Poème -78- À mon sort
Juste un sourire
Parfois, je le réprime
Parfois, je le laisse s'échapper
Comme un bandit des mains de la justice qui le traque
À la main des menottes et suivie par une matraque
J'avale amèrement mon envie de pleureur
Je me dis que tout ira bien
Ça y est, j'ai trouvé ma voie
Mais à chaque fois
Je me retrouve en train de me leurrer
Je lis des choses qui me font rire
Qui font agiter mes cordes vocales tel un accordéon dont on se sert même rouillé
Ce sont des jours comme les autres
Dans une vie où on ne sait pas trop où mettre les pieds
On risque de tomber
De s'avachir sur le sol et de se salir
De courir derrière l'éphémère
En cherchant toujours ce qu'il y a derrière le brouillard
On prépare notre testament
On organise toute une cérémonie funéraire
On choisit le lieu de notre enterrement
Pratiquant l'art de disparaître gracieusement
J'attends mon heure sans accomplir
Sans m'armer de mes sbires
Il est temps de se mettre debout
Même sans tenir le bout du fil
Je me mêle à la pelote
Et je me mets à tisser aussi
Même si je tremble et je grelotte
Une horde de frissons me parcourt
Signalant une hypothermie
Je n'appellerai jamais au secours
Je fais confiance au plus haut
Je sais qu'il ne me laissera pas si bas
Accompagnée dans mes tribulations
Je m'aspergerai d'eau béni
Elle m'imprégnera de ses gouttes d'espoir
Mon unique accoudoir
Dans ce monde où les brutes rôdent à profusion
Me prêtant à confusion
Comment le crime est devenue la norme
On en parlera peut-être un jour
Autour d'une table rectangulaire
Aux allures d'un parloir.
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