ses mains découvraient mon corps, l'une d'elle frôla mon pantalon, touchant d'un peu trop près le bouton et je crois que j'ai retenu un gémissement. Ses lèvres se sont abattues sur la peau de mon cou, me faisant plié un peu plus sous le poids du désir et de l'envie. Ils brûlaient en moi désormais comme un feu ardent. Ses baisers dans ma nuque me provoquaient du plaisir et je me laissais totalement faire contre lui.
Quand sa main a déboutonné mon pantalon et qu'elle s'est glissée doucement sur mon entre-jambes, froissant les tissus, je me suis laissé tomber contre lui, le collant totalement au mur de la rue. Mon front s'est écrasé sur son épaule lorsque ses doigts ont commencé à me caresser. Une explosion de bonheur et de désir s'est fait sentir dans mon bas ventre et mon souffle devait de plus en plus soutenu.
« Les garçons, vous devriez rentrer ! Tout le monde n'est pas forcément bien intentionné ni très ouverts d'esprit dans cette rue !! » Nous a crié la dame du café du trottoir d'en face.
J'ai rouvert les yeux, sortant de ma transe et je me suis décollé de Newt. Il a remis les pans de mon manteau correctement sur mes épaules avec un sourire malicieux et il m'a volé un baiser avant qu'on traverse la rue pour retourner dans le café. Harriet et la sœur de Newt descendaient à ce moment-là, remettant leurs manteaux. Elles étaient en train de parler, se bouffant du regard l'une comme l'autre. Newt m'a mis un petit coup de coude dans les côtes et m'a lancé un sourire en coin ravageur. Je me suis penché vers lui, embrassant ses lèvres, les effleurant presque et je lui ai murmuré.
- C'est vraiment trop con que tu ne sois pas une meuf... Parce que putain, j'suis pas PD !
J'ai déposé un baiser sur sa tempe et il s'est dégagé avec un regard étrange. Teresa lui a demandé s'il était prêt pour qu'ils rentrent chez eux et il s'est écarté de moi. Harriet s'est tournée vers moi, avec un regard surpris et amusé.
- Alors comme ça, vous ne vous connaissez pas vraiment, vous vous êtes croisés deux trois fois dans un jeu... Elle m'a dit en rigolant. Moi aussi, je roule des pelles à mes connaissances tiens !
Elle s'est écartée un peu pour déposer un baiser sur la joue de Teresa. Newt est sorti, remerciant la dame du café. Il a fui mon regard et j'en ai déduit qu'il était peut-être gêné de notre proximité devant sa sœur. Je l'ai laissé s'échapper, le sourire aux lèvres. Teresa l'a suivi, me saluant de la main.
- Bon, Tom ! Va falloir que tu me racontes plusieurs trucs, là ! M'a dit Harriet en accrochant mon bras, se collant contre moi pour marcher vers l'arrêt de tram.
Je lui ai raconté tout ce qu'elle voulait bien entendre, mes sentiments pour Brenda qui étaient trop présents dans mon corps, l'histoire de Rachel et mes rencontres avec Newt sur Poisson Soluble.
- Je n'aurais pas cru qu'un mec te plairait tant. Elle m'a dit en rigolant.
J'ai tiqué légèrement, je crois que c'est ça qui me troublait. C'est qu'il soit un garçon. Je n'avais jamais eu d'attirance pour les garçons, je ne les avais jamais regardés, ni trouvés beaux, ni attirants, ni rien. Et je crois que si Newt était une fille, ça simplifierait tellement tout dans ma tête. Depuis mon premier « rêve » sur PS avec lui, j'avais une certaine gêne, parce qu'il était un garçon et mon corps réagissait si bien à son toucher. Vu que rien n'était réel dans le jeu, c'était plus simple de faire abstraction. Mais maintenant qu'on parlait par message, qu'on s'écrivait, ça compliquait un peu mes pensées. Au début, j'avais rigolé à faire des allusions sexuelles dans nos messages, mais à force, je m'étais fait à l'idée qu'il deviendrait mon ami. Mon ami seulement. Et là, le rencontrer si subitement, poser ma main sur sa cuisse si naturellement, l'embrasser si follement, avoir envie de lui si intensément, vouloir qu'il me touche, qu'il m'embrasse, qu'il me fasse plier de désir sous ses doigts, ça avait tout chamboulé en moi. Toutes mes pensées d'amitié se cassaient la gueule et je ne pensais clairement plus "droit". Il semait le doute dans toutes mes certitudes. Tout mon cerveau faisait des nœuds avec les boyaux de la tête. Et je ne suis pas sûr que c'était une bonne idée de trop ressasser ses pensées-ci.
- Et toi, raconte-moi pour la douce Teresa ? Je disais à Harriet en m'asseyant sur le strapontin du tramway qui nous ramenait chez nous, pour changer de sujet.
Harriet ne tarda pas à me raconter en détails ô combien Teresa était belle, drôle, jolie, amusante, intelligente, qu'elle faisait de l'escrime, qu'elle préparait un concours pour une grande école, qu'elle adorait les mathématiques, qu'elle avait une passion pour la forêt et la musique d'Amérique Latine. Les yeux de mon amie brillaient de mille feux et je crois que ça me faisait réellement plaisir de la voir si enjouée et comblée. Sa rencontre avec Teresa ranimait en Harriet une joie sincère. Nos portables bipèrent en même temps et je sortais mon téléphone de ma poche, espérant secrètement un sms de Newt mais c'est l'icône de notre groupe de conversation avec les copains qui s'affichait. Harriet regarda sur mon écran. J'ouvrais le message.
✉ Minho : Les gars, Brenda n'est pas vraiment bien depuis la bibliothèque, elle s'est réfugiée dans The Maze pour buter des monstres, ça serait bien que vous essayez de lui parler... Elle va mal... Je sais pas quoi faire...
Clint fut le premier à répondre. Harriet roulait des yeux à côté de moi en soupirant.
- Elle insulte tout le monde et elle s'étonne qu'on n'accepte pas son comportement. J'ai soufflé à Harriet. J'étais exaspéré par son comportement. Je ne reconnaissais pas Brenda. Ce n'était pas du genre à insulter tout le monde à la première frustration, normalement. Elle ne blessait pas les gens gratuitement ni ne jugeaient pas sans connaitre. Mais son comportement à la BU avec Teresa était inexplicable. Ce n'était pas la Brenda que je connaissais.
📨Clint : On peut se faire un petit Burger Queen demain et parler, crever l'abcès... Parce qu'on ne va pas rester sans rien faire, on est là pour toi baby Brenda ! 🍔🍟
Je n'avais aucune force pour parler avec Brenda en réalité. Depuis qu'elle sortait avec Minho c'était un enfer pour moi d'être près d'elle. Ils étaient si niais. Puis j'étais aussi mortellement blessé. Je crois que ça me brisait vraiment le cœur de la voir avec Minho. De voir qu'elle l'avait choisi plutôt que moi...
✉ Minho : Putain, je viens d'avoir une notification!!!!! C'est la MERDE ! Elle vient de provoquer Yzak-17 en duel. ⚔ Elle a été mise à mort en 5 minutes ! Il l'a détruite !!!!! 🥶😱😱💀
Harriet a pouffé. Son désir de se venger sur Newt ne servait à rien. Elle sortit son téléphone pour répondre à Minho. Provoquer un duel et se faire détruire en 5 minutes étaient sans doute la réponse la plus brutale à son impertinence et son entêtement.
📨Harriet : Mais pourquoi elle fait ça ? 😓
✉Minho : Mon pauvre amour... 💕
J'ai eu envie de vomir en voyant le dernier message de Minho puis il a envoyé un lien, qui reprenait les images du duel le plus court de tous les temps pour un duel de joueurs de leurs niveaux. Elle avait réussi à mettre quelques coups critiques à Newt avant que celui-ci ne lui porte qu'un seul coup fatal. C'était sauvage, brutal et sans pitié. Brenda ou Reda venait de perdre toute sa progression et retournait au niveau 1. Les duels à mort entre deux joueurs dans les arènes étaient strictes et sévères.
- Je vais l'envoyer à Teresa, pour qu'elle voit à quel point son frère est badass dans The Maze ! Ricana Harriet en pianotant sur le téléphone. Je crois que ça faisait plaisir à Harriet que le petit frère de sa crush ridiculise un peu la fille qui l'avait insultée quelques heures plus tôt. Une sorte de karma ! Elle se leva, me colla un gros bisou sur la joue et quitta le tramway à son arrêt.
J'ai écrit un sms à Newt pour savoir comment il se sentait par rapport à cet exploit et mon portable a vibré à nouveau. Clint et Minho tentaient de calmer la rage de Brenda qui venait de débarquer hors d'elle et enragée sur la conversation de groupe. Les insultes à l'égard de Yzak-17 virevoltaient dans tous les sens, elle brûlait. Elle bouillonnait de rage et je ressentais presque sa haine à travers mon téléphone. Un message de Rachel est apparu.
📨Rachel 👩🦰: Sauvage comment ta copine s'est faite dégommer par mon chevalier servant ! Fallait peut-être pas qu'elle me traite de pute !!
J'ai lu son message et j'ai appuyé sur le téléphone pour l'appeler. Je ne sais pas exactement ce qui m'est passé par la tête à ce moment-là, mais je crois que j'avais envie de lui parler. Quelques sonneries ont retenti et elle a décroché.
- Tom ? Si c'est pour m'engueuler parce que je critique ton amoureuse ça sert à rien, j'ai pas envie d'entendre ton sermon.
- Je suis bientôt à ton arrêt de tram, je peux passer chez toi ? Je lui ai demandé, la coupant dans son monologue.
Elle était comme ça Rachel, elle parlait beaucoup, tout le temps et le monde devait forcément tourner autour d'elle. Mais bon, dans le fond c'était une personne chouette, un peu narcissique, certes, mais vraiment chouette. Et ce soir, je crois que j'avais envie de ne plus penser à rien.
- Euh... oui... Elle a dit timidement. Je crois que ma demande l'a surprise. Ce n'était pas commun que je débarque ainsi chez elle. Surtout depuis notre rupture. Mais je ne sais pas, j'avais envie de la voir et me déconnecter un peu de tous les dramas.
- Ok, cool, je suis là dans cinq minutes.
Quelques minutes plus tard, j'étais descendu du tram, j'avais remonté la grande allée qui menait à l'immeuble où habitait mon ex-petite amie et j'avais sonné chez elle.
Elle m'a ouvert la porte, vêtue d'un gros sweat et d'un short de pyjama, ses longs cheveux roux étaient relevés dans un chignon. Je lui ai souri en la saluant et elle m'a fait entrer. Elle m'a proposé de manger des pâtes à la bolognaise qu'elle venait de préparer et j'ai accepté avec plaisir. On s'est installé sur son canapé en mangeant et en parlant de sujets divers, comme avant, comme lorsqu'on passait toutes nos journées ensemble.
Rachel m'a proposé de regarder une série et on s'est installé sous un gros plaid pour regarder The Witcher. Je crois que ça m'a réconforté de passer une soirée en toute simplicité avec elle, comme avant. Elle était vraiment cool.
- Brenda, elle m'en veut à mort non ? Elle m'a demandé à un moment, se calant contre mon épaule, relevant son plaid géant sur elle. J'ai passé mon bras autour de ses épaules.
- Elle en veut à la terre entière en ce moment. Je sais pas ce qu'elle a mais elle boue de rage, ça m'exaspère. Puis elle me soule avec Minho, là ! Ils sont niais, c'est insupportable. Tout à l'heure, elle a insulté une fille avec qui on partageait notre table à la BU, Harriet l'a remise en place, je te jure, elle mérite un saut d'eau glacé sur la tronche. J'ai déballé tout ça, enlevant un peu le poids qui me pesait sur le cœur.
Avec Rachel, j'avais toujours eu une certaine facilité à parler, à m'ouvrir et à m'exprimer. Surtout avant qu'elle devienne célèbre sur YouTube. Après, elle a pris un peu la grosse tête et parlait d'elle en boucle sans jamais me laisser en placer une. Mais dans le fond, elle écoutait toujours bien ses proches. On dévie parfois de notre propre chemin au fur et à mesure de nos choix et nos expériences.
- T'as vu comment Yzak l'a laminée ? C'était ultra violent et d'un côté je crois que ça me fait un peu de peine pour elle. Elle n'aurait pas été aveuglée par sa colère, elle n'aurait jamais provoqué Newt en duel. C'était sûr qu'elle allait perdre. A commenté Rachel.
On a continué un peu de parler de The Maze, tout en regardant l'épisode de la série. Puis il y a eu un silence et Rachel s'est redressée. Elle s'est tournée un peu vers moi et s'est penchée pour m'embrasser. Je l'ai laissé faire, j'ai même passé mes mains autour d'elle pour l'attirer contre moi. Je crois que j'en avais envie aussi... finalement.
Nos baisers se sont intensifiés et Geralt de Riv a perdu son auditoire. J'étais plus captivé par l'attraction et la beauté de Rachel, par ses lèvres qui embrassaient les miennes et son corps qui appelait mon désir à se réveiller que par l'histoire sans doute très bien de la série qu'on avait prévu de regarder. La soirée Netflix & Chill déviait quelque peu de son but initial. Rachel a passé sa jambe au-dessus de moi et s'est assise à califourchon sur mes cuisses. J'ai passé mes mains sous son sweat et j'ai attrapé les pans de celui-ci pour lui retirer. Etonné mais non moins ravi de voir qu'elle ne portait rien dessous, mes mains se sont mises à lui caresser la peau, les seins, le dos, les côtes. Ses mains à elle n'ont pas tardé à déboutonner mon pantalon.
La passion et le désir l'un pour l'autre s'étaient ravivés en un instant. J'ai gémi lorsque ses doigts ont encerclé mon sexe et qu'elle a commencé à me donner du plaisir, ses dents se sont mises à mordiller la peau de mon cou et je me suis laissé aller contre elle. Rachel savait exactement ce que j'aimais, ce qui me donnait du plaisir. C'était avec elle que j'avais eu mes meilleures expériences sexuelles et mes plus grands orgasmes. Elle m'a murmuré à l'oreille ensuite, de lui faire l'amour. Et je crois que je n'avais envie de rien d'autre au monde.
« Elle est toujours amoureuse de toi. »
Cette phrase m'est apparue comme une piqûre de rappel, alors que je portais Rachel jusqu'à son lit pour continuer notre partie de plaisir. Cette phrase, prononcée par la voix de Newt, me fit l'effet d'un glaçon, mais les mains douces et chaudes de Rachel contre mon corps me rappelaient à mon devoir... de plaisir et de désir...
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