Où la seconde chance se prend quand elle se présente...
Harriet s'était réveillée avant moi. Lorsque j'ai ouvert les yeux, elle regardait son fil d'actualité Instagram, concentrée, à moitié éveillée, encore enfouie sous la couette. Je me suis tourné un peu et j'ai ouvert les yeux, grognant de réveiller aussi la douleur. Les antidouleurs ne faisant plus effet, c'était un rappel brutal à la réalité. Harriet me jeta un coup d'œil, posant un instant son téléphone.
- Comment tu te sens ? Me demanda-t-elle.
- Comme si un train m'était passé dessus. J'ai répondu avec ma voix rauque de pas réveillé. J'avais espoir que ça soit un mauvais rêve... mais visiblement non.
Harriet se redressa, s'asseyant contre la tête du lit. Ses cheveux étaient encore tressés. Elle se frotta le visage. Je me suis redressé aussi et me suis assis à ses côtés. J'ai attrapé mon téléphone. Il indiquait 13 heures. J'avais plusieurs messages. Un de Clint qui me disait qu'ils étaient partis avec Zart, un peu plus tôt, qu'il préférait me laisser dormir, me demandant de l'appeler dans l'après-midi. Harriet reprit son téléphone. Je laissais ma tête se poser sur son épaule. Je me suis senti fatigué d'un coup. Je lisais les messages en réaction à ma publication d'hier soir. J'avais un message de Newt. C'est celui que j'ai ouvert en dernier, après avoir répondu aux autres.
« Tommy, il faut qu'on parle toi et moi. »
Ça m'a fatigué encore plus de lire ça. Je ne savais pas quoi penser de tout ça. Il ne m'avait pas parlé depuis vendredi soir, il avait passé la nuit avec mon ex et maintenant il voulait me parler. J'ai répondu rapidement un « pourquoi ? ». Et j'ai posé mon téléphone pour regarder le fil d'actualité d'Harriet, la regarder faire défiler diverses publications.
Ça a toqué à la porte de ma chambre. La porte s'est entrebâillée et Noé est arrivé comme une tornade. Il a sauté sur le lit et s'est écrasé sur nos jambes. Harriet a rigolé et Noé s'est installé entre nous. Il m'a demandé si j'avais mal. Mes mains se sont glissées dans ses cheveux et je lui ai ébouriffé. Je lui ai dit que ça allait, que ce n'était pas grave. Dans les yeux de ce petit garçon, je ne voulais pas faire monter les larmes. Il n'avait pas besoin de savoir que j'étais allé à l'hôpital. Il voyait déjà sa maman y aller si souvent, je ne voulais pas le rendre angoissé. Harriet l'installa sous la couette avec nous, je trouvais ça drôlement adorable d'avoir mon petit Noé et ma meilleure amie dans mon lit à tenter de me réconforter.
Je crois que je me suis rendormi un peu, appuyé contre Harriet, le corps chaud de Noé contre moi. Leurs voix me berçaient. Harriet lui montrait un compte Instagram avec des photographies d'animaux et ils se racontaient des trucs. Mon portable a vibré un peu, plusieurs fois d'affilé et je crois que c'est ça qui m'a sorti de ma somnolence.
J'ai ouvert les messages de Newt.
Newt : « C'est Alby qui t'a cassé la gueule ? » ; « Il faut qu'on se voit, je suis tracassé à cause de ce qui s'est passé vendredi entre nous, j'ai besoin de savoir ce que tu penses de ça. J'ai besoin que tu me dises les choses, si tu veux de moi ou non. » ; « Je sais que c'est stupide, que tu me dois rien et que je suis pas une fille, mais j'ai besoin de réponses. »
Harriet lisait par-dessus mon épaule, je la voyais faire. Je me suis redressé un peu et je me suis tourné vers elle. J'ai soupiré. Je ne savais pas quoi en penser. En réalité, j'étais un peu dans le gaz. Je savais que je devais des excuses à Newt. C'était plus moi le fautif que lui. Je ne savais pas ce que je voulais non plus, avec lui, ni avec n'importe qui d'ailleurs. Il avait toutes les raisons de ne plus me parler, de ne plus m'apprécier, de ne plus jamais vouloir me revoir.
- Dis-lui de passer vers 15 heures. T'auras bu un café et mangé un peu, tu pourras discuter avec lui. Quoi qu'il en dise, tu lui dois au moins ça, Thomas. Tu l'as recalé... M'a soufflé Harriet. Je l'ai regardé comme si elle me parlait une langue étrangère et j'ai soupiré.
Noé s'est redressé et est sorti du lit, nous disant que maman avait fait des crêpes et qu'elles étaient pour nous. Harriet avait sans doute raison, manger et boire un peu de café me ferait du bien. Je grognais en me levant, attrapant un sweat pour me réchauffer. Harriet m'en demanda un aussi et je lui tendis un de mes hoodies. On est descendu à la cuisine avec Harriet et Noé qui chantonnait. Je répondais à Newt de passer à la maison vers 15h pour parler, lui disant que je n'avais pas réellement envie de sortir de chez moi aujourd'hui. Il m'a demandé mon adresse, me disant qu'il viendrait. J'ai répondu et j'ai déposé mon portable sur la commode.
Maman m'a embrassé sur la joue et nous a dit de nous installer, attrapant Noé pour le placer sur son rehausseur. Elle coupa une crêpe en deux, mit un peu de sucre dessus et lui donna, disant qu'il en avait déjà mangé plein, qu'il fallait que je reprenne des forces. Noé rigola, mangeant sa crêpe avec avidité.
- Maman, j'ai un copain qui passe tout à l'heure... J'ai dit doucement à l'adresse de ma mère. Harriet a souri en mangeant sa crêpe et je crois qu'elle était contente que j'essaie d'arranger les choses avec Newt. Noé s'est exclamé, content de voir un nouveau copain venir. Noé était sociable comme petit garçon, il adorait rencontrer mes amis pour leur montrer sa collection de camion de pompiers, sa chambre et sa cabane en bois. Harriet était sa grande copine, vu qu'elle passait souvent des soirées à la maison.
Harriet habitait dans un petit studio sur le campus, rien de bien grand, rien de bien luxueux. Sa famille habitait à l'autre bout du pays, elle avait donc une existence solitaire ici, en dehors de ses amis. Maman et ma tante l'invitaient souvent à diner avec nous, pour lui mettre du baume au cœur. On réfléchissait à faire une colocation d'ici quelques années avec Clint et Harriet. Mais je voulais être sûr que l'état de santé d'Ava s'améliore, car je ne pouvais pas laisser maman toute seule à tout gérer.
J'ai bu du café, j'ai pris une douche et quelques médicaments pour la douleur et j'ai attendu Newt. Harriet était rentrée chez elle, pour nous laisser un peu de tranquillité. Elle revenait dormir là ce soir. Je pense qu'elle s'inquiétait un peu pour mon état. En quelques jours, j'avais réellement vécu des choses compliquées et tout s'embrouillait dans ma tête. Clint ne m'avait pas appelé. Je me doutais qu'il voulait me raconter un truc, aussi prendre de mes nouvelles, mais je sentais qu'il y avait anguille sous rocher. Il y avait dû y avoir un rapprochement entre Zart et lui.
Maman, Noé et Ava étaient partis faire une promenade au bord du fleuve, Beth était chez une amie, j'étais donc seul chez moi pour faire face à Newt. J'angoissais, d'une certaine manière. Je n'avais pas idée de ce qui allait se passer. On ne s'était pas parlé depuis vendredi soir, depuis notre première rencontre improvisée dans la réalité. Et pourtant j'avais l'impression de le connaitre assez pour avoir peur de le perdre.
Il a sonné et je n'ai pas tardé à lui ouvrir. Il a fait signe à la voiture qui l'avait déposé à mon adresse et s'est retourné vers moi pour m'offrir un sourire. Ses yeux ont parcouru mon visage cabossé.
- Hello Tommy. Il a dit doucement.
J'ai senti mon être entier s'ébranler, comme si sa présence sur le paillasson de ma maison allumait une douce et chaude flamme en moi.
- Hello Newt, rentres, je t'en prie. J'ai dit en me dégageant de l'entrée pour le laisser entrer.
- Je m'attendais à tomber sur un immeuble pas une maison... Il me dit en entrant. Je lui indiquais où poser son manteau et ses chaussures.
- J'habite avec ma femme et mes six enfants ici, un appartement n'aurait pas suffi pour accueillir toute ma famille. J'ai ironisé en pénétrant dans la cuisine. Je te sers un truc à boire ? Café, thé ?
- T'es père de famille ? Il m'a demandé en avançant dans la cuisine. Euh... un thé, c'est bien, merci. Il s'est assis à la table et je l'ai regardé un instant. C'était si naturel entre nous, comme si on se connaissait depuis toujours, comme si c'était un bon copain. Un bon copain qui déclenchait en moi un incendie. J'avais l'impression que toute mon angoisse s'était envolée à l'instant où il m'avait appelé Tommy, comme si tout mon être brûlait désormais pour lui.
- Oui une erreur de jeunesse ! J'ai ironisé en remplissant la bouilloire, allumant le gaz et mettant tout ça à chauffer. Tu préfères du thé vert, du thé noir ou du Earl Grey ?
- Six enfants, c'est une sacrée connerie, t'aurais pu réfléchir un peu avant d'atteindre ce stade ! Il a rigolé et mes yeux se sont perdus sur son visage. Son rire ravissait mes oreilles. Du Earl Grey c'est très bien...
- Je réfléchis pas beaucoup moi, tu sais... Je fais des conneries et j'assume pas vraiment après. J'ai dit avec une certaine amertume. Ma dernière connerie m'avait bien fait du mal, j'avais fini aux urgences pour mon imprudence. Merci Alby de me tabasser pour un texto de trop à mon ex-copine. Newt a perdu son sourire et je me suis assis en face de lui, après avoir sorti le thé et des tasses. Non, j'ai repris, je vis avec ma mère et ma tante. Elle est malade, du coup, ma mère l'aide. Ma sœur est à l'internat toute la semaine et mon cousin est encore petit du coup, c'est pour ça qu'il y a du bazar partout.
Newt a esquissé un sourire et ses yeux noirs se sont relevés vers moi. Il a tendu sa main et a effleuré mon visage avec douceur. Ses yeux voyageaient sur ma peau, sur mes blessures et les marques bleus des coups d'Alby. Ses doigts caressaient ma joue avec une tendresse infinie et j'ai cligné des yeux. Il s'est ressaisi d'un coup, se rendant compte de ce qu'il faisait. Il a détourné les yeux, gêné et ses joues ont rougi un peu.
- Pardon, je... il a hésité, puis son regard s'est plongé à nouveau dans le mien. C'est pour ça que je viens, à vrai dire. Je suis paumé Thomas. Tu me plais réellement. Mais ce que tu m'as dit vendredi, ça m'a refroidi... Ses yeux ont quitté les miens et il a baissé le regard vers ses mains, visiblement mal à l'aise. J'ai apprécié qu'il ne tourne pas autour du pot pendant dix ans, qu'il dise ce qu'il pensait directement. Savoir que je lui plaisais ravissait mes oreilles. Ma joue me brûlait, la douceur de son toucher me manquait déjà.
- J'ai merdé vendredi soir, j'ai dit alors que la bouilloire sifflait. J'en ai profité pour me reprendre un peu, j'ai inspiré un grand coup alors que j'éteignais le gaz. J'ai rempli la théière et je me suis retourné vers Newt. Son expression était tendue, son visage trahissait la crainte. La crainte que je remette tout en cause, sans aucun doute. La crainte que je regrette. J'aurais pas dû te dire ce que je t'ai dit. J'ai continué en m'asseyant à nouveau. Les sourcils de Newt se sont froncés. Je l'ai regardé un instant. Il m'attirait, il me plaisait, c'était indéniable. J'ai peur, je suis flippé en réalité. J'ai repris. J'ai peur parce que j'ai jamais rien vécu avec un mec, que j'étais persuadé d'être hétéro et que toi t'as débarqué et tu me plais carrément, pour tout et ça me fait peur...
- Du coup, c'est seulement par peur que tu m'as recalé comme ça ? Il m'a demandé. Son regard s'était adouci et j'ai détourné les yeux pour servir le thé, jugeant qu'il avait assez infusé.
J'avais honte de ce qui s'était passé, de ce que je lui avais dit. Harriet avait raison, je lui devais des excuses. J'ai posé une tasse devant lui. Il m'a regardé un instant en silence, attendant une réponse à sa question. Je ne savais pas quoi lui dire de plus, à part que j'étais désolé, que je ne savais pas ce qui se tramait en moi.
- Est-ce que tu veux tenter un truc avec moi, peu importe ce que tu cherches ou t'as trop peur et tu veux qu'on s'arrête là ? Il m'a dit de but en blanc, portant sa tasse à ses lèvres. Ses yeux s'étaient plantés dans les miens et je ne parvenais pas à soutenir son regard. La question était claire. Radicale même. Parce que tu comprends, Tommy, c'est dur de se prendre dans les dents qu'on est pas dans le bon corps pour te plaire. Je comprends totalement que tu sois effrayé à l'idée d'avoir une aventure avec un mec, surtout si c'est tout nouveau pour toi et que tu étais convaincu d'être hétéro... Mais je suis humain, j'ai des sentiments, des émotions et c'est pas parce que je suis un mec que je te forcerai à faire des choses que tu n'as pas envie. Si t'as besoin de temps pour comprendre ce qui se passe en toi, c'est totalement ton droit et je le respecte.
Je me suis senti con d'un coup. Newt faisait les choses biens. Depuis le début, tout se passait à merveille et j'avais pris peur, je l'avais renvoyé bouler d'une manière peu recommandable et il était revenu vers moi. Ce qui était clair dans ma tête, à ce moment-là, malgré la folie de cette situation, c'était que je ne voulais pas qu'il parte de ma vie. Je voulais qu'il reste, qu'il m'attende un peu, le temps que je m'acclimate. J'avais la conviction que s'il était apparu dans ma vie, c'est qu'il avait un rôle à jouer.
- Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas comment gérer tout ce bordel d'orientation sexuelle, ça me prend la tête, j'essaie de me rassurer en me disant que je plais et j'aime toujours les filles mais... j'ai dégluti un instant, car il y avait un « mais ». Je suis attiré par toi et je veux pas te laisser partir loin de moi. J'ai envie de construire un truc avec toi, parce que j'ai l'intime conviction que t'es entré dans ma vie pour quelque chose. J'ai marqué une pause, regardant Newt. Je ne suis pas très doué pour comprendre mes sentiments... alors si tu me laisses un peu de temps pour rassembler les pièces du puzzle, je suis partant pour vivre un truc avec toi.
- On a toute la vie, Tommy... Il m'a répondu avec un sourire doux. Mon âme entière s'est envolée, à cet instant-là, j'avais l'impression de surfer sur un nuage. Il était compréhensif et ça me rassurait. J'avais besoin qu'il me rassure, qu'il me dise que tout irait bien. Et son sourire me le faisait comprendre, sans les mots, juste de la douceur.
C'est peut-être ce dont j'avais le plus besoin, de douceur, en ce moment.
- Tu me racontes ce qu'il s'est passé avec Alby hier soir ? Il m'a demandé ensuite alors que je resservais du thé et qu'on montait dans ma chambre pour regarder un film ensemble. J'étais fatigué et je voulais me reposer un peu. Me reposer en compagnie de Newt me semblait une belle opportunité. A en juger les cernes qu'il avait sous les yeux, du repos ne lui ferait pas de mal non plus.
- Comment tu sais que c'est Alby ? J'ai demandé, taquin.
Newt s'est approché de moi, il a passé sa main sur ma joue, contournant doucement mon pansement.
- J'étais chez Rachel, il a débarqué à je-sais-pas quelle heure de la nuit, je dormais mais ce matin je me suis réveillé et je suis tombé nez à nez avec lui à la table du petit déjeuner, j'ai bien cru qu'il allait me refaire le portrait aussi parce que j'avais dormi dans le lit de Rachel... Elle m'a raconté ensuite leur engueulade à ton propos. Il m'a expliqué tout près de moi, son visage regardait en détails le mien et ça me faisait perdre mes moyens. Je me suis dégagé un peu.
- Vous avez juste dormi ensemble, avec Rachel ?! J'ai demandé, soudain plus intéressé par sa relation avec mon ex-copine que par les frasques d'Alby.
- Oui. Newt m'a répondu en attrapant les deux tasses pour me suivre à l'étage. J'ai passé la nuit aux urgences, vendredi soir, après notre rencontre, du coup je dois dormir beaucoup. On a juste chillé ensemble avec Rachel...
- Chillé et mis des photos mignonnes de vous deux sur Instagram ! J'ai commenté avant d'ouvrir la porte de ma chambre pour laisser entrer mon invité.
- Mais t'es jaloux ? Il m'a demandé en ricanant.
- Oui. Je veux des photos cutes avec toi, moi aussi ! J'ai ironisé en attrapant mon ordinateur et installant la télé. Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu ailles aux urgences ? J'ai demandé ensuite, conscient que cette information importante était bien enregistrée dans mon cerveau. J'avais une pointe d'inquiétude à son propos.
- Oh... J'ai saigné du nez. Il a dit en haussant les épaules, arpentant ma chambre de long en large pour observer chaque détail.
- Newt ? Sérieusement ? J'ai demandé en me rapprochant de lui.
- Pourquoi tu veux savoir ? ça t'inquiète ? Il a demandé en faisant volte-face pour se trouver nez à nez avec moi.
- Oui. J'ai dit en baissant les yeux. J'avais l'impression d'être un gamin qui avait fait une connerie.
- J'ai vraiment beaucoup saigné du nez, j'ai perdu beaucoup de sang, vu que ça m'est déjà arrivé et c'était assez grave à l'époque, ma mère m'a emmené aux urgences. Mais ça va mieux maintenant... Il m'a expliqué. Sa main a frôlé la mienne, ses doigts ont hésité à s'accrocher aux miens, pour finalement se glisser entre eux. J'ai serré doucement ses doigts dans les miens et j'ai souri comme un benêt. J'ai très envie de t'embrasser, là maintenant tout de suite... Newt a murmuré. Mais j'ai peur de te faire mal.
J'ai relevé le menton vers lui, tout sourire et j'ai déposé mes lèvres tout doucement contre les siennes. Sa main s'est glissée dans ma nuque. J'ai souri contre ses lèvres. C'était tendre et si réconfortant. J'avais bien envie qu'il m'embrasse encore un peu.
Dédicace à la personne qui était impatiente de voir le Newtmas arriver (chaque chose en son temps) ! Love, Ali.
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