Où le désir s'invite pour la sieste...
Mon corps s'étendait sur le lit, la soie des draps embrassait ma peau nue avec délicatesse. Les rayons du soleil matinal caressaient la pièce d'une douce lumière. Un réveil doux, presque trop doux pour être réel.
La réalité me revient enfin. J'étais coincé dans un rêve. Pas réellement coincé, non, je l'avais choisi. Le mode Rêve de Poisson Soluble m'aidait à dormir plus sereinement. J'ouvrais à nouveau les yeux, ça sentait le café et peut-être aussi le jasmin. Un grand lit à baldaquin abritait mon corps épuisé. La place à mes côtés était encore chaude de la présence d'une personne avec qui j'avais partagé ma nuit. Je me levais doucement, encore engourdi et me frottais les yeux. En passant devant le grand miroir, suspendu dans un cadre doré aux murs ocres de la pièce, je découvrais le corps musclé et élégant d'un jeune homme blond, aux cheveux noués dans une tresse. La nuit avait fait son œuvre, ma tresse était défaite. Les marques rouge et violette sur la peau laiteuse de mon cou attirait mon attention. Etonnant que j'ai l'impression d'avoir moyennement dormi lorsque ces traces témoignaient d'une toute autre activité. J'enfilais un semblant de short et je trouvais Thomas dans la pièce d'à côté, assis en peignoir, sirotant son café sur le balcon. La lumière du soleil baignait son visage. Lui aussi avait une chevelure plus longue que dans la réalité. Ses cheveux bruns étaient relevés dans un petit chignon et une petite barbe de quelques jours lui ornait le visage. Il se tourna vers moi, m'offrant un sourire de bienvenue. Son œil droit était balafré et sa peau plus bronzée que d'habitude.
- Bien dormi ? Me souffla-t-il en m'attirant vers lui pour que je m'assoies sur ses genoux. C'était étrange, ma conscience me faisait sans arrêt des parallèles avec la réalité. Ce rêve me semblait inconnu, je ne connaissais pas les tenants et les aboutissants de l'intrigue. Thomas avait tout l'air d'être une espèce de pirate ultra sexy avec qui j'avais passé une nuit torride et moi je ressemblais à un gigolo. Mais après tout pourquoi pas. Ses deux mains emprisonnaient mes hanches dans une étreinte ferme et son nez glissa contre ma peau. Il mordillait en douceur la peau de mon cou et mon être s'embrassait. Ma conscience n'était pourtant pas là, j'étais dissocié de mon corps et mal à l'aise.
Je me suis déconnecté d'un coup, me disant que Thomas allait sans doute pester d'être parti sans rien dire au moment où les choses allaient devenir intéressantes entre nous.
D E C O N N E X I O N
Je me redressais sur le lit, enlevant mon casque et soupirais un grand coup. La chambre qui m'entourait n'était pas la mienne. Je sentis quelqu'un se redresser à mes côtés et je vis Thomas enlever son casque. J'avais l'impression d'avoir oublié des détails. Je me frottais le visage, sentant une douce caresse dans mon dos. Les évènements me revenaient peu à peu. J'étais venu voir Thomas, il s'était fait tabasser par Alby pour des raisons obscures mais sans doute de la jalousie. J'avais passé la nuit chez Rachel. J'étais venu voir Thomas pour discuter. Il était mal en point. Il m'avait embrassé dans sa chambre avec une telle douceur que mon âme s'était envolée.
J'avais passé le reste de l'après-midi avec lui, alternant les quelques baisers avec des parties de jeux vidéos. Fatigués tous les deux, on avait décidé de faire une sieste ensemble, dans son lit et on avait branché Poisson Soluble sur le mode "Rêve partagé". Résultat, je venais de couper court à la sieste. Je me tournais vers Thomas, le regardant un instant. Ses yeux bruns pointaient un peu d'inquiétude. Les morceaux du puzzle se mettaient en branle, dans ma tête. Je regardais l'heure, j'avais dormi deux bonnes heures depuis mon arrivée dans la chambre de Thomas. Il se redressa un peu, déposant son casque de RA sur sa table de nuit.
- Newt, ça va ? Il souffla doucement en caressant mon dos. Je cachais mon visage dans mes mains et soupirais. J'étais épuisé, même après avoir dormi quelques temps. Tu veux qu'on regarde une série ou un truc ? Thomas se décala contre moi, collant son corps chaud contre mon dos, ses bras entourant mes épaules pour me serrer un peu plus contre lui. Vu nos rêves partagés, on n'avait pas réellement l'impression de griller des étapes dans la réalité.
- Je veux bien oui, désolé, j'ai paniqué un instant. J'ai répondu en découvrant mon visage.
Il a passé une main délicate dans mes cheveux et m'a souri doucement. Je l'ai trouvé adorable, même avec sa gueule cassée. Il s'est levé pour attraper la télécommande et a allumé la télé, avant de me lancer deux trois coussins dessus. Je les ai pris pour installer un semblant de dossier dans le lit de Thomas. Il m'a rejoint avec un sourire bancal, visiblement tiraillé par sa lèvre. On s'est installé tous les deux, il a passé son bras autour de mes épaules et m'a attiré contre lui, déposant un petit baiser sur le haut de mon crâne. Affectueux et attentionné. Il était réellement affectueux aujourd'hui, rien à voir avec le Thomas sulfureux que j'avais rencontré vendredi soir.
On a commencé à regarder le Château Ambulant. Contre toute attente, j'ai appris que c'était l'animé préféré de Thomas et en le voyant murmurer toutes les répliques du bout des lèvres, j'ai compris qu'il ne mentait pas.
- J'ai un tatouage de Calcifer sur les côtes. Il m'a avoué pour illustrer ses dires. il s'est redressé pour me montrer ses côtes, et par delà les hématomes infligés par Alby, il y avait un petit Calcifer tout feu tout flamme sur son côté gauche. J'ai touché du bout des doigts et j'ai rigolé, voyant bien que sa passion pour ce chef d'œuvre de Miyazaki était réelle. Je peux t'embrasser ?
Thomas m'a sorti ça comme ça, alors que j'admirais son tatouage, mes yeux se sont rivés un instant sur son téton, où il avait un piercing et je me suis penché vers lui pour embrasser son téton, ma langue jouant un instant avec l'acier. Il a remis son tee-shirt d'un coup, me poussant. Il a détourné le visage, alors que je riais à sa réaction. Il était cramoisi, les doigts serrés sur le bas de son tee-shirt. J'ai rigolé en m'approchant de lui.
- Eh bah alors, on est tout timide d'un coup. J'ai ricané contre son oreille avant de me réinstaller.
Il m'a lancé un regard effrayé et m'a maudit du bout des lèvres.
- T'as juste trouvé le moyen le plus rapide et radical pour m'allumer instantanément. Thomas m'a dit, confus.
- Tant que ça ? J'ai insisté, amusé par son comportement, et aussi amusé d'apprendre que le séduisant Thomas avait les tétons comme zone érogène. J'ai juste vu un truc qui me plaisait, j'ai eu du mal à me contenir. Je lui ai offert mon plus beau sourire pour me foutre un peu de lui. Il a choisi ce moment-là pour m'attraper la nuque et m'embrasser fougueusement. Il s'est détaché rapidement dans un grognement, jurant contre sa lèvre cassée qui semblait le faire souffrir. Voilà, c'est malin, tu peux même pas m'embrasser. Laisse-moi faire... Je lui ai dit en déposant des baisers sur la mâchoire, sur le coin de ses lèvres, évitant soigneusement les zones blessées par Alby.
- Fallait le dire si PS n'était pas assez bien pour toi... Souffla Thomas contre moi, alors que je m'asseyais à califourchon sur lui, retirant mon tee-shirt par le même temps. Mes mains galopaient sur sa peau, mes lèvres l'embrassaient partout et je tirais peu à peu sur son tee-shirt pour le faire passer au dessus de sa tête.
Je me suis étonné, d'ailleurs, d'être aussi entreprenant avec Thomas en réalité. Je n'avais pas eu beaucoup d'expériences sexuelles dans ma vie, une ou deux avec des filles et quelques unes avec un garçon de mon lycée, en début d'année scolaire. Peut-être que Poisson soluble désinhibait mes désirs et je les mettais à exécution avec plus de savoir-faire que je croyais. Thomas passait ses mains sur mon torse, faisant jouer sa langue dans mon cou, déposant par moments des demi-baisers et mordant la peau qu'il parvenait à coincer entre ses doigts. Ma main descendait le long de son torse, caressant délicatement sa peau, puis mes doigts tentaient de reprendre notre entreprise dans la ruelle de vendredi soir. Je passais le tissu et sentais Thomas se tendre sous mes doigts lorsque je caressais son entre-jambe. Je me suis reculé un peu pour être plus à l'aise et je l'ai poussé pour qu'il s'appuie complètement contre les cousins. Mes lèvres ont dévalé doucement la peau de son cou, pendant que ma main s'appliquait sur son entrejambe. Il devenait fébrile entre mes doigts, je le sentais. Sa main s'agrippait à mon épaule et l'autre aux draps avec une telle ferveur. Ma langue s'est attardée un instant sur son téton et là, j'ai senti dans tout son corps l'effet que ça lui faisait. Il avait raison, ça l'allumait instantanément. J'ai joué un peu avec sa faiblesse, ravi de l'entendre grogner contre moi.
Me redressant pour contempler mon œuvre, j'ai vu un Thomas complètement en proie au désir et au plaisir et j'ai souri. Il avait caché son visage derrière son bras, la bouche légèrement entrouverte, et le corps bouillant sous mes doigts.
- Je continue ? Je lui ai demandé en me penchant à nouveau sur lui. Ma main jouant toujours un rôle majeur dans l'expression de plaisir que laissait entrevoir son entrejambe dure et tendue.
- S'il te plait... Oui... Il a murmuré, presque dépendant de mon bon vouloir. J'ai souri contre sa peau et j'ai déposé plusieurs baisers sur son corps bouillant. J'étais ravi de jouer avec son plaisir, de le sentir si démuni et si demandeur. J'ai tiré un coup sec sur son short et son caleçon est venu avec, me donnant une vue complète sur son entre-jambe. J'ai commencé à faire des baisers sur ses cuisses, puis sur son membre et je l'ai pris dans ma bouche. J'ai entendu Thomas pousser un gémissement et sa main s'est agrippée à mes cheveux pendant que je lui donnais du plaisir avec ma bouche.
Après quelques temps, je me suis redressé, m'essuyant la bouche d'un revers de la main et j'ai regardé Thomas, nu, juste après avoir joui, les joues rouges, le souffle court et le son de ses petits cris de plaisir encore résonnant dans mes oreilles. J'étais assez satisfait de moi, surtout de l'effet produit. Je me suis laissé tomber contre lui, l'écrasant de tout mon poids et caressant délicatement ses côtes. Il a entouré mes épaules de son bras et m'a serré contre lui.
- Un commentaire Monsieur ? J'ai tenté, attendant quelques minutes qu'il se remette de ses émotions. C'était sans doute la première fois qu'il faisait quoi que ce soit de sexuel avec un mec. Je voulais avoir son avis.
- Speechless (*sans voix). Je... Murmura Thomas et je me surpris à sourire, ravi de le laisser sans voix suite à ma prestation.
Thomas a décalé son bras, me dévoilant ainsi son visage. Il s'est redressé, moi avec lui et a attrapé son short et son caleçon pour se rhabiller. Il a esquissé un sourire et a relevé les yeux vers moi. il y avait un étrange éclat en eux, comme s'ils pétillaient. Il a enfilé maladroitement son caleçon puis il s'est penché et m'a dérobé un baiser, puis deux, avant de m'attraper pour m'embrasser encore et encore. Il m'a allongé sur son lit, me couvrant de baisers, tentant du mieux qu'il pouvait de ne pas être trop demandeur de sa lèvre cassée. Ses mains se sont attardés sur ma peau, la caressant doucement, comme s'il découvrait enfin mon corps. Ses dents m'ont mordu un peu le cou, le lobe de l'oreille et la lèvre. Un mordeur.
- Tu te prends pour Edward Cullen ? Je lui ai demandé avec ironie et comme seule réponse j'ai eu le droit à une grosse morsure dans le cou. ça m'a allumé directement, ce doux mélange entre une petite douleur et du plaisir. ça devait être mon côté maso qui ressortait. Ses mains m'ont attrapée plus fermement et il a commencé des va-et-viens contre moi, frottant son corps au mien, mordant ma peau, mes lèvres, tout ce qu'il pouvait. Tu évites de me mordre la teub s'il te plait... J'ai dit en rigolant et Thomas s'est redressé, m'offrant un sourire malicieux avant de m'embrasser.
- THOMAS, ON EST RENTRES !!! A crié une voix dans la maison et j'ai vu le brun flipper en une seconde.
Il s'est redressé avec la rapidité d'un éclair, a remis un tee-shirt et un sweat, a remis en place son lit et m'a balancé un tee-shirt pour que je me rhabille aussi. Il a remis la TV en route, faisant mine qu'on était en pleine séance de cinéma dans son lit et je suis allé me rincer la bouche rapidos dans sa salle de bain, lui piquant un peu de dentifrice pour laver mes offenses.
Je me suis rassis en tailleur juste avant que sa maman passe la porte, je l'ai salué, elle aussi et Thomas a fait mine de s'étirer, comme s'il était rouillé par une sieste trop longue. Très bon comédien, je dois dire. Il ne laissait rien transparaitre alors que moi, j'étais à deux doigts d'exploser de rire.
- Tom ça va, tu t'es reposé ? Lui demanda sa maman en apportant une trousse à pharmacie sous son bras. Elle m'offrit un regard puis un sourire et se présenta. Je suis Eastia, la maman de Thomas.
- Newt, enchanté... Je lui ai dit, légèrement gêné. Deux minutes avant, son fils était en train de me mordre le cou et m'embrasser comme jaja.
- On a fait une sieste avec Newt... ça va mieux oui... Je vais reprendre un anti-douleur, je pense. Il jouait parfaitement la comédie, c'était presque troublant. il semblait si serein et presque irréprochable. On avait l'impression qu'il avait fait ça toute sa vie.
- On fait un thé avec Ava, vous voulez descendre prendre un goûter ? Nous proposa sa mère. Thomas me lança un regard, me demandant mon avis et j'acceptais l'invitation.
Eastia redescendait, nous avertissant qu'Harriet arrivait d'une minute à l'autre. Thomas m'expliquait rapidement qu'Harriet avait veillé sur lui hier soir et qu'elle dormait là ce soir. Elle habitait toute seule et passait beaucoup de temps chez eux. Il m'attrapa par le poignet, m'attirant vers lui et inspecta mon cou. Il me tendit un de ses sweats et m'ordonna de le mettre, prétextant que mon t-shirt ne cachait pas assez bien ses morsures. J'enfilais son sweat, beaucoup trop grand pour moi et humais son parfum. Il me mit la capuche, tira sur les lacets et m'embrassa doucement.
- Gardons ce petit moment pour nous, tu veux bien ? Il murmura ensuite.
J'ai souri et j'ai hoché la tête, ça m'allait très bien comme ça. Je me voyais mal le crier sur les toits, quoi que ça pouvait être mon quart d'heure de gloire. Mais bon, on avait encore besoin de temps, lui et moi, pour s'amadouer, se connaitre et prendre le temps de se rencontrer véritablement. Certes, on s'était amusé un peu, je l'avais fait jouir et c'était une belle victoire mais deux jours avant, c'était la colère et la frustration pour moi. Alors valait mieux y aller étape par étape et Thomas n'était pas out, ni à l'aise avec tout ça. L'essentiel, pour le moment, c'était de le laisser s'exprimer dans notre intimité, créer une petite bulle de confiance et le laisser découvrir, apprendre et explorer par lui-même...
Il fallait qu'on crée un safe space entre nous, une bulle protectrice et bienveillante... Et ça, c'était fortement possible.
Henlo, je reviens sur cette histoire après milles ans. J'ai commencé Douceur Cosmique entre temps, si jamais vous voulez une autre Newtmas. Puis j'ai relu celle-ci et je la trouve vraiment bien, j'ai relu tous vos commentaires dessus et vous me faites mourir de rire. ça fait méga longtemps que j'ai publié cette histoire, je vais essayer de la reprendre un peu, j'espère et ça vous plait toujours et si jamais, n'hésitez pas à la relire du début, c'est cool et marrant (j'ai de l'humour des fois)... Du love pour vous, Ali.
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