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Où le désir boit du vin rouge...

René Aubry - Séduction
Lomepal - Flash
Barbara - Du bout des lèvres 


J'ai sorti deux verres à vins du buffet de la cuisine. J'ai débouché une bouteille de vin rouge. Du Merlot, de Bordeaux. Un classique. Une valeur sûre. Le velours de ce breuvage laissait se découvrir des belles notes fruitées. J'en ai versé un peu dans mon verre, le faisant tourner, le sentant  ses arômes avant de le boire, satisfait. Le goût me convenait. Il n'avait pas de défaut. J'en ai servi deux verres et j'en ai tendu un à Thomas.

Il était beau. Thomas. Je ne pouvais pas le nier. Depuis des lustres, déjà, je n'avais ressenti un pareil désir pour un être humain. Lui cochait toutes les cases pour me rendre envieux de son corps. Son regard me troublait. Sa voix me faisait frissonner. J'avais envie de lui. Comme rarement, j'avais eu envie de quelqu'un dans ma vie. 

Il a bu une gorgée avant de sourire. Il s'est assis avec élégance, dégageant le pan de sa veste pour ne pas la froisser. Il m'a indiqué que mon vin était bon et qu'il s'ajustait totalement avec le plat qu'on venait de préparer. Simple, bon et convivial. Des pâtes à la sauce Carbonara. J'adorais ça !

Je me suis assis en face de lui et je l'ai écouté me parler des arbres, de leur mystère, leur variété, leur grandeur et de leur beauté qui le fascinait.

- C'est ta beauté qui me fascine, moi... J'ai lâché après une énième gorgée de vin. 

Le repas s'était déroulé sans accroche, doucement, comme si on se connaissait depuis longtemps, lui et moi. On avait mangé toutes les pâtes, bu presque toute la bouteille, tout en parlant. C'était facile avec lui. Il était intéressant et semblait être quelqu'un de simple et cultivé. Il faisait la conversation naturellement, sans forcer les choses. Comme si on était fait pour s'entendre.
J'avais sorti cette phrase, cependant et il s'était fermé comme une coquille. 

J'avais oublié que mon attirance pour l'être humain était indépendante de leur sexe ou genre. J'étais attiré par une personne, peu importe ce qu'elle avait dans le slip ou dans la tête. Et lorsque mon désir se faisait sentir, il enflammait toutes les cellules de mon corps. Il réveillait ma libido endormie depuis des siècles et mettait toutes les machines en route. 

Il est primordial de dire que je ne savais pas draguer avec délicatesse.  C'est un détail à noter. Précisément ce détail. J'écrivais des bouquins, certes, tout en sensualité, en délicatesse, en poésie. J'écrivais des romans d'amour. Des histoires merveilleuses et magnifiques. Et dans ma vie personnelle, j'étais un rustre. Un incapable. Un dragueur raté. 

Et là, j'allais sans doute faire fuir ma proie. 

Il m'a regardé sans rien dire, j'ai ricané, mal à l'aise et j'ai fini d'une traite mon verre de vin. J'étais grillé. Je ne savais plus vraiment où me mettre. Le cul entre deux chaises, me direz-vous...
- Pourquoi tu dis ça ? Il a demandé en jouant frénétiquement avec sa fourchette. 
Elle faisait un cliquetis insupportable contre l'arcopal de son assiette, le genre de bruit qui me rend nerveux. 
- Parce que ta belle gueule me plait... J'ai répondu sans trop réfléchir. C'était la stricte vérité, à vrai dire, je ne me voyais pas lui mentir. J'avais envie de lui, c'était sûr maintenant. Il me faisait de l'effet. Vraiment. Un effet fou. J'aurais pu rougir entièrement si j'étais du genre à rougir. 
Il a relevé ses yeux ambrés vers moi, souriant timidement. Sa belle gueule me rendait liquide. 
- La tienne n'est pas mal non plus... Il a lâché dans un murmure. 
Il a fini son verre de vin, s'est resservi et l'a bu à nouveau d'un seul trait. 

J'ai rigolé, palpant son malaise et je me suis levé pour débarrasser un peu la table de la cuisine. Il s'est levé aussi, empilant les assiettes et les couverts. Il est allé les déposer dans l'évier de la cuisine. J'ai détaillé son dos, sous son haut, sans sa veste. Et j'ai eu envie de le toucher. 

Ce sont mes mains qui sont parties toutes seules à la rencontre de sa peau. Je l'ai senti frissonner dessous lorsqu'elles se sont mises à caresser son corps. Son cou s'est tordu et sa tête est venue se caler contre mon épaule. Sa peau était douce et chaude sous son tee-shirt. Il a lâché dans un mouvement brusque les assiettes dans le fond de l'évier.

Mes lèvres ont commencé à décorer sa peau, dans sa nuque, puis son cou et j'ai vite compris que c'était un point sensible pour ce mec. Mon corps s'est embrasé lorsqu'il s'est retourné, qu'il a attrapé les deux pans de son haut et l'a retiré pour le faire voler plus loin. Un torse semblable à ceux sculptés dans le marbre. Il s'est avancé vers moi, m'attrapant par la taille et m'a collé contre lui. Ses lèvres ont attaqué mon cou. Dans des baisers volontaires et pressés. J'ai poussé un léger gémissement lorsque ses baisers s'intensifiaient sur ma peau envieuse. J'ai senti ses lèvres attraper mon lobe d'oreille et j'ai su, à ce moment-là que je ne pourrais pas lui résister. J'étais avare de son toucher et sensible à chaque baiser. Je sentais ma peau me brûler. Ses mains caressaient ma peau, procurant une douce sensation de chaleur sur leur passage. 

Ma chemise  a fini par trouver le chemin vers le sol de la cuisine. Chaque parcelle de mon être ne ressentait que le désir, que l'envie de continuer sur cette pente douce. Ma libido s'était réveillée en un éclair, pimpante. Ce Thomas rencontré quelques heures plus tôt me rendait faible, désireux d'avoir son corps contre le mien. Mes yeux, mi-clos sous ses baisers, le détaillaient. Il était beau. Un brun aux yeux ambrés, des muscles finement dessinés, des grains de beauté qui s'éparpillaient sur sa peau laiteuse comme des étoiles dans la nuit, ses cheveux en bataille que mes mains parvenaient à agripper lorsque ses lèvres remontaient trop vers mes lobes d'oreille, une zone plutôt érogène pour moi. Il était magnifique. J'ai senti ses deux mains glisser sous mes fesses, il m'a soulevé pour m'asseoir sur le plan de travail de la cuisine et je me suis penché pour l'embrasser. 

J'avais envie de goûter ses lèvres, de les étreindre dans un baiser. De le sentir contre moi, envieux et désireux de plus. Lorsque j'allais l'embrasser, enfin, pour satisfaire un peu plus mon envie et d'accentuer mon désir, tout est devenu noir autour de moi. 

Tout.

 D'un coup. 

D E C O N N E X I O N 


Le mot déconnexion s'est affichée devant mes yeux, en lettres rouges et j'ai juré. L'écran noir s'est volatilisé pour faire face au visage de ma mère, légèrement irritée. Le bruit de ma console qui s'éteint s'est fait entendre dans mon oreille gauche. 

- Newt, ça fait vingt minutes que je t'appelle ! Je t'ai demandé de venir débarrasser le lave-vaisselle et mettre la table. Tes sœurs vont arriver pour dîner. Elle m'a dit avant de poser mon casque de réalité augmentée sur ma tablette de nuit.  Et ta console, tu l'éteins pour de bon. Tu as passé trop de temps dessus aujourd'hui ! Elle m'a réprimandé avant de sortir de ma chambre, me laissant dans une semi-obscurité typique des débuts de soirée d'automne. 

J'ai juré et je me suis redressé en position assise sur mon lit. 

J'ai frotté mes yeux un instant. Je venais d'être déconnecté de force de ma simulation de réalité, ma partie n'allait pas être sauvegardée. L'autre joueur avait dû voir flou. En plein moment de désir, son partenaire s'était fait la malle. J'étais frustré. Terriblement frustré. Je crevais d'envie pour lui et ma mère me coupait en plein moment de plaisir. Pire que de se faire surprendre pendant une branlette, tiens. 

J'ai enfilé des chaussettes et je suis descendu dans la cuisine pour obéir à ma mère. J'ai commencé à débarrasser le lave-vaisselle en grommelant. J'étais irrité. Ma mère commençait à me raconter ses histoires de bureau pendant qu'elle cuisinait pour ce soir. J'étais frustré au plus profond de moi. J'avais eu du désir pour un autre joueur. Un désir pur, vrai, un véritable désir. Et là, tout était terminé. Ma partie n'était pas sauvegardée. Je l'avais perdue. Merde... 

Poisson Soluble est un jeu de stimulation cérébrale qui mêle le réel, les rêves du joueur et les univers virtuels. C'était une toute nouvelle technologie, très à la pointe. Elle permettait de se projeter dans des univers différents, d'y vivre une aventure selon ses choix et d'évoluer dans ce scénario. Ce jeu mêle le rêve, donc, l'inconscient du joueur, à des stimulations cérébrales. C'était l'avenir des jeux vidéos. Il permettait au joueur d'être le seul maître de ses aventures et de son destin dans son jeu. Poisson Soluble était un véritable succès pour l'industrie des jeux vidéos. Il permettait de stimuler une activité cérébrale et d'évoluer selon les choix du joueur. Les constructeurs de ce jeu travaillaient aussi sur des recherches neurologiques, pour permettre à des gens dans le coma ou en mort cérébrale à retrouver une activité cérébrale. C'était le projet initial. Un progrès scientifique hors norme pour faire avancer la médecine. 

On pouvait sauvegarder ses "rêves" dans Poisson Soluble (appelé PS couramment), pour y revenir plus tard. Mais le principe de base était que chaque nouvelle connexion soit une nouvelle aventure, dans un univers différent, avec un nouvel avatar. Ma dernière partie, que les joueurs de PS appellent des "rêves" s'était déroulée comme sur des roulettes. J'incarnais un écrivain fauché, à la recherche du moindre petit truc à se mettre sous la dent. Puis j'avais rencontré ce garçon, cet autre joueur qui m'avait fait ressentir du désir. Mon corps le ressentait encore. Mais lorsque je fermais les yeux, l'image de ce garçon était floue. Ma partie n'avait pas pu être sauvegardée, elle était donc perdue. Je n'avais plus rien pour le retrouver. 

Je déposais les couverts à côté des cinq assiettes sur la table, un goût amer. J'aurais voulu renier ma mère pour m'avoir imposer une fin si abrupte. Déconnexion forcée. C'est la pire façon de sortir d'un "rêve" dans Poisson Soluble. On pouvait rester coincé.e dans un état de semi-conscience où nous sommes plongé.e.s pendant la simulation. Cela permet à tout notre cerveau de se concentrer sur toutes nos sensations dans le jeu. Mais une déconnexion forcée pouvait endommagé notre cerveau. Cela ne semblait pas déranger ma mère, visiblement. 

J'entendais la porte d'entrée claquer et les voix joyeuses de mes sœurs dans le couloir de la maison. Je me suis dit qu'il fallait passer à autre chose désormais. Mon talent écrivain était vain... Ma partie de PS était vaine... Et mon aventure avec ce garçon était belle est bien morte et enterrée. 

- Newt, tu es là ! Me dit ma sœur aînée, Sonya, en collant ses lèvres vermeille sur ma joue. Teresa, ma seconde sœur, la cadette, effaça du pouce les traces de rouge à lèvres que Sonya avait collé sur ma joue avant de me faire un bisou aussi pour me saluer. 

J'étais le petit dernier d'une fratrie de trois. Sonya, l'aînée était en deuxième année d'école d'infirmière. Elle se plaisait dans son école, elle travaillait très dur. C'était une petite demoiselle aux longs cheveux blonds qu'elle tressait la plupart du temps pour éviter qu'ils viennent la gêner. Elle avait en elle une joie de vivre. C'était presque un petit soleil tellement elle faisait rayonner le bonheur autour d'elle.  
Teresa, la deuxième de nous trois, était plus effacée. En effet, c'était difficile de briller plus fort que Sonya. Celle-ci venait de redoubler sa terminale scientifique. Elle adorait les mathématiques et souhaitait travailler dans l'aéronautique. Mais ses notes dans les autres matières l'avaient pas aidé à avoir une assez bonne note pour intégrer l'école qu'elle voulait. Elle avait décidé de redoubler plutôt que de faire une autre école. Elle disait qu'on avait tous le droit à une seconde chance. J'étais bien d'accord là-dessus. 

Mes deux sœurs étaient brillantes. Elles étudiaient beaucoup. Mes parents étaient très fiers d'elles. Moi aussi, à vrai dire. Elles étaient douées pour tout. Pour leurs études, mais aussi pour leurs passions. Sonya était une prodige du violoncelle. Teresa peignait de magnifiques toiles lorsqu'elle avait un peu de temps libre, entre deux calculs de maths. 

Ma mère avait essayé de leur donner goût aux arts, aux sciences et de leur donner une approche humaniste. Je trouvais que le mélange était bien réussi. Mon père leur avait appris à être ambitieuses et indépendantes, à ne jamais baisser les bras face à l'adversité. Mes parents avaient fait du bon boulot. Mes sœurs iront loin dans la vie. Et je pense que leur existence sera belle et plein de bonheur si elles parviennent à atteindre leurs rêves. 

En tant que petit dernier de la fratrie, peu d'espoir a reposé sur mes épaules. J'ai grandi dans l'ombre des prouesses de mes deux sœurs. J'ai mis longtemps à m'intéresser à la littérature, aux arts ou à la science. J'ai préféré jouer dans le jardin, armé d'une épée en bois ou d'un arc en noisetier. J'ai grandi avec mes amis imaginaires. Je n'ai jamais fait de bruit pour ne pas déranger mes parents et mes sœurs. Puis à l'entrée au collège, je suis tombé malade, gravement malade. Pendant deux ans, j'étais hospitalisé avec différentes perfusions et masques à oxygène. J'ai failli y passer plus d'une fois. Cette foutue maladie m'a  piqué quelques années d'enfance. Alors leur espoir de faire de moi un garçon brillant est vite tombé à l'eau. Je m'en suis sorti, de cette maladie et cette victoire-là, cette victoire sur la mort est ma plus grande prouesse. A partir de ce jour, mes parents m'ont dit que je pouvais faire ce que je voulais tant que ça me plaisait puisque j'avais gagné la bataille contre la mort. Et pour cela, il fallait bien plus de courage que n'importe qui d'autre dans ma famille. C'est la première fois que je les ai vraiment vu fiers de moi. C'est quand même con. 

Depuis, moi, Newt, adolescent de 17 ans, je grandis tranquillement, à mon rythme et je fais ce qui me plait... Et je dois dire que ça me va bien comme ça, hé hé... 

à suivre...


J'espère que ça vous plait.  Dites-moi ce que vous en pensez. Je me suis inspirée du concept de Sword Art Online, je ne sais pas si vous connaissez l'animé sur Netflix (et ailleurs). Mais je trouvais ça amusant. Alors j'ai essayé de mêler plusieurs univers dans ce nouveau Newtmas. Et je laisse du suspens quand même hé hé. Thomas et Newt se sont juste croisés... et Newt semble bien frustré.

Alicalement, Ali. 

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