C'est à l'un de ces couloirs que l'on s'est connu, dans un contexte presque dérisoire.

On a échangé quelques mots avant de se donner rendez-vous pour plus tard.

Puis les jours se sont succédés, comme une poussière qu'on aurait balayé.

Peu à peu j'ai appris à te connaitre, J'ai mémorisé tes traits, je connaissais un brin de plus tes attraits.

J'ai ri à tes blagues et j'ai montré mes dents, chose que je ne fais que très rarement.

On commançait à multiplier les conversations, les débats ne tarissaient jamais, on était bavards car on ne se contentaient pas que de se regarder.

J'aimais te contredire plus que je n'aimais être d'accord avec toi.

Tu mangeais rapidement, moi je prenais tout mon temps.

Les autres nous voyaient isolés, certainement nous n'avions pas assez de choses à leur partager.

Mais ma méfiance était prédominante, elle me dictait de faire attention à ceux que je fréquente.

Tu es passé entre les mailles de la passoire, ce qui prédisait certainement un au revoir.

Si le destin decide un jour de nous recroiser, aucun de nous deux ne pourra l'en empêcher.

Maintenant on est à la fin du chemin, il est temps de se lâcher les mains.