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Où c'est long pour une partie de tennis...

Harriet regardait autour d'elle, un instant, au beau milieu de la bibliothèque, cherchant un endroit où s'installer pour réviser ses cours. Thomas était revenu en cours aujourd'hui, après plusieurs jours à rester chez lui. Son visage était encore marqué des coups du week-end. Brenda et Minho étaient partis visiter un appartement. Ils semblaient bien déterminés à s'installer ensemble. Clint était en compagnie de Zart, après la soirée de samedi soir et la nuit qu'ils avaient passé chez Thomas, ils semblaient inséparables. Il faut dire que Zart ne voulait pas voir Alby, donc il avait une bonne excuse pour traîner avec Clint. Harriet était, quant à elle, encore retournée de cette histoire. Certes, le comportement de Thomas n'était pas le plus compréhensible, il avait passé une soirée avec son ex et il avait tenté de se remettre avec, mais dans le fond, Rachel n'avait été forcée de rien et elle avait, elle-même choisi de couper court à la tentative de Thomas de se remettre en couple. Alby, par contre, avait été terriblement violent. Harriet savait qu'Alby n'était pas une mauvaise personne, mais l'idée qu'il soit si possessif avec Rachel, même avec Zart, certaines fois et qu'il déteste viscéralement Thomas n'aidait pas vraiment à le voir comme quelqu'un de bien. 

Elle finit par trouver une table libre, à l'étage, dans la zone calme de la bibliothèque et envoya un texto à Thomas pour qu'il la rejoigne. Elle repensait à Newt, qui était venu voir Thomas. Newt qui chamboulait son meilleur ami au point qu'il questionne sa sexualité, qui faisait sourire Thomas étrangement, comme un bonheur léger et éphémère. C'était étrange, Harriet ne le connaissait que depuis quelques jours, mais elle avait l'impression qu'il était déjà bien ancré dans le paysage de Thomas. Il était venu voir Thomas tous les soirs après le lycée, prenant un thé avec le brun et Harriet, passant juste dire bonjour, demandant comme il allait, s'il avait besoin de quelque chose. Il était bourré de petites attentions. Il avait ramené un goûter pour Noé aussi, prenant en compte le petit cousin de Thomas, sans même s'il était présent dans la maison ou non. Harriet avait vu fleurir à chaque fois que Newt débarquait, ce même sourire doux sur le visage de son meilleur ami. Une sorte de démonstration de tendresse. Eastia l'avait invité à manger avec eux hier soir, voyant bien, qu'il prenait soin de son fils. C'était étrange à quel point il était rentré vite et soudainement dans leur environnement. Quelques semaines auparavant, ni Thomas, ni Eastia, ni même Harriet auraient juré d'avoir un gamin blondinet avec un sourire adorable et une langue bien vive si présent dans leur quotidien sans pour autant se sentir envahis. 

Thomas finit par rejoindre Harriet alors qu'elle était concentrée sur ses révisions. Il s'installa en face d'elle et sortit ses bouquins à son tour. Il avait plusieurs cours à rattraper, suite à son absence et il savait que ça risquait d'être compliqué s'il laissait trainer. Harriet le détailla un instant. Il avait relevé sa capuche de sweat sur sa tête, cachant un peu les différentes marques sur son visage. A vrai dire, tout le monde n'avait fait que de le dévisager, aujourd'hui. Son oeil avait viré au noir, puis au violet et abordait désormais une auréole jaune autour du violet. Sa lèvre était toujours gonflée mais ça s'améliorait de jour en jour. Thomas se pencha sur ses cours, dans un état de concentration intense, chose rare chez lui. Il n'avait adressé la parole à personne aujourd'hui, sauf à Clint et elle. Comme s'il ne voulait pas qu'on lui pose de questions sur sa condition. Il avait semblé en colère, aussi, à certains moments. Harriet se demandait s'il se sentait coupable d'avoir envoyé un sms pareil à Rachel, d'avoir recouché avec elle et d'avoir "joué" avec ses sentiments. 

Harriet releva le nez de ses cours un instant pour observer les alentours, certains chuchotaient un peu, d'autres révisaient en musique. Deux filles passaient à côté de leur table et jetaient des regards curieux sur Thomas. L'histoire avait fait le tour de leur promotion. Alby était catégorisé comme une brute ou un chevalier défendant l'honneur de sa princesse, selon les versions. Thomas était catégorisé comme fuckboy ou comme "connard" mais il n'avait jamais le bon rôle. Les rumeurs allaient de bon train dans leurs classes. Pour deux exs qui recouchent ensemble, c'est une histoire banale, ça arrive souvent. Le meilleur ami amoureux et jaloux, c'est aussi tellement banal. Harriet décocha un regard noir à deux autres personnes qui jugeaient Thomas du regard. Le brun semblait accaparé par sa lecture et c'était tant mieux. 

Son téléphone vibra et Harriet s'empressa de répondre à Teresa. Qu'en était-il de la brune ? Elle se surprit à sourire en lisant son message. Depuis leur rencontre, vendredi dernier, les deux jeunes filles passaient le plus clair de leur temps à s'écrire, se raconter leur journée, papoter et certains soirs, alors qu'Harriet était allongée dans son lit, elle l'appelait pour entendre sa voix. Teresa était brillante. A certains moments, Harriet avait l'impression d'être face à un génie. Passionnée par les mathématiques, elle pouvait en parler pendant les heures et des heures sans jamais s'ennuyer.  Teresa était tellement jolie aussi. Harriet passait des heures à admirer ses photos sur Instagram, elle rêvait d'en prendre elle-même, pour les avoir rien qu'à elle. Elle voulait que Teresa et elle deviennent vraiment proches, qu'elles passent du temps ensemble, qu'elles ne parviennent pas à se lasser l'une de l'autre. Elle souhaitait de tout son cœur la revoir encore. 

Il faut dire que le premier regard qu'elle avait posé sur Teresa était comme un coup de foudre. Elle l'avait tout de suite admiré, et la rencontrer dans cette bibliothèque quelques temps plus tard avait été un signe de la providence. Le destin s'en était mêlé. De plus, Thomas et Newt avaient aussi connecté leur fils rouge et semblaient se plaire ensemble. Les signes étaient trop présents autour d'elle pour les ignorer. Harriet proposa à la jeune fille de les rejoindre comme une semaine plus tôt, à la bibliothèque, Thomas et elle. Teresa venait de lui dire qu'elle avait encore une tonne de choses à réviser pour demain. Elle n'eut même pas le temps de demander à Thomas si ça le dérangeait qu'elle vit Teresa arriver au coin du rayonnage de bouquins. Son portable vibrait à nouveau dans sa main "T'es où ? Je viens d'arriver dans la BU, je cherchais un endroit où me caler et surtout fuir mon parasite préféré..." Harriet se leva, s'avançant vers Teresa et l'appelait doucement. 

Il y eut un fragment de secondes où leurs yeux se croisèrent et qu'à l'intérieur du cœur d'Harriet, une douce chaleur se fit sentir. Elle saluait son amie avec le plus chaleureux des sourires et le regard rieur de Teresa la fit fondre. Harriet la détailla un instant lorsque celle-ci prenait place à leur table. Elle portait une petite robe salopette en velours rouge et une jolie veste à fleurs, ça lui allait très bien. Thomas releva la tête en voyant Teresa s'asseoir avec eux et la gratifia d'un bonjour amical. Teresa lui demandait comment il allait, le brun répondait qu'il était noyé sous ses cours, que rater quelques jours à la fac n'était pas si drôle que ça. Il retira finalement sa capuche et laissait apparaitre son visage complet. Depuis hier, il s'était rasé le crâne. Teresa tendit la main pour toucher le duvet qu'il restait, Thomas rigola et Harriet se surprit à le voir sourire pour la première fois de la journée. Il avait une mine renfermée et s'ouvrait au contact de Teresa... 

Ils se mirent tous les trois à travailler. Harriet jetait des regards doux à Teresa, relevant la tête par moments pour simplement l'admirer. Il faut dire qu'elle avait un charme particulier, assise là, les cheveux relevés dans un chignon approximatif, le tout tenu par un crayon. Ses yeux suivaient ses innombrables calculs avec une vivacité déconcertante, sa main s'activait pour gratter au critérium tous les calculs, de l'autre, elle tapait ses doigts sur sa calculatrice. Elle se releva d'un coup, surprenant Harriet dans sa contemplation et soupira un long moment. Elle ferma son cahier et en sortit un autre, avant d'offrir à sa camarade assise à côté d'elle un sourire. Elle lui glissa que maintenant, elle devait réviser sa géographie et qu'elle trouvait ça tellement naze. Elle expliquait en chuchotant, à Harriet, que certaines fois, elle regrettait que Newt ait redoublé, parce que sinon, ils auraient été dans la même classe et qu'il aurait fait ses devoirs de géo pendant qu'elle faisait ses devoirs de maths. 

La mention du prénom Newt dans la bouche de sa sœur piqua Thomas de curiosité. Il releva la tête, posant son crayon et demanda à la jeune fille de lui raconter comme Newt était à l'école. 

- Je ne savais pas qu'il avait redoublé... Chuchota Thomas. Harriet se surprit à sourire. Les joues du brun avaient rosi simplement à la mention de Newt. 
- Il a redoublé sa première. Moi ma terminale... On a failli se retrouver dans la même classe. Expliqua Teresa. Mais d'un côté, je préfère que non, sinon, les autres penseraient que je suis nulle. Thomas lui sourit, se demandant si c'était vraiment utile de préciser que la "nullité" de Teresa s'approchait du génie. Il venait de la voir faire une heure de maths à un niveau de première année de prépa et non pas de terminale comme elle devait. Mais Newt a redoublé parce qu'il a été malade pendant deux ans et à l'hôpital, c'était compliqué pour lui de suivre les cours... Continua-t-elle. Mes parents le laissent tranquille pour sa scolarité. D'un côté, je ne suis pas très sûre qu'il aime vraiment l'école... Il y va parce que ça lui a manqué en deux ans de maladie, mais c'est plus pour l'environnement que pour les cours...  
- Oh, je ne savais pas... Répondit Thomas, visiblement ébranlé d'apprendre que son petit Newt avait été assez gravement malade pour passer deux ans à l'hôpital.
- Ce n'est pas étonnant, compléta Teresa, il n'en parle jamais. Même avec nous, il n'en parle jamais. Quand il doit expliquer aux gens qu'il revoit ce qu'il a fait pendant deux ans, il invente des histoires pour ne pas dire la vérité. 
- Pourtant, il n'y a rien de honteux à être malade... Commenta Harriet. Elle détailla le visage de Teresa, puis les sourcils froncés de Thomas. 
- Ce n'est pas par honte, je ne crois pas. C'est simplement qu'il a l'impression d'avoir raté plein de trucs parce qu'il était en train de faire une partie de tennis avec la mort. Continua Teresa en jetant un coup d'oeil à Thomas, qui semblait prendre chaque info sur Newt avec gravité. 
- C'est long, deux ans pour une partie de tennis... lâcha le brun avec un certain cynisme. 

Les deux filles s'échangeaient un regard. Thomas avait détourné les yeux, comme s'il avait peur de croiser leur regard. Harriet le vit se cacher la bouche dans sa main, comme s'il allait pleurer.

- C'est sûr... c'était long aussi pour nous, de savoir qu'un moment ou un autre, il pouvait mourir. Que ce putain de cancer allait finir par le tuer et qu'on était incapable de faire quoi que ce soit pour l'aider. Continua Teresa, jouant du bout du doigt avec son crayon, pensive. C'est dingue comment sa maladie à changer à tous notre façon de vivre dans la famille. 

Harriet posa sa main sur l'avant-bras de Teresa, lui offrant un sourire désolé mais lui intima de s'arrêter. La brune jetait un regard surpris à Harriet et comprit en voyant les larmes de Thomas dévaler ses joues qu'elle avait peut-être touché une corde sensible avec l'histoire dramatique de son frère. Il y eu un silence pesant, le brun essuya ses larmes d'un revers de manches et finit par relever ses yeux vers ses amies. 

- On va se boire un café, ou un truc... Prendre un goûter, je sais pas, n'importe quoi... Mais... sa voix se cassait dans sa gorge et Harriet accepta, pliant bagage, détournant la conversation en proposant de retourner au café où ils étaient allés vendredi. 

Thomas ravalait ses larmes alors qu'il suivait Teresa et Harriet dans l'escalier. Il était à fleur de peau. Apprendre la maladie de Newt, son séjour à l'hôpital et le fait qu'il ait frôlé la mort tant de fois, l'avait mis en émoi. Il avait aussi fait le parallèle avec Ava, sa tante malade. Harriet s'arrêta dans l'escalier pour l'attendre et passa son bras autour de ses épaules. Elle avait compris rapidement que parler de ça, en ce moment, avec lui, c'était lui faire descendre la pente à toute vitesse. Teresa n'y pouvait rien. Elle était courageuse de pouvoir parler de la maladie de son petit frère ainsi. Thomas n'arrivait pas à parler de sa tante malade sans avoir des sanglots dans la voix. Harriet le distrayait en lui promettant un muffin tout chocolat. 

Devant l'entrée de la bibliothèque, Clint et Zart parlaient en fumant une cigarette. Thomas s'avança vers eux, taxant au passage une cigarette à Clint.

- On va prendre un café avec Harriet et Teresa, vous vous ramenez ? Il demanda sans autre introduction. 

Teresa les regardait tour à tour, intimidée d'être aussi à l'aise avec Harriet et Thomas mais de devoir se présenter à d'autres. Elle se cachait un peu derrière Harriet. Cette dernière lui sourit et lui expliquait que Clint était son meilleur ami, comme Thomas, et que Zart était un bon pote. Elle fit un petit clin d'œil après l'introduction de Zart, offrant un sourire complice à la brune. 

- Ils sortent ensemble ? Demanda Teresa en chuchotant à Harriet alors qu'elles marchaient derrière eux pour se rendre au café. Harriet lui sourit encore, se penchant vers son oreille pour lui murmurer que "non, pas encore officiellement". 

- Mais ça ne saurait tardé ! Termina Teresa avant de rigoler. 

Clint se retourna pour offrir une œillade suspicieuse à Harriet. Il avait compris rapidement qui était cette mystérieuse brune aux yeux bleus qui les accompagnait. 

Thomas marchait tranquillement, visiblement apaisé de sortir de la bibliothèque. Harriet avait compris qu'il avait invité Clint et Zart surtout pour avoir de quoi se distraire. Depuis qu'Alby l'avait tabassé, il ruminait des pensées noires et les journées passées seul chez lui ou en compagnie de sa tante malade ne l'avait pas aidé à positiver. 

***

Ils s'asseyaient tous les cinq à l'étage, sur les banquettes. Zart s'était installé entre Teresa et Thomas, Clint en face de lui, à côté d'Harriet. Ainsi, Thomas n'aurait pas l'impression de tenir les chandelles pour deux couples... Même si aucun d'eux n'était formé, il avait bien conscience que Zart et Clint avaient passé un cap la nuit de son "accident avec Alby" et que Teresa et Harriet s'entendaient trop bien pour ne pas tomber amoureuses l'une de l'autre à un moment donné. 

La propriétaire du café ne tarda pas à venir prendre leur commande, ravie de revoir certains visages connus dans son petit café. Elle eut un regard désolé pour Thomas et ses hématomes et le gratifia d'un sourire doux. Ils commandaient tous une boisson chaude et décidèrent de prendre un plat de crêpes pour tout le monde, histoire de partager, comme à la maison. 

La conversation était vive, enjouée et l'appétit était là. Les crêpes réparent le cœur. Le portable de Thomas vibrait dans sa poche, il le sortit et ouvrit le message de Brenda, sur la conversation de groupe, qui demandait s'ils comptaient se connecter avec eux (Minho et elle), ce soir, car elle voulait faire une mission de groupe dans le secteur 3 de The Maze. Harriet riait aux éclats aux bêtises de Teresa, Clint chahutait avec Zart, lui mettant du chocolat sur le nez. Thomas les regardait tous tour à tour. Ses amis étaient heureux. Ils tombaient amoureux et c'était doux à voir. Il prit une photo, en mode selfie, affichant un sourire et un pousse levé, ses copains en fond qui profitaient du moment et l'envoya à Brenda avec un commentaire 

📨 : "Je ne pense pas, non... On profite du monde réel avec des crêpes ce soir ! Rejoignez-nous, plutôt..."

Brenda ne tarda pas à répondre, lui demandant de leur envoyer l'adresse, qu'elle arrivait d'ici peu. Minho prit plus de temps et dit qu'il ne pouvait pas les rejoindre maintenant, mais peut-être plus tard, s'ils mangeaient en ville. Thomas s'étonnait de voir Brenda venir seule, sans Minho. C'était chose rare depuis qu'ils sortaient ensemble. D'un côté, c'était plutôt cool qu'elle vienne et qu'elle ne rechigne pas, parce que personne ne se connectait à The Maze pour elle ce soir. Elle semblait avoir compris que son comportement de la semaine passée avait été abjecte. 

- Teresa, il y a Brenda qui vient... ça ne te dérange pas ? Demanda Thomas en trempant ses lèvres dans sa tasse de chocolat chaud. 

La brune à côté de lui secoua la tête, signifiait qu'elle s'en fichait pas mal. Harriet ouvrit la conversation de groupe et s'étonnait des réponses de Minho et Brenda mais semblait ravie de l'opportunité de présenter correctement, en bonne et due forme, sa douce Teresa à son amie. Thomas prit sa tasse en photo et l'envoya à Newt.

📨 Thomas : C'est dommage que tu ne sois pas là... Leur chocolat est toujours aussi bon ici. 

Il envoya ensuite une photo de Teresa. 

📨 Thomas : Mais bon, j'ai trouvé ta sœur comme compagnie, c'est pas trop mal... 

Newt ne tarda pas à lui répondre par une photo de ses pieds dans une salle de classe. 

📨 Newt : Les heures de colle, c'est vraiment fun... Si je réponds plus, c'est pas que je t'aime plus, c'est sans doute parce qu'on m'a confisqué mon portable !

Thomas reçut ensuite une photo de Newt en selfie, tout sourire et d'un garçon assis à côté de lui qui dormait sur son cahier. 

📨 Newt : C'est pour nous apprendre à être attentifs en classe... n'est-ce pas Aris ? 

Thomas s'attarda sur le visage de Newt et sourit comme un béta. Teresa aperçut la photo de son frère et donna un léger coup de coude à Thomas, pour le charrier. Pris sur le fait, celui-ci vira au rouge. 

- Il est encore en classe ? Lui demanda Teresa, étonnée de voir une photo de son frère à cette heure dans un environnement scolaire. Son cours de dessin était programmé à demain. Normalement, il devait être sorti. 

- Il a dit qu'il était collé... Je savais pas que c'était tant un sale gosse, ton frère. Rigola Thomas. 

Teresa sortit son téléphone, légèrement moins amusée que Thomas, de voir que Newt et Aris étaient collés. C'était une première. Ces deux-là étaient pourtant assez sages, d'habitude, pas réellement le genre d'élèves à être en heures de colle. 

📨 Newt : Toute la classe est collée. Notre prof de français a pété un câble parce qu'on n'écoutait pas son cours et que beaucoup parlait. Il nous a donné un devoir sur table à faire pendant  deux heures de colle ce soir... J'ai déjà fini... Je m'ennuie. 

Le sms d'explications rassura Teresa, elle le montra à Thomas, pour lui donner la raison. Newt n'était pas tant un sale gamin. Thomas rigola à nouveau et envoya un sms à Newt pour lui proposer de les rejoindre après, s'il souhaitait...

- Il te plait, mon frère, non ? Demanda Teresa doucement, en attrapant une crêpe. Elle en déposa une dans l'assiette de Thomas, pour entretenir la confidence et une dans celle d'Harriet, qui s'était rapprochée, mine de rien, pour les écouter. 

La table n'étant pas trop grande, Clint avait très bien entendu la question de Teresa et intima d'un regard à Zart de baisser le ton pour entendre la réponse de Thomas, même s'il était déjà au courant... 

- Je ne vois pas de quoi tu parles... Souffla Thomas, se sentant acculé. 

- Je vous ai vu vous rouler une grosse pelle juste en bas de ce café pas plus tard que la semaine dernière... Renchérit Teresa, visiblement très à l'aise avec cette discussion. Harriet m'a dit qu'elle vous avait vu vous embrasser un soir, cette semaine, pour vous dire au revoir, quand il est venu te voir pendant ta convalescence... 

Thomas vira au rouge Thomas et Clint explosa de rire devant la franchise de Teresa, qui ne ménageait pas le moins du monde Thomas, ses histoires de sexualité et de tout garder ça pour lui. Harriet rigolait aussi, charriant son meilleur ami. 

- Déconnes pas, Thomas, tu peux me le dire ! C'est mon petit frère, je le connais comme ma poche... Teresa le raillait, contente d'avoir ferrer un gros poisson. Thomas mordait à ses provocations, il était gêné devant ses amis. Imagine-toi bien qu'il me raconte tout... 

Il se redressa, piqué à vif.

- Tout ? demanda-t-il. 

- Absolument tout ! Ricana Teresa avec un sourire malicieux... 

Et Thomas se leva d'un bond, visiblement terrassé d'apprendre que Newt racontait tous leurs petits secrets, leurs baisers et aventures du dimanche sieste, à sa sœur. Il se sentait trahi et acculé. Une certaine gêne s'installa en lui et il prétexta avoir besoin de passer aux toilettes. Les rires de ses amis le mettaient mal à l'aise. 

Il sortit prendre l'air, tirant de sa poche son paquet de cigarettes et s'en allumait une. Il avait besoin d'air un instant. Une spirale de pensées fit son apparition dans sa tête. Il était encore bien trop incertain sur sa propre sexualité. Si Newt avec qui il explorait commençait à déblatérer à tort et à travers à tout le monde ses questionnements, leurs petits moments d'intimité, son plaisir coupable... Il se sentait mal à l'aise. Il était gêné... 

Il consulta son téléphone, voyant dans les trois SMS de Newt qu'il les rejoignait au café avec plaisir, qu'il avait rendu sa copie et finit ses heures de colle et qu'il arrivait. Thomas se dit qu'il fallait qu'il lui demande avant de se taper la honte devant tout le monde si Newt débarquait et que sa sœur continuait de le charrier sur le sujet. Thomas lui écrivait qu'il l'attendait dehors, alors, vu qu'il était en train de fumer. Newt lui répondit qu'il se dépêchait.  

- Thomas ! On l'appela dans la rue, le faisant relever la tête vivement des sms de son blondinet. 




Teresa joue avec le feu ! hihi To be continued. 

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